Je partage l'opinion d'Eric38, effectivement,on pense que jamais on sortira de cette "mouise" et si la peine,la tristesse,le manque sont toujours présents, ce n'est plus la révolte. Hier, cela fait 9 mois,jour pour jour que mon Amour m'a laissée,c'était le 05/09/17,un mardi à 21h15. Comme quelqu'un m'a dit, je l'ai regardé mourir. Comme ces paroles m'ont fait mal. Mais en analysant bien la situation,c'est vrai,nous savions que c'était fini,qu'iln'y avait plus rien à faire. Le corps médical avait tout tenté ( opéré 4 fois en 7 jours). Il nous avait dit que c'était une question d'heures. Mes 3 enfants et moi, sommes restés à lui caresser les mains, les bras, réchauffer les pieds attendant son dernier souffle,à regarder cette machine fixant ses battements de cœur jusqu'à ce que la ligne devienne horizontale. Oui, effectivement, nous l'avons regardé s'éteindre. Que pouvions nous faire d'autre
Pour ma part, je n'ai pas réalisé dans l'immédiat. Il m'a fallu presque 4 mois avant de réaliser, que quelqu'un me dise textuellement " ce qui s'est passé est IRRÉMÉDIABLE " et c'est seulement à partir de ce moment-là que j'ai VRAIMENT pris conscience que je ne le verrais plus jamais , que je terminerais ma vie seule, que personne ne sera là si je tombe malade. Mais croyez moi ou pas, encore maintenant je l'attends, hier je pensais passer une très mauvaise journée,je l'apprehendais et puis je me suis lancée à corps perdu dans le travail,à continuer à essayer de débarrasser les extérieurs de la maison, à faire l'inventaire de ses nombreux outils, à désherber, à essayer d'entretenir 2300 m2 de terrain, à faire en sorte que lorsqu'il reviendra, tout soit à peu près en ordre. Sans arrêt, je converse avec lui, soit à voix haute ( je suis seule et isolée) je lui demande conseil, de l'aide. .....J'ai peur de sombrer dans la folie.....
Une chose que je n'ai pas encore su faire, c'est me séparer de ses vêtements, tout est là, j'ai admiré Maniaclik qui a tout entreposé dans des cartons, je pense, .Dans un premier temps, il faudra bien que j'essaye de le faire, ils seront hors de ma vue mais en même temps, ils seront encore là. C'est paradoxal mais il va bien falloir que je me décide à vendre SA maison NATALE, car tout me rappelle sa présence, mais en même temps, une grande partie de mes souvenirs, de notre bonheur vont y rester. J'aurais bien dû penser que ce bonheur, c'était trop beau pour que ça dure.
Comment faire pour sortir de cette chienne de vie"?Aujourd'hui, j'ai une pensée particulière pour ma fille qui,en ce moment même, assiste aux obsèques de son patron en Suisse décédé à 63ans des suites de cette maladie.
Je souhaite du Courage à tous ceux qui sont dans ces épreuves si difficiles à surmonter.........