Bonjour Marie-Claude,
Reprendre le travail ou pas, je me pose la question sans arrêt. J'ai lancé la demande de mi-temps thérapeutique, certains jours je me dis que j'ai eu raison, d'autres, non. Je ne sais plus que faire alors je tente. Je me suis demandé ce qu'en penserait mon homme. Il était très énergique alors je pense qu'il aurait opté pour la reprise. Je supporte mal l'isolement, c'est pour l'instant une solution pour limiter la casse. Ca n'efface pas le manque qui me semble grandissant, l'envie d'aller le rejoindre, le dégoût de l'avenir, l'appréhension de mes réactions de tristesse quand je rencontre des couples.
Je suis constamment en attente de tout signe qu'il pourrait m'envoyer, et je deviens casanière au point de n'avoir plus envie de sortir de la maison. j'ai peur de finir seule, à 63 ans, sans amis, sans personne à qui parler, sans contact humain direct ... c'est comme si la solitude me happait comme un aimant. Et puis il y a cette douleur constante que je trompe partiellement quand je m'occupe, qui revient en force avec les larmes dès que je me pose cinq minutes.
Un jour à la fois, dis-tu, mais qu'ils sont longs et difficiles à passer, tous ces jours sans lui. Aujourd'hui, cela fait huit semaines. Une éternité pour nous deux qui ne nous étions jamais quittés que pour la durée d'une journée de travail.
Merci pour tes écrits où tu me donnes ton expérience, j'ai besoin d'être guidée dans ce trajet où pour l'instant je me perds.
Très affectueusement,
Marie.