Je vais encore tester, voire si définitivement ça refonctionne, parce-que s'il y a une chose dont j'ai horreur, c'est de taper un long texte pour rien  comme ça, je vais voir si je peux continuer à poster simplement, ou si je vais devoir avoir recour aux astuces de Qiguan 

  ...Hé bien oui, on dirait que ça marche  j'ai poster puis taper "modifier", pourvu que ça dure^^

  Alors voilà: j'avais, comme expliqué, quelque chose de trés positif à poster, un témoignage qui, je l'espère, sera porteur d'espoir pour d'autres membres^^

  Je n'en ai pas parlé jusqu'à présent, parce-que je devais d'abord détailler le plus gros de mon deuil, et que ce que j'ai à ajouter n'avait rien à y voire, en tout cas pas directement-cela dit, ça faisait partie du processus de guérison, alore je crois que le moment est venu d'en dire un mot-je vais résumer, parce-que si ce que j'ai à confier avait duré, il aurait eu davantage sa place dans la rubrique "reconstruction"  quand cet élèment positif est arrivé dans ma vie, environ un an et demi aprés le décès de Jean-Philippe, je comptais justement, quand j'aurais à nouveau internet, poster beaucoup dans "reconstruction". Mais il n'est plus temps maintenant...alore je vais en parler ici, ça fait partie de mon vécu, même si ça n'a été qu'un rayon de soleil dans ma vie, durant ces trois dernière années. C'est toujours ça, tout a son importance.

  Cet autre homme, avec qui j'ai vécu, disons, une mini-reconstruction (ça a duré un peu plus de 6 mois), se prénomme Gilles (je sais que je ne le reverrai jamais, il a dû démènager à l'autre bout de la France depuis.) Cette expèrience, bien que moins durable que certaines autres, m'a beaucoup apporté sur le moment, et m'a confirmé que tout était encore possible, et que si un jour ou l'autre je tombe à nouveau amoureuse, je ne devais pas m'empêcher de vivre. Et, qui sais, peut-être vraiment refaire ma vie...comme ça avait été le cas avec Jean-Philippe.

  Cet homme, Gilles, avait connu Pierre autrefois, et m'avait un peu aidée, amicalement, lorsque j'avais dû traverser cette terrible épreuve. Il m'avait parlé de son propre vécu, encore pire que le mien à ce moment-là-ça a tristement évolué depuis  -et je m'ètais vraiment sentie soutenue. Il connaissais encore mieux Jean-Philippe, et l'apprèçiait beaucoup. Il n'y avait jamais eu la moindre ambiguité entre lui et moi.

  Quelques jours après le décès de Jean-Philippe, il était venu nous voire, comme il le faisait de temps en temps, et j'avais dû lui apprendre la terrible nouvelle  ça lui avait vraiment fait un choc. Il était resté avec moi pour parler de lui; il a même pleuré à un moment donné, ce qui m'a plus touchée que n'importe quoi. Ca m'a confirmée que mon compagnon était vraiement apprècié de certaines personnes 

  Depuis, nous nous étions revus amicalement de temps en temps, et il a fait partie de ces quelques amis qui m'ont aidée efficacement à vivre  supporter mon deuil. Et...quand les choses ont évolué entre nous-sans aucun signe avant-coureur, je n'ai rien vu venir  -ça s'est passé exactement comme avec Jean-Philippe, lorsque notre relation avait commencé (à croire que ma vie n'est qu'un éternel recommencement  ). Nous continuions à nous confier l'un à l'autre, et puis nous avons compris que nos sentiments avaient èvolués, et c'est là que tout a commencé.

  Encore un post, et j'en aurais finit avec cet intermède:

  Même si nous savions que ça n'allait pas duré, nous avons toujours été convaincus, Gilles et moi, que nous étions destinés à vivre ce que nous avons vécu ensemble  nous devions en avoir besoin tous les deux, pour nous sentir vivre à nouveau après toutes ces épreuves  il me disait toujours: "Nous avons vécu exactement les mêmes choses, toi et moi. Je pense que c'est le destin qui a voulu qu'on se rapproche."
  Il n'y avait pas que ces expèriences de deuils qui nous rapprochaient: sinon, ça aurait voulu dire que nous nous servions de béquille mutuellement, que ce n'était qu'une relation-pansement comme on dit. Je peux témoigner que ce n'est pas le cas: oui, ces expériences si douloureuses et simillaires nous avaient rapproché, nous nous comprenions, mais nous avions de nombreux autres points communs. Nous avions des idées, des goûts, des passions, et même une spiritualité en commun. A peu près le même mode de vie, aussi. Et c'est pour tout cela que nous nous sommes brièvement, mais sincèrement aimlés, ça je le sais 

  Lui aussi était plutôt mal jugé par les gens qui ne comprenaient pas son mode de vie ni son côté disons original (quand je dis que je tombe toujours amoureuse du même genre d'homme  ) , mais peu importe, ça, on avait l'habitude^^et ce n'est pas pour rien qu'il apprèçiait Pierre, puis Jean-Philippe de leur vivant^^il avait des points commun avec eux,-physiquement, il ressemblait même beaucoup à Jean-Philippe surtout, mais ce n'est pas pour ça que je l'ai aimé; comme mes autres amours, je l'ai aimé pour lui, pour ce qu'il est, sans le confondre avec d'autres. Comme déja expliqué, j'ai un genre d'homme bien specifique, mais ils ne sont pas interchangeables. Chaque personne, chaque amour est unique et irremplaçable.

