mauvaise journée ... très mauvaise journée...
les gens me dépriment...
sniff !
je préfère rester dans mon coin !

Et me voilà! Toujours loin de chez moi, mais un voisin plein de gentillesse m'a donné son code de Live et je peux presque me connecter sans souci.
Du coup, j'ai pris connaissance de tous vos messages : grande gentillesse qui me va droit au coeur, mais vous le savez, et puis aussi, beaucoup de tristesse, de chagrin, d'incertitude, d'attente et encore des larmes.

Pascale, "suis triste"... Connaissions nous avant cette tristesse, profondément ancrée en nous à présent? Ben non. Maintenant, même si la vie reprend des couleurs, il y a toujours une légere brume devant.
Parfois, le rire d'un enfant, un petit verre d'alcool en trop ... soufflent sur ce nuage et les couleurs reprennent leur vivacité. Le lendemain, pouf! Le petit nuage est là. Bon, il sera désormais notre compagnon, autant l'accepter et l'adopter, lui donner un petit nom.
Et parfois aussi, je crois que l'on peut gonfler soi même, volontaire, ses poumons à plein (d'abord cela fait du bien au plexus solaire, ce p'tit truc au niveau du sternum qui débloque le trac et le stress), et pfutttttttttttttt, un grand coup sur le nuage, et il va pleuvoir ailleurs quelques heures.

Gaffe à la farine, Pascale quand tu souffle !!!!

Allez tiens, je t'aide un coup, il va se sauver ce nuage, moi, j'te l'dis!

Pfutttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt....................

Marina

Bonjour PiMa, merci pour ces belles respirations "... la pluie va tomber ailleurs quelques heures...". Voilà, c'est fait.

Tu as tout vrai, bien sûr  mais je ne veux pas que mon patron m'aide: je ne peux plus du tout le supporter. Il fume aux 15 minutes, sort dehors, tousse comme un débile, parle fort au téléphone (j'entends tout de son bureau), vient me faire la jasette souvent, me pousse à avancer des dossiers, on voyage des 30 heures "côte à côte", aller retour (Québec-Yaoundé par exemple) ou bien, chez les autochtones du Québec. Il veut bien m,aider justement et je ne veux pas. Je veux juste lui dire "Je suis en congé de maladie indéterminé", sans plus.

Ah... aujourd'hui, je dois en plus dire devant toute l'équipe du boulot que je suis "dans le rouge" de 5 000$ pour un projet qui n'a même pas commencé... et c'est bien sûr sa faute, en plus d'être dans le trou de 26 000$ pour un autre projet autochtone. À ce sujet, il m'a dit, la semaine passée que c'était parce que durant trois mois j'étais pas là, quand mon mari est mort... et que comme c'est lui qui a géré ce projet, ben, ça pas bien été.

Bonjour Élodie,

Mille mercis pour le cash, au contraire, je suis arrivée à un point où je dois entendre ce discours, sinon, je carbure trop à la culpabilité.

Finalement, grâce au psy (suivie depuis 1 an) et vous, par ailleurs (PiMa), je lui ai parlé ce matin. Il m'a fait venir dans son bureau pour me préparer à la réunion (qu'ils font en ce moment) où ils présentent les États financiers de notre boîte.

"On va parler avant la réunion, pour que tu ne sentes pas que tu perds la face par rapport à tes projets".

Il a recommencé le même discours que la semaine passée et là (projets dans le rouge).

Je lui ai fait la liste de mes projets, les attentes des partenaires africains, des autochtones, des projets agroforestiers, les voyages prévus en mai et cet été et le fait que je suis seule à gérer le tout:

"Tu me proposes de garder ma fille, mais ça ne marche pas comme ça", que je lui ai dit. "J'en peux plus". Et je me suis mise à pleurer.

Il n'arrêtait pas de dire : "Qu'est-ce qu'on peut faire pour toi"? Il est super gentil, quand même. Je lui ai dit "Rien, justement. J'aurais dû prendre 1 an, pas trois mois". Il faut que tu trouves un professionnel de l'international.

Il m'a bien sûr posé la questions "Combien de temps"? J'ai dit que je ne savais pas. Ouf!!!

