FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Lianne le 03 septembre 2014 à 14:59:15
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Les autres, ils sont les autres justement.
Dans les mois qui ont suivi le décès, outre mes enfants qui étaient en souffrance comme moi et avec j'évitais d'échanger pour ne pas qu'ils souffrent davantage, je me suis sentie très seule. Ai mesuré l'incompréhension des gens qui n'ont jamais connu pareille cruelle expérience que le décès d'un être aimé voire d'un si être si tant aimé. Très vite, on passe à autre chose et on semble surpris de voir qu'on ne tourne pas la page. Comme si on pouvait en si peu de temps la tourner. Quand on sait nous qu'un deuil est l'histoire de toute une vie,
penser qu'après quelques mois on peut être remis sur pied c'est de l'illusion ou du déni. Je ne parle pas des commentaires assez surprenants qui nous sont faits sans que les personnes se rendent compte. En fait on se sent doublement seul dans cette traversée du désert. C'est pourquoi il est important d'avoir des forums comme celui-ci ou des groupes pour échanger pour nous faire réaliser que non on est pas folle , oui ce qu'on vit est normal. Parce qu'il y a des jours où on en doute. Pour ma part j'ai eu deux amis qui ont perdu leur conjoint presqu'en même temps. On se parlait tous les jours tout le temps quand nous en avions mutuellement besoin. Et comme notre parcours était sensiblement le même, nous savions que ce que nous vivions était normal et que surtout nous n'étions pas en train de devenir fous. On était tout simplement en deuil et que c'était cela le deuil.
Les autres, quand on est en deuil, ne peuvent comprendre ou ne savent pas comment partager. Les autres capables de nous aider ce sont les autres qui sont aussi en deuil ou qui on vécu ce genre de deuil et qui peuvent comprendre et partager notre misère. A qui on peut confier notre détresse sans que cela les surprenne, les ennuie ou leur déplaise. Notre détresse avec tout ce que cela comporte de paradoxes, de changement d'humeur, de dépression, de colère.
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Ce message fait écho à celui que j'ai posté tout à l'heure.
J'ai perdu une amie... Qui était mariée et mère de 2 jeunes enfants.
J'ai envie (et besoin) d'aider son mari mais comment ?
On sait que ses sorties avec ses potes ou ses vacances ou sa reprise du boulot ne sont qu'illusoire. Que sa souffrance est immense et que son seul réconfort sont les enfants.
Mais, nous, amis, comment lui dire qu'il ne nous dérange pas et que nous pensons à lui TOUS LES JOURS en se levant, en rentrant le soir à la maison, en embrassant notre conjoint et en se couchant.
A nous aussi, elle nous manque, mais ce n'est que poussière par rapport à lui et ses enfants...
Alors on l'appelle mais il nous dit que "ça va".
Alors on lui envoie des sms aux "dates anniversaires" ou moments clés (comme hier, la rentrée des classes), pour lui dire que nous pensons à eux et que nous sommes là. A ces moments difficiles, il nous répond uniquement "merci". On comprend que derrière cet unique mot, il est malheureux.
Alors, non, on ne peut pas l'aider car il a perdu la femme de sa vie
Mais sait-il au moins que nous sommes là ? et que nous ne lui demandons pas d'être fort avec nous....
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Il me semble que les autres , ne soient pas dans le déni , mais tout simplement dans la pudeur , les non dit s'instaurent , j'en ai fait l'expérience cet été , où je suis allé chez des amis "d'avant " (je l'ai déjà écrit , mais un petit rappel peut faire du bien ) où nous allions chaque été passer quelques jours , j'y suis resté que deux jours , où pas une parole n'a été prononcée sur sa disparition , il y a eu des moments émouvants , sans aucunes paroles , que des regards tendre ou soupirs empreint de bonté .
