FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Happy31 le 17 novembre 2016 à 08:05:08
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Bonjour
Suis nouvelle sur le forum j'ai perdu mon mari il y a un peu plus d'un mois des suites d'un cancer.
Après s'être battu plus d'un an le cancer nous a séparé j'ai 33 ans je me retrouve seule avec un petit gars de 6 ans qui pour l'instant ne s'en sort pas trop mal.
J'avais l impression d être seule et finalement je viens de découvrir ce forum.
Et je me décide à écrire pour partager avec d'autres qui sont dans la même situation que moi car finalement j'ai beau être merveilleusement bien entourée parfois je me sent seule.
À bientôt
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:) Bienvenue n'est pas un mot que l'on aimerait prononcer ici.
Pourtant, tu fais bien de venir à notre rencontre.
Peut-être trouveras-tu une écoute et une empathie qui te fait défaut dans ton entourage.
Il en est de même pour nous tous.
Le sac de douleurs et de larmes doit être vidé de temps en temps.
Ici, nous nous retrouvons entre nous. Et si les circonstances de notre douleur ne sont pas les mêmes, cette même douleur est identique car elle est insupportable, épuisante.
J'ai également perdu mon mari il y a plus de 3 ans, après qu'il ait lutté contre un cancer durant 3 ans.
Je peux comprendre ton manque (nous sommes plusieurs à pouvoir le faire et je suis persuadée que tu auras beaucoup de réponses).
Chaque jour est une épreuve d'abord parce que la solitude est immense et aussi parce qu'accompagner son amour est épuisant, physiquement et psychiquement.
Ton petit homme reste un bon entraînement vers la vie.
Il est ton soutien comme tu es le sien.
Si tu "vas", il ira lui aussi.
Prends soin de toi, c'est primordial.
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Bonjour
sur ce forum tu pourras écrire ce qui viendra et ne peux s'exprimer ailleurs, ou autrement et ce à toute heure
je suis veuve depuis avril 2014 (cancer aussi) et je viens de perdre brutalement ma maman et j'ai passé beaucoup de parties de nuits ici à lire, écrire un peu c'est le côté positif il n'y a pas d'heure ...
Tu pourras lire peu à peu des choses de par les liens de
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
et voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/aux-nouvelles-personnes-inscrites/msg78936/#msg78936
vous êtes nombreuses à être jeunes et avec des enfants, échanger vous aidera n'en doute pas.
La présence d'un jeune enfant fait des obligations cela a un côté aidant et un autre créant des difficultés ...
mais tu as sans doute le but qui te fait tenir de donner le meilleur à ce petit garçon qui est le fruit de votre amour et tu mobiliseras les miettes de forces pour y parvenir, des jours bien et des jours moins bien
tu dis être entourée c'est bien car d'autres ne le sont pas.
Quelles qu'aient été les circonstances du décès, le fait d'avoir ou pas des enfants n'enlèvent rien aux similarités de la peine de la femme que l'on est !
douceur ... à toi et ton bonhomme
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Bonjour,
Tu n'es pas seule!
Tu peux poser tes mots, tes douleurs, tes pleurs.
Cela fait du bien.
Et puis un jour, tu déposeras des brins de lumière, un jour!
Prends soin de toi.
Pierre
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Bienvenue Happy ...
Gros bisou au petit gars de 6 ans ...
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Merci pour votre accueil
Il est vrai que dans mon malheur j'ai la chance d'avoir mon fils c'est un booster +++++.
Même si c'est dure il me donne cette envie de continuer.
Et il est assez surprenant malgré ce que nous traversons.
Mon mari ne voulait pas que je sois triste plus facile à dire que à faire et même si je m'étais préparé à son départ la réalité est plus dure.
C'est peut-être prématuré mais j'ai un besoin de reprendre ma vie en main d'aller de l'avant, j'espère qu'avec le temps j'y arriverai.
Au plaisir de vous lire
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Bonsoir Happy,
Tu as raison ... fichu cancer ! Fichu cancer qui m'a enlevé Olivier le 25/06, après 10 mois de lutte acharnée.
