FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Pascale V le 26 avril 2020 à 23:41:26
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Bientôt 12 semaines que tout s'est fini pour lui... Et pour moi aussi.
Son cœur s'est arrêté de battre... Et le mien s'est irrémédiablement brisé... Impossible de ramener à la vie mon âme sœur... Pas le droit de le rejoindre... Pourtant, de fait, je suis morte le 6 février à 4h34, celle que j'étais est partie avec lui... Ne reste ici que mon désespoir. Alors je verse des torrents de larmes en attendant que le Seigneur veuille bien me rappeler à Lui et que je puisse le rejoindre...
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Bonsoir Pascale,
Tu as bien fait de venir crier ton désespoir sur ce forum, car nous connaissons cela aussi et nous pouvons te soutenir, nous sommes ensemble et nous comprenons. Tu as peut-être déjà lu sur ce forum que nous conseillons d’écouter le Dr Fauré https://www.youtube.com/watch?v=aIuL7GTSnXM&feature=youtu.be ou lire son excellent livre (« Vivre le deuil au jour le jour »), son éclairage sur le deuil est très aidant, nous permet de nous situer un peu dans ce terrible chamboulement. Ton deuil est récent, courage, un jour à la fois, et n’hésite pas à venir écrire ici tu seras lue et comprise.
Tendrement
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bonsoir Pascale
Ici tu es au bon endroit pour partager ta peine, tu seras lue et comprise , ton drame est bien récent, et il faut survivre à cet évènement soudain , jour après jour , pas après pas, tes ressentis sont normaux les larmes font partie du processus ils nous faut les accepter , il te faut malgré ton immense chagrin , prendre soin de toi
Amitiés
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Merci Cabochon, Merci Malome pour vos messages de soutien.
Oui, j'ai lu les écrits des uns et des autres et si chacun a sa propre histoire.... Nous partageons tous une indicible douleur...
Un jour à la fois... Chaque matin est une épreuve.... Une journée de plus à vivre... Le soir, au moins, on se dit que cela fait un jour de plus de passé... un jour de moins avant de le retrouver...
Ce sont des torrents de larmes que je verse depuis des semaines... Le prêtre qui m'aide quotidiennement me dit avec bienveillance que mes larmes sont ma façon de continuer à dire "je t'aime" à mon époux .... Dieu sait que je l'ai aimé et que je l'aime encore... et l'aimerai jusqu'à mon dernier jour... Ma vie est désormais une vallée de larmes...
Merci et courage à vous aussi... Même si je crois que ce n'est pas du courage qu'il nous faut... mais, une infinie patience pour que ce temps finisse par passer...
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6 février - 6 mai... 3 mois...
Je revis chaque instant... les derniers moments si terribles... Et toute notre vie qui défile... De la première rencontre à tout plein de petits détails qui reviennent et me submergent de larmes...
Et ce soleil insolent !
Le jardin est magnifique, les fleurs qu'il aimait n'ont jamais été aussi belles que cette année... Je vis dans un cauchemar. Je n'en peux plus...
Mes prières, mes suppliques au Seigneur ne sont pas entendues... je suis toujours là...
Et, tous nos proches qui me disent "courage", "on t'aime et on a besoin de ton amour"... Mais moi, j'ai besoin de mon mari...
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Pascale,
Tu parles de ces souvenirs qui défilent..de tous ces petits détails..
Comme pour toi, ils m'arrivent sans cesse également.
J'ai choisi de faire de ces vagues de souvenirs des moments apaisant, en les notant par écrit sur du papier.
Pour moi cela fait quatre mois aujourd'hui, et j'ai toujours ces feuilles à portée de main.
Il m'arrive d'en écrire la nuit, quand des petites anecdotes me reviennent.
Évidemment, c'est très douloureux, mais cela canalise ma peine.
Chaleureuses pensées pour toi.
Thiemar
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Je fais le même constat avec les fleurs, elles sont vraiment magnifiques cette année. D'ailleurs, je l'ai fait remarquer à mon petit chéri. Je lui parle souvent, puisque il est partout où je suis.
Je t'envoie une jolie petite rose pour un peu de douceur en cette journée difficile, plus difficile aujourd'hui.
Une douce pensée pour ton amoureux.
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De tout coeur avec toi...