Au retour , pour les remercier, j'ai envoyé un message , comme quoi je redoutais ce weekend sans mon épouse , leurs réponse à été des plus charmante en me répondant qu'ils pensaient fort à elle , mais que les mots n'étaient pas évidant à prononcer et à formuler . Les textos ou sms peuvent etre un refuge agreable devant l'inconnu .
Bien sur la famille proche , pourrait faire mieux , mais en faisant quoi ? ce n'est pas façile pour eux non plus , chacun réagi en fonction de son expérience , pose toi la question si tu as connu quelqu'un dans la meme situation que nous maintenant , ta réaction ,ton comportement à t il été exemplaire ? , je me rends compte en écrivant ça , que je n'ai jamais été à la hauteur devant le décès d'autrui quel qu'ils soient
voilà une petite expérience , qui pourra te servir à relativiser envers les autres ,et à "pardonner " leur pudeur ou leurs inexpérience ..............
La bise
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Bonjour
ce fil me rappelle un peu celui là http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
revoir livre du Dr fauré qui apporte un éclairage p 286 à 290
L0218 c'est difficile de donner de l'aide à quelqu'un qui n'arrive pas à exprimer ses besoins ... certes mais juste qu'un(e) endeuillée ne sait pas exprimer, ne peut même pas conscientiser de besoins ...
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Je suis d'accord avec toi Phil. Parfois c'est de la pudeur, parfois c'est un malaise (par savoir quoi faire) parfois c'est la peur car les gens projettent et se voient dans la situation et ont peur d'affronter le fait que cela peut leur arriver.
Pour avoir été très maladroite parfois avec des gens en deuil, avant le mien, je pense qu'il faut tout simplement être là pour la personne en deuil. Et qu'elle sache qu'on est là. Tout en prenant un peu les devants car une personne en deuil a tendance à s'isoler et ne sait pas quoi dire ou quoi faire tellement la douleur est grande et les émotions aussi. Et c'est encore plus le cas, il me semble, du côté des hommes qui parlent peu de ces choses. Ne savent pas comment l'exprimer. Faut attendre. J'ai une amie qui a attendu la première année alors que j'étais dans un état lamentable et vivais en recluse. Qui m'appelait régulièrement. Elle l'a fait pendant deux ans. Vérifiait à sa facon où j'en étais. Parfois me proposant des sorties parfois rien. Mais n'insistait jamais. Attendait patiemment. Si je parlais je parlais, si je parlais pas nous restions silencieuses. Même si je répétais toujours la même chose, même si je ne lui parlais que de mon conjoint, elle écoutait. Me regardait pleurer. Me prenait dans ses bras. Quand j'étais en colère, elle ne disait rien non plu. J'ai compris alors que ,comme on ne peut brusquer une personne en deuil, comme chacune réagit et vit ce drame à sa facon, la seule manière de les aider c'est d'être là, de le leur faire savoir de manière concrête et d'attendre. Et d'écouter. On ne peut porter le deuil de quelqu'un à sa place on ne peut qu'être disponible, et l'aide à se soulager parfois quand il en a besoin. Ne pas avoir peur de dire les choses simplement aussi. Si on est maladroit , le dire. Si on ne sait pas quoi faire, le dire. Mais surtout ne pas juger ni brusquer car chacun vit sa deuil à sa manière, selon ce qu'il est et à son temps. Ce forum ci par exemple est,je crois, un très moyen pour exprimer cette peine que parfois on ose confier à des personnes trop près de peur de les entraîner dans notre peine ou de peur qu'elles ne comprennent pas.
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L0218 : il y a une chose que tu peux faire, c'est continuer comme tu le fais. Envoyer des sms le plus régulièrement possible sans raison particulière, téléphoner, dire "On pense à elle, on pense à toi, on est là", passer ...
Parce qu'il y a pire que les amis qui ne savent pas s'y prendre, bien pire, ils y a ceux qui disparaissent (pas par méchanceté, pas par indifférence, juste parce qu'ils mettent du temps entre eux et nous, parce qu'ils ne savent pas quoi faire, quoi dire... ).
