Auteur Sujet: Douleur infinie  (Lu 2935 fois)

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Simon55

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Douleur infinie
« le: 06 août 2013 à 00:26:11 »
Voilà j'écris encore et encore pour ne pas devenir fou. Mettre des mots sur une telle douleur relève de l'impossible tant la tâche est insurmontable. Tout est douloureux, l'absence bien sur, mais aussi la présence de la personne disparue à travers les différents objets , vêtements et parfums qui nous la rappellent sans cesse.
Et puis l'entourage plein de bonnes intentions qui me demande tout le temps si ça va. Et bien non ça ne va pas et ça ne va pas s'arranger de sitôt. Mais je peux comprendre que les gens ne savent pas toujours comment s'y prendre, je préfère que l'on m'appelle plutôt que de rester seul dans mon coin. Dieu que c'est dur et éprouvant ces différents états d'ame qui nous font passer du ça va à peu près au ça ne va pas du tout. Comment tenir le coup ?agir mécaniquement jour après jour ça je sais faire mais empécher les idées noires qui m'assaillent à tout moment c'est très destructeur. Je ne sais pas pour vous mais pour moi c'est le petit matin le plus difficile avec cette boule d'angoisse dans le ventre et ces attaques de panique. Alors tenir encore et encore, faire comme si, et puis le cliché habituel de la vie qui continue. J'ai envie de hurler ma rage et mon désespoir , je n'y arrive même pas, je me sens vidé de l'intérieur, même mes larmes se sont taries est-ce normal , pourtant ma peine est immense et les souvenirs douloureux.
Vous qui me lisez et vivez les mêmes angoisses et la même détresse, sachez que je suis de tout coeur avec vous car je peux comprendre malheureusement ce que vous endurez.
A bientôt de vous lire et amitiés à vous tous
Jean-marc

vendeos

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Re : Douleur infinie
« Réponse #1 le: 06 août 2013 à 00:57:17 »
Bonsoir Jean-Marc !

Mais bien sûr que je comprends parfaitement ce que tu ressens ! Je ressens les mêmes choses, tous les mations cette angoisse, oppression qui m'étouffent, je n'ai aucune envie d'ouvrir m'oeil tellement il me semble dur de recommencer une nouvelle journée !
Et les soirées, quand je suis seul, de tenir le coup pour les miens. C'est peine insoutenable, on l'endure pourtant ! Comment ? Je n'en ai pas la réponse car je n'aurais jamais pensé que je serais capable de lui survivre 3 mois après, je suis encore là, entre le déni et prise de conscience fulgurante mais jamais durable ! Je ne peux toujours pas réaliser ce qui m'arrive tellement c'est insupportable ... Moi aussi je pleure que de façon anxiogène, sans jamais me laisser aller e laisser couler mes larmes à leur guise ... pourtant j’aimerais tellement  pleurer pendant une heure pour pouvoir évacuer un peu de cette peine qui m'écrase tellement elle est lourde à porter ...
Je suis de tout coeur avec toi.
Vendeos

MireilleEnd

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Re : Douleur infinie
« Réponse #2 le: 06 août 2013 à 09:32:37 »
Bonjour Simon, je me retrouve tout à fait en lisant ton texte, moi cela va faire 6 mois et je n'arrive toujours pas à réaliser...
l'entourage toujours de répondre, c'est trop frais!!! mais en attendant, on compte les heures, les jours et on attends le changement
on espère que cle va changer, on lit que cela va chnger, on n'y croit pas vraiment et pourtant, pas le choix même avec des idées noires
De coeur avec toi
Mireille

MANITE

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Re : Douleur infinie
« Réponse #3 le: 06 août 2013 à 13:09:19 »
Simon,
voila 6Mois bientot pour moi et je ne croyais pas aller un peu mieux un jour ,je pensais ne jamais m'arreter de souffrir tant la douleur etait forte ,et bien aujourd'hui je peux dire que meme s'il y ades moments encore de fortes douleurs ,j'arrive a transformer cette douleur en souvenirs agreable ,a penser aux moments heureux et surtout je l'ai integre en moi ;mon mari fait parti integrante de moi et je l'emmene partout .Cesera comme ca jusqu'a la fin de mes jours alors un peu de courage tu y arriveras ausi ,si tu veux racontes nous ton parcours cela fait du bien de mettre des mots sur les maux

Hors ligne Pascale

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Re : Douleur infinie
« Réponse #4 le: 06 août 2013 à 13:27:37 »
Bonjour,

Je me suis laissé aller à hurler, à pleurer à rager, à pester et a me mettre en colère contre lui, contre moi contre les autres contre le monde entier.
Je me suis laissé aller jusqu'au malaise à me laisser glisser par terre, jusqu'à l'épuisement et je m'endormais pleine de chagrin et curieusement ce qui m' éveillait était la froidure du sol, j'avais froid , la vie reprenait le dessus, c'était une sensation...
Nos sens sont comme anesthésié, on est plus que pensées vers l'autre on s'oublie physiquement et on oublie que le corps est en manque aussi, manque de l'autre . On ose pas toujours en parler on se le cache, on a envié de n'être qu'esprit, peut-être pour communiquer , pour être à égalité , même parfois on s'en veut de vivre..
Ça s'apaise avec le temps , même si on se souvient de parfum, d'un son de voix, de douceur, de situation, doucement ça glisse vers des souvenirs nostalgique, et serein..
C'est devenu mon jardin secret..

Soyez doux et tolérant , indulgent avec vous .. C'est une souffrance tellement grande.

Je vous embrasse et aimerais vous soulager, je sais tellement comme c'est douloureux, tellement...
Mais ça s'apaise...on s'habitue à l'absence on crée d'autre lien avec l'être aimé...
Pascale
Pascale la Louve

Hors ligne zabou

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Re : Douleur infinie
« Réponse #5 le: 08 août 2013 à 13:08:41 »
Jean Marc, Pascale,


Pascale comme je me retrouve dans ce que tu écris, Jean Marc, la vie continue et notre état psychologique suit des chemins que nous ne choisissons pas , du rire aux larmes, de l'euphorie à la détresse la plus complète, de l'espoir au désespoir sans nom!!!

Alors, comme Pascale, je passe par des colères noires, des pleurs qui m'amène quasi aux hurlements et parfois je crie dans cette maison qui fut la notre et qui maintenant est devenue la mienne.

Cette douleur ,il faut qu'elle sorte de nous, en tous cas c'est ce que je ressent, un trop plein de tout, qu'il faut vider petit à petit, et je fais comme je peux, parfois bien, parfois mal.

Au bout de neuf mois, la déchirure du début c'est atténuée, mais il reste des brèches non colmatées, de celles-ci , il sort pour moi de la violence, de la colère, de la peine, et encore et toujours ce sentiment d'injustice, il ne méritait pas cela,  comme il est difficile d'accepter !!!!!

Le chemin emprunté est long, si long parfois trop long, et cette douleur intolérable, mon Dieu comme il me manque.....

je vous envoie toute ma tendresse.

zabou
Le souvenir, c'est la présence invisible.
Si j'avais su que je t'aimais tant, je t'aurais aimé davantage.
Mon amour, plus qu' hier et moins que demain.