(suite)
Le samedi, on est partis, les enfants et moi, avant Erico. Deux heures et quelques de voiture, tranquille tous les trois, on s'est retrouvés là-bas le soir, avec les amis et la famille. Eric avait voyagé de son côté, bien arrivé, nous aussi, on était de nouveau réunis, super heureux. Le soir, on a fêté le 21 juin sur la terrasse de ma sœur. Le bonheur, c'est simple comme chou: des copains, du beau temps, un peu de vin, le soleil, la chaleur de juin. Mes problèmes de boulot étaient oubliés, bien minimes et futiles, la confiance était totale!
Une fois la soirée finie, les garçons dormant, nous avons passé un moment tout les deux, seuls. On est allés se promener dans le quartier pavillonnaire où nous étions, pas loin du Léman, bras dessus-bras dessous, heureux, amoureux comme au premier jour. Le 19; tris jours avant, nous fêtions nos 10 ans de mariage, on n'avait rien vu passer, pas forcément envie de faire une grosse fête, mais tellement bien ensemble. Puis retour dodo avant la grande journée du lendemain.
Le lendemain, 22 juin, plein de monde devait venir pour entourer ma nièce pour sa communion. Nous avons, ma sœur et moi, perdu nos parents tôt, trop tôt, et ce type d'événement (baptême, anniversaire, communion) était une joyeuse occasion de célébrer la vie qui continue, avec nos mecs, nos enfants, nos familles (oncles, tantes, enfants), une sorte de revanche souriante, la vcie qui a tous ses droits... Ce fut une belle journée, bien chaude déjà, mais vraiment joyeuse. La cérémonie, la réception, tout était joyeux. Eric, comme à chaque fois qu'il faisait de la moto, n'a strictement pas bu une goutte d'alcool. Il a géré le barbecue avec mon australien de beau-frère, ils ont rigolé avec tout le monde et nous aussi. Ma nièce, la communiante, était tellement heureuse d'être aussi entourée. Bref, c'était une jolie journée.
Il faisait bien chaud, j'ai décidé de partir vers 20h00 le dimanche, qu'il fasse moins chaud dans la voiture avec A et V, nos fils. Eric est parti un peu plus tôt, vers 18h00, il bossait le lendemain. On s'est embrassés, un peu vite, un peu comme au quotidien, je lui ai dit "je t'aime", comme à chaque fois que je le voyais ou le quittais. La dernière image que j'ai de lui vivant, c'est au bout du chemin, chez ma sœur, quand il a tourné à droite pour pendre la route qui menait à Genève...