Auteur Sujet: Du mal à y croire  (Lu 1532 fois)

Fox et 1 Invité sur ce sujet

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Re : Du mal à y croire
« Réponse #45 le: Aujourd'hui à 12:54:12 »
Denis les petites atténuations seront dans quelques mois
Confiance dans ce processus inconnu
Et oui ce deuil pour moi a été bien différent de tous les autres gros deuils
Mort brutale amie de tous les jours
Père jeune j'avais 21 ans et maman d'une petite fille je démarrais ma vie de couple
Puis d'autres deuils proches
Puis autre perte similaire amie de tous les jours accident ...
C'est très différent de la mort de l'aimé.e
Prends soin de toi
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

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Re : Du mal à y croire
« Réponse #46 le: Aujourd'hui à 13:33:03 »
  Oui, des petits actes et choses qui nous rappellent nos aimés, c'est important, je comprends très bien. Et tout ce qui a rapport avec les fleurs, c'est ce qui me touche le plus aussi, non seulement je les adore mais c'est vivant, émouvant...mes aimés aimaient beaucoup la nature à tout egars aussi, et cette dernière me fait toujours penser à eux, avec le côté apaisant qui vas avec.

  Accomplir des gestes, plus ou moins symboliques-ou du moins qui le sont depuis leur disparition,-des actes du quotidien, que nous aimions faire avec eux, ou encore réaliser de petits projets que nous avions prévu avec eux donne un sentiment de continuité, même sans eux physiquement à nos côtés. Dans un premier temps, ces gestes sont douloureux, parce-qu'ils nous rappellent que nous ne les ferons plus jamais avec l'autre, mais peux, en même temps, apporter un petit réconfort-minuscule d'abord, puis plus important. C'est quand on entre dans une certaine acceptation que ces gestes et actes deviennent un véritable réconfort. Un jour, nous sommes reconnaissants de les avoir maintenus, et ils sont mieux vécus. Comme tout le reste, ça prends du temps évidemment.

  J'espère que tu as pus dormir et que cette journée, puis ce week-end ne seront pas trop durs. Je t'embrasse-vous tous d'ailleurs  :-*
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)

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Re : Du mal à y croire
« Réponse #47 le: Aujourd'hui à 14:46:57 »
Merci qiguan et les autres  , j'attend ces atténuation avec impatience  , mais elle est encore si présente dans mon cœur et mon esprit que comment la tristesse le manque et la douleur pourraient s'atténuer ?? tellement peur de penser a autre chose  , de  l'oublier ne serait-ce qu'un petit moment .Comment pourrait t'on oublier de respirer ?? Parfois je me surprend a rire de quelque chose  , (une blague ou autre et de suite j'en ai presque honte !! )comment je pourrais avoir un semblant de bonne humeur avec ce qu'est devenue ma vie aujourd'hui , seul et sans ma moitié ?? les anciens disent qu'il faut du temps et tous sont unanime  , c est qu'ils ont surement raison et savent de quoi ils parlent , mais je suis tellement loin d'être dans l'acceptation de ce qu'est devenue ma vie que j'ai du mal a me faire a l idée que ça aille mieux un jour .quand on vous as couper les deux jambe , comment pensez vous pour recourir un jour ? mais je garde quand même espoir même si je sais que plus rien ne sera comme avant .
Merci a tous pour vos témoignages et votre sympathie .
Amitiés a vous tous .
Denis

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Re : Du mal à y croire
« Réponse #48 le: Aujourd'hui à 16:14:05 »
  Je dois dire que moi aussi, durant les 6 premiers mois qui ont suivis la mort de Pierre, le premier compagnon que j'ai perdu, j'avais très peur de l'oublier un jour (même si je sentais, au fond de moi, que ça n'arriverait pas, j'avais cette crainte malgrès tout, je me disais: "Et si je me trompais?"). Et dès que je ressentais un petit mieux-être, ou lorsqu'il m'arrivait de rire, comme toi, cette crainte ressurgissait. J'avais peur aussi que si cette immense tristesse s'estompait, ça voudrait dire que je ne l'aimerais plus, ou moins en tout cas. Pour moi, cette tristesse, c'était lui d'une certaine façon, et j'avais peur de le "laisser partir", parce-que j'avais la fausse impression que ça voudrait dire que je ne l'aimerais plus, ou plus autant.

  Et puis j'ai compris que quoi qu'il arrive, il aurait toujours une place dans mon coeur, une place à part, une place privilègiée. Je l'ai ressentis au plus profond de moi. Alors, je n'ai plus eu peur de laisser agir le processus de deuil, le moment venu, j'ai laissé la douleur s'adoucir graduellement-très lentement, mais c'est comme ça que ça devait être. Il n'a jamais quitté mon coeur, ni mes pensées, je me souviens de lui avec la même netteté 9 ans après, et mon coeur est plein d'amour et de tendresse quand je pense consciemment à lui-je dis bien consciemment, parce-que souvent, je n'ai même pas besoin d'èvoquer des souvenirs; il est toujours là, en arrière-plan.

  Et il en a été de même lorsque j'ai perdu Jean-Philippe, le compagnon que j'ai eu après lui. Cette fois, je comprenais mieux le processus du deuil, et surtout je savais, par expèrience, que jamais je n'oublierais cet autre grand amour (lequel ne m'avait absolument pas fait oublier Pierre d'ailleurs). Malgrès l'horrible èpreuve de ce nouveau deuil, j'ai accepté, le moment venu, les petits rayons de soleil qui èmergeaient de temps en temps, puis plus souvent, et de sentir la douleur s'attènuer peu à peu, à nouveau...et j'avais raison, là encore: je n'ai pas plus oublié Jean-Philippe que Pierre. Chaque amour est différent et unique, personne ne remplace personne, ce n'est pas dans ces termes quoi qu'en disent trop de gens  ::) même quand on aime quelqu'un d'autre, l'amour que nous avons perdu est toujours là, dans notre coeur, c'est un amour différent mais bien réél. Comment oublier un grand amour?...L'acceptation ne signifie pas l'oubli-pour ça aussi, beaucoup de gens ont une fausse impression.

  Et même sans parler de refaire sa vie-certains le peuvent, d'autres non, et si ça doit arriver, ça prend du temps-sentir de petites eclaircies dans la souffrance du deuil ne veut pas dire ne plus aimer celui, ou celle, qui est parti(e)  :-* ça fait partie du processus. Je suis sûre que toi non plus, tu n'oublieras pas, ce qui ne signifie pas non plus devoir souffrir toujours. Tu as le droit d'acceuillir toutes les èmotions, y compris les instants de répit. Tu ne la trahis pas, c'est ce qu'elle aurait voulu.
« Modifié: Aujourd'hui à 16:16:19 par Stana »
*Où que tu sois, ne m'oublie pas. Ici, ta voix résonnera encore et toujours. C'est un nouveau monde qui s'ouvre à toi; mais c'est un monde où je ne suis pas...* (Dark Sanctuary)