Denis, cher ami,
Ton chagrin m'émeut, vois tu, je viens de quitter la page de .doc où je lui écris chaque jour pour venir sur le site.
Cinq mois sans ton aimée, c'est si peu et si long .... C'était hier et pourtant tu as vécu une éternité cauchemardesque, et il s'en présente mille fois plus devant toi. C'est comme cela que je ressens les choses pour moi. Les anciens posent toutefois un peu de baume sur nos souffrances, car ils nous enseignent que si le chemin sera long, l'apaisement arrivera tôt ou tard mais certainement pas l'oubli.
J'oublierai mon nom avant d'oublier le sien. Et je crois que ma dernière pensée sera pour lui, avec un grand merci pour tout ce bonheur qu'il m'a donné, tous ces instants de fous rires, de complicité, de discussions sans queue ni tête à refaire le monde, et je suis sûre que tu as ce même sentiment en te souvenant de ta vie avec elle. Denis, il faut que tu lui demandes tous les jours de te donner de sa force, c'est une guerrière qui s'est battue contre la maladie, de même que mon homme s'est battu pour arriver à construire quelque chose de sa vie, lui qui avait dû arrêter les études au collège faute de moyens. Et qui avait gravi beaucoup d'échelons, obtenu des qualifications durant sa vie professionnelle. Des personnes de leur trempe, vois-tu, nous avons beau être désespérés, nous n'avons pas le droit de les décevoir en baissant les bras. C'est mon leit motiv pour survivre actuellement, il faut aussi que ce soit le tien. Raccroches toi à tes proches, tes amis, Prends soin de toi, car tu prends soin de sa mémoire. Bises affectueurs, Mariemo