FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: YaJosy le 24 juillet 2023 à 19:28:43
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Mon conjoint est décédé il y a quatre mois, il était atteint d'un gliome de haut grade (cancer cérébral). Je l'ai accompagné durant les 18 mois où il était en "traitement" (neuro chirurgie, radio chimiothérapie, etc) je mets traitement entre guillemet, ce type de cancer n'étant pas curable, cela progresse et/ou récidive toujours. Je l'ai accompagné le mieux que j'ai pu, comme j'ai pu (seule), il a suivi les traitements très délétères avec force et courage sans jamais se départir de son sourire et de sa douceur. Il est mort subitement à la maison (épilepsie généralisée due au processus tumorale). Je suis anéantie, je n'arrive pas à être soulagée qu'il est pu partir avant que ses fonctions soient trop altérer (il était autonome jusqu'au dernier jour et n'avait que de légers troubles aphasiques). Je n'ai plus le goût à rien et suis envahie d'une grande fatigue. La reprise du travail en présentiel ne m'aide pas sur le plan moral au contraire... Je sais que le chemin pour surmonter cette épreuve va être difficile et long, mais pour le moment je suis submerger. Nous devions fêter nos 36 ans de vie commune, le lendemain de sa mort...
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Bonsoir Ya Josy,
Comme je comprends ta douleur extrême ...
J'ai perdu mon conjoint il y a presque 11 mois d'une embolie foudroyante, après 27 ans de vie commune. Tout s'écroule à partir de ce moment là. L'impression de ne plus avoir de repères, la solitude, le manque, tout est là pour nous submerger et nous plonge dans une profonde détresse.
Je peux te conseiller le livre du psychiatre Christophe Fauré, Vivre le deuil au jour le jour, il m'a apporté de l'aide quand je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, j'avais l'impression de devenir folle, folle de douleur. Ce livre explique clairement qu'on suit tous le même processus de deuil, j'avais l'impression qu'il avait été écrit pour moi tellement je m'y reconnaissais.
Et puis il y a ce forum où tu peux parler de ton mari autant que tu le veux quand tu en éprouves le besoin, ça apaise de savoir que les gens qui te lisent vivent ou ont vécu la même chose et sont à l'écoute, ont toujours un petit mot de soutien et des conseils également.
La fatigue c'est normal, moi aussi je me lève le matin extrêmement lasse, le sommeil n'est pas réparateur. J'avais aussi de grandes difficultés de concentration, un peu moins maintenant.
Oui le chemin est difficile et long, interminable même, on se demande quand on va enfin arrêter de souffrir, c'est encore récent pour toi, mais tu verras au fil des mois, il y aura un léger mieux.
Aviez vous des enfants ? Es tu soutenue par ta famille, des amis ?
Pensées pour ton mari.
Prends soin de toi
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Bonjour Loma6061,
Merci pour votre message. J'ai beaucoup de chagrin comme tous ceux qui viennent sur ce forum. Du chagrin qu'il soit parti encore si jeune (63 ans) en luttant 18 mois contre une maladie qui ne lui laissait aucune chance ni de s'en sortir, ni même de répit, du chagrin pour moi de ne plus jamais être avec lui.
Je n'ai pas accepté que cette saleté de maladie lui tombe dessus, ç'était très lourd de tout gérer seule, bien des fois j'ai pensé ne plus y arriver... Ma force c'était lui, je m'étais engagée à l'accompagner à chaque rendez-vous médicaux (le cancer était au cerveau (glioblastome -grade 4 : tout pouvait arriver soudainement) et j'ai pu tenir ma parole. Il a pu bénéficier d'un environnement rassurant à la maison (à part les 2 fois où il a été hospitalisé, mais j'étais avec lui tous les après-midi à l'hôpital) jusqu'au bout puisqu'il a rendu son dernier souffle à la maison.
J'étais encore avec lui les 4 premières heures de sa mort, il semblait apaiser, jusqu'à ce qu'on le conduise en chambre funéraire. Tout ça j'ai du l'assumer seule (très peu de famille, âgée et éloignée qu'il fallait aussi ménager par rapport à la gravité de la situation, peu d'"amis" et les siens comme les miens aux abonnés absents dès l'annonce de la maladie, (le cancer ça continue de faire peur, au cerveau encore plus...) et à présent je n'ai plus de ressource pour surmonter cette épreuve...
