Emi a raison, il faut le faire.
Les raisons ne sont pas le mêmes, pas de souci de mariage annulé il y a 10 ans. Mais le tronc commun, c'est un égoïsme ....envers tout le monde, même mon mari (ponts coupés par eux 10 jours avant sa mort....sans doute pour se protéger et ne pas souffrir; même envers les petites. Ils ne sont pourtant pas terrés chez eux sans voir personne. mais pas venus chez nous pour son anniversaire 10 jours avant son hospitalisation, ni à l'hôpital, ni à la cérémonie /crémation).
Bref, je l'ai fait de vive voix mais oui, par lettre c'est très bien. ça pose les choses. Et la faire relire par des personnes ayant un lien différent avec eux, et avec toi. Après, c'est subjectif et tu auras beau prendre toutes les précautions du monde, tu auras peut-être de leur part une réaction inattendue. Tant que tu récupères le piano en question...
Se préoccupent-ils au moins de leurs petit-enfants?
Moi, ça m'a soulagé. Maintenant, si je pouvais....si j'avais pu m'expliquer avec ce cancer. Que de ravages il fait!!
On voudrait lui faire sa fête, le pulvériser. Pour l'instant, je dois me contenter de le haïr. Ce qui est stérile et ne me fait pas avancer, j'en ai conscience.
Prenez-vous quelque chose pour dormir? Je n'ose pas passer aux anxyolitiques, peur de ne pas me réveiller ou d'avoir trop de mal pour amener les enfants à l'école ou centre de loisir. Pas envie d'être amorphe et à la ramasse pour les préparer. Ce serait pire que tout. Mais le sommeil est primordial et il faut tenir encore sur la longueur. Des images cauchemardesques des derniers mois me hantent. La souffrance physique et morale subie, ça hante les esprits.
Pour ceux qui sont passés avant nous par là, on reste longtemps bloqués là-dessus???
En plus de la souffrance du manque, du cœur brisé, de la peur de l'avenir, de la peine pour les marmots, de l’épuisement qui n'en finit pas découlant des 2 années passées, de l'incapacité à retravailler à ce jour, etc....je souffre de ce qu'il a vécu. Pourtant il n'est plus. Douleur et souffrance sont finies pour lui. C'est pour ceux qui restent. Deux gros boulets à traîner à ses pieds! Je souffre encore pour lui. ça ne sert à rien, mais c'est incontrôlable!