Bonsoir,
Je viens de découvrir ce site et son forum. Jusqu'a présent, je pensais arrivée à gérer cette perte toute seule. Mais en ce moment, je me sens vidée épuisée autant moralement que physiquement, j'ai l'impression d'avoir été battue, j'ai mal partout, je dors très mal depuis quelques jours, ce qui n'arrange pas les choses, je pense.
J'ai perdu mon mari d'une crise cardiaque le 12 février de cette année à 48 ans, alors que nous étions en train de travailler, nous avons pardon nous avions un restaurant, en plein service, il est parti en 3 mn, le temps pour moi de prendre une commande, quand, je suis revenue en cuisine, je ne l'ai pas vu, je suis allée dans le bureau, il était déjà parti, je n'ai même pas pu lui dire au revoir. Notre petit fils est né la veille le 11 février, il aurait été un grand père fabuleux. Je pense que j'ai assurée pour les autres, notre fille, ses parents, je me suis occupée de gérer la famille et les amis avant, pendant et après durant les obsèques, comme si j’aidais une amie. J' ai repris le restaurant en prenant sa place puisqu’il m’a tout appris, j'ai tout remis en route avec l'aide de mes beaux parents qui sont adorables. Dans quelques jours, je ferme et je pars en vacances voir mes parents et j' ai peur, toutes ces premières fois me font peur.
Je n’ai pas beaucoup pleuré depuis les obsèques, mais depuis 2 jours, un rien me chavire. Je n’ai personne à qui parler, je ne veux pas embêter mes beau parents (mon beau père fait une rechute de cancer suite au choc émotionnel), ma fille à déjà du mal avec son chagrin, elle ne m’en parle pas non plus, mais elle fait une grosse poussée d’eczéma sur les mains ce qui est signe de stress chez elle, je la pousse à aller voir un dermato, mais elle prend l’excuse de l’allaitement.
Avec notre métier et ses horaires particuliers, nous nous suffisions à nous même. Nous avons bien des amis mais pas assez intime pour que je puisse leur parler. Et puis je n’ai pas envie de m’exposer à leurs regards (jugements et autres) aussi je pense. Ils ne m’oublient pas, je le sais, mais je me sens très seule.
Alors je fais comme toi, je viens me defouler.
Sur ce, je crois que je vais essayer de dormir en espérant que demain sera un jour meilleur. En vous souhaitant la même chose.
Chima