Fichu cancer qui a fait basculer notre vie à tous les 3, en quelques instants, à l'annonce de la maladie.
Mais comme toi j'ai la chance d'avoir un booster ... enfin, pour moi c'est "une" qui a 8 ans et demi.
Ma fille m'épate, je l'admire, pour son tempérament toujours joyeux et positif et son immense courage face au drame que nous traversons.
Même durant la maladie, elle était là chaque fois qu'elle pouvait. Elle était là à l'hôpital, elle était là pour les chimios ...
Les enfants sont étonnants de ressources !
Mon mari m'avait dit dans les tous derniers jours qu'il ne voulait pas que nous soyons malheureuses ... alors j'essaye de lui faire honneur. Pour lui qui a eu tant de courage, pour lui qui désirait plus que tout au monde rester en vie, je veux profiter de cette vie. Alors bien sûr, ce n'est pas toujours facile, j'ai encore de gros coups de blues.
Le chemin sera certainement long et tortueux mais toi et moi, on va y arriver !
Douce nuit à toi et un bisou à ton petit bonhomme.
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Merci Selena
Nous n avons jamais rien caché à loulou enfin du moins à son niveau de compréhension mais s'en parler de la mort.
Et puis il a fallu le faire lui dire que son papa allé mourir, que la maladie été trop forte.
Et puis ce jour est arrivé l'annonce, après les pleurs les explications toutes mes craintes de maman sont arrivées et puis finalement je me suis rendu compte que la maladie de sont papa l'avait fait grandir à tord à 6 ans c'est injuste mais c est comme ca.
J'ai cette chance d'avoir un enfant avec qui nous parlons beaucoup.
Il me semble que malgré cette épreuve il se porte bien et j'espère que ça va continuer ainsi.
J'essaye de me me dire que la vie est belle même dans cette épreuve fini les plaintes pour un rien la vie vaut la peine d être vaicu à 100% car à tous moments elle peut s'arrêter.
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A 6 ans ma fille a vu son père mourir, il était hospitalisé à domicile. Elle voyait donc le psy de l'had.
Ôn ne lui a trictement rien caché, les psy non plus, jusqu'au funérailles ou elle a fait un discours, jusqu'au pompes funèbres ou elle a été voir son père tout les jours.
Résultat alors qu'à cet âge les enfants passent dans l art de dissimuler, de cacher leur sentiments elle ne se pose aucune question.
Elle continue de voir un psy qui la trouve très bien dans peau, elle continue sa vie de petite fille
Elle pleure quand elle veut pleurer, rit quand elle veut rire, nous parlons de son père...
Le pire pour un enfant est de lui cacher la vérité. Il ont une capacité de résilience extraordinaire.
Et comme vous le dite fichu cancer, car même avec tout cela elle n'aurait jamais dû vivre cela, moi non plus personne ne devrait vivre cela.
C'est une gangrène qui se propage, qui oscille en espoir et désespoir et nous laisse seul, épuisée par la souffrance moral et physique.
On s est battu avec l être aimé mais ce fichu cancer à été plus fort.
Je dit souvent qu il n'a pas perdu son combat, il a combattu courageusement, férocement mais ce fichu cancer à été plus fort.
Maintenant nous vivons nous nous battons pour tenir debout car si nos amour ont pu se battre nous devons nous aussi le faire même si c est dur...j'ai vu la véritable souffrance d une fin de vie, la douleur dans ses yeux donc je resterai debout.
Désolé pour ce long message qui ne sera peut-être pas apprécié de tout le monde...Mais c est mon ressenti...
Bon chemin à toutes et tous...
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Ce long et beau message nous montre que la vérité et l'accompagnement peut aider les enfants à vivre cette épreuve du mieux possible...ils ont des forces vives qui ne demandent qu'à se déployer...Elle a de la "chance" d'avoir une maman qui lui donne malgré la maladie et la mort de son papa, une belle enfance...
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Bonjour,
Je suis inscrite depuis hier sur ce forum...
