Bonjour Véro,
Comme je crois l'avoir déjà écrit, nous nous sommes connus Claudine et moi en vacances. Ily a eu une première séparation à la rentrée scolaire, puisque j'étais pensionnaire dans unlycée technique à Sens (89). Nous avons dés ce moment là correspondu, mais pas aussi assidument. Une paire de lettres par semaine tout au plus, jusqu'au vacances de Noel. Là, ilya eu un déclenchement dans notre histoire d'Amour. Est' ce l'effet magique de Noel? Je ne sais. Toujours est il que notre relation a pris une autre allure, malgrés untrou d'air au mois de février, ou j'avais connu une autre personne à Sens. Un trou d'air vite dissipé aux vacances de Pâques, ou là notre Amour c'est transformé en passion. Depuis ce moment là, je n'attendais qu'une chose, rejoindre Claudine le plus rapidement possible. Il m'a fallu attendre tout de même la fin de l'année scolaire, et je dois dire que je l'ai baclée.
J'en suis conscient. J'ai raté mon examen pour ne plus passer davantage de temps sans Claudine.
Il y a eu ensuite les vacances, ou nous sommes partis avec nos parents, mais ensembles, les fiançailles au 15 Août 1969. Un trimestre de travail, et puis l'armée au mois de décembre. Un an passé loin d'elle, mais nos lettres se croisaient. Chaque jour des nouvelles de l'être aimé. Quel réconfort! Et puis les perms, pas assez nombreuses, le Doubs est loin de l'Ariège , et le trajet en train drôlement long. Puis est arrivé le mois d'octobre 71, libérable fin novembre, ou nous avons annoncé la date de note mariage, le 21 décembre, le jour de l'hiver, un mardi, mais une journée merveilleuse, froide, mais avec un soleil magnifique. Tout comme notre vie commune durant ces 40 années.
Tu vois Véro, chaque jour est gravé au fond de moi. Il me faut par contre aller chez ma fille et monter au grenier pour récupèrer ce courrier du coeur.
Je suis sûr que je vais sourire à nos écrits, notre façon de nous appeler, mais que de larmes je verserais. Toutes de bonheur mais aussi d'amertume avec l'invisible qui nous a séparé en ce 4 juin 2012.
L'an 2000 nous paraissait tellement loin à l'époque, mais il est survenu avec une telle rapidité, que j'aimerai faire un retour en arrière pour vivre pleinement ces journées que nous avons un peu ignoré, ne pensant jamais à l'au revoir.
Un peu le coeur gros aujourd'hui. Heureusement que je vais rejoindre nos amis de Toulouse pour le WE. Je vais ne penser qu'à moi. Je ments, car Claudine sera aussi présente dans nos conversations. Ils me soutiennent tant. De vrais amis, il y en a tellement peu. Il faut savoir les apprécier et surtout les garder.
Plein de bonnes pensées.
Marcel.