Le lendemain, vers 9 H du matin, je suis arrivée devant son immeuble. Des voisins étaient rassemblés là, en grande conversation. Ils devaient parler de moi parce-que l'un d'entre eux a dit: "Tiens, la voilà, justement." J'ai demandé si Pierre n'ètait pas encore rentré, et il m'a répondu: "Non et il ne rentrera pas: il est tombé en arrière dans ses escaliers hier soir, sa tête à heurté une marche, il est dans le coma. Il ètait tombé depuis une heure quant on l'a trouvé. Son cœur ne battait plus, et puis ils ont réussi à le remettre en route. Il est maintenu en vie par des appareils. POur moi, il est mort; il n'y a plus que le cœur qui bat." Il a dit ça d'un ton flegmatique, l'air presque indifférent, comme s'il n'avait aucune idée du choc que ça représentait pour moi. Ca non plus je n'oublierai jamais :o
En vérité, j'avais entendu, compris tout au fond de moi tout ce qu'il avait dis, mais c'est comme s'il y avait deux personnes en mpoi: celle qui savait et celle qui ne savait pas. Cette dernière n'enregistrait pas, ne pouvait pas croire que c'ètait grave à ce point. Je ressentais surtout une profonde stupéfaction. Je n'arrivais pas à croire que tout puisse basculer de manière irréversible en quelques secondes.
Je revoyais mon ami, assis sur ce banc, ce petit signe de la main, notre entente renouvellée, tout...Je me disais: "Ce n'est pas possible, ça ne peux pas lui arriver à lui." A ma grande honte, je dois avouer-puisque c'est important pour moi de tout dire-que j'ai eu une réaction égoïste: je me suis dis aussi: "Ca ne peux pas M'arriver à MOI."
C'était aussi de l'égotisme. Je veux dire: qu'il puisse arriver n'importe quoi à n'importe qui, je le savais bien. Mais qu'il arrive ce genre de chose à l'homme que j'aimais comme à n'importe qui, non. Pas à mon compagnon à moi. C'est ce que j'appelle de l'égotisme.
Et même quant je l'ai vu sur ce lit d'hôpital, parfaitement immobile, et qu'on m'ai dis que son cerveau ne pouvait plus faire fonctionner ses organes vitaux (on n'a pas ajouté "pour le moment", mais je ne voulais pas entendre, je ne voulais pas capté, j'ètais dans une forme de déni.
Je lui ai parlé comme si j'ètais certaine qu'il pouvait m'entendre, me comprendre-on m'a dit que c'ètait possible malgrès tout-et ce qui entretenait mon illusion que ce n'ètait pas si dramatique est qu'l n'avait absolument pas changé en apparence, il avait l'air si paisible, ses traits étaient détendus comme lors de son sommeil naturel. Je le touchais et j'avais l'impression qu'il allait se réveiller, se redressé et me prendre dans ses bras d'un instant à l'autre. Je me rendais bien compte qu'il ne pouvait pas lever le petit doigt, mais il avait tellement l'air, physiquement, d'être le même que la veille que je restais dans cet état d'incompréhension, de stupéfaction, il n'y avait pas eu de transition entre l'image de la veille et son état présent...
Je savais tout de même consciemment que c'ètait très grave et qu'il pouvait mourir, mais pendant toute la semaine qui a suivis, je ne l'imaginais pas mort, ou même rétablis mais avec de lourdes séquelles (ç'aurait été le cas si la minuscule chance qu'on m'avait donnée s'ètait réalisée); je le voyais revenu, comme avant, nous deux passant de bonnes soirées avec nos copains, nous promenant d'un pas vif l'été à venir...Je savais bien qu'il y avait un décalage entre mes projets et la réalités, mais peut-être que j'en avais besoin sur le moment, pour pouvoir m'y prèparer sans en avoir l'air....comme je lui ai dis adieu, à ma manière aussi, ce que je n'ai compris que par la suite.