Comme toi je viens de perdre l'homme de ma vie le 29 octobre dernier... C'est l'horreur... Il est parti en 2 mois...
J'ai deux adorables garçons, gaspard 12 ans et Barnabé 8 ans. Christophe a une fille, marine 21 ans.
Je les ai tous les 3 à la maison.... Ils sont ma raison de survivre.... Mais c'est dur... Barnabé ne dort plus et ne se nourrit quasiment plus depuis l'enterrement... Mon grand garde beaucoup de choses en lui... Mais j'arrive un peu à communiquer avec lui... Sa fille vole en éclat. ...
C'est dur car je suis moi même démolie donc pas facile de leur amener de bonnes réponses. Mes garçons sont suivis par une psychologue depuis cette semaine. Elle n'est pas inquiète par rapport au deuil. Ils suivent le processus normal m'a t-elle dit. Par contre ils sont très très inquiets pour moi... Ils ont peur de me perdre.... que je me suicide... De ma tristesse.... De mes problèmes financiers....
Dur de ne pas culpabiliser...
Bon courage....
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Merci Eva luna...
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A 6 ans ma fille a vu son père mourir, il était hospitalisé à domicile. Elle voyait donc le psy de l'had.
Ôn ne lui a trictement rien caché, les psy non plus, jusqu'au funérailles ou elle a fait un discours, jusqu'au pompes funèbres ou elle a été voir son père tout les jours.
Résultat alors qu'à cet âge les enfants passent dans l art de dissimuler, de cacher leur sentiments elle ne se pose aucune question.
Elle continue de voir un psy qui la trouve très bien dans peau, elle continue sa vie de petite fille
Elle pleure quand elle veut pleurer, rit quand elle veut rire, nous parlons de son père...
Le pire pour un enfant est de lui cacher la vérité. Il ont une capacité de résilience extraordinaire.
Et comme vous le dite fichu cancer, car même avec tout cela elle n'aurait jamais dû vivre cela, moi non plus personne ne devrait vivre cela.
C'est une gangrène qui se propage, qui oscille en espoir et désespoir et nous laisse seul, épuisée par la souffrance moral et physique.
On s est battu avec l être aimé mais ce fichu cancer à été plus fort.
Je dit souvent qu il n'a pas perdu son combat, il a combattu courageusement, férocement mais ce fichu cancer à été plus fort.
Maintenant nous vivons nous nous battons pour tenir debout car si nos amour ont pu se battre nous devons nous aussi le faire même si c est dur...j'ai vu la véritable souffrance d une fin de vie, la douleur dans ses yeux donc je resterai debout.
Désolé pour ce long message qui ne sera peut-être pas apprécié de tout le monde...Mais c est mon ressenti...
Bon chemin à toutes et tous...
Trés beau message comme je dis souvent ce n'est pas le cancer qui a gagné malgré que mon mari soit parti je dis souvent a mon fils que papa a gagné qu'il est libéré et que la ou il est il ne souffre plus.
Nous avons fait le choix d'une fin de vie a l’hôpital malgré l'intervention de l'had a la maison mon mari se sentait plus en sécurité la bas.
Chez nous pas de secret loulou pose beaucoup de question et j'y réponds la mort ne doit pas être un secret la maladie non plus papa continue a vivre avec nous malgré tous et a notre façon.
Plus d'un an de combat et puis plus rien, fini les allés retours a l’hôpital il est parti et après tous ca le vide le cocooning du début par les autres s'en va lui aussi .
cela va faire bientôt deux mois qu'il n'est plus la, mais pour lui et pour mon fils je ne dois pas sombrer la vie continue a deux et vaut la peine d’être vécu.......
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Bonjour,
Je suis inscrite depuis hier sur ce forum...
Comme toi je viens de perdre l'homme de ma vie le 29 octobre dernier... C'est l'horreur... Il est parti en 2 mois...
J'ai deux adorables garçons, gaspard 12 ans et Barnabé 8 ans. Christophe a une fille, marine 21 ans.