Je t'embrasse, courage
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Trois mois encore une date qui fait mal , c'est encore si récent et combien douloureux , tout près de toi avec tout mon soutient affectueux
Prends soin de toi
Amitiés
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Thiemar,
Oui, on revoit tout ce que nous avons perdu... Et notre désespoir est à la hauteur du bonheur perdu à jamais... On est habité par tout ce que nous ne revivrons plus, n'entendrons plus... ces petits mots bien à nous... ces regards bien à nous... On nous dit qu'il faut vivre "riche de ces souvenirs".... Mais, c'est un déchirement de chaque instant...
J'écris beaucoup aussi... Mais, je ne trouve pas de paix...
Je comprends, ô combien, votre douleur...
Merci pour vos chaleureuses pensées... Recevez les miennes.... Ma peine rejoint la vôtre.
Pascale
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Merci, Chog, pour ce message bienveillant
Oui, les fleurs, le jardin est magnifique... Les oiseaux chantent à tue tête... La vie continue autour de nous... Oui, notre âme soeur nous accompagne "différemment"... Mais, le manque de la vie d'avant, le désespoir me dévore...
Merci pour cette rose et vos douces pensées.
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Merci, Cabochon,
Votre message me touche..
Nos peines se rejoignent... en attendant que nous rejoignons l'être que nous avons tant aimé et aimons tant par delà la mort.
Courage pour vous aussi... Et patience...
Pascale
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Merci Malome pour ce message.
Oui, ça fait mal... Si mal...
Chaque jour a son lot de douleur qui s'ajoute...
Je suis dans une vallée de larmes.... comme nous tous...
Courage pour vous aussi.
Pascale
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Pascale
Tu dis être dans une vallée de larmes c'est normal , les larmes font partie du processus , une sorte de soupape qui fatigue et en même temps cela apporte un petit temps de répit , (ambivalence de notre situation) il faut se laisser envahir , ne pas lutter contre ce séisme qui nous submerge , dans longtemps , des jours meilleurs viendront doucement sans jamais rien oublier . Prends soin de toi
Amitiés
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Courage à toutes et tous.
Pour ma part bientôt 24 mois, et je pleure aussi encore beaucoup, surtout quand je pense à lui et que je me dis que jamais il ne reviendra, que jamais plus il sera avec moi.
Pour quoi doit on aimer au point d'en avoir très mal , aussi mal
Tendresse pour tousC
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Chenneyou, je dis la même chose, pourquoi aimer, la souffrance est trop forte après, le prix de l'amour est exorbitant. J'ai enfin accepter le fait qu'il ne reviendra plus, mais il y a encore peu de temps, je me disais que j'étais au fond d'un cauchemar et que j'allais me réveiller près de lui, mais non, le cauchemar, je le vis en vrai. Ceux qui n'aiment pas ne connaîtront pas cette douleur.
Nicole
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Nicole
Enfin , je ne suis pas la seule, qui ressente cette douleur du mal d'amour
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Non tu n'es pas seule chenneyou, et si je peux en parler, c'est grâce aux personnes de ce forum qui m'ont faite comprendre que je n'étais pas la seule à penser de la sorte, que je suis normale.
Amitiés
Nicole
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Pascale
Tu dis être dans une vallée de larmes c'est normal , les larmes font partie du processus , une sorte de soupape qui fatigue et en même temps cela apporte un petit temps de répit , (ambivalence de notre situation) il faut se laisser envahir , ne pas lutter contre ce séisme qui nous submerge , dans longtemps , des jours meilleurs viendront doucement sans jamais rien oublier . Prends soin de toi
Amitiés
Malome,
Merci pour ces mots.
Voilà bien longtemps que je ne suis pas venue écrire ici... Je suis toujours dans une vallée de larmes... Je n'en peux plus... Chaque jour qui passe est tout de même un jour de moins avant de le rejoindre... Prendre soin de moi, tout le monde le souhaite. Tout le monde s'inquiète des 10 kg que j'ai perdus, de mon "petit visage triste", tout le monde me dit qu'on a besoin de moi et que je ne dois pas abandonner... Moi, j'ai tant besoin de mon mari. Je ne supporte pas de vivre sans lui, de ne plus croiser son regard, de ne plus l'entendre, de devoir tout faire SANS lui... Je sais faire sans lui mais je ne veux pas faire sans lui... Cela n'a pas de sens, pas pour moi en tout cas.