J'ai un peu parcouru le livre de Christophe Fauré, intuitivement j'avais ressenti qu'il fallait que j'accueille cette douleur et que ça ne servait à rien, au contraire, de lutter contre. Ce qui est dur ce sont les interactions avec les autres en particulier au travail...
Grosses pensées pour vous et votre conjoint, prenez également soin de vous.
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Bonjour Ya josy
Tu as bien fait de venir nous rejoindre ici, permets moi de te tutoyer, ici nous sommes ami(es) une même douleur ,un même évènement nous réuni(e)s , et nous savons combien ce parcours , cette épreuve est difficile à traversé, vient soulager ton coeur de ce qui est si lourd à porter
N'est aucun regret à part celui qu'il soit parti trop tôt , tu as fait le maximum de ce que tu pouvais faire, j'ai lu que tu es bien seule , ici tu trouveras échange et un peu de réconfort même si cela est virtuel
Que tu sois épuisée c'est normal , la perte de l'être cher est une amputation , le manque de sommeil, les larmes qui dans notre parcours sont notre soupape de sécurité et une nécessité
Même seule prends soin de toi, de là ou il est ,le fil n'est pas coupé ,il veille sur toi
Amitiés
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Bonjour Ya Josy,
Comme te le dit Malomé, ici sur cette page, on se sent moins seule même si ça reste virtuel.
Comme toi, j'ai peu d'amis qui me restent, la famille est restreinte également, et puis de toutes façons, ils ne sont pas toujours de bons conseils, tant qu'on n'est pas passé par là, on ne peut pas comprendre ...
Tu parles de tes difficultés dans les interactions avec les autres, je suis d'accord avec toi, c'est compliqué. On attendrait autre chose de leur part, mais la vie continue pour eux et dans le monde du travail particulièrement, difficile d'avoir des états d'âmes. Il faut faire avec ou sans, le processus du deuil se vit surtout dans la solitude hélas.
Mon mari n'avait que 61 ans, alors moi aussi j'ai ce sentiment d'injustice, on se voyait vieillir ensemble, profiter de nos retraites, des petits enfants, tout ça a été balayé en quelques minutes, c'est dur.
Amicalement
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Bonjour Ya josy
Tu as vécu en cumul le long accompagnement d'une fin de vie où il n'y a aucun espoir puis le décès brutal
et la "solitude" dans ce parcours où les amis ont de suite fuient
tu ne parles pas d'enfant donc tu es seule
mais tu as un trésor toutes ces années de votre amour tu vas y puiser dedans
et un réconfort avoir pu l'accompagner de près, sans séparations douloureuses d'hospitalisations longues et ou loin
et aussi ne pas avoir vu la déchéance d'un corps dont la vie s'échappe
tu vas faire avec ça
oui accueillir se laisser traverser par le manque pour continuer et témoigner à la vie votre amour qui va vivre à travers toi dorénavant
tu sais que ça va être terrible
ici tu pourras crier tes mots les hurler
lire les autres c'est ce qui m'a le plus aidé et fouiller les ressources de ce que j'ai créé pensant que ce serait utile peut être à d'autres
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
il y a des centaines de ressources peu à peu tu y prendras des propositions de points d'appuis
J'ai accompagné mon défunt aimé longuement différemment de toi mais c'était sans espoir vu le cancer ...
un fil rouge : prendre soin de soi comme l'aimé voudrait lui qui a toujours gardé le sourire
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Bonjour,
Merci infiniment à vous tous pour vos messages et marques d'attention.
Oui, j'ai pris cher, comme vous tous.
La mort de mon chéri a été soudaine, même la neuro onco ne s'y attendait pas aussi subitement. Je savais qu'au bout d'un an et demi à lutter contre le glioblastome le temps était compté et j'appréhendais pour lui la survenue d'altérations graves sur le plan neuro. Je prévoyais prendre un congé de proche aidant pour qu'il puisse le plus longtemps possible être à la maison et qu'on soit ensemble à 100% jusqu'au bout, sans avoir à jongler de mon côté avec ce fichu télétravail.
J'ai démarré le massage cardiaque sous les indications d'un pompier le temps que ces collègues arrivent, j'avais compris que c'était déjà fini lorsque je suis entrée dans la salle de bain le matin après l'avoir entendu faire une sorte de râle. L'épilepsie a du faire un court circuit dans son cerveau et arrêter le coeur et la respiration. C'est mieux que cela ce soit fini ainsi pour lui, j'espère qu'il a rejoint ceux qu'il aimait qui sont partis avant lui.
