FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Guylene le 19 avril 2017 à 21:13:42
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Je ne sais pas se qui me pousse a écrire ce soir, peut être cette putain de solitude!!
Je ne me supporte plus, je ne supporte plus cette vie.
Oui j'ai mes enfants, oui ils m'apportent beaucoup dans cette épreuve.
Mais ils ne comble pas ce vide, ce mal être.
Je me regarde dans le miroir et je me déteste envie de me rasé la tête.
Mes cheveux mon mari me trouvait jolie avec toutes mes boucles et moi je ne les supporte plus.
Envie de le rejoindre, une envie qui fait mal au ventre !. Je pense a mes enfants au mal que sa leurs feraient et pourtant j'ai cette envie de franchir ce mur invisible, de rejoindre mon amour!.
Eliminer cette souffrance de tout les jours.
Je me suis goinfré pour essayé d'oublié, j'ai pris 6 kilos et je me dégoute encore plus!.
Je vais mal très mal
Devant les gens je sourie alors que dans ma tête dans mon corps il y as qu'une idée en finir .
Finir avec cette souffrance, se corps qui me dégoute les mensonges de ma belle famille.
envie d'être avec lui dans ces bras pour toujours.
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Je ne t'apporterai pas le soutien dont tu as besoin car je suis dans le meme etait d'esprit que toi mais sache que la douleur se traduit ainsi pour ceux et celles qui ont perdu leur moitié.
Bon courage
KTY
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Bonsoir Guylene,
C'est cette p... de solitude qui m'a poussé à écrire
et qui m'a fait beaucoup de bien, en tout cas pour apprivoiser cette solitude,
je me suis sentie comprise, entendue et écoutée
les quelques mots déposés par les uns et les autres me réchauffent le coeur
Kty, Guylene, puissent ces quelques mots vous apporter un peu de chaleur
je vous envoie tendresse et douceur
affectueusement
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Comme je comprends Guylene : l'absence, le vide, ce sentiment de solitude que rien ne comble
Plus envie de grand chose mais quand même envie de croire que le soleil reviendra, même teinté de tristesse...
Plus jamais comme avant malheureusement mais croire en un avenir plus doux...
Accroche toi,
Je pense à toi
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L'absence, le vide....au quotidien
La souffrance......
Toujours présents.....
Le temps ne change rien.....
La douleur est toujours là
Insidieuse.....
Il y a l'avant et l'après
Les médicaments....la psy.....les amis....la famille....les enfants......
Rien n'arrive à adoucir un tout petit peu l'après.....
Il faut composer avec
Vivre avec pour toujours....
Jusqu'au jour où on sera enfin réuni ........
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Ç'est tellement triste çe que vous écrivez, çe que vous vivez, çe que nous vivons!
Mais l'envie d'en finir..Guylene, parlez-nous en plus, parler-en de çe qui vous manque le plus, de çe qui vous fait souffrir le plus, de tout les pertes , de toute votre peine, votre révolte, votre impuissance, votre fatigue, vos peurs
Juste pour vos permettre un petit répit , le temps d'une respiration..pour trouver la force de continuer..pour vos enfants, pour vous!
Je pense à vous!
Affection!
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Merci a vous toutes pour vos messages.
Pas de reconford, mais de compassion et d'égalité.
Dans ma vie de tout les jours je suis la seule veuve, cette étiquette qui me suit partout.
Vous vous comprennez se que je vie, se que je ressent.
Ou et la solution pour en finir avec cet état??!.
Je suis fatigué d'être comme ça, mais j'arrive pas a être autrement.
Plus rien ne sera comme avant alors pourquoi s'accrocher, pourquoi persisté?
Je serais toujours tout le reste decma vie en souffrance.
Autant arrêté tout de suite
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nous serons tous en souffrance TOUJOURS
les personnes veuves le serons toujours tout comme celles qui ont perdu un enfant ...
pourquoi certaines continuent en apprenant à vivre avec cette souffrance définitive même si elles n'ont pas d'enfant
et pourquoi d'autres comme toi attentent à leurs jours même en ayant des enfants
mystère de l'être humain
des capacités personnelles
ici tu peux écrire ton mal être
bien affectueusement
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"Autant arrêter tout de suite"
C'est ce que je me dis tous les jours depuis bientôt 18 mois ...