"Des jours meilleurs viendront"... Je ne veux même pas de jours meilleurs, sans mon mari... En fait, plus que du courage, c'est une infinie patience qu'il nous faut pour que les jours , les mois, pire encore, les années passent et qu'enfin, un jour soit le dernier...
Je te souhaite cette patience...
Pascale
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Courage à toutes et tous.
Pour ma part bientôt 24 mois, et je pleure aussi encore beaucoup, surtout quand je pense à lui et que je me dis que jamais il ne reviendra, que jamais plus il sera avec moi.
Pour quoi doit on aimer au point d'en avoir très mal , aussi mal
Tendresse pour tousC
Cheyennou,
Bientôt 5 mois pour moi... Moi aussi, je pleure beaucoup et quand je ne pleure pas, je sens mes larmes prêtes à couler à tout instant...
Avoir si mal aujourd'hui est à la hauteur du bonheur qu'on a perdu. Je ne regrette pas un instant d'avoir autant aimé et d'avoir autant été aimée même si aujourd'hui, je vis une torture... J'étais au paradis avec mon mari, je connais maintenant l'enfer... Mais, cela en valait la peine... Une amie m'a dit "Au moins, tu as connu le paradis... Il y a tant de gens qui vivent un enfer sans jamais avoir connu le paradis..." Et puis, un jour, nous retrouverons celui que nous avons tant aimé... La foi et la communauté catholique me sont d'un grand secours... Ma douleur, ici, dans ce monde est inouïe, mais je sais qu'au bout du tunnel de ma vie, il y a la lumière... et mon mari qui lui, est déjà en paix, auprès du Seigneur... Il nous faut, non pas du courage, mais une infinie patience... En attendant, nous versons toutes les larmes de notre corps...
Pascale
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Pascale
Je ne sais pas si notre chagrin , notre douleur est à la hauteur de l'amour vécu, échangé reçu, et que nous en payons le prix , notre bonheur perdu était précieux et restera un cadeau , malgré notre mal de vivre , il faut faire face un peu comme on peut , comme toi je sais que l'on se retrouvera et le temps de séparation sera long pour nous
Amitiés
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Oui nous retrouverons notre amour, mais le prix a payer est cher, très cher.
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Pascale
Je ne sais pas si notre chagrin , notre douleur est à la hauteur de l'amour vécu, échangé reçu, et que nous en payons le prix , notre bonheur perdu était précieux et restera un cadeau , malgré notre mal de vivre , il faut faire face un peu comme on peut , comme toi je sais que l'on se retrouvera et le temps de séparation sera long pour nous
Amitiés
Merci Malome,
Merci pour ce message... Oui, notre bonheur perdu est précieux... C'est tout ce qu'il nous reste...Et, c'est un cadeau, c'est vrai... Une amie à qui je disais qu'avec mon mari, c'était le paradis. et maintenant, sans lui, l'enfer, m'a répondu "oui, mais au moins, tu as connu le paradis... Il y a tant de gens qui vivent un enfer sans jamais avoir connu le paradis..."... Oui, c'est vrai... Mais Dieu que c'est dur, cruel, infiniment douloureux et triste de vivre sans lui... Dieu que la route va être longue avant de le retrouver...
Alors, on fait comme on peut pour tenir... Pleurer, écrire, pleurer, se rendre utile, pleurer, tenir notre "rang", pleurer... Et petit à petit, passer chaque jour... Et, chaque soir, oui, chaque soir, se dire qu'on se rapproche...
Mes pensées et prières t'accompagnent.
Pascale
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Oui nous retrouverons notre amour, mais le prix a payer est cher, très cher.
Oui, c'est cher, très cher...
Et, on a envie de tout abandonner, d'arrêter de nous épuiser à lutter contre notre propre volonté, arrêter d'essayer de ne pas se noyer alors qu'on voudrait juste se laisser couler... Pour être recueillie par les bras de celui qu'on a tant aimé pour qu'il nous serre fort et nous dise enfin "tout va bien, je suis là, ça va aller... maintenant"...