Bien sûr qu'on répond "Ca va !", parce que c'est difficile de dire "Ca ne va pas, j'en ai raz le bol, j'aimerasi ne plus être là moi aussi, ne plus supporter tout ce marasme, cette douleur, cette absence, ce vide devant moi...c'est trop dur).
Parfois, on voudrait, on y est presque... et on imagine la peine que l'on va faire à la personne en face de nous. On sait qu'elle va se sentir impuissante, peut-être culpabiliser. Ou qu'elle ne va trouver nos confidences trop lourdes à porter, incompréhensibles... On se dit que ça ne sert à rien. Qu'il vaut mieux se taire. Oui, se taire et dire que "Oui, ça va".
Mon entourage ne comprend pas ma douleur et c'est normal. J'ai 4 amis qui me sont chers et proches (1 homme, 3 femmes). La parole était libre avec eux sur tout "avant" et je leur ai dit bien des choses. Ils ont été présents (et le sont toujours) mais, profondément, ils ne comprennent pas et ne peuvent m'aider à aller mieux tous les jours.
MAIS il m'est infiniment précieux de recevoir leurs sms, mail, appels téléphoniques qui dsent juste "Je pense à toi et si tu as besoin, ben, je suis là", "je vois bien que je ne t'aide pas sur ton chemin mais j'espère que mon amitié te fait un peu de bien" ...
Ça fait chaud au cœur et de chaleur mon cœur en a besoin. Celui de ton ami aussi certainement. Ne te lasse pas de ses "Ca va". Écrit lui les choses aussi simplement que tu les as écrites pour nous. "Derrière ses "merci" il n'y a pas que de la souffrance, il y a aussi le "merci d'être là, de ne pas me lâcher, de ne pas fuir l'homme que je suis maintenant sans la femme que j'aimais".
Courage, l'accompagnement est une voie compliquée et difficile mais cela fait grandir.
Bises
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Merci de vos conseils.
Nous allons continuer ainsi car on ne peut pas faire plus malheureusement.
Nous devons l'appeler ce soir pour savoir comment s'est passée la rentrée des classes de ses enfants sans leur mère (1ere rentrée).
Peut être, répondra-t-il "ça a été", peut être se confiera-t-il... quelque soit la tournure de cette future conversation, nous la respecterons.
Merci
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Je crois qu'il faut aussi faire des propositions concrètes d'aide... genre prendre les enfants, faire des courses,du raccommodage rapide...les inviter pour une sortie, une ballade, un picnic...
et plutôt des propositions concrètes, précises,datées dans le temps....
lui dire aussi que tu as envie et besoin de faire quelque choses... pour elle, pour eux...
parceque en deuil on n'a pas l'énergie de demander de l'aide et c'est encore plus vrai pour les hommes...
et respecter si il ne saisit pas cette opportunité... mais peut être que plus tard, s'il a besoin de quelque chose il se rappellera de toi...
ça dépend aussi de l’éloignement géographique et de degré de lien entre vous, avant...
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Merci EvaLuna.
Nous avons déjà 2 week end de prévu avec lui et les enfants.
Après nous habitons à 90 kms, ce qui ne me permets pas de garder les enfants ponctuellement par exemple. Ou mon mari lui proposer un footing.
Mais on lui dira qu'on aimerait se sentir plus utiles.
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Bonjour LO218,
Dans notre situation, même si le besoin de parler est extrêmement fort, nous avons aussi très peur de lasser les autres, tant ce besoin, nous fait rabâcher encore et encore.
C'est une manière d'user notre douleur, on ne le comprend que bien des mois après....
Il y aussi le fait que l'on se sent seul, et peut être, encore plus avec des personnes proches ,chez qui nous avions l'habitude de nous rendre à deux, parfois le bonheur des autres , nous devient insupportable, on n'arrive plus a s’intégrer dans une conversation " normale" , tout nous parait si dérisoire, alors cela devient doublement difficile.