Je peux dire sans me tromper que je ne trouve pas ma vie très satisfaisante, selon les critères que je m'étais fixés autrefois.
Maladie, décès qui s'enchaînent, problèmes matériels continus. Ma vie, mon environnement même, au propre comme au figuré, ont été ravagés en l'espace de quelques mois.
Si j'ai quelques convictions bien affirmées, je ne me suis jamais sentie les capacités personnelles évoquées par Qiguan pour résister à un tel déferlement. Et le souffle pour supporter cela sur la durée.
Sauf que je suis là. Encore. Etonnée.
Et je pense savoir pourquoi.
La procrastination.
D'une manière générale, mon tempérament m'a toujours portée à remettre à la veille ce que je pouvais faire le lendemain …
A mon insu, ou à l'insu de mon plein gré ?, je pratique, et uniquement contre une tentation parfois alléchante, la procrastination. Remettre au lendemain. Comme un joker, la possibilité que, demain, j'arrête …
Et de demain en demain, je suis toujours là.
Viens écrire, demain.
Faïk
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Oh comme tes mots resonnent , cette solitude , cette envi de le rejoindre ,
cette étiquette de veuve.......
Mais il faut qu on essaie de se raccrocher à nos enfants et à attendre une
Vie plus douce si c est possible
Je t embrasse
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Guylene
J'aimerais essayer de vous encourager å tenir bon
La souffrance que j'ai vécu depuis le décès de mon chummy Sylvain a ėvolué. Elle n'est pas aussi intense,, n'est pas toujours présente å tous les instants ,,aujourd'hui. Je suis plus souvent dans le lien d'amour que dans un lien de souffrance avec lui.
Je suis allée chercher de l'aide ..tout ce qui pouvait m'aider å m'exprimer..ce forum...participer å des rencontres regroupant des personnes vivant des deuils...psychologue, ..j'ai écrit. .ce que j'appelais..mon temps d'affliction volontaire..je disais tout å mon journal..j'ai téléphoné å des ligues d'écoute et de support quand l'angoisse était trop forte...Je ne me confiait pas vraiment. .à mon entourage. .ma detresse était souvent plus en dedans..car je continuais å être fonctionnelle au minimum ..en deçà du minimum..dans ma perception å moi.
L'état de souffrance va se moduler , et ici, vous pouvez vous exprimer..c'est tellement important , au jour , le jour. D'instants après instant
Vos enfants ont perdu leur père et leur mère est importante..Courage!
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Héroïque.
Tragique
je suis comme Faïk: ce qui sauve, la proscrastination.
Je vous embrasse.
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Ben moi non plus je ne supporte plus cette vie mais j' ai décidé de ne pas franchir le mur. Non je n' irai pas voir ailleurs pasque ma vie est ici à protéger mes petites filles qui en ont besoin, les parents travaillent, les mamies ça sert à ça. Procastiner, je ne fais que ça, c' est l' enfer au quotidien. Faut dire que je me suis retrouvée en quelques mois à la retraite puis veuve, passant d' une vie trépidante bien remplie au néant sans transition. Ce qui était un luxe pour moi de ne rien faire et d' être payée à ne rien faire devient un ennui avec un grand E comme je m' emmerde.
Pourquoi franchir le mur si votre conjoint ou enfant perdu n' y est pas? Il parait qu' on va rejoindre ceux qu' on a aimé et qu' on quitte ceux qu' on aime. On quitte ceux qu' on aime et qui nous aiment ça c' est acquis, sûr et certain. Mais les morts, eux, où sont-ils hein? Derrière le mur? Et si derrière le mur y a personne? Et si le défunt derrière le mur a refait sa vie et ne vous veut plus? Hein? Zaurez l' air maligne non? Bon un peu d' humour... Non mais allo quoi, qu' en savez-vous? Moi aussi je crois en une vie après la mort seulement sous quelle forme est-elle? Et si le mort se présente sous la forme d' une plume? D' un courant d' air? D' une étoile? D' un papillon à une étoile, ça ne vous rappelle pas une chanson?