Je crois que si je n'avais cette foi qui me soutient sur ce chemin de douleur, si je n'avais pas eu tous ces signes qui me disent qu'il m'attend et que, c'est sûr, nous nous retrouverons, j'aurais déjà quitté cette terre... Comment supporter cette indicible souffrance si ce n'est pas pour le retrouver... là bas tout au bout du chemin...
J'étais prête à tout , prête à mourir pour mon époux, je voudrais mourir maintenant pour le rejoindre... Et, le prêtre qui m'accompagne quotidiennement m'a dit "Si vous étiez prête à tout pour lui, prête à mourir pour lui, vous devez être prête à vivre maintenant, pour lui, pour le rejoindre après, dans la paix du Seigneur... Et, parce que vous étiez prête à mourir pour lui, vous allez arriver à vivre avec lui autrement..."
Alors, je pleure, je prie, je pleure, je me calme... Et, je m'accroche à la petite lueur, là bas, au loin au bout du tunnel de ma vie... Là, bas, si loin... Il est là bas... Mais, il y est et je suis prête à tout endurer pour le retrouver...
Mes pensées et prières vous accompagnent.
Pascale
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Si vous étiez prête à tout pour lui, prête à mourir pour lui, vous devez être prête à vivre maintenant, pour lui, pour le rejoindre après, dans la paix du Seigneur... Et, parce que vous étiez prête à mourir pour lui, vous allez arriver à vivre avec lui autrement..."
Je t'avoue Pascale que je ne comprends pas la logique de ces paroles, il est vrai que j'ai perdu la foi en perdant mon amour, ceci explique sans doute cela, je n'admets pas que, s'il existe vraiment, il me l'ait prit. Mais c'est un autre sujet.
Nicole
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Si vous étiez prête à tout pour lui, prête à mourir pour lui, vous devez être prête à vivre maintenant, pour lui, pour le rejoindre après, dans la paix du Seigneur... Et, parce que vous étiez prête à mourir pour lui, vous allez arriver à vivre avec lui autrement..."
Je t'avoue Pascale que je ne comprends pas la logique de ces paroles, il est vrai que j'ai perdu la foi en perdant mon amour, ceci explique sans doute cela, je n'admets pas que, s'il existe vraiment, il me l'ait prit. Mais c'est un autre sujet.
Nicole
Tu as perdu la foi à la mort de ton mari... "Pourquoi me l'a t-il enlevé ?". Moi, c'est au décès de mon père, j'étais alors jeune, que j'ai perdu la foi. Je me suis posée la même question, j'étais en colère contre ce Dieu qui m'avait cruellement privée de mon papa... Pendant les obsèques, à l'église, une paroissienne pourtant bien intentionnée m'avait choquée en me disant : "Mademoiselle, la foi sauve !".
Des années plus tard, dans cette même église, pendant les obsèques de mon mari, j'étais dévastée par un désespoir comme je n'en avais jamais connu... Et, j'écoutais le prêtre... Je n'avais pas de colère, pas de questions, juste une infinie peine, indicible douleur... En rentrant, j'étais dévastée, anéantie... Et, je voulais mourir pour rejoindre mon mari... Mais, je savais que je ne le devais pas, "pour les vivants"... Guidée par je ne sais quelle inspiration, j'ai appelé le prêtre au secours. Il est venu. Je voulais être rassurée pour mon mari. Etait-il vraiment en paix ? Je voulais retrouver la foi , ma seule chance de tenir, de ne pas céder à la facilité de mourir, pour ne pas faire souffrir les vivants...
Ce prêtre habité par sa foi, d'une grande bonté et d'une grande bienveillance m'a assuré que mon mari était dans la lumière du Seigneur. Et... je l'ai cru, sans l'ombre d'un doute... Et, pour retrouver la foi, il m'a dit : "une seule solution, nous allons prier"... Et, depuis, nous avons prié, parlé, écrit, lu et prié encore et encore... Et, cette foi qui ne se décrète pas s'est révélée à moi... Je ne l'explique pas. Je crois que mon mari est en paix, pas parce que le prêtre me le dit, parce que je le crois, moi, au plus profond de moi même.
