Epuisant et violent: c'est exactement ces qualificatifs que tu cites Mononoké. On n'a jamais le cerveau au repos. Comment est-ce qu'on peut le débrancher? Ainsi que le cœur? On gère tout, tout le temps. on ne peut pas se poser, ne plus penser.
Je crois que c'est pour cela aussi que Maniaclick tu parles de ce besoin de bras doux et accueillants. On aurait besoin d'être chouchoutés. Une thérapeute m'a conseillé de m'endormir en imaginant être lovée contre mon mari. Eh oui, forcément, c'est comme cela que l'on s'endormait. C'est à la fois "rassurant" et à la fois douloureux car on est dans le fictif maintenant. En imaginant cela, on a plus qu'envie qu'il revienne. Et c'est encore pire. Car on sait que JAMAIS, plus JAMAIS.........
L'autre jour, quelqu'un m'a fait comprendre que la maladie de mon mari m'avait un peu préparé. Il est vrai qu'on a eu le loisir de se projeter sans l'autre, d'imaginer la vie sans lui. Alors que Mononoké par ex, tout a basculé en quelques secondes. Mais on a beau essayé d'imaginer, il y a un fossé entre la réalité et la représentation que l'on s'en fait. On est jamais vraiment préparé. Surtout pas au départ de sa moitié.