Je les ai tous les 3 à la maison.... Ils sont ma raison de survivre.... Mais c'est dur... Barnabé ne dort plus et ne se nourrit quasiment plus depuis l'enterrement... Mon grand garde beaucoup de choses en lui... Mais j'arrive un peu à communiquer avec lui... Sa fille vole en éclat. ...
C'est dur car je suis moi même démolie donc pas facile de leur amener de bonnes réponses. Mes garçons sont suivis par une psychologue depuis cette semaine. Elle n'est pas inquiète par rapport au deuil. Ils suivent le processus normal m'a t-elle dit. Par contre ils sont très très inquiets pour moi... Ils ont peur de me perdre.... que je me suicide... De ma tristesse.... De mes problèmes financiers....
Dur de ne pas culpabiliser...
Bon courage....
BONJOUR
Ne t’inquiète pas leurs réactions est normal, mon fils s’inquiétait beaucoup au début malgré qu'il n'est que 6 ans un soir il me voit pleurer et me dit t’inquiète pas maman tu vas trouver un autre papa.
Il est aussi inquiet sur le fait de ma possible disparition nous en avons parlé il sait que si il se passe quoique se soit c'est son parrain qui s'en occupera cela peut choquer ma façon de faire mais je pars du principe que cacher les choses n'aide pas les enfants.
Et puis il y a se travaille a faire sur la maladie, qui dit malade ne dit pas forcement mort, J’évite au maximum de pleurer devant mon fils la pedopsy m'a dit de ne pas cacher a mon fils que j’étais triste car les enfants ne perçoivent pas la mort comme nous.
la vie va reprendre son court malgré tous bientôt 2 mois pour moi ce n'est pas simple mais nous retrouvons petit a petit un semblant de vie malgré le vide.
Rassure au maximum tes enfants pour moi le plus compliqué a été la tonne de paperasse a faire ca m'a prit énormément de temps et ce n'est pas fini comme toi je fais face a des soucis financier mais là j'en ai pris mon parti.
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Bonjour Happy31,
Comme toi, j'ai perdu mon mari il y aura 9 mois demain. Il avait 48 ans. Il s'est battu, on s'est battus contre ce fichu cancer pendant un an. Enfin, les médecins n'ont décelé et diagnostiqué la maladie qu'au bout de quelques mois très pénibles, durant lesquels il a subi avec un courage extraordinaire des tonnes d'examens en tout genre. Puis l'annonce est tombée, à la fois rassurante, parce qu'on pouvait envisager un traitement, et surtout paniquante, quand ce mot terrible a été prononcé. Un angiosarcome, un cancer des tissus mous... Il s'est affaibli progressivement, mais a lutté de toutes ses forces.
Comme toi, j'ai un booster. Une fille de 24 ans, qui souffre beaucoup de la disparition de son papa. On se soutient mutuellement, même si je lui dis que ce n'est pas à elle de prendre soin de moi, mais à moi de prendre soin d'elle. Je fais ce que je peux.
Je suis très en colère contre injustice, contre cette maladie, contre les médecins qui n'ont pas pu le guérir (même si je sais au fond de moi qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu)... Et contre la vie qui qui nous impose tant de cruauté. J'ai beau me raisonner, cette colère ne diminue pas, mais je la garde pour moi. Je fais en sorte, chaque instant, chaque jour, qu'elle ne se dirige pas contre des gens qui n'y sont pour rien, mais c'est un lourd travail de contenir toute sorte d'agressivité que j'aimerai libérer, chasser de mon esprit.
Je ne te suis pas d'une grande aide, mais le fait de pouvoir partager nos expériences, nos histoires, nos ressentiments soulage beaucoup. Je te souhaite beaucoup de courage.