J'étais prête à tout, pour mon mari et le suis toujours... Prête à donner ma vie pour sauver la sienne. Prête à la perdre, maintenant, pour le rejoindre... Mais, si je me donne la mort, si je décide de mourir... Je ne suis pas du tout sûre de le retrouver. Et, si j'avais tous les courages pour lui au point de mourir pour lui, je trouverai le courage de vivre sans lui, physiquement mais avec lui autrement jusqu'à ce que le Seigneur me rappelle à Lui et que je le rejoigne. Alors, pour lui, je vais endurer ce chemin de douleur qui me mènera, au bout, tôt ou tard, mais qui me mènera à lui.
Je ne sais pas si tout ce que t'ai écrit est clair et si cela t'aidera... Je l'espère. C'est mon chemin. Ce prêtre m'y accompagne quotidiennement et m'empêche de me noyer dans mes larmes, il me sauve la vie, chaque jour, pour trouver la vie éternelle un peu plus tard... Et, je m'accroche à cette petite croix que j'ai désormais autour du cou.
Ma peine rejoint la tienne et mes prières t'accompagnent.
Il est 10h, je vais partir à la messe à laquelle j'assiste désormais tous les jours... Et, là auprès du Seigneur, je me dis, chaque jour, "ça va aller, je suis dans les ténèbres mais la lumière est au bout du chemin".
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Bonjour Pascale,
Je comprends que ta foi t'aide, je l'admets, mais rien que de penser cela pour moi me met en colère. S'il existe vraiment, il a mal fait son travail, Philippe ne méritait certainement pas tout ce qu'il a subit ni de partir comme cela.
Je vois que ta croyance t'aide, et c'est ce qui compte.
Nicole
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Bonjour Pascale,
Je comprends que ta foi t'aide, je l'admets, mais rien que de penser cela pour moi me met en colère. S'il existe vraiment, il a mal fait son travail, Philippe ne méritait certainement pas tout ce qu'il a subit ni de partir comme cela.
Je vois que ta croyance t'aide, et c'est ce qui compte.
Nicole
Oui, cela m'aide... Cela ne s'explique pas... Mais, c'est ce que je ressens et qui me fait tenir...
J'espère que mon message ne t'aura pas blessée. Ton mari ne méritait pas de souffrir, c'est vrai. Tu ne mérites pas de souffrir, c'est vrai. Mon mari, non plus et j'ai la faiblesse de penser que moi non plus....
Je continue à espérer que chaque matin soit le dernier que je vivrai... Que chaque jour soit le dernier... Je sais que c(est ce que tu espères aussi... Et, un matin, nous aurons raison. Nous finirons bien par arriver à ce dernier jour... Cela, c'est une certitude.
En attendant... Nous faisons ce que nous pouvons pour ne pas sombrer complètement.
De tout coeur avec toi.
Mes pensées et mes prières t'accompagnent.
Pascale
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Pascale, non tu ne m'as pas blessée, chacun ses croyances, la tienne te permet de survivre, c'est ta bouée de sauvetage et c'est bien.
Oui je le retrouverai, je le sais, mais que c'est long. Mon rôle de maman je l'ai rempli, mon rôle de mamy aussi, maintenant, je n'ai plus d'utilité ici, alors pourquoi je me réveille encore et encore..... ca sert à quoi de rester là à attendre... j'ai encore demandé à mon amour de venir me chercher, peut-être cette nuit, qui sait!!! En tous cas c'est mon espoir.
Amitiés
Nicole
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Pascale, non tu ne m'as pas blessée, chacun ses croyances, la tienne te permet de survivre, c'est ta bouée de sauvetage et c'est bien.
Oui je le retrouverai, je le sais, mais que c'est long. Mon rôle de maman je l'ai rempli, mon rôle de mamy aussi, maintenant, je n'ai plus d'utilité ici, alors pourquoi je me réveille encore et encore..... ca sert à quoi de rester là à attendre... j'ai encore demandé à mon amour de venir me chercher, peut-être cette nuit, qui sait!!! En tous cas c'est mon espoir.
Amitiés
Nicole
Oh, Nicole,
Je comprends si bien ce sentiment que plus rien n'a de sens... Que l'on n'a plus notre place dans ce monde sans celui qui était notre âme soeur... Nous errons comme l'âme en peine que nous sommes... Et, pourtant, tout le monde nous dit que nous comptons pour ceux qui restent... Que nous avons encore un chemin à accomplir... Mais, nous, nous n'en voulons pas de ce chemin où nous devons marcher seules... Moi aussi, dans mes prières, je demande à mon mari de venir me chercher et au Seigneur de me rappeler à Lui.... Mais, je suis toujours là... Alors, je m'abandonne à mon destin, à Sa volonté...