Je me demande si ce déni provisoire et à demi conscient est courant ou non, je serais très curieuse de le savoir ???
Pendant cette semaine, je me suis accroché à cet "espoir", à cette étincelle de vie qui lui restait, J'avais besoin d'en parler autour de moi. Tous les soirs j'allais dans le bar de mon quartier, dont les patrons sont aussi des copains et des confidents. La patronne surtout, qui ne manque pas d'empathie, me passait continuelement, sur ma demande deux chansons: "je te retiens", d'Hélène Segarra, et "prends ma vie", de Johnny Hallyday, que voici ;)
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=d__zbZp3dG0
https://www.youtube.com/watch?v=7f9da65phOw&feature=player_detailpage
Je leur serai toujours reconnaissante.
C'est donc lors de ma dernière visite à l'hôpital que je lui ai dis, je pense, adieu sans en être pleinement consciente.
Quant je suis allée le voire le 02 mai, vers 3H de l'après-midi, je pensais que son état était toujours stable-on n'avait rien pus me dire de plus positif, je crois qu'on avait compris que je ne voulais pas en entendre davantage-mais j'avais tout de même une boule dans l'estomac parce-que je savais qu'il y avait une possibilité qu'on m'annonce le pire. Une "possibilité", je voyais ça comme ça, et même, je n'y croyais pas :o ça ne pouvait pas arriver, pas à lui, pas à moi...
Quant je suis arrivée devant l'unité de soins palliatifs où il ètait, l'infirmière avec qui je m'ètais déjà entretenue m'a tout de suite emmenée dans son bureau. J'ai compris que quelque chose de grave ètait arrivé, mais je ne pouvais toujours pas croire au pire. Elle a finit par me dire, très simplement, avec un regard compatissant: "C'est que...il est décédé ce matin à 10H30." Ces mots, ce regard, ces intonations ne me quitteront jamais.
J'avais vu dans les films des personnes apprenant la perte d'un être cher se cacher le visage et pleurer en criant: "Non, c'est pas vrai! Je ne vous crois pas!" Et je m'ètais toujours dis: "On voit bien que c'est du cinéma, on ne se conduit pas comme ça dans la vraie vie, c'est impossibe: on le sais bien, que c'est vrai, et moi je ne pourrais pas juste rester assise à pleurer, en restant droite, je m'effondrerais par terre en hurlant." Hé bien, non: c'est exactement comme ça que les choses se passent, je peux en témoigner. On ne se roule pas par terre, on ne hurle pas, on ne se débat pas. C'est une souffrance indescriptible, mais on reste digne, "vivant" en apparence.
Quant j'ai entendu ces mots, j'ai vu brièvement l'image de mon ami, sur son lit d'hôpital, dans ma tête, puis j'ai compris, et je me suis effectivement caché le visage dans mon ècharpe en sanglottant: "Non, c'est pas vrai! Je ne peux pas croire ça! J'y crois pas!" Je cherchais une èchapatoire: c'ètait peut-être une erreur, ou peut-être qu'on l'avait transferré ailleurs, n'importe quoi...et il n'y avait aucune èchapatoire, j'ètais prisonnière de cette réalité irréversible. Il a suffit que l'infirmière me touche gentiment le bras pour que les quelques secondes de déni passent. Je suis restée droite effetivement, même si je pleurais-maintenant je comprenais pourquoi on est obligé d'agir ainsi. La vie s'arrête, et en même temps elle continue et on doit faire face.
Cette jeune femme a été très gentille avec moi-après, elle est formée pour, elle m'a même confié que ce n'ètait jamais facile-mais j'ai sentis une vraie compassion chez elle. Elle m'a dit qu'il ètait partis paisiblement, qu'il ne s'ètait jamais reveillé, n'avait jamais sus ce qui lui arrivait et n'avait pas souffert. Elle a dit qu'il avait peut-être pus m'entendre, sentir ma présence, ce qui m'a mis du baume au cœur malgrès cette peine qui n'est comparable à aucune autre.