Nous sommes tous en partance sur la liste, notre tour viendra, finalement le temps passe vite, si si, le temps passe vite, regardez les enfants des voisins comme ils ont grandi, l' autre jour j' ai vouvoyé un garçon de 18 ans qui était mon petit voisin que je n' avais pas reconnu, ben pensez donc, il portait un bouc et avait une voix d' homme! Je me suis dit, youpi, le temps passe, passe, passe, bientôt mon tour! Nous n' avons jamais été aussi près!
Allé, allé, courage, tenez bon, sinon les autres vont craquer, nous nous tenons la main, pitié, restons soudés sinon toute la file s' effondre. Bisous à tous, demain nous fêtons les 6 ans de Pauline. Demain sera un jour qui passera vite, si vite.
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"Franchir le mur"
J'y pense chaque jour depuis plus de 26 mois, et même plus longtemps, car depuis que nous connaissions l'issue fatale de la maladie j'avais " décidé " de partir avec lui.
Lorsque le médecin nous avait expliqué de quelle façon il allait accélérer le processus de fin de vie lorsque la douleur allait devenir trop forte, je lui avais demandé " Et moi, quelle solution avez vous pour moi ?".
Et je suis toujours là, étonnée moi aussi.
Surtout qu'à force de lire que l'on continue pour ses enfants, ses petits enfants, moi qui n'en ai pas, j'en viendrais presque à " culpabiliser " de n'avoir aucun prétexte pour rester là.
Alors oui, comme Faïk , la procrastination.
Ou plutôt pour moi "la porte ouverte".
Nous avons vécu, mon compagnon et moi, "la porte ouverte".
Pas d'officialisation de notre union pendant les 20 ans de notre vie commune, puisque nous nous sommes mariés alors qu'il était mourant.
Un domicile commun, certes, officiellement chez moi, mais il en avait également un personnel.
Pas de compte commun, pas de déclaration commune, et pas d'engagement, si ce n'est celui de n'être ensemble que par la force de notre amour.
La "porte était ouverte " et nous n'avons jamais eu envie d'en passer le seuil.
Et pour moi, maintenant, la possibilité de "franchir le mur", cet espace de liberté, font que je suis encore là, de jour en jour.
Je pense à vous
Nora
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Pas de culpabilité Nora ... je ne suis pas sûre d'être encore ici grâce à Nicolas & Pimprenelle, malgré tout l'amour que je leur porte ... c'est douloureux pour moi, pour eux, mais ils le savent et le comprennent ... l'amour des autres ne peut tout sauver, nous le savons.
Mais tu as bien fait de rester ici et je t'engage à rester dans cette "bonne" disposition ... ne serait-ce, aujourd'hui, que pour aller voter !
Je pense à toi
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Pour Nora
<<Surtout qu'à force de lire que l'on continue pour ses enfants, ses petits enfants, moi qui n'en ai pas, j'en viendrais presque à " culpabiliser " de n'avoir aucun prétexte pour rester là.>>
Je comprends ce que tu veux dire. Je n'ai pas d'enfant non plus...et c'est pas pareil. c'est temps ci , il m'arrive de penser beaucoup à cela..<<j'ai même pas d'enfants >>..je trouve que c'est plus difficile pour nous ..le défi est encore plus grand de trouver un sens à notre vie...je pense! Enfin je continue de réfléchir là dessus.
Affection
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Je l'ai écrit ...
"Faillir dans ce rôle de mère »...
Je ne suis pas née maman, je le suis devenue de jour en jour ... A mes enfants, j'ai souvent exprimé le fait que moi, Faïk, j'ai été aussi une enfant, une ado rebelle et amoureuse et que cette vie de maman, je l'inventais chaque jour, avec mes doutes et mes certitudes. Jamais infaillible, mais toujours mue par l'amour que je leur porte.
Ils me pardonnent ce que je n'ai pu voir ou entendre, comme je leur pardonne ce qu'ils n'ont pas vu ou entendu.
Il ne peut y avoir de faillite quand il y a eu et qu'il y a encore et encore de l'amour.