Ce matin à la messe, le prêtre nous disait que, nous qui avons la foi, avons de la chance car nous savons que nous retrouverons nos aimés partis avant nous et nous entendons et recevons le secours du Seigneur pour nous aider à porter notre fardeau, parfois si lourd... Et, il nous a demandé de prier pour ceux qui n'avaient pas cette chance... Et, j'ai prié pour toi.
Le tunnel est long, glacial et terrifiant... mais... au bout, il y a la lumière.
Amitiés.
Pascale
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Merci pour tes prières Pascale, c'est gentil.
Je lis que foi ou pas foi, nos ressentis sont identiques, tout comme chenneyou et beaucoup ici, avec la même question , qu'est ce que je fais ici à vivre ce cauchemar. Pour ceux et celles qui ont des enfants à charge, je comprends, mais quand les enfants sont installés et ont leur chemin à suivre, nous ne sommes plus utiles, et nous souffrons , pour qui pour quoi ???
Lili et Mandy m'ont fait part de leur douleur face à la perte d'un parent, je l'entends, mais nous devons donc souffrir pour que d'autres ne souffrent pas? Je suis perdue dans toutes ces questions .
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Merci pour tes prières Pascale, c'est gentil.
Je lis que foi ou pas foi, nos ressentis sont identiques, tout comme chenneyou et beaucoup ici, avec la même question , qu'est ce que je fais ici à vivre ce cauchemar. Pour ceux et celles qui ont des enfants à charge, je comprends, mais quand les enfants sont installés et ont leur chemin à suivre, nous ne sommes plus utiles, et nous souffrons , pour qui pour quoi ???
Lili et Mandy m'ont fait part de leur douleur face à la perte d'un parent, je l'entends, mais nous devons donc souffrir pour que d'autres ne souffrent pas? Je suis perdue dans toutes ces questions .
Malheureusement, personne n'a de réponse... Il y a ce que l'on voudrait et ce qui est, ce que l'on voudrait et ce qui se peut, ce que l'on voudrait et ce qui se doit...
Alors on doit avancer coûte que coûte... Pour ne pas faire souffrir ceux qui nous aiment... Pour ne par leur infliger, ne serait-ce qu'une part de l'indicible souffrance que nous endurons... "Quand tu ne sais pas, fais ce que tu dois, quoi qu'il t'en coûte" disait mon époux... Mon père, aussi, disait cela... Alors, je continue, en vacillant, en tombant, en versant des torrents de larmes... J'ai la chance d'avoir ce bienveillant prêtre qui me relève à chaque fois et me redonne courage et espoir, y compris quand je suis au bord de la rupture...
Je reçois aussi beaucoup de soutien, de bienveillance de la part de notre famille, de nos amis, de la communauté catholique. Et, je n'ai pas de colère... que de la peine et de la douleur, une infinie peine et une douleur inouïe. Et, quand je trouve l'apaisement, c'est quand je m'abandonne dans la prière, quand j'accepte de me laisser consoler par le Seigneur... La dure réalité reste ce qu'elle est mais le fardeau est alors moins lourd à porter... Et, en m'en remettant à Lui, en "laissant venir", j'arrive à croire qu'il y a un sens à tout cela même si, moi, je ne le comprends certes pas... Et, je me dis qu'au fond, peu importe le sens finalement... Je rejoindrai mon époux, tôt ou tard. Et, en attendant, je remets ma vie dans les mains du Seigneur... Je tente de ne pas faire de mal autour de moi et de me rendre disponible pour faire le bien... Un jour, tout prendra un sens, à un moment ou à un autre... dans ce monde... ou sur l'autre rive où m'attend mon époux.
Aujourd'hui, 5 mois... 5 mois de larmes...
Il s'est produit, pendant ces 5 mois, beaucoup, vraiment beaucoup d'évènements étranges autour de moi... Mon mari m'accompagne... autrement. Le Seigneur me porte...
Et, un jour, j'espère bientôt, je serai près d'eux dans Sa lumière.
Je te souhaite, si ce n'est de trouver des réponses... au moins de trouver à partager et alléger ce si lourd fardeau que nous portons toutes...
Au bout du tunnel, la lumière.