Quant je suis sortie de l'hôpital, j'ètais sonnée, mais j'avais besoin de marcher-il paraît que c'est normal-continuellement, d'ailleurs je n'ai pas arrêté pendant des semaines, c'ètait un besoin viscéral, un réflexe de survie j'image pour m'empêcher de sombrer. Je pleurais en marchant tel un zombie, mais je marchais quant même, mon deuxième besoin impérieux étant d'en parler au plus grand nombre de personnes possible. Certaines personnes comprenaient rien qu'en voyant l'expression de mon visage. Continuer à avoir les gestes du quotidien, et, encore une fois, pouvoir annoncer la nouvelle aux gens en restant digne-sans vouloir me vanter, une partie de moi voulait survivre, c'est la principale raison-je pensais que tout ça aussi c'ètait impossible: du cinéma...et pourtant non, on vit, on arrive à avoir ces paroles, ces gestes...
Voilà pour ce qui est du pire de cette èpreuve, ce début de deuil. Pouvoir l'ècrire, même si c'est difficile, prouve que je suis encore vivante et que je peux vivre avec ce souvenir. Je me dis parfois que si j'ai survécu à ça, je pourrais survivre à tout, et pourtant, paradoxalement, des évènements bien moins graves-sans aucune comparaison même-m'affectent beaucoup. C'est comme si j'ètais à la fois plus forte-dans le sens où je réagis à ce deuil le mieux possible-qu'avant, et plus fragile, c'est ètrange...mais je fais face de mon mieux : :'( :)
Mon témoignage donc...
Dernière petite chose-pour finir sur une note positive: le soir même de la mort de Pierre, je suis allée dans ce bar en face de chez moi, et la patronne a demandé une minute de silence à un moment donné, et a dit: "Hommage à Pierrot! Et largement! Il le mérite!" Et elle a passé la chanson de Renaud "chanson pour Pierrot" c'est adorable de sa part :-*
C'est si difficile de témoigner au jour le jour ... les émotions sont si changeantes ... et puis impossible de tout exprimer ... et très souvent la nécessité de "raconter" avec une certaine distance pour tenir éloigné le sanglot qui monte, qui va vous étouffer, qui va vous emporter ...oui exactement cela
Stana tu as très bien résumé et illustré ce que peut être une, des journées "ordinaires" du parcours de deuil à partir de la seconde année (la première ici on sait qu'elle est bien plus difficile). Elle reflète ce que l'on nomme le "travail de deuil" c'est à dire faire quelque chose de ce qui vient du deuil, être en action avec, sur !Oui Qiguan, c'est bien ça: après la première année, dont nous n'oublirons jamais la souffrance insupportable, particulièrement des premiers mois, alors que la douleur s'est adoucie, nous èprouvons le besoin de "travailler" davantage, de diverses manières, sur la perte, l'absence...et les beaux souvenirs liés à l'être aimé.
Douceur bonne lecture, bonne écriture.
J'ai souris naturellement en écrivant ces mots :) pourvu que je garde cet état d'esprit, particulièrement demain!...
heureuse d'avoir de tes nouvelles Stana, cela fait plaisir,tu auras beaucoup à lire ... et de beaux débats d'ailleurs ...
à bientôt
ce souvenir est l'un des plus vivaces. Ils le sont tous, mais celui-là est l'un de mes préférés, et il suffit que je ferme les yeuux quelques secondes pour m'y projeter complètement, avec tous les petits détails qui vont avec, y compris l'odeur spécifique des lieux. Si je passe les musiques qu'on ècoutait, tout y est.ce type d'activation des souvenirs
Je pense qu'ils ne souffrent pas comme nous, parce que d'abord ils nous voient, d'une certaine façon, contrairement à nous.je pense comme toi
Ensuite le temps n'existant pas de l'autre côté, ou du moins étant très différent, la séparation n'est pas très longue.