Dans les débuts , on se repli beaucoup sur soi, parce que nous avons perdu nos repères, qu'il nous faut en trouver d'autres et que la force nous manque pour le faire tant la douleur est prenante intense, tout devient compliqué, le quotidien est notre enfer....
Si je peux me permettre restez présent, il est très réconfortant dans un premier temps de savoir que l'on pense à nous, avec le temps les choses se feront naturellement et les week end déjà prévus sont un bon début.
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Les autres.......25 jours que mon amour nous a quitté. Une semaine passée des heures au téléphone, curiosité, sincérité pour certains, mais au final, les autres, sauf exception(s), reprennent leur vie, vous oublient, ce week-end, un seul appel et 3 sms....pas le temps, ils vivent leur vie, les gens sont égoïstes...
Moi, malgré mon malheur, je soutiens une amie qui a un cancer du sein, il y a les uns et..les autres!!
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Je viens de lire le message de PHIL33 sur un autre fil et je le glisse ici :
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/elle-me-manque-tant-!/msg47897/#msg47897
car il éclaire bien le fait que, bien que l'on soit seul(e), les autres ne nous abandonnent pas totalement (pas tous) mais qu'il est difficile de faire un pas vers nous (qui ne savons pas toujours si nous avons envie ou pas que notre entourage fasse ce pas ...).
La plus douce nuit possible à toutes et tous
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L'être humain met trop de mental face à la douleur
je vois le nombre de fois où juste mon chien vient lécher mes larmes, se blottir contre moi c'est de la tendresse
on peut exprimer sa tendresse humaine sans parler en serrant fort dans ses bras quelqu'un, en faisant pour elle, lui quelque chose de matériel même si dérisoire soit il, on peut juste aller s'asseoir à côté sans rien dire et être présent à la peine sans vouloir la stopper !
On devrait apprendre cela aux enfants ...
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Lianne merci d'avoir posté
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil/ou-sont-les-amis-les-vrais/msg53346/#msg53346
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Un UP
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Tout à fait d’accord avec toi Lianne.
J’ai aussi l’impression , non seulement de ne pas être compris mais en plus de devenir toxique pour les autres, tout egocentré que je suis dans cet océan de tristesse.
J’ai bien essayé, j’ai joué le jeu, j’ai fait ma part d’effort. Mais le résultat est la, bien implacable.
Personne ne peut ne serait ce qu’effleurer du doigt ce qui se passe dans ma tête.
Les gens me voient souriant sans savoir que le soir’ en le couchant je n’espère qu’une chose. Ne plus’me Réveiller.
Je pense même que les autres , qui ont connu des deuils, ne peuvent pas complètement comprendre. Ils ont une expérience qui leur est propre . Ils ne connaisssent pas ma vie d’avant. Tout ce bonheur que le destin a décidé de nous faire payer cash et au prix fort.
Après quelques tentatives pour sortir de ma tanière, je dois faire l’amer constat que. Est une échec. Mais pas seulement à cause des autres, beaucoup aussi de la mienne. Mon hypersensibilité extrême depuis que ma chérie est partie.
Je vais donc me recentrer sur moi même. Accepter ce dont j’ai envie, refuser sans ambage ce dont je n’ai pas envie.
Que ceux qui me comprennent se taisent, que ceux qui ne me comprenne pas passent leur chemin.
Plus rien n’a d’importance maintenant.
Pas même moi.
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Les autres, parfois je leur en veux de ne pas assez s'attarder sur ce que je ressens , en même temps je ne l'exprime pas toujours et ils ont parfois peur de "réveiller" ce qui au final ne dort jamais..Alors parfois, je les trouve égoïstes, parfois ils m'agacent à ne pas vouloir comprendre que je ne veux pas sortir car je n'y trouve pas de plaisir et que cela m'ennuie de me noyer dans la foule, de ne pas capter que trois ans après , c'est dur dur, plus dur qu'avant..
