Bonjour à tous,
Jacques est décédé le premier janvier de cette année;
Nous étions boulangers, mais je devais attendre que la succession soit terminer pour réouvrir la boulangerie.
Seule même avec l'accès à la profession, je me posais quand même pas mal de question. Vais-je y arriver?
Mon fils de 17 ans me dit Maman je reprendrai avec toi, là c'est vrai que je me dis, je dois y arriver, tu auras son aide.
Depuis le début de la maladie, le four à pain est toujours rester chaud, je ne me suis jamais résolu à l'arrêter.
Hier mon fils me téléphone et me dit "tu sais Maman ,j'ai réfléchi j'ai besoin d'encore un peu de temps, je ne sais pas ce que je vais faire au juste"
Comment lui en vouloir, je lui ai répondu qu'il ne devait pas le faire pour moi ou pour Jacques que c'était pour lui, et c'était s'engager pour un moment, il fallait que ça lui plaise.
Jacques m'avait dit de ne jamais reprendre la boulangerie si il venait à partir, dans une discussion sur les métiers que j'avais fait, je lui avait dit que boulanger serait sûrement le dernier.
Il m'avait répondu que j'en ferait un autre, sentait-il déjà qu'il était malade?
Enfin hier, désespérée je monologuais puis lui demande: mais qu'est-ce que je fais moi de cette boulangerie?
Ce matin je suis descendue à l'atelier, le four c'était arrêter il était presque froid 62°, il y a toujours du carburant et je ne sais pas le remettre en route, il ne veut pas redémarrer. (Il n'a jamais été arrêter il devait tourner tout le temps)
Alors à votre avis c'est un signe, je dois l'ignorer ou dois-je le respecter.
Je ne sais plus bien. Avec le four, qui ronronnait j'avais l'impression qu'il était encore un peu là. Ça me déchire, maintenant la maison est vraiment silencieuse.
Voilà bien une drôle d'histoire que je vous raconte là.
Je vous embrasse bien fort.
Pascale sa Louve