Par contre, ils souffrent sans doute de nous voir souffrir et ils essaient de nous envoyer des signes pour que nous souffrions moins. Mais apparemment, ça n'est pas facile pour tous d'en envoyer et pas facile pour tous de les recevoir.
Mais si l'on n'y croit pas, alors, on plonge dans le matérialisme, nous n'avons qu'une vie, profitons en, et allons jusqu'au bout de la logique, laissons parler tous nos vices, acceptons les excès et tout ce qui peut procurer du plaisir sans aucune modération en fonction de nos choix de vie.
Et merci à toi mon cher Frederico, toutes ces paroles me font tellement de bien!! :-* :-* :-* ça me fait chaud au cœur, je me sens tellement comprise! Je t'apprécie beaucoup aussi, tu es quelqu'un de "vrai", et toi aussi tu es, manifestement, à la fois sensible et fort, vulnèrable et combatif :)
Bonsoir Stana,
Je n'ai pas beaucoup d'inspiration ce soir... je suis las, fatigué et sans mot !
Je viens néanmoins te faire un petit coucou ... ;) 8) et :-*
Tu es en train d'écrire de très "jolies choses" ... vécues... authentiques... sincères !
Tes mots sont doux mais on devine facilement que tu as un sacré caractère... j'adore quand tu parles des "Cons".
Sensible, vulnérable et forte tu es... et NOUS t'apprécions beaucoup ici sur le forum ! ;)
Quelle chance que tu puisses nous apporter ton précieux témoignage...
Tes mots du deuil de Pierre, ton Amour... pour la vie... à jamais, pour toujours !
Merci Stana. :-*
Merci Tony ;) :-* oui c'est ce que je pense aussi,......
:-*
Alexandra,
Tu dis que nous avons qu'une vie ! Comment peux tu en être sûre ?
Est ce possible qu'il m'envoie des signes ?lis
*Bonjours Colombine* :'( c'était mon petit rituel de deuil du matin: je lisais l'inscription, et je murmurais: "Bonjours, mon ami Pierrot", et ça me faisait sourire, même lorsque je n'ètais pas bien.
je comprends ton besoin de te confier en période troublée ici est le refuge ...Merci pour ces paroles Qiguan, je pensais bien que tu comprendrais ;)
et se sentir compris de personnes avec les mêmes croyances est important aussi plutôt que de devoir se "surveiller" dans nos expressions par rapport à nos croyances
ces personnes ont elles la croyances que nous devrions aller bien vu qu'on croit à une survivance
mais toi, moi d'autres savons que cela est indépendant même si sur certains plans cela peut être une aide par le remplacement du face à face au néant, au rien, par une "lumière" qui permet de tenir autrement.
Nous allons différemment chercher nos points d'appuis, nos ressources
pour tenir /émotionnel
prends soin de toi
je vais sur mon fil continuer :-*
Comme je comprends ce besoin de se recueillir devant le lieu de son inhumation ou d'un jardin du souvenir. Mais impossible pour moi actuellement, Marc est enterré à plus de 400 km et la santé de ma maman ne me permet pas de m'éloigner. Une séparation de plus au pied du tombeau. Je n'ai pas pu faire livrer des fleurs pour le 11 février, tout gelait. Je sais que sa tombe n'est pas abandonnée, ses parents habitent à 200m. Je communique beaucoup avec eux et nous nous organisons pour fleurir ou décorer sa sépulture. Cela nous fait du bien à tous.Merci Loma :) :-* moi aussi je te comprends: ce besoin, cette impulsion d'honorer la mémoire de nos aimés, d'être proches de l'endroit où ils-ou leurs corps-sont inhumés, je pense qu'elle est aussi importante, et aussi naturelle que l'est le deuil lui-même (le deuil est un processus, un vécu aussi tristement naturel que vieux comme le monde :() . Je conçois parfaitement ce manque que tu peux èprouver à ce niveau. Heureusement (aussi triste que ce soit là encore) que tu peuux t'arranger pour honorer, malgrès tout, sa mémoire.