Mais alors, je me demande comment j'aurai réagi avant face à un de mes proches en deuil , surement je n'aurais pas compris, surement, j'aurai voulu dynamiser l'autre, surement aurais je fais en sorte de détourner le sujet de la perte qui nous rend si mal à l'aise et démuni. Et alors je me souviens que oui, je l'ai dejà vécu et que non en effet, je n'ai surement pas été à la hauteur de ce que cette personne en deuil aurait pu attendre de moi...
.Alors, je leur pardonne , ayant moi même été "l’égoïste maladroite de" de l'endeuillé en espérant de ton mon cœur qu'ils soient confrontés au deuil le plus tard possible..
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En y réfléchissant, pourquoi faire des clivages, les autres et nous, nous sommes tous humains avec nos malheurs, nos soucis, nos bonheurs, il n'y a pas que sur ce que nous vivons que les avis des uns et des autres sont différents. Nous réagissons tous à notre façon selon les événements. Je n'attends rien de la personne en face de moi, je ne veux pas la faire entrer dans mon ressentit, il m'appartient. Je le partage ici et avec ma psy et mes enfants, et encore, pas complètement. Quand on me demande comment je vais je réponds que je fais aller, la réponse est souvent "c'est normal". Et je parle d'autre chose. Mon chagrin est à moi, pas au voisin. J'espère ne pas choquer en disant cela, ce n'est pas le but, c'est mon ressenti.
Affectueusement
Nicole
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Tu ne me choques pas.
Mon deuil m’a appris que tout est possible. Qu’on est tous différents et qu’il ne s’agit pas pour moi de tout accepter mais de me foutre de tout. Je n’accorde aucune importance à ce que l’on peut penser de moi et de ma façon de gérer mes difficultés. Quant à ceux qui savent tout, je me retourne pour que mon cul les regarde
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Nous sommes d'accord
Nicole
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David 34, ton commentaire me fait penser aux gens qui n'ont jamais eu d'enfants. Ils sont les premiers à faire des réflexions désobligeantes quand des enfants, même petits, se tiennent mal en public. Juste au moment où les parents aimeraient un peu de compréhension de la part de l'entourage.
Bises, Marguerite.
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ton commentaire me fait penser aux gens qui n'ont jamais eu d'enfants. Ils sont les premiers à faire des réflexions désobligeantes quand des enfants, même petits, se tiennent mal en public. Juste au moment où les parents aimeraient un peu de compréhension de la part de l'entourage.
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Zut, je me reconnais là dedans, je ferais l'effort de ne plus soupirer dans ces moments là et de compatir un peu^^.
Nicole, le clivage même si il n'est pas souhaité s’opère naturellement (pour ma part )comme à un moment on peut se sentir survolé le quotidien et ne plus être vraiment "présente", il y a le "moi en souffrance "( c'est surement très egocentrique) et les autres avec les préoccupations du quotidien.
Alors après oui, chacun a son lot , d'autres sont plus chargés que leurs voisins quand même, mais c'est sûr qu'on ne peut pas se mettre à la place de .. Pour moi ces moments de "clivage" d'isolement sont nécessaires pour un moment seulement, j’espère.
Mais je comprends ce que tu dis "ton chagrin t'appartient et le deuil est quelque chose de profondément intime.
Quand on me demande comment je vais , si je réponds que ça va pas fort, qu'il me manque, qu'en ce moment c'est difficile ect, la plupart du temps on me répond "Tu vas voir un psy? " , comme si ma tristesse était pathologique alors qu'elle est des plus naturelle. (ce qui ne veut pas dire que je sois contre l'idée d'en voir un si vraiment j'en sens le besoin).
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Vanech, tu m'as fait rire au sujet des enfants et c'est bon à prendre!
je t'embrasse.