Puis les pompiers nous ont laissé après avoir établi le certificat de décès, au regard de la pathologie et de l'arrêt prolongé du coeur cela aurait été une folie que de le maintenir artificiellement, les dégats cérébraux auraient été trop nombreux et irréversibles.
Je hais cette maladie, j'en veux à l'hôpital qui nous a laissé nous démerder avec tout ça comme si c'était une appendicite ou une simple grippette et je souhaite à tous ceux qui nous connaissent qui ont été infoutus de nous apporter la moindre marque de sympathie ou d'empathie de ne jamais avoir à connaitre une telle épreuve.
Désolée, d'exprimer ma colère, mais c'est ce qui m'assaille actuellement, je sais que c'est un poison...
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C'est normal de ressentir de la colère, et elle est légitime. Ici tu peux l'exprimer, mettre des mots dessus, tu seras lue et écoutée.
Mon mari aussi aurait eu des dégâts cérébraux si on avait résussi à faire repartir son coeur, il a été cyanosé en l'espace de quelques minutes. Sur le coup on accepte un peu mieux mais ça ne dure pas ... Comme toi j'en voulais à l'équipe médicale, le SMUR qui a mis 3/4 d'h à arriver et nous a guidé par tél pour le massage cardiaque, ce sont des moments dramatiques et traumatiques.
C'est encore récent pour toi mais cette colère s'apaisera un peu au fil du temps.
Pensées amicales
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Vu le pronostic très sombre de sa maladie (évolutions avec des tas d'altérations possibles selon les zones du cerveau envahies par la tumeur et la mort dans des délais rapprochés) et la déglingue générale générée par les traitements il y a eu des moments où je me disais qu'il valait peu être mieux se faire sauter le caisson tous les deux que d'avoir à supporter ça.
Mais j'arrivais toujours à me remotiver grâce à son sourire, son calme, sa patience et son acceptation pour les traitements, sa présence et à nous refixer des petits objectifs, à créer des petites distractions ou activités pour s'évader de la routine médicale.
A présent qu'il est parti je me dis à quoi bon continuer sans lui, c'est avec lui que j'ai envie, besoin d'être. Je suis usée de me sentir angoissée dès les 1ères minutes où je suis levée jusqu'à tard au petit matin quand j'arrive à dormir 2, 3 heures. j'en peux plus qu'on me dise que j'ai été forte, non je ne suis pas forte, j'ai fait ce que j'ai pu comme j'ai pu. Je suis déchiquetée de douleur, j'ai l'impression d'être dans les rouleaux d'une mer déchaînée. J'ai perdu pour toujours un des êtres les plus chers pour moi. J'ai l'impression de devenir folle de douleur.
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Oui la folie de cette douleur est horrible il faut l'hurler dans un endroit où tu ne gênes personne sous la douche en voiture mais la sortir taper sur des coussins jusqu'à s'épuiser
Voire faire avec un.e thérapeute de l'EMDR
Et t'inspirer de son beau sourire et sa patience, mon aimé fut pareil, j'ai vite placé des photos où il souriait pour me sentir encore soutenue et honorer son combat me sentir digne de ses efforts.
Tu liras que j'avais opté pour acupuncture et plantes .
Mon amitié t'accompagne
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Comme je me retrouve dans ce que tu dis, ce que tu vis ... Tes proches qui te disent que tu es forte ou courageuse ont besoin de le croire, ils sont démunis devant notre détresse et ne savent pas tout simplement. Encore une fois je dis qu'il faut le vivre pour comprendre ce qu'on traverse.
Tu es en plein milieu d'un cyclone, tu as perdu tous tes repères sans lui, tu décris très bien ce que tu ressens et il n'y a pas de solution miracle pour moins souffrir, juste les récits des autres sur ce forum pourront sans doute t'aider à comprendre que tu n'es pas seule à devenir folle de douleur. N'hésites pas à venir parler de lui, de ce qu'il était pour toi, combien il te manque, mettre des mots sur ta douleur est un petit pas thérapeutique.
Pensées amicales
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Je vous remercie pour vos messages qui sont si justes et qui me touchent.
Plus les jours passent et plus sa mort m'est insupportable, inadmissible, insurmontable.
