Tout à fait Bruno,
C’est exactement cela et tu apportes un nouvel angle à mes interrogations.
Oui, naissance et mort sont un même phénomène, dans la douleur et dans la peur. Peut-on donc considérer et je crois me souvenir que c‘est là une théorie que Yohann a souvent défendue, que notre passage sur terre n’est qu’une toute petite étape de cette énergie qui continue d’être animée alors que l’ampoule (notre cerveau) ne l’est plus.
Oui, c’est plausible.
Quant aux signes, ils sont terriblement improuvables et chaque fois un doute subsiste, ai-je laissé cette lumière allumée ou… ? Cette photo a-t-elle glissée avec le courant d’air, ou… ?
Cet escabeau est-il tombé car mal posé ou… ? …
Cependant, même si les signes sont contestables, le ressenti ne l’ai pas.
Des signes, j’en ai vu ou voulu en voir.
Vers les 13 mois après le départ de Pierre, j’ai soudain été anéantie par un profond désespoir, un terrible sentiment d’abandon au milieu d’une mer déchainée. Je l’ai appelé au secours de toutes mes forces, sans y croire, longue période où j’ai bien cru craquer et puis, un matin plus clair, plus lumineux, plus calme, serein. Et pourtant, presque noël avec ses festivités qui font si mal lorsque le couple n’est plus.
Ce sentiment de communion, d’osmose, lui et moi, un seul être, toujours là, en moi, ensemble. C’était bon, même si cela n’était pas parfait, loin s’en faut, mais c’était tellement bon. J’y ai pris goût, j’ai pris de l’assurance, j’ai cru que mon chemin été fini et que l’avenir serait cela, toujours ensemble.
Et puis non. 3 mois, 4 mois de calme et sans bruit, il s’est éclipsé. De nouveau seule. Terriblement seule. J’ai mis encore 2 bons mois avant de l’accepter mais je crois que maintenant, je vais y parvenir.
Peut-être est-il parti parce qu’il me sentait prête, vraiment prête cette fois, et que son propre chemin l’emmenait ailleurs.
Ce ressenti là, je l’ai vécu.
Merci Bruno, à te lire plus souvent, car sans jeu de mots douteux, aujourd’hui, tu as éclairé ma lanterne.
Marina