Des veufs et veuves ...
Le poids des conventions, des clichés ou de l'imaginaire collectif ?
Il semble que passé 40 ans, la seule option pour nous, femmes endeuillées, soit la perspective de combler notre chagrin par la venue, plus ou moins proche de petit-enfants ... Ah bon ?
Des petits-enfants, j'adorerai sûrement ... mais c'est là le projet de mes enfants, pas le mien.
Pauvres gosses, même pas nés, et déjà la tâche assignée de soulager le vide de Mamie ...
La garantie "Petits-enfants" en cas de perte de conjointe me semble peu proposée aux hommes …
Encore aujourd'hui je suis terrorisée, comme toi, de vivre sans lui.
Encore aujourd'hui je n'arrive pas à croire qu'il n'est plus là.
Encore aujourd'hui je me sens seule au milieu de tous les autres.
Encore aujourd'hui j'ai envie de le rejoindre, pas un jour ne passe sans que j'y pense.
Je me suis perdue sans lui .. et même nos enfants ne peuvent me "porter", me retrouver ... accompagner, oui sûrement et c'est en effet un "plus" , mais je ne les crois pas être le gage de ma "reconstruction" ... enfin c'est ce que je ressens personnellement ... l'amour de ceux qui sont les plus proches de vous ne réussit pas toujours à vous sortir de l'enfer ... Nous le lisons tous les jours ici ...
Nicolas et Pimprenelle m'accompagnent, nos chemins bien que s'entremêlant, sont assez solitaires : je ne peux que pleurer leur douleur d'enfants et les accompagner moi-même et s'ils peuvent porter ainsi que l'a dit Eva Luna celle de leur mère, ils ne portent jamais celle de la femme ... et en cela je suis ta sœur de souffrance.
Certains promettent des jours meilleurs dans l'espoir d'un environnement que nous n'avons pas présentement : des enfants pour les uns, des petits-enfants pour les autres.
Nicolas & Pimprenelle sont jeunes, auront-ils des enfants un jour ? Je ne peux pas me construire sur un projet qui n'est pas le mien, sur une vie, qui si elle est mêlée indéfectiblement à la mienne, ne sera pas ma vie … je ne veux pas vivre ma vie à travers eux, je veux juste vivre, si on peut appeler cela comme cela, avec eux, autour d'eux.
Aujourd'hui
De la reconstruction, avec ou sans enfants … A Régine, Nora, et toutes celles qui pleurent, avec ou sans.
J'espère que personne ne se méprendra sur le sens de mon message, qui ne se veut pas une tribune féministe …
Dire que j'ai souvent dû débattre avec mon entourage pour exprimer mon ressenti, bien mal perçu parfois, n'est pas un vain mot.
Je ne sais pas si cela est dû au regard porté sur les femmes dans notre société ; mais après n'avoir eu d'existence sociale que mariée, aujourd'hui encore, dans l'inconscient (?) collectif, une femme doit être nécessairement mère ... et en tant que telle, avoir des "obligations" envers ses propres enfants.
Celle de soumettre ses propres désirs au bien-être de ses enfants. Cela a du sens pour moi, je souhaite le meilleur pour Nicolas & Pimprenelle, j'ai et je sacrifierai beaucoup pour eux. Ils sont indéniablement un soutien pour moi.
Mais le deuil, la perte de celui qu'on dit votre moitié vous renvoie à ce que vous êtes aussi, toujours, parfois oubliée pour certaines, une femme. Une femme qui pleure celui qui a été une grande part de sa vie.
Souvent on n'imagine pas pour elle d'autres ressources que celle de ses enfants. Ou peut-être vous dit-on machinalement car vaguement lu ou déjà entendu, une formule toute faite : « Mais tu as tes enfants, voyons ! ».
C'est nous dénier une part importante de ce que nous sommes … nous demander aussi un peu de nous oublier ... nous qui perdons déjà à ce moment notre identité.
La gazette de mon petit village fait état régulièrement de la rubrique nécrologique.
Toutes les femmes décédées y sont nommément inscrites sous cette forme :
Ernestine Tartempion, épouse (ou veuve c'est selon) Trucmuche, + le, à ….