36 années ensemble, l'un avec l'autre, l'un pour l'autre... Son absence pour toujours me fait trop mal, qu'il ait lutté avec autant de force et de courage contre le glioblastome qui ne lui laissait aucune chance de s'en sorti me fait trop mal.
J'ai supporté et assumé de l'accompagner dans la maladie, dans ses derniers instants dans ce monde terrestre, mais là je n'ai plus la force d'avoir à surmonter cette épreuve. J'aimerai tellement l'avoir encore près de moi et ça ne sera plus jamais possible.
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Insupportable, inadmissible, insurmontable...
Bien sûr que ça l'est ... Et ça l'était tout autant pendant ces mois si longs et si courts à la fois.
Glioblastome. Je ne pensais pas relire ce mot abject.
Ce que tu as vécu, je, nous l'avons vécu. C'était hier.
Tous, et peu importe finalement la raison pour laquelle nous nous échouons ici, connaissons ce long chemin de douleur.
J'ai beaucoup écrit, et j'ai reçu beaucoup d'aide. Ce forum a été l'exutoire qui me faisait défaut ailleurs.
Tu seras toujours lue et comprise, quoique tu puisses y écrire...
Bien à toi,
Faïk
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Bonjour à vous toutes et tous,
Au chagrin de la mort s'ajoute celui d'avoir assisté impuissante à ces longs mois de traitements qui l'affaiblissaient (les mêmes depuis 30 ans et qui ne permettent même pas de ralentir la progression) et pendant lesquels une seule fois je me suis dit comment j'allais faire pour continuer à vivre lorsqu'il ne serait plus là et j'ai vite repoussé cette idée de la survenue de sa mort. Lui survivre m'était impensable, inreprésentable et je suis à présent en plein dans ce manque, cette définitive et irréversible absence.
Lui, une fois seulement m'a dit qu'il n'avait pas peur de mourir, qu'on n'avait pas d'autre choix qu'accepter la maladie mais que ce qui l'affectait, l'inquiétait était de me laisser seule. Il avait touché juste. J'ai éludé en lui répondant qu'on était ensemble pour le moment et que c'était l'essentiel, l'important était qu'il puisse continuer ses traitements et que la maladie se stabilise...
Toujours cette douleur qui me ronge de l'intérieur, qui m'étouffe. J'ai marché durant 4 heures d'affilée hier, la marche amortit ma souffrance, je ne pense pas, je marche et respire plus facilement. Mais impossible de trouver le sommeil malgré la fatigue, l'épuisement. Je sais qu'il aimerait que je ne baisse pas les bras, que je continue d'avancer dans ma vie. Pour le moment je n'en suis pas capable.
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Yajosi
il y a trop peu de temps encore pour pouvoir avancer
la première année est particulière et la seconde permet des amorces
c'est ensuite que l'on peut concrétiser, durablement des avancées réelles
les essais avant cependant sont aidant même si les retour en arrières semble les annuler
continue à prendre soin de toi comme tu le sens marche ou autre
bien amicalement
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Merci Qiguan pour vos messages de réponse qui font écho à ce que je ressens et qui du coup apportent un instant d'apaisement.
Amicales pensées.
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C'est comme être dans des éléments déchaînés, écrasée par la douleur, ça finira un jour ? et puis il y a cette incapacité de réaliser que la disparition est définitive, irréversible. Dès que je pense "il n'est plus" une grande bouffée d'angoisse m'envahit, me tétanise. Ma tête a beau se dire que pour lui ce fut un délivrance, épilepsie généralisée, mort subite, tu n'altèreras pas plus ses capacités saloperie de glioblastome, mon coeur n'y arrive pas, n'accepte pas que la maladie lui ait enlevée la vie, comment vivre sans lui ?
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Bonjour Yajosy,
Ma tête a beau se dire que pour lui ce fut un délivrance, épilepsie généralisée, mort subite, tu n'altèreras pas plus ses capacités saloperie de glioblastome, mon coeur n'y arrive pas,
C'est tout à fait ça, on demande l'impossible, on le sait mais on ne peut s'empêcher d'éprouver ce terrible manque, ce vide immense à l'intérieur de nous qui fait qu'on survit au lieu de vivre.
Presque chaque jour je me dis "plus jamais"... plus jamais avec lui, plus jamais il sera là, plus jamais on fera ça ensemble ... Je n'arrive toujours pas à l'accepter.
