Bonjour Titigoo,

Comme beaucoup d'autres sur ce forum, moi aussi j'ai cette peur du week-end qui s'annonce. Toute l'échelle des valeurs de nos couples semble inversée par l'absence de l'être aimé.
Même si tu n'as goût à rien, il faut te forcer à t'occuper, autant pour ne pas t'écrouler que pour elle et en son nom parce qu'elle aurait bien voulu continuer, qu'elle avait sans doute des projets, des envies, qu'elle avançait gaiment dans la vie avec toi. C'est une célébration de l'autre que d'agir au quotidien, non pas pour reproduire ce qu'on aurait fait ensemble mais accomplir au nom de notre couple plutôt que subir l'immobilité.
Du fond de ce chagrin qui est le nôtre, il faut se reconstruire non pas sans eux mais avec leur esprit à nos côtés, bien qu'ils ne soient plus là physiquement. C'est très difficile à mettre en pratique, avec tous ces moments plus ou moins longs de découragement complet mais il nous faut parcourir ce chemin en attendant notre propre départ qui nous unira de nouveau à notre amour.
Je te souhaite tout le courage nécessaire pour avancer, vers elle en finalité.
Je t'embrasse affectueusement,
Marie

  Oui titigoo, on a du mal à croire qu'on pourra continuer à vivre sans l'être aimé physiquement à nos côtés, les premiers mois, la première année, le temps passe au ralentis, survivre au quotidien, un jour après l'autre, est le seul but que nous pouvons poursuivre, et qui s'accomplit au jour le jour. Et puis on se dit, avec un profond étonnement: un an déjà!...Et pourtant on est toujours là, comme nous le devions, même si le parcours est très difficile. Peu à peu, le temps reprend un rythme plus normal, des projets sont possibles-même de petits projets dans un premier temps. 

  Ecouter des chansons, lire des textes qui semblent parler exactement de ce que nous éprouvons, ça fait du bien-même si c'est très douloureux dans un premier temps-parce-que ça donne le sentiment que nous ne sommes pas seuls avec nos émotions, que ce que nous ressentons, de nombreuses autres personnes l'ont aussi ressentis...puisque l'inspiration de ces textes-et musiques qui parlent de la même chose-vient bien de quelque part. Ce n'est pas une consolation de le savoir, ce n'est pas en ces termes, mais on se sens compris, d'une certaine façon, on sais que nos ressentis sont naturels, tristement naturels, puisque tant d'autres les ont vécus...et ont survécu malgrès tout. C'est aussi une manière d'être en phase avec ces mêmes émotions. Plus tard, ces chansons apportent plus de douceur que de tristesse, mais ça ne se fait pas du jour au lendemain.

  Je te souhaite tout le courage possible en cette fin d'année