Les messieurs sont quant à eux simplement inscrits sous leur patronyme :
Léonce Trucmuche, + le, à …
Pas besoin de savoir si ce pauvre Léonce est déjà veuf ou s'il laisse présentement une femme éplorée …
Comme s'il n'était ni possible ni légitime pour une femme de se positionner seule, pour exister ou pour reconstruire ce qui a été détruit.
On peut aussi n'avoir ni famille attentionnée, ni amis, ni chien toutounnant, ni même un facteur qui vous dépose avec le sourire votre déclaration d'impôts à remplir dans la boite aux lettres. Aucun prétexte alors … juste peut-être celui de ce qui ressemble à l'envie d'un peu de vie, sans culpabilité, sans avoir à justifier ni à se justifier.
Faïk, maman passionnément enfantée, femme seule, je pense à vous.
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"Je ne suis pas sûre d'être encore ici grâce à Nicolas & Pimprenelle, malgré tout l'amour que je leur porte ... c'est douloureux pour moi, pour eux, mais ils le savent et le comprennent ... l'amour des autres ne peut tout sauver, nous le savons."
Avoir des enfants...ou d'autres enfants...
permet peut être de nous retenir du coté de la vie... parfois...
mais ne donne pas un sens à cette vie..
le sens,chacun doit le trouver ou retrouver...
Ne pas avoir d'enfant... ne plus avoir d'enfant...
et je regarde ces personnes que je connais,puiser encore plus profond que moi...
des raisons de vivre ...de continuer...de ne pas" franchir le mur"...
et la vie est plus puissante qu'on ne croit...
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"Et si derrière le mur y a personne?"...
Voilà une question fondamentale qui renvoie chacun de nous à ses propres croyances.
Une question qui s 'est imposée à moi lorsque j'ai découvert le voile que la camarde avait déjà étendu sur le regard de mon aimé, comme pour annoncer son inéluctable victoire, avant-même de l'emporter.
S'accrocher aux promesses de tant de religions : une autre vie pour "après...
Et espérer trouver le jardin d'Eden derrière le mur ;
Espérer retrouver mon adoré derrière le mur : bras ouverts, oeil malicieux, grand rire joyeux, quand à mon tour la camarde me prendrait dans ses voiles...
Et précipiter un peu les choses pour le retrouver plus vite ?
Oui, mais... "et si derrière le mur il n'y a personne ", hum ?
Vivre ; respecter à défaut de l'aimer à nouveau, cette vie qu'il chérissait tant.
Continuer la route, chagrin et souvenirs en bandoulière.
A chacun son chemin ;
A chacun ses croyances.
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<< et si derrière le mur il n'y a personne >>
Des fois, je pense à cela aussi! C'est une pensée qui ramène au présent, à soi!
Qui ramène à un mur
Si on veut aller derrière le mur...c'est qu'on se sent face à un mur..difficile de reculer, comment avancer alors..
Peut-être en l'observant de plus près..en le logeant..en allant à droite , à gauche, s'asseoir en face et attendre..peut-être va t-il fondre au soleil...peut-être îl est moins haut que l'on pense..on peut grimper par dessus...en le contourner peut-être allons nous trouver une brèche...un trou...oups...en plus de réaliser qu'on est pas seule ou seul...en face de lui..
C'est peut-être plusieurs petits murs à traverser, dans mon cas c'est cela..ces dernières années , j'ai travaillé comme c'est pas possible sur moi..comme j'avais de la difficulté à traverser tous ces murs..je suis partie en voyage ã l'intérieur de moi-même...Qui étais-je devenue? Ou qui suis-je? Ou que m'arrive-t-il?
Savez-vous, îl y en a des brèches...gardez espoir!
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Franchir le mur ...
Réponse à l'un de mes protégés ce matin ...
Problématiques différentes, un même seuil devant soi ...
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Mon cher R.,
Mais voyons tu ne rateras pas ton année, tu vas étudier et REUSSIR tes exams de fin d'année haut la main et équilibrer tes notes, nomdidoum !