Des anciens du forum sont là pour nous raconter l'évolution dans leur propre cheminement, ça redonne souvent une petite lueur d'espoir, alors n''hésites pas à lire leurs témoignages et à venir t'épancher sur ton fil autant que tu en as besoin. Parfois on y crie sa douleur et on est toujours écoutées et comprises.
Courage à nous toutes et tous, amitiés sincères
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oui Hors ligne YaJosy
du moins dur dans longtemps
déjà faut passer les 4 saisons = un an
puis la seconde année qui est j'ai dit souvent la toute première en fait de la longue série ...
mais peu à peu l’extrême douleur insupportable s'atténuera
l'intensité se modifiera mais là tu n'es qu'à 4 mois
Loma a araison occupes ton temps de douleur à lire ici les anciennes contributions
tu peux même faire des recherches avec le bouton recherche en tapant quatre mois ou autre
tu as à lire de 4 mois à plus tard l'évolution différente de chacun.e
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/nouveau-et-perdu/msg122283/#msg122283
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/je-ne-vis-pas-je-survis/msg121590/#msg121590
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/ma-moitie-n'es-plus-la/msg117855/#msg117855
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/un-genou-a-terre-(titre-provisoire)/msg129721/#msg129721
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/homme-de-26-ans-perd-la-vie-en-motoneige/msg113891/#msg113891
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/9-semaines-d'absence-et-que-tout-s'est-fige/msg115060/#msg115060
prends soin de toi comme lui voudrait
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lundi prochain, cela fera(déjà) 6 mois, la moitié d'une année que tu es parti. C'est comme si le temps s'est figé, je ne réalise pas, je ne peux tout simplement pas, 6 mois c'est peu et beaucoup à la fois.
Quand je lis vos posts, je vois que même entourés (famille, amis,...) vous êtes seuls avec ce manque de l'autre et la douleur que ça inflige, peut être même parfois il faut donner le change, les ménager...
Finalement d'être seule, confrontée à cette redoutable situation est peut être pour moi un mal pour un bien. Si j'arrive à la surmonter je le devrai à lui et à moi, à nous seuls et si je n'y parviens pas et que je le rejoins, ça ne fera souffrir personne d'autre finalement.
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Bonjour YaJozy,
Oui 6 mois c'est peu sur le cheminement du deuil mais oui en même temps beaucoup trop sans leur présence.
J'ai de la famille, quelques amis, mais tu as raison, la solitude et l'isolement prennent une place majoritaire.
Entourés ou pas, on vit seuls et dans la souffrance, c'est tellement perosnnel qu'on ne peut le partager. Alors on compose avec les autres, on fait semblant.
La dernière fois que j'ai ri aux éclats, le fou rire qu'on ne peut arrêter, c'était avec lui quelques jours "avant". Depuis je souris ...
Bien à toi
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Merci Loma pour ton message, je suis allée sur ton fil et j'ai lu tes derniers messages... Oui, leur absence, fait mal, mal à en crever.
La souffrance est grande et la peur nous envahit. Perdre une personne qu'on a profondément investie affectivement est une épreuve gigantesque. Le face à face avec son propre rapport à la vie est affolant. Rien ne sera plus comme avant.
Pour le moment (et combien de temps ?) pour moi c'est le chaos, j'aurai bien besoin de sécurité affective, de la présence d'un entourage bien intentionné mais ça n'est pas ainsi, absence de proches.
Pour le moment, je ne veux, ni ne peux, tourner la page, ni passer à autre chose comme la société bien individualiste nous y incite. Si la mort a soustrait à jamais la présence physique de mon chéri, elle ne réussira pas à effacer le souvenir de sa vie qui a transformé la mienne.
Je souhaite à tous de trouver un peu de quiétude et d'accalmie
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Bonjour Yajosy
Je puis t'assurer que tu ne tourneras pas de pages, ni ne l'oubliera.
Là ou irons tes pas, tu l'emmèneras avec toi
quoique l'avenir te réserve il sera dans tes pensées et dans ton coeur , ça personne ne pourra te l'enlever
On ne peut pas nier que notre vie est changée à tout jamais
cette première année pleine de turbulences, sans cesse avec des hauts et des bas , et ce manque si tenace qui nous percute à chaque instant .
Les larmes sont épuisantes et en même bienfaitrices
Un jour tu te surprendras à esquisser un sourire et tu en sera surprise , je peux te promettre qu'un jour cela se fera, cela sera une toute petite étape , faire jour après jour c'est déjà toute une bataille
Continue à venir déposer tes ressentis , partager est aidant
Amitiés
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Bonjour,
Oui en effet on avance mais c'est très difficile.