  Gilles me disait toujours: "Je revis. C'est bon de savoir qu'on aime et qu'on est aimé." Et j'en pensait bien autant  Je l'aimais tant-presque autant que mes précédents amours-que si ça avait été possible, j'aurais accepté que nous refassions notre vie ensemble. Mais, les choses étant ce qu'elles sont, j'ai vécu cette relation au jour le jour. Comme un arc-en-ciel, furtif mais chatoyant, une parenthèse enchantée dans mon existence ce sont les mots, les images qui me viennent, quand je repense, avec tendresse et reconnaissance, à cette période de ma vie.

  Je n'ai pas pleuré quand la parenthèse s'est refermée, j'en èprouvé des regrets bien sûr Je garde ces beaux souvenirs en moi, comme un cadeau précieux  qui a fait partie de mon chemin de vie.

  J'aurai encore certaines choses à dire à propos de deuils. Là, je vais me reposer: à chaque fois que je m'ouvre à d'autres personnes, j'ai la sensation que ça m"épuise psychiquement 

  Au fait, je crois que j'ai trouvé une bonne méthode pour que les messages ne soient pas effacés: je tape déjà "prévisualiser", et seulement aprés, je poste. Jusqu'à présent ça fonctionne 

  

  Merci pour ta réponse Qiguan, elle me fait chaud au coeur  : j'ètais sûre que tu comprendrais  oui, je pense que tout le monde vit le deuil à sa manière, et que telle ou telle manière n''ont rien à voire avec la profondeur des sentiments que nous avons éprouvé, et éprouvons toujours pour nos aimés  tout le monde ne comprendrait pas, je le sais. Beaucoup de gens pensent que le fait de vivre quelque chose de nouveau signifie qu'on a oublié notre, ou nos amour(s) d'avant, mais je suis bien placée pour savoir que c'est faux"pour moi en tout cas, je ne suis pas dans la tête de tout le monde non plus! Personnellement, je peux dire que rien ni personne n'entamera jamais la beauté de ce que j'ai vécu avec Pierre, puis avec Jean-Philippe, ni l'amour omniprésent qui est toujours, pour eux, dans mon coeur. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule dans ce cas.

  Je suis certaine que si toi aussi, un jour, tu rencontrais quelqu'un, il en serait de même  on ne sais jamais ce que l'avenir reserve, et il arrive que l'on soit le premier surpris quand tel ou tel évènement survient dans notre vie. J'en ai des exemples autour de moi. Quand cela arrive, on n'a pas le choix  mais qu'il y ai, un jour, du nouveau ou non dans ton existence, le plus important est que tu le vive le mieux possible, je te le dis du fond du coeur 

 

 

   Il y a un fait concernant ce deuil dont je doit parler, d'autant plus qu'il a finit par déboucher, hélas, sur un autre deuil, amical celui-là  mais sur le moment, ça m'a beaucoup aidée:, et j'en aurais parlé de toute façon:

  Ca faisait à peu près dix jours ou deux semaines que Jean-Philippe était décèdé, et j'ètais assis devant mon immeuble d'alors, où il y avait une petite cour verdoyante, pour essayer de m'apaiser un peu-c'est le genre de chose que je faisais après la mort de Pierre. Il y avait là un ami à moi, et d'autres voisins, plus ou moins bienveillants...cet ami s'appelait Jean-Louis. Je l'avais connu dans un stage, environ 10 ans auparavant. C'était vraiment un trés bon ami, d'une rare gentillesse-même si on ne l'ètais pas toujours avec lui... -sensible, toujours de bon conseil. Il habitait dans l'un des autres immeubles du quartier, et on se voyait plus ou moins souvent, selon les périodes. mais notre amitié ne s'est jamais démentie.

