Les 6 mois semblent être une période charnière souvent où nos 'maux' empirent. Je n'y suis pas encore mais je l'appréhende, courage.

Merci Coccinelle et Lui et Moi. C' est ma réponse à Dji qui est venue s' intercaler entre vos messages.
Oui, je crois aussi d' après ce que j' ai observé et lu un peu partout qu' entre 6 et 9 ou 10 mois, ce sont des moments difficiles car c' est là qu' on réalise pleinement ce qui nous est tombé dessus et qu' il va falloir faire avec. J' avoue que le présent me terrifie déjà mais je crois que l' avenir qui m' attend me fait encore plus peur.  S' il me faut des années pour aller mieux, eh bien à ce moment-là, je serai bonne pour aller prendre la place de ma mère à la maison de retraite. Je vois la fin de ma vie sous un triste aspect mais en ce moment, tout me fait peur.
Espérons des jours meilleurs.
Bonne nuit à vous. Bisous
Jocelyne

Je la trouve très belle.

Oui, j' arrive à lire un peu. Je lis surtout le soir dans mon lit, ça m' aide à m' endormir. Je dirais même que c' est presque un des meilleurs moments de ma journée. J' ai toujours lu énormément et c' est quelque chose dont je ne peux pas me passer. Par contre, il m' arrive souvent d' être obligée de relire plusieurs fois la même page car je manque de concentration et il me faut beaucoup plus de temps pour finir un livre.
Bises à toutes
Jocelyne

Quel joli tatouage ce sera. J'aime beaucoup ce lien, cette idée.

J' ai vraiment l' impression que vous arrivez à avancer plus et mieux que moi. Je ne vais plus à mes séances de conversation anglaise, je ne vais plus aux cours d' aquagym, je ne vais plus aux réunions mensuelles de notre club de retraités ni aux activités qu' ils organisent..... Et je n' ai remplacé ça par rien d' autre. Les mille petites tracasseries dues aux suites du décès, assurances qui ne veulent pas payer, problèmes divers liés à la succession etc... me "bouffent" littéralement le peu d' énergie que je peux encore avoir et ne laissent place à rien d' autre.
Parallèlement à ça, mes journées me paraissent atrocement vides et je m' ennuie à mourir. Je n' ai jamais beaucoup regardé la télé (encore moins maintenant) et je ne sais pas quoi faire de mon temps. C' est assez contradictoire : D' un côté, mes journées sont vides et je m' ennuie et d' un autre côté, je me sens incapable de reprendre mes activités ou d' en trouver de nouvelles!! Rien ne me fait envie.
Je ne sais pas si cet état va durer longtemps, mais si je dois passer des mois ou des années à me morfondre comme ça,  je vais finir dans la dépression. J' espère que ce n' est qu' une étape du deuil  et que ça finira par passer.
Même si je sais que c' est normal, moi, j' ai l' impression de ne pas vivre une vie normale.
Je vous embrasse.
Jocelyne

Et oui voyez
le tatouage est une "solution" sans doute pour certain(e)s http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/1-an-aujourd%27hui/ aussi ...chacun(e) avance avec ce qui lui semble le meilleur !
Pas d'envie et oui nous passons tous et toutes par là par le deuil, pas que le deuil de conjoint d'ailleurs si on prend le temps d'aller lire les autres rubriques !
cela fait partie des deuils, du deuil !
C'est relié j'ai écrit plus d'une