J'en suis à presque 7 mois de deuil après 48 ans de vie commune. Hier soir enfin j'ai pu me rendre à un spectacle sans rentrer effondrée. La première fois j'ai été déstabilisée pendant 2 jours, la deuxième fois seulement le dimanche et cette fois cela a été bien plus facile. J'ai pu regarde des couples et discuter avec eux sans aucune projection sur moi. Je reste persuadée que plus on éloigne les premières fois, puis cela devient moins douloureux.
J'ai confiance en les dires des anciens comme Malome, Qiguan entre autres et je me dis que comme elles je vais m'en sortir de ces effondrements terribles un jour ou l'autre, je crois en leur expérience. Elles sont devant moi et je marche derrière elles pour essayer de les rejoindre... peut-être dans quelques années, mais cela ne fait rien JE SAIS QU'IL Y A UN POSSIBLE de vie apaisée sans passer par la case oubli. Cela m'aide à avancer le moins douloureusement possible même si, comme tout un chacun ici, parfois je plonge sans raison apparente (pas de photos, de mots maladroits etc...).
Mille courages
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JE SAIS QU'IL Y A UN POSSIBLE de vie apaisée sans passer par la case oubli.
c'est exactement ça
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Courage Yajosy,
Courage pour ce long chemin que tu suis et que nous suivons tous, chacun comme il peut….
Pour certaines personnes, il faut marcher. Moi aussi et écouter de la musique neutre (ce dont j.étais incapable les premiers six mois), ça me calme et me fait méditer.
Mais que c’est compliqué….
Plein de courage, encore.
Tous te comprennent ,ici et ça fait du bien.
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Je vous remercie de me lire et de m'adresser vos messages d'encouragement vers un futur plus apaisé et serein.
Heureusement, qu'il y a des instants de répit, hier sur presque la journée ç'a été un peu près, mais aujourd'hui c'est la descente.
Je ne me sens pas profilée ni pour l'endurance, ni pour la résistance,..., Lorsque je m'occupe de manière "plus agréable"(sorties dans la nature, expo,...) j'apprécie l'instant mais ça n'a pas la même saveur que lorsqu'il était là... ça me paraît être du remplissage de we pour masquer l'absence, faire passer le temps plus vite.
Il y a la souffrance qu'il est subi 18 mois de traitements neuro onco pour rien et la souffrance de sa mort.
Les dernières semaines, il me disait que c'était dur et je ne trouvai rien d'autres à lui dire que je savais combien c'était dur, qu'il sera peut être possible de faire une pause dans les traitements pour qu'il reprenne des forces et je le prenais dans mes bras alors que je savais qu'l n'y avait pas d'issue.
Je lui cachais, taisais mes peurs, mon immense chagrin. Un jour après l'autre, ne pas se projeter même au jour d'après qui pouvait être celui de la détérioration neuro ou de la mort et toujours c'était seuls mais ensemble qu'on gagnait une journée de plus.
Bon courage à vous tous sur ce chemin caillouteux, semé d'embûches qui si nous arrivons à le parcourir nous rendra sans doute plus fort, plus riche pour affronter d'autres douleurs et aider nos semblables.
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Bonjour YaJosy,
Votre post j'aurais pu l'écrire. Exactement le même ressenti et la même vie lors des traitements. Ces paroles qu'il fallait donner alors que l'on savait que tout était écrit, ces larmes qu'il fallait déjà cacher ainsi que nos angoisses afin d'essayer de diminuer les siennes.
Oui cette souffrance pour rien, 15 mois de souffrance où il voulait tout arrêter mais s'inquiétait tellement pour moi qu'il cachait sa douleur, qu'il supportait. Vivre au jour le jour parfois même inquiète pour l'heure d'après, pour la nuit qui arrivait et où il ne dormirait pas où peut-être quelques heures sur le fauteuil-lit au salon, mais comme vous dites c'était un jour de gagné.
Aujourd'hui nous sommes dans une douleur différente où l'absence physique et morale est si forte que les deux situations ne sont pas comparables. Aujourd'hui il nous faut avancer sans eux, mais je le dis toujours malgré tout, avec eux.
Mille courages
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Oui, aujourd'hui nous sommes dans une douleur différente.