  Jean-Louis avait été l'une des rares personnes à me soutenir après la décès de Pierre. Quand je lui avais annoncé la nouvelle, il avait été du même genre d'aide que Marie-France, tout en empathie et en même temps, en pudeur, sans excès ni dans un sens ni dans l'autre. Il avait écrit un petit mot de condoléance-ils n'ont été que deux à le faire, et le sien était le plus touchant-pour son enterrement. Il avait simplement signé: "Pour Pierre, de la part de Jean-Louis, un copain de stage". Je l'ai gardé précieusement. On n'a pas idée à quel point ce genre de petite attention touche, surtout quand il y en a peu sur le moment 

  Et quand je lui avait confié que Pierre aurait souhaité être insinéré, et qu'au lieu de ça, sa soeur avait même refusé qu'il ai une cérémonie et un enterrement dignes de ce nom, et avait choisi, par avarice, l'option la moins couteuse, c'est-à-dire la fosse commune, il avait été très choqué; Jean-Louis ètait d'une bonne nature, il lui en fallait beaucoup pour se mettre en colère, mais là, j'ai vu qu'il y avait vraiment de la rage contenue en lui quand il s'est ècrié: "Mais enfin, c'était pas un chien!..."  Simple et efficace.
  Il a été adorable avec moi.

  Il avait aussi appris le décès de Jean-Philippe, mais on n'avait pas encore eu l'occasion d'en parler. Et voilà qu'entourés des voisins, on en parlait un peu...et c'est alors qu'une voisine s'est mise à me critiquer ouvertement-elle était même insultante à un moment donné...je ne sais pas pourquoi, je ne lui ai rien fait à cette femme, mais j'avais déjà remarqué qu'elle prenait un malin plaisir à calomnier tout le monde, il y a des gens comme ça  j'ai eu lhbitude après la mort de Pierre, enfin l'habitude...je ne m'y suis jamais vraiment faite  je sais qu'on peu mal juger mon mode de vie, mes opinions, etc...mais cette méchanceté gratuite, cette agressivité, je ne les ai jamais comprises, surtout qu'elles ont presque toujours lieu aux pires moments. Personnellement, il y a des choses que je ne dirais même pas à mon pire ennemi, s'il venait de perdre un être trés cher.

  Jean-Louis n'est pas intervenu sur le moment-il savait que ça n'aurait servi à rien-mais quand les voisins se sont dispersés, il m'a invité chez lui, pour qu'on puisse vraiment se parler-il venait lui-même de perdre sa mère, notre besoin de nous confier était réciproque. Comme je parlais des propos de cette voisine, qui m'avaient beaucoup peinée, il m'a dit-avec cette même rage contenue qu'après le dècès de Pierre: "Il ne faut pas l'écouter. C'est une mauvaise femme." Toujours simple et efficace. Exactement ce dont j'avais besoin sur le moment, comme souvent  ces paroles simples me réconfortent quand je repense à cet "incident", et tout de suite, ça m'apaise 

Oui, ça fonctionne  elle me touche toujours autant, c'est tout-à-fait ça! Et cette chanson est aussi porteuse d'espoir 
C'est tellement vrai, tout ça 

  On s'est reparlé plusieurs fois depuis, Jean-Louis et moi, puis on a dû déménager chacun de notre côté, pour la même raison: nos appartements étaient maintenant trop grands pour des personnes seules, et il y avait certes de bons souvenirs dans ces lieux, mais aussi les pires. Pour garder le meilleur des êtres chers, il valait mieux prendre un nouveau départ ailleurs. Je ne savais pas où il habitait  maintenant, et les rares fois où on s'est croisés depuis, on n'avait pas eu le temps d'en parler. Cela dit, quelques phrases amicales èchangées, un sourire, un regard suffisaient à confirmer que notre complicité était toujours la même  j'ètais bien décidée à demander son adresse un jour, mais je me disais que j'avais tout le temps, qu'on se retrouverait bien un jour. J'avais tort: on ne sais jamais ce que l'avenir reserve, il peux arriver n'importe quoi à n'importe qui, et même si on ne veux pas y penser, le pire est toujours possible  je ne referai plus la même erreur avec d'autres personnes.

  Il y a environ un an, j'ètais dans le bus, et je suis tombée sur un ancien copain à moi et à Jean-Louis, que je n'avais pas revu depuis longtemps. Il s'est assis à côté de moi; on était contents de pouvoir discuter un peu, èchanger des nouvelles; et, à un moment donné, je me suis dis: "Tiens! C'est l'occasion", et je lui ai dis: "Il y a quelqu'un d'autre que je n'ai pas vu depuis longtemps, c'est Jean-Louis. Tu sais que je l'aime beaucoup. Tu ne connaîtrais pas son adresse?..." Il m'a regardé avec des yeux ronds, au point que j'ai eu l'impression de débarquer d'une autre planète, et il a répondu: "Comment, tu n'es pas au courant? Jean-Louis...Mais il est mort." Je suis tombée des nues  ça m'a fait un choc en plein coeur. Si je m'attendais...
  Ce copain m'a expliqué qu'on ne savait pas au juste de quoi il était mort. Un jour, on l'avait trouvé comme ça dans son lit, c'est tout (savoir au bout de combien de temps...   ça, je ne sais pas. Ca vaut peut-être mieux.) Il a ajouté que ça avait touché tout le monde que Jean-Louis soit décèdé. Ca, je veux bien le croire.