Un deuil est toujours une immense souffrance lorsqu'il concerne quelqu'un qu'on aimait, quel que soit le lien qui nous unissait à l'autre. Le deuil d'un enfant est, parait-il-et je suppose que tout le monde peux le concevoir-le pire de tous, je n'arrive pas à imaginer ce que ce doit être, si c'est plus terrible encore que ce que nous vivons... ça doit faire du bien à ces personnes d'évoquer ensemble cette forme de deuil. Néanmoins, elles doivent savoir qu'un deuil est toujours très douloureux, elles connaissent l'amour (dans le sens amoureux du terme je veux dire), elles peuvent certainement comprendre. Tu as le droit d'exprimer ta souffrance toi aussi. Mais si tu as des craintes à ce niveau, tu peux, en effet, commencer par écouter les autres, leur vécu, et, un peu plus tard, leur demander si ça ne leur pose pas de problème que tu parles, toi aussi, de ce que tu as vécu et vit toujours, de ta douleur, de tes émotions. Si tu vois qu'elles comprennent, qu'elles acceptent sincèrement, tu pourras commencer à te livrer toi aussi. J'espère pour toi que ce sera possible, ça pourrait être positif pour toi.
  Douces pensées 

Bonsoir, il y a bien longtemps que je ne me suis pas exprimée,  je continue à lire cependant, tous les jours. 18 mois que tu es parti mon tendre amour, 18 mois sans ton regard, ton contact. Il y a des jours plus difficiles que d'autres mais j'avance, de façon chaotique, certes,  mais tout de même j'avance.  Je n'ai pas le choix et puis je suis encore là, moi,  je ne dois pas gâcher ce qui me reste de vie. Tu ne supporterais pas que je me morfonde même si franchement ce n'est pas tous les jours simples.  Je te garde bien au fond de mon coeur. Non, on n'oublie pas pour ceux qui ont cette crainte.  Encore aujourd'hui tu me manques et ton absence est douloureuse surtout en cette période de fin d'année scolaire, les copies de bac corrigées que vais-je bien pouvoir faire? J'aviserai, ne pas trop penser à ces longues vacances, à ces journées vides d'élèves,  de cours qui m'ont aidée à me maintenir debout.18 mois ça peut sembler si long mais pas assez pour guérir. Par moment j'ai encore l'impression de survivre et à d'autres je vis des instants de joie, de rire. C'est assez curieux comme état mais cela me laisse espérer qu'un jour je pourrai à nouveau vivre sans cette douleur latente. Je ne sais pas quand mais je le pressens.