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Bonjour Happy31,
Comme toi, j'ai perdu mon mari il y aura 9 mois demain. Il avait 48 ans. Il s'est battu, on s'est battus contre ce fichu cancer pendant un an. Enfin, les médecins n'ont décelé et diagnostiqué la maladie qu'au bout de quelques mois très pénibles, durant lesquels il a subi avec un courage extraordinaire des tonnes d'examens en tout genre. Puis l'annonce est tombée, à la fois rassurante, parce qu'on pouvait envisager un traitement, et surtout paniquante, quand ce mot terrible a été prononcé. Un angiosarcome, un cancer des tissus mous... Il s'est affaibli progressivement, mais a lutté de toutes ses forces.
Comme toi, j'ai un booster. Une fille de 24 ans, qui souffre beaucoup de la disparition de son papa. On se soutient mutuellement, même si je lui dis que ce n'est pas à elle de prendre soin de moi, mais à moi de prendre soin d'elle. Je fais ce que je peux.
Je suis très en colère contre injustice, contre cette maladie, contre les médecins qui n'ont pas pu le guérir (même si je sais au fond de moi qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu)... Et contre la vie qui qui nous impose tant de cruauté. J'ai beau me raisonner, cette colère ne diminue pas, mais je la garde pour moi. Je fais en sorte, chaque instant, chaque jour, qu'elle ne se dirige pas contre des gens qui n'y sont pour rien, mais c'est un lourd travail de contenir toute sorte d'agressivité que j'aimerai libérer, chasser de mon esprit.
Je ne te suis pas d'une grande aide, mais le fait de pouvoir partager nos expériences, nos histoires, nos ressentiments soulage beaucoup. Je te souhaite beaucoup de courage.
Merci
le fait de pouvoir partager est déjà une grande aide, mélanger nos histoires ne pas se savoir seule c'est important et je pense que c'est ce que l'on cherche car même et pour ma part si je suis bien entourée personne ne peut comprendre réellement ce que je vie.
La seule colère que j'ai c'est contre la vie et surtout pourquoi nous, mais rien ne changera ca.
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Tu dis être entourée, et c'est très bien. L'entourage compte énormément pour nous aider à nous relever progressivement. Moi aussi, j'ai la chance d'avoir mes parents très prêts de moi. Mais je sais qu'ils souffrent aussi beaucoup de la disparition de mon mari, qu'ils aiment énormément et qu'ils considèrent comme leur fils, alors j'essaie de ne pas leur causer de soucis supplémentaires, et du coup, je fais bonne figure. Enfin, je sais qu'ils ne sont pas dupes non plus, et m'entourent avec beaucoup de tact, d'amour et de pudeur.
J'ai des amis aussi, sur qui je sais pouvoir compter. De façon très concrète, l' entretien d'une maison (surtout l'extérieur) est très prenant. Et c'est tout mon mari qui se chargeait de ça. Je ne suis pas du tout manuelle, et depuis qu'il est parti, plein de petites contrariétés sont survenues (fuite d'un robinet à la salle de bain, frigo qui lâché, antenne internet à changer HS...). Alors les amis sont là. Ils passent régulièrement à la maison pour voir si je n'ai besoin de rien...
Mais tous ces proches ne peuvent rien contre notre douleur. On est seule avec soi-même. Et effectivement, parler avec d'autres personnes qui savent ce que l'on vit, ça fait du bien. Pourtant, au début, cette idée ne m'emballait pas du tout. Je pensais pouvoir tout gérer toute seule, y compris ma souffrance, mais non. Alors je suis venue sur ce forum, récemment. J'ai commencé par lire. Et puis ce me suis décidée à écrire. Pas énormément, mais ça fait du bien.
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Je me reconnais bien là en ce moment tous me lache, nous aussi nous avons un grand terrain j'essaye au maximum de faire pas facile.
J'essaye que des qu'une contrariété arrive de me dire c'est pas grave y a pire mais bon un rien me fait craquer parfois j'en rigole même tellement je me sens ridicule.