Au sortir du bureau, il fumait Il m'a dit "On veut que tu sois heureuse, Caro, on veut te revoir, tu est une personne appréciée ici". J'ai répondu que c'était réciproque.

Bref. C'est fait. J'en tremble encore un peu. Me reste quand même des dossiers à finaliser, ce qui est jouable. Je ne veux pas mettre trop de monde dans la m. Et comme ça fait 1 an que j'attends, quelques jours de plus ou de moins.

Certainement, ce site (et ses humains!!!) a été un élément déclencheur important pour me donner le courage de lui parler. Merci à tous.

Bonjour Élo. Comment ça va aujourd'hui? Ici, il est 22:20, chez toi, 5 heures de plus (ou 6). Je ne me souviens plus combien ça fait de temps (2 ans et demi?), mais tout semble ne pas aller pour toi.

Est-ce que tu travailles? Aurais-tu besoin d'un arrêt de travail?

Au plaisir et merci chaleureux encore.

Caroline xx

Bonjour

j'ai l'impression d'être au fond... même pas au creux de la vague....
suis vidée ... sans goût ... même pas envie de travailler.... envie de rien !!!!!!
à quoi sert on ??
je n'arrive pas à vivre sans mon Alain ....

Merci Marina
pour votre réponse...
je vais essayer ... de relever la tête ....
excusez moi ... suis perdue !
Je vais essayer de ranger le bureau de ma collègue qui est trop encombré....
je vous embrasse....
passez une bonne journée...
Sylvette 

Sylvette,

Je sais que c'est pas humain tout ce que nous devons endurer dans ce " passage "entre la tentation de rejoindre nos êtres aimés et la tentation de rester pour  nos enfants, mais nous devons lutter, jour après jour, nous devons  reconstruire, poser la première pierre, puis la deuxième, pour lui pour elle.
Mon "intelligence" comprends ce message si souvent magnifié par les paroles de Marina, mais mon cerveau tout comme toi ne suit pas.
Depuis Aout 2009, 2 jours avant que nous partions en vacances et que l'on nous annonce que Catherine avait un cancer du sein de grade 3 alors que notre médecin traitant ne nous parlait que de kyste graisseux et qu'il n'y avait pas urgence à passer une mammographie!!! J'ai mené avec elle toutes les batailles, j'ai été présent à tous ses rendez vous, toutes ses chimios.J'ai pris tous mes jours de congés pour l'accompagner et la soutenir. Si j'avais pu donner la moitié de tous mes organes pour la sauver, je l'aurai fait sans hésiter.
J'ai mis notre sexualité de côté, car bien sûr , elle avait un dégout de son corps mutilé, j'ai posé notre amour à un étage supérieur, fait de complicité et de tendresse, je la trouvais néanmoins si belle !!
Après une rémission d'un an et tout comme Monique , l'amour de Yohann, Catherine est partie en 2 mois alors que tous les bilans datant de Septembre 2011 étaient bons. J'ai souffert le martyr moralement de la voir s'étouffer petit à petit , maigrir si vite.
On s'étaient mêmes dits quand on étaient en bonne santé que l'on désirait avoir un cerceuil double , partir en même temps, et nous mettre dans la même position quand on recherchait notre chaleur mutuelle dans le lit, les soirs de grand froid.On riait de cela mais en même temps on en aurait eu tellement envie.
Tellement on s'aimait aussi ...
Combien de fois ai je entendu, le cancer du sein , c'est rien , c'est celui qui se guérit le mieux, sauf qu'il y en a qui en meurent...

Tu vois Sylvette, aujourd'hui je suis comme toi, au fond , alors qu'hier ça allait un peu moins mal, ça sera notre quotidien mais p....
comment on va faire pour vivre ainsi
Je ne suis pas aller travailler ce matin, il me restait des jours de congés, j'ai appellé ma responsable qui m'a dit de "prendre soin de moi", ces 4 mots m'ont fait du bien.

Tu parlais de pie un peu plus haut. Ce matin, chose que je n'avais jamais vue, il y avait une pie morte dans notre jardin, je ne sais pas quelle signification donner à ça , troublant !

Je suis bien avec toi Sylvette, comme je te comprends, moi aussi elle me manque tant.

Bises

Thierry (de l'Essonne)