J'espère que tu pourras échanger avec des personnes de même sensibilité que toi sur tes croyances et convictions en cette période si chargée d'émotions.
tendrement
loma
Comme je comprends ce besoin de se recueillir devant le lieu de son inhumation ou d'un jardin du souvenir. Mais impossible pour moi actuellement, Marc est enterré à plus de 400 km et la santé de ma maman ne me permet pas de m'éloigner. Une séparation de plus au pied du tombeau. Je sais que sa tombe n'est pas abandonnée... nous nous organisons pour fleurir ou décorer sa sépulture. Cela nous fait du bien à tous.Merci Loma :) :-* moi aussi je te comprends: ce besoin, cette impulsion d'honorer la mémoire de nos aimés, d'être proches de l'endroit où ils-ou leurs corps-sont inhumés, je pense qu'elle est aussi importante, et aussi naturelle que l'est le deuil lui-même .... Je conçois parfaitement ce manque que tu peux èprouver à ce niveau. Heureusement (aussi triste que ce soit là encore) que tu peux t'arranger pour honorer, malgrès tout, sa mémoire.
loma
Stana
j'ètais dans un état émotionnel difficile à définir, des émotions contradictoires-ou qui le seraient en temps normal-se mélangeaient, au point qu'il aurait été impossible de les dissocier. Il y avait une tristesse ET une émotion positive
J'ai eu encore des moments très doux, de ces instants de grâce où le temps est comme suspendu. J'ai à nouveau pensé que ce sont les "mêmes" petites joies qu'il y a des années, mais vécues avec le recul de l’expérience. Une partie de moi les vis pleinement, et l'autre partie les observe, et m'observe moi avec une curiosité détachée. Je les vis et me "vois" les vivre, comme de l’extérieur, consciente de la "chance" que j'ai de pouvoir les apprécier, après la souffrance insupportable que j'ai traversée.
Quand on a l'expèrience d'un terrible deuil, on craint toujours de perdre encore une ou plusieurs personnes, parce-qu'on sais comme c'est douloureux, et combien est inéluctable et fatiguant le processus de deuil. Revivre ça un jour, de telle ou telle manière-parce-qu'un deuil, lorsqu'il concerne un être aimé, y compris d'amitié, est toujours dur-comment l'envisager?
encore plus envie de savourer les instants ou moments agréables, je les sens plus précieux parce-que potentiellement fragiles...en espèrant toujours qu'ils durent ou se renouvellent longtemps.
Comme quoi on peut refaire sa vie et être heureux, tout en gardant d'autres amours dans notre coeur, d'une manière apaisée, et que ça n'enlève rien à personne.
.Je les ai aimé passionément tous les deux, chacun pour lui-même. J'avais d'ailleurs encore plus de points communs avec Jean-Philippe qu'avec Pierre. Tous deux m'ont beaucoup apporté, et j'espère les avoir rendus aussi heureux que je l'ai été moi-même :-* :-* :-*
Mais "moins pire" dans le sens où justement, ayant déja connu le deuil d'un conjoint, je savais comment réagir, comment "me protèger" d'une certaine manière, afin de ne pas m'éffondrer complètement, ce qui n'a pas été le cas au dècès de Pierre. Et cette fois, j'ai su m'entourer des bonnes personnes, ne pas tomber dans certains pièges. Sans compter que connaissant le processus de ce genre de deuil, je savais comment le vivre, être patiente.Stana tu décris ce que d'autres veuves qui l'ont été 2 fois m'ont dit Jeannine passée ici, Lisette aussi qui en a fait la pièce de théâtre et repris une 3 ième nouvelle vie affective
veuf veuve deux fois ...