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Oui, c'est sûre, on ne peut pas s'effondrer à la moindre contrariété, mais parfois, une accumulation peut nous faire craquer. Je me souviens avoir éclater en sanglots quand le réfrigérateur est tombé en panne. Plusieurs broutilles m'étaient arrivées avant, et là, c'était trop. Mais après avoir bien pleuré au milieu de la cuisine, je me suis qu'effectivement, ce n'était pas si grave. Par contre, j'ai éprouvé une certaine fierté à avoir réussi à fixer toute seule une nouvelle antenne wifi sur le balcon. Ce n'était pas l'affaire du siècle, mais pour moi qui n'avait jamais bricolé....
En revanche, le terrain, c'est un véritable crève-cœur. Mon mari étant horticulteur, il a toujours grand soin du jardin. Il avait planté plein de choses qu'il entretenait avec beaucoup d'amour. Il est en parti en février, et dès le printemps, quand la nature s'est réveillée, ça a été la panique. J'ai fait ce que j'ai pu, taillant par ci par là, mon papa est venu tondre toutes semaines, tandis que je m'occupais dès que j'avais le temps de tout ce qui était fleuri. Résultat, le jardin n'était pas si beau que lorsque mon mari s'en occupait, mais au moins, tout a repris après l'hiver, et c'était entretenu. Une petite consolation.
Je te souhaite beaucoup de courage pour la suite, Happy31, et si tu as besoin de parler, n'hésite pas à me contacter. Bien à toi.
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Bonsoir,
Je suis comme toi je ressens une erreur grande agressivité... Christophe me disait toujours que j'étais trop gentille, que je me laissais bouffer par les autres.... Il ne me reconnaîtrait pas... Surtout au boulot.... Je ne supporte plus les petites mesquineries... J'ai repris deux jours seulement mais j'ai déjà envoyé balader deux profs.... Je suis gestionnaire de lycée. ..
C'est trop dur...
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Pour ma part je ne reprends pas de suite je suis dans le médical et je ne me sens pas le courage d'y retourner ça me renvoie trop de choses.
Pour l'instant cette coupure boulot me fait du bien la maladie s'est imposée dans notre vie et nous a privée de tous j'essaye au maximum de rattraper les instants que le cancer nous a privée de vivre avec notre fils. Une façon aussi de lui montrer que la vie continue même si papa n est plus là.
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Si tu as la possibilité de ne pas reprendre le travail tout de suite, c'est bien de pouvoir soutenir ton fils, de profiter de ces moments à vous deux. Je pense que vous avez besoin l'un de l'autre. Moi, j'ai repris mon travail au bout d'un mois et une semaine. Je pensais pouvoir tenir le coup. J'ai présumé de mes forces. Cet période étrange et douloureuse qu'est le deuil est mal connu dans le monde du travail, les collègues sont sympas, mais au bout d'un moment, ils oublient. Comme je tente de ne pas afficher mes problemes au bureau, ils pensent que tout va bien, ou n'y pensent même plus. Ce qui est normal, pour eux, la vie continue. La nôtre aussi, mais différemment, avec tous les efforts que cela suppose, tout cette énergie à tenir debout... Cela presque 8 mois que je retravaille (je m'étais arrêtée 6 mois pour m'occuper de mon mari), et je me sens épuisée. Cette période de deuil n'est pas reconnue dans le monde de l'entreprise, il faut se donner à 100%, je fais des efforts considérables pour tenir. Mais je ne sais pas jusqu'à quand je le pourrai...
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Je ne me sens vraiment pas de reprendre trop difficile ça me renvoie encore trop de choses.
Pour l'instant et cela fait bien longtemps je pense à moi et à mon bien être.
Le cancer m'a assez pris de choses mais pas mon envie de continuer à me battre pour nous deux.
Le deuil il est vrai n'est pas considéré mais je m'en fiche de ce que peux bien penser les autres il me faut du temps et je le prends.
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il me faut du temps et je le prends.
c'est la bonne voie
inutile de s’affaiblir quand on peut respecter ses besoins !
affection
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Happy31 et Myrphije,
Mois aussi j'ai un grand terrain sur lequel Olivier avait planté des tas de plantes, arbustes ... il adorait ça. Ma famille est venue le WE dernier et nous avons taillé tout ça.