De tout coeur avec toi.
Pascale
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Je ne sais pas si mon chagrin sera allégé un jour, mais je suis contente pour toi, tu as trouvé ta force. Je ne mets pas ta foi en doute, par contre pour moi, elle est partie en même temps que mon amour.
Amitiés
Nicole
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Je ne sais pas si mon chagrin sera allégé un jour, mais je suis contente pour toi, tu as trouvé ta force. Je ne mets pas ta foi en doute, par contre pour moi, elle est partie en même temps que mon amour.
Amitiés
Nicole
Je te remercie, Nicole, d'être contente pour moi. Je crois que ce n'est pas moi qui ai trouvé ma force... C'est elle qui m'a trouvée... Je ne sais pas pourquoi, j'ai appelé le prêtre au secours... Pourquoi pas un ami, un membre de ma famille, un médecin, pourquoi pas des médicaments, je suis pharmacien, cela aurait été "logique"... Non, c'est le prêtre que j'ai appelé et c'est lui que je continue à appeler et qui m'aide quotidiennement, ce matin encore....
Mon chagrin reste immense... Hier, soir, des images, des mots me sont revenus d'une façon encore plus aigüe que d'habitude et j'étais submergée de larmes... J'ai prié...
Cette après-midi, je vais aider un fils dont la maman vient de décéder, il habite à l'étranger : je vais aller au funerarium, pour lui, pour faire et dire ce qu'il souhaiterait faire et dire à sa Maman... Demain aux obsèques, si personne de plus proche ne le peut, je dirai le texte qu'il souhaite pour elle, pour lui...
Ma peine rejoint la tienne. Mes pensées et mes prières t'accompagnent.
Pascale
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Pascale,
Je me suis tournée sur les médocs, mais j'avais déjà eu un traitement pour un burnaout (pas sûre de l'orthographe) , et le médecin me l'a remis en route d'office. J'ai tout arrêté, la dépression "professionnelle " était guérie, et le chagrin n'est pas une maladie. Trop facile les médocs, ils nous anesthésient et le "reveil" est d'autant plus dur.
Je te souhaite bon courage pour la mission qui t'attend, cela va remettre en-avant ta propre souffrance.
Amitiés
Nicole
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Pascale,
Je me suis tournée sur les médocs, mais j'avais déjà eu un traitement pour un burnaout (pas sûre de l'orthographe) , et le médecin me l'a remis en route d'office. J'ai tout arrêté, la dépression "professionnelle " était guérie, et le chagrin n'est pas une maladie. Trop facile les médocs, ils nous anesthésient et le "reveil" est d'autant plus dur.
Je te souhaite bon courage pour la mission qui t'attend, cela va remettre en-avant ta propre souffrance.
Amitiés
Nicole
Nicole,
Tu as raison, le chagrin n'est pas une maladie... Mais, c'est très difficile à comprendre pour beaucoup de gens autour de nous... comme s'il y avait un délai légal pour être malheureuse... et au delà, on n'est pas "normales"... Je ne cesse de répéter 'je ne suis pas dépressive, je suis infiniment malheureuse"...
Je ne voulais pas de médicaments... pas de psy... Mais, finalement, j'ai cédé à la demande du prêtre de me voir consulter une amie à lui, psy "je ne peux vous regarder mourir de chagrin" m'a-t-il dit... C'est vrai que j'ai perdu 10 kg, je ne dormais presque plus, maximum 3, 4 heures par nuits... Et, je dois reconnaître que même si je ne me laisse pas aller et mets un point d'honneur, pour que mon mari n'ait pas honte de moi, à être présentable... Je fais "un peu peur à voir" ou plutôt "ma peine fait un peu peur à voir"... Alors, comme je lui ai demandé de l'aide et qu'il me l'accorde si généreusement... Je me suis dis que je ne pouvais pas lui refuser... d'autant que je lui avais demandé "aidez moi à à survivre à mon mari... Je veux mourir pour le rejoindre mais je ne le dois pas. Je dois faire mon devoir... Au secours..."
Finalement, il avait raison, cette psy est extrêmement gentille et compréhensive, me parle et m'écoute comme une amie... Je prends une petite dose de somnifère le soir et je dors un peu plus... Au réveil, mon mari n'est pas là et c'est tout aussi terrible de ne plus jamais croiser son regard... Mais, tout le monde est rassuré... Moi, je ne suis pas dupe.