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Tant mieux alors Marguerite et en effet tout ce qui peut nous faire sourire, rire , décrocher un peu , même un instant, c'est toujours bon à prendre :).
Bises
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L'être humain met trop de mental face à la douleur
je vois le nombre de fois où juste mon chien vient lécher mes larmes, se blottir contre moi c'est de la tendresse
on peut exprimer sa tendresse humaine sans parler en serrant fort dans ses bras quelqu'un, en faisant pour elle, lui quelque chose de matériel même si dérisoire soit il, on peut juste aller s'asseoir à côté sans rien dire et être présent à la peine sans vouloir la stopper !
On devrait apprendre cela aux enfants ...
Qigan,
Les enfants le font naturellement, lorsque mes petits enfants me voient triste, les uns viennent spontanément vers moi en me disant "toi, mamy, tu as besoin d'un câlin" et j'ai droit à un gros câlin, les plus pudiques me disent "t'inquiète pas mamy, on est là on t'aime". Pas besoin de leur apprendre, ils sont plus naturels que les adultes.
Bises
Nicole
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Bonjour!
Le soir de l'enterrement de mon mari, presque tous mes petits-enfants étaient présents. Au moment de les coucher, l'un d'eux dit "Grand-Mère, est-ce que je peux dormir avec toi?". Je n'allais pas dire non et le voilà dans mon lit. Et un autre a voulu dormir dans ma chambre puis un autre. Mes enfants ont commencé à installer des matelas par terre pendant que j'étais occupée dans la cuisine. Au moment d'aller me coucher, alors que je redoutais depuis la mort de mon mari cette première nuit, j'ai dû marcher sur les matelas pour atteindre mon lit. Le sol en était couvert et mes nombreux chers Petits ont dormi près de moi.
Une autre histoire adorable. Ce sont mes 2 fils et mes 2 gendres qui ont porté le cercueil. A la fin de la cérémonie à l'église, le plus grand des garçons a fait de même, puis ses jeunes frères. Le plus petit cousin avait 20 mois. Il s'est levé de lui-même et s'est joint aux "hommes" de la famille. Il a eu le temps de mettre sa petite main sur le cercueil et "d'aider" avant qu'il ne soit soulevé. Moment où des larmes attendries et admiratives envers ce tout petit bonhomme, se sont jointes aux larmes de chagrin.
Je précise qu'à la sortie de l'église tous les enfants sont retournés à la maison avec leurs nounous, où un bon goûter les attendait. Pas question de les emmener au cimetière.
Les enfants sont merveilleux.
Je souhaite à tous la meilleure journée possible.
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Oui ils sont merveilleux
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Oui, c'est vrai et les enfants sont les moins "dupes" lorsque l'on fait semblant d'aller bien.Puis ils n'ont pas de filtre.Ils peuvent nous demander pourquoi nous sommes tristes alors que dans l'entourage aucun adulte ne l'a aura vu à travers le masque, le sourire de façade.
Il est beau ton récit Marguerite, j'étais tout émue en te lisant. :'(
J’espère ne pas vous choquer en vous disant que les animaux domestiques aussi (que je ne compare en rien avec des humains hein!), juste que l'instinct doit aussi les aider à ressentir les choses . Quand je pleure, j'ai la plupart du temps un de mes chats qui vient frotter sa tienne à la mienne, comme si il comprenait ma détresse du moment et qu'il venait me réconforter.
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Non vanech tu ne choques pas, ma petite chienne s'installe à chaque fois sur moi en me fixant, et son regard est plein de compassion et d'amour.
Nicole
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Non vanech tu ne choques pas, ma petite chienne s'installe à chaque fois sur moi en me fixant, et son regard est plein de compassion et d'amour.
Nicole
Oui d'amour inconditionnel . Perso, ça m'aide bien à tenir le coup de les avoir . D'autant que j'ai "hérité " de deux des siens, c'est comme si j'avais pour mission de veiller sur eux. :)