Je sais bien que tu aurais pu "mieux tomber" en stage, et donc y vivre des choses plus formatives, et donc fournir un rapport plus riche ! Ce n'est pas de ta faute et la vie est comme ça, elle ne nous donne pas TOUJOURS, la justice n'existe pas, c'est une notion née de l'esprit des Hommes, dans la vanité de l'esprit des Hommes !!!
Faut s'adapter et faire comme on peut, tu maudis notre société, elle est loin de n'avoir que des bons côtés, même ses "bons principes" ont des effets pervers, parce que les individus sont profiteurs, magouilleurs, "lapins crétins", c'est comme ça !
Trouve une société idéale si tu le peux, je te souhaite d'être mieux accepté et intégré "ailleurs" ... les indiens Kogis ... moi j'irais chez les indiens Kogis ... ou les Zoé ! Tranquilles-peinards, ces gens-là, pas trop de boulot, un peu d'artisanat, beaucoup de rêverie ... note, ch'uis kogi chez moi, huhuhu!
Je suis bien d'accord qu'une fusillade-suicide serait un geste bien malheureux, ne traduisant qu'une seule chose: l'échec personnel. Jamais, je ne cautionnerai un pareil dérapage, de même que je ne PEUX cautionner le suicide, parce qu'il est, hélas, un crime, un gâchis de potentiel, et un terrible héritage pour l'entourage.
A noter également que la disparition physique que tu envisages torturera à petit feu tes parents.
S'effacer est juste le signe que l'on ne veut/peut plus endurer de souffrance. Seuil létal ?
La souffrance fait partie de la vie. elle est DIFFICILE, mais elle n'est pas une fatalité face à laquelle nous ne pouvons développer de défenses, de stratégies, de dérivatifs, de souplesse, d'humour, de tendresse et d'espoir. Donne-toi DU TEMPS pour apprendre tout ça ! Des ANNÉES !
Il faut apprendre à prendre sur soi, à porter, et c'est bien plus sûr, plus fiable, crois-moi, que d'être porté !
Comme toujours, mon cher R., et je ne t'en veux pas pour ça, mais je me dois de te le remarquer car en prendre conscience est la première étape vers la guérison, comme toujours tu prévois le pire scénario, au lieu de Te faire confiance ... c'est terrible ! Ne pas pleurer avant d'être battu: le dicton de ma grand-mère ...
Je t'ai parlé de la médication anti-dépressive: elle peut t'aider à améliorer le fond de ton humeur ... et à penser de manière moins viscéralement attachée à cette noirceur qui te pourrit la vie !
Je te souhaite de pouvoir adoucir tes angoisses et contrariétés ... de sourire aux infimes hasards "sans importance" qui font tout le sel de la vie ... ce petit chat que vous allez adopter ... fais des choses amusantes et pas sérieuses ... ballades en forêt ... on en a tellement besoin ! Un brin de muguet, un brin de folie, rire aux anges ...
A bientôt ... prends soin de toi, fais-TOI confiance, porte ta vie, et intellectuellement, NUANCE, NUANCE, NUANCE, tu le peux. M.
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moi aussi j y ai pensé et j ai hate de le faire et surtout je n ai plus peur de le faire mais seulement quand ce sera mon tour et que mon destin l aura décidé, je suis persuadée de le retrouver et ca c est mes croyances personnelles........ alors biensur je respecte les votres et je les comprends car parfois mon cerveau trop rationnel viens me titiller avec des doutes sur la réalité de la vie apres la mort.....mais malgres tout au fond de mon coeur j y crois et je sais que je le retrouverais ce sera long peut etre avant d y etre mais j attendrais et je ne provoquerais pas ma mort car en faisant cela ( toujours selon mes croyances) je ne pourrais pas le retrouver alors je me résigne et j attends.....
et oui parfois la vie nous apporte un peu de réconfort. je me suis surprise a rire cet apres midi en regardant mon jeune chat courir apres les feuilles qui voltigeaient ....et j ai sauvé une petite abeille qui etait en train de se noyer.....je sais c est des ptits rien mais parfois quand dans notre vie il n y a plus rien ces petits rien nous font du bien,
je vous souhaite de la douceur et du réconfort, amicalement.