Merci pour tes encouragements pour cette après-midi, ce n'était évidemment pas facile mais je l'ai fait... J'avais le sentiment que mon mari m'accompagnait et que le Seigneur me portait... Et puis, cela a apporté du réconfort à un fils loin de sa maman... Au moins, j'ai servi à quelque chose...
Mes pensées et prières t'accompagnent. Amitiés.
Pascale
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Pascale, ce n'était pas un sentiment, mais une réalité, ton mari t'a accompagnée dans cette douloureuse démarche, sois en certaine.
Nicole
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Minuit 33. Pas encore couchée, pas envie de me coucher... Aujourd'hui, signature de l'acte de notoriété chez le notaire... Juste des papiers, certes... Le notaire est très bienveillant, certes... Mais cela m'a dévastée... J'ai tant pleuré aujourd'hui... Dans le bureau du notaire et dans la rue et dans ma voiture et en conduisant pour rentrer chez moi, et en déjeunant et couchée, tout l'après-midi,... Je suis épuisée...
Cette terrible journée est enfin passée.
Le Seigneur a choisi pour moi une voie bien difficile et la route est encore si longue avant de rejoindre mon mari... Ou peut-être pas... "Mon Dieu, viens me délivrer. Seigneur, viens vite à mon secours".
Juste eu l'envie de partager tout cela avec vous tous qui comprenez ce qu'immense chagrin et indicible douleur veulent dire.
Courage et patience pour nous tous.
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Oui Pascale, dur moment que le passage chez le notaire, c'est comme une seconde perte de notre amour. Je l'ai ressenti comme ça pour moi. Et ces calculs que l'on ne comprend pas, que l'on n'assimile pas..
Courage à toi
Nicole
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Le passage obligé chez le notaire est vraiment une épreuve difficile dont on se passerait bien , tu as raison de venir déposer ton ressenti pour le partager , je crois que beaucoup d'entre nous l'on fait , partager nos douleurs est ici le trésor de ce forum, prend soin de toi
Amitiés
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Tu as raison malome, ce forum est un trésor, une chance, pouvoir dire ce que l'on ressent sans pour autant blesser l'autre, lui faire porter notre chagrin, ici on peut "partager", c'est immense.
Nicole
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Oui Pascale, dur moment que le passage chez le notaire, c'est comme une seconde perte de notre amour. Je l'ai ressenti comme ça pour moi. Et ces calculs que l'on ne comprend pas, que l'on n'assimile pas..
Courage à toi
Nicole
Merci Nicole pour tes encouragements... J'en ai tant besoin. Il y a tant de moments difficiles... En fait, à dire vrai, il n'y a pas de moments faciles... C'est si douloureux de ne plus tout partager, de ne plus le voir, de ne plus l'entendre... Je voudrais juste que tout s'arrête enfin.
Au bout du tunnel, la lumière... Mais, elle est si loin et je suis si fatiguée...
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Le passage obligé chez le notaire est vraiment une épreuve difficile dont on se passerait bien , tu as raison de venir déposer ton ressenti pour le partager , je crois que beaucoup d'entre nous l'on fait , partager nos douleurs est ici le trésor de ce forum, prend soin de toi
Amitiés
Merci Malome, pour ce message.
Tout est difficile, tout est douloureux... Je m'abandonne dans la prière et appelle au secours... Pour trouver un peu d'apaisement et le courage de continuer la route que le Seigneur a choisie pour moi... Mais c'est si douloureux et la route est si longue avant de retrouver mon mari... Ou, peut-être pas si longue... Peut-être me rappellera-t-Il à Lui bientôt ? Je l'espère... Et, nous aurons l'éternité...
En attendant, c'est vrai que sur ce forum, on partage nos peines, nos douleurs... On se comprend... On se sent moins seul... Merci à tous
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Tu as raison malome, ce forum est un trésor, une chance, pouvoir dire ce que l'on ressent sans pour autant blesser l'autre, lui faire porter notre chagrin, ici on peut "partager", c'est immense.
Nicole
Parler de nos peines, de notre douleur, se sentir compris...
Les peines ne s'additionnent pas, elles se partagent et on se console... un peu... Mais, c'est déjà ça.