Maintenant, il me reste la piscine à hiverner, je vais tenter et si je réussis, je serai fière de moi !
Je crois que mes proches doutent un de ma capacité à me débrouiller seule mais je ne veux pas déménager avant tout pour ma fille. Pour elle, ce serait un deuxième traumatisme.
Comme vous, je suis très contrariée au moindre petit truc qui cloche dans la maison ou sur le terrain. Puis j'essaye de relativiser.
Le truc qui m'embête un peu, c'est que ma fille dort avec moi moi depuis que son papa a été hospitalisé, soit la mi-juin.
Je lui dis bien de temps à autre qu'il va falloir qu'elle retrouve son lit ... ma
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J'ai appuyé sur la mauvaise touche donc le message est parti trop vite ...
Je disais donc que je ne suis pas convaincue donc pas convaincante. Ca me fait du bien à moi aussi de ne pas me retrouver seule dans mon lit ...
Pour l'instant, la psychologue qui voit ma fille ne trouve pas ça inquiétant.
Mais je ne sais pas quand cela ne deviendra pas normal et si la séparation va se faire d'elle-même quand nous serons prêtes ou s'il faut provoquer les choses.
J'avoue que je suis un peu perdue ...
A bientôt.
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J'ai appuyé sur la mauvaise touche donc le message est parti trop vite ...
Je disais donc que je ne suis pas convaincue donc pas convaincante. Ca me fait du bien à moi aussi de ne pas me retrouver seule dans mon lit ...
Pour l'instant, la psychologue qui voit ma fille ne trouve pas ça inquiétant.
Mais je ne sais pas quand cela ne deviendra pas normal et si la séparation va se faire d'elle-même quand nous serons prêtes ou s'il faut provoquer les choses.
J'avoue que je suis un peu perdue ...
A bientôt.
Même réflexion que toi Selena je garde notre maison et pas envie de perturber mon fils.
Ce qui est du dodo le miens à tenté de vouloir dormir avec moi je lui ai dit non, mais le vendredi soir j'ai instauré un rituel nous regardons un film tous les deux et il a le droit de dormir avec moi.
Je ne sais pas si c est bien ou pas de dormir avec son enfant suite à la perte d'un parent on m'a juste dit de faire attention à ça se n'était pas bien en cas si un jour on refait sa vie ....... Mais bon je t'avoue c'est tellement réconfortant de les avoir auprès de nous :)
Pour ma part quand mon mari a eu son cancer il a été très peu présent à la maison donc ce lit vide ne me gène pas je m'y suis habituée, alors fait ce que tu penses être le mieux.
Et pour la maison je suis sûre que tu vas t en sortir je me surprends parfois à faire des choses qui sont hors de mes compétences et j'en suis fière bon mon père repasse souvent derrière.
A bientôt
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Bonsoir, Happ31, Séléna,
Moi aussi, je veux garder cette maison, qui représente tellement mon mari. C'est lui l'a construite de À à Z. Et sur un terrain que mes grands-parents m'ont donné. Alors impossible de s'en séparer. Elle a une valeur affective inestimable...
Pour vos deux p'tits loups, tant que ça vous fait du bien, et que ça ne pose pas de problème, je ne vois pas pourquoi il faudrait les empêcher de dormir avec vous. Tout ce qui peut apporter du réconfort est bon à prendre. Quand mon mari est parti, j'ai demandé à ma fille si elle voulait venir dormir avec moi. Elle n'a pas souhaité dans ce lit où avait dormi son papa, mais c'est moi qui suis allée dormir avec elle. Pendant deux semaines. Apres, elle a dû repartir chez elle, dans son petit studio d'étudiante. Et chaque fois que j'y vais, je dors avec elle. J'aime bien, on papote dans le noir, on pleure parfois ensemble. Comme elle est de nature assez renfermée, je suis contente qu'elle se déleste un peu de cette douleur qui l'envahit elle aussi.
Bien à vous.
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Fichu Cancer:
voir le sublime clip de Stromae "Quand c'est"
https://www.youtube.com/watch?v=8aJw4chksqM