Elle est si intense, si profonde, infinie que c'est comme si on peut sombrer à tout moment de l'autre côté, la folie, la mort aussi même.
Les effondré(e)s que nous sommes devenu(e)s auront-ils, trouveront-ils la possibilité de se relever ?
Le temps de la maladie nous ne faisions pas de compte à rebours, nous profitions intensément du temps présent à être ensemble, l'un pour l'autre, l'un avec l 'autre. A présent le temps s'étire, interminable, vide de lui. Je suis à présent très fatiguée et en est assez.
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Les effondré(e)s que nous sommes devenu(e)s auront-ils, trouveront-ils la possibilité de se relever ?
Je l'espère en tous cas, même si le temps qui passe pour y arriver nous semble interminable, parce que depuis qu'ils ne sont plus la, tous les jours se ressemblent avec leur fardeau d'infinie tristesse.
Pensées amicales pour toi et lui
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Bonjour Yajosy.
Je viens de lire ton fil, je veux juste te dire combien je comprendre l'intensité de ta douleur et de ta peine. J'ai perdu mon épouse, le 25 juillet dernier, après 42 années ensemble. Je me reconnais totalement dans ton ressenti. Comme toi, j'en suis au tout début, bientôt trois mois, les mois les plus interminables et douloureux que j'ai vécu jusqu'ici. Moi aussi, l'avenir dans ces conditions me parait insurmontable. L'espoir, ce sont les personnes qui nous lissent, nous comprennent, nous écrivent pour nous dire que des lendemains moins douloureux arriveront. Difficile a croire quand on est au plus bas, mais ils sont passés par là, alors... Merci à eux.
Amitiés et courage à toi.
Thierry
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Merci Thierry, Loma, Poète endormie pour vos messages qui sont aidants et qui me permettent de me sentir comprise.
Je souhaite à toutes et tous de trouver du répit dans ce flot d'émotions douloureuses qui nous assaillent qui nous déchiquètent le coeur, l'esprit et le plus de douceur possible.
YaJosy
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Merci à toi Ya Josy. Ca prend du temps pour intégrer leur disparition et la solitude fait partie du deuil. N'hésites pas à venir déverser ce flot d'émotions dont tu parles et que nous connaissons tous.
Pensées amicales
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Je n'y arrive plus. J'ai essayé, j'ai résisté, j'ai voulu croire qu'il serait possible de continuer le chemin seule, mais là je suis au bout du bout. Ce n'est que souffrance, douleur, détresse et rien ne pourra changer ça (le ciel bleu, les petits oiseaux, dame nature, l'art, etc...) ; il ne reviendra pas, je ne fais pas un cauchemar dont je vais me réveiller, c'est la pu...n de réalité et je ne peux pas la changer.
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c'est la pu...n de réalité et je ne peux pas la changer.
oui
tu ne peux que faire avec
Tu as vécu l'impuissance dans le cours de la maladie
et
à son décès
tu étais déjà épuisée par l'accompagnement
Tu es seule avec le manque et les souvenirs de votre "nous" = votre paradis
Tu avais décris sa patience son acceptation de la mort
Tu ne peux que faire avec
comme chacun de nous ici
Tu peux demander de l'aide pro par ton médecin ou autre pour un psy
il y a un parcours CPAM pour 7 séances psy renouvelable
et d'autres possibilités
tu peux contacter
Dialogue solidarité https://www.dialogueetsolidarite.fr/
il y a des premiers suivis à distance
si tu n'as pas écouté
fais le
le terrible chagrin
https://www.youtube.com/watch?v=oBesFh2U00Y
occupe ton cerveau avec les vidéos
de ce temps le temps passe :
base
https://youtu.be/aIuL7GTSnXM
spécial perte conjoint
https://youtu.be/_53i0gzT3WI
https://youtu.be/dOE5P4kftJE
conférence intégrale
https://www.youtube.com/watch?v=aIuL7GTSnXM&feature=youtu.be
PODCASTS ressources
https://ainsivalavie.fr/index.php/les-episodes/
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/a-la-derive-sans-ma-moitie/msg137252/#msg137252 une vraie mine ce site
et
https://www.youtube.com/@rachelgalerme
hurle
tape dans les coussins
pleure
c'est utile
et sache qu'ici on sait ce que tu traverses
comment crois tu que lui voudrait que tu fasses, que dirait il ? que te conseillerait il ?