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/deuil-de-mon-mari-et-cancer-de-mon-partenaire/msg55698/#msg55698
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/a-nouveau-veuf/msg75964/#msg75964
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/elle-me-manque-2906/msg45505/#msg45505
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/deuil-de-mon-mari-et-deuil-de-mon-compagnon/
on sais qu'on aura connu ces moments de grand bonheur, et que si c'est à présent, pour nous, un petit paradis perdu, hé bien, ce paradis a toujours sa place dans notre coeuroui Stana
Une chanson du deuil apaisé-j'ai tout juste le temps de la poster-mon petit clin d'oeil pour Noël ;) je ne pourrai pas revenir avant l'année prochaine.Paroles
https://youtu.be/6ZRlNI6B-f8?si=hLiUvAm7UJNNmwve
j'ai besoin d'en parler une bonne fois pour toutes, sur ce forum, sinon il me manquera toujours quelque chose. C'est difficile à expliquer, mais je le sens., c'est important pour moi...que ce soit une fois pour toute ou plus longuement si cela devient un besoin l'écriture te sera aidante !
https://youtu.be/YwHUtqEY8B0MILLE MERCIS c'est si vrai
Oui, ce n'est même plus une question de choixsur ton autre post
Merci mille fois à vous deux, vous savez toujours trouver les bons mots, vous lires est un merveilleux réconfort :-* :-* et merci de me comprendre.Puisque je n'avais pas encore eu le temps d'èvoquer le tout début du deuil de Jean-Philippe, je vais commencer aujourd'hui. Ca m"a tellement manqué de ne pas pouvoir me confier à ce sujet au jour le jour, et particulièrement les premières semaines! J'ai vraiment besoin d'en parler.
Je dois dire que le deuil de Jean-Philippe était à la fois "pire" et "moins poire" (je ne trouve pas d'autre expression) que celui de Pierre...je m'explique: pire parce-que j'ai assisté à sa mort, j'ai eu le sentiment de "vivre la mort" (là non plus je n'ai pas d'autre expression, je parle comme ça me vient) à travers lui, j'ai vu son visage et son regard se figer, j'ai senti que son coeur s'était arrêté de battre, j'ai assisté à la tentative de réanimation, j'ai été là à chaque instant, ce qui ètait trés traumatisant: sans exagèrer, c'était une scène comme on n'oserait même pas en montrer à la télé, c'était horrible à tout ègars...et puis j'avais déja vécu un deuil, c'était en même temps comme une répétition du passé, alors que j'avais pris un nouveau départ. Je n'ai pas assisté à la mort de Pierre, la dernière fois que je l'ai vu, c'était sur son lit d'hôpital, et je sais qu'il est parti paisiblement.
Mais "moins pire" dans le sens où justement, ayant déja connu le deuil d'un conjoint, je savais comment réagir, comment "me protèger" d'une certaine manière, afin de ne pas m'éffondrer complètement, ce qui n'a pas été le cas au dècès de Pierre. Et cette fois, j'ai su m'entourer des bonnes personnes, ne pas tomber dans certains pièges. Sans compter que connaissant le processus de ce genre de deuil, je savais comment le vivre, être patiente. J'ai aussi beaucoup pensé à ce forum, et à tous les bons conseils qui m'y ont été donnés, à tout le soutien recu et témoignages, ça m'a énormément aidée. Oui, vous avez continué de m'aider, même si je ne venais plus à ce moment-là^^
J'en dirai plus prochainement. Au fait, c'est mon anniversaire aujourd'hui, je vais essayer de le vivre le mieux possible :) nos nouveaux èchanges vont m'y aider, je vous remercie encore :) :) l'amitié compréhensive que je trouve ici est le plus beau des cadeaux^^ je vous embrasse bien fort toutes les deux :-* :-*
Merci pour ces paroles Qiguan :) :-* ça me touche beaucoup tout ce que tu dis là. Et ça ma fait chaud au coeur, aussi, l'idée que mes témoignages pourront éventuellement aidé d'autres personnes. C'est ce que je souhaite de tout mon coeur! :)
J'avais tapé un autre texte, et voilà que l'ordinateur a commencé à buguer : >:( j'espère que ça venait bien de cet ordi de la mèdiathèque, et pas du forum >:( j'ai tout essayé, mais pas moyen de garder mon post! Et dire que j'avais justement-après avoir longuement èvoqué mon deuil-un èvénement trés positif survenu durant ces trois dernières années, à témoigner! Utile pour moi, et encourageant pour d'autres personnes j'espère...je réessayerai tout-à-l'heure.le forum buggue
:-*
Stana, ton écrit m'a remis en mémoire la réaction d'une personne qui se disait "mon amie" et que je croyais telle. J'ai toujours été près d'elle lors de son divorce, lors de ses difficultés avec ses enfants, son ex mari est décédé, elle a montré de la peine, il ont eu de bons moments et 5 enfants, j'etais près d'elle. Par contre lorsque mon amour est parti, elle n'était pas là, " je ne veux pas te voir pleurer comme ça, reprends toi, ce n'est pas normal" paroles dites un mois après le départ de mon Philippe sur un ton condescendant. Je lui ai dit qu'elle ne vivait pas mon chagrin et qu'elle m'acceptait ou pas, si pas elle pouvait partir. Je ne l'ai plus revue.Comme je te comprends, Nicole! :( c'est souvent comme ça, malheureusement: les amis-ou ceux que nous considèrons comme tels ::) -sont là quand tout vas bien, ou alors quand ils ont eux-même besoin d'aide, d'ècoute, de soutien. Dans ces moments-là, ils sont bien contents de nous trouver ::) et quand la situation est inversée, quand c'est nous qui sommes mal, qui avons vraiment besoin de leur affection, plus personne! >:( ce n'est pas ça, la véritable amitié, crois-moi je le comprends maintenant plus clairement que jamais (j'y reviendrai dans mon prochain post, ça aussi il faut que ça sorte >:( ) les amis, ça s'entraide, il y a un èchange, une réciprocité, les deux personnes doivent être présentes l'une pour l'autre...pour le meilleur et pour le pire, comme en amour. L'amitié aussi est un très beau sentiment, très fort lorsqu'il est sincère. Mais c'est plutôt rare si on y rèflèchit bien...tu as eu bien raison de couper les ponts avec cette sois-disant amie, qui ne pensait-qu'elle aille bien ou mal-qu'à son intêret immédiat, c'est évident. Et oui, faire le ménage dans tes relations étaient aussi la meilleure chose à faire :) un deuil est bien assez douloureux à vivre comme ça sans avoir à s'encombrer en plus de mauvaises personnes. Sèparer le bon grain de l'ivraie comme on dit. C'est bien que tu t'entoure uniquement des bonnes personnes maintenant, continue comme ça :-* quelques personnes précieuses-d'autant plus précieuses par leur rareté^^-valent mille fois mieux qu'un tas de faux amis.
Depuis j'ai fais le vide autour de moi, je reste avec ma famille proche' je n'ai plus cherché à m'occuper de ceux qui m'ont laissée sur le bord de la route.
petits moments de bien-être qui me sont particulièrement précieux en ce moment.
Bonjour Stana,Nos messages me sont croisées Mariemo :) merci pour tes encouragements, le soutien que je reçois m'aide toujours beaucoup :-* j'espère que ta soirée ne sera pas trop mauvaise. Ah, les démarches administratives, ne m'en parle pas, c'est pénible! Et pourtant il faut bien les faire, que nous allions bien ou non ::) ça occuppe si on veut, mais drôle d'occupation quant même...Bon courage à toi. Je t'embrasse amicalement.
J'espère que tu as eu des nouvelles de ton papa et qu'elles sont bonnes.
Je traîne à la maison aujourd'hui, pas de courage mais il faut s'accrocher.
Quelques démarches administratives ce matin, et puis je tourne en rond avec mes idées sombres.
Portes toi bien, fais attention à toi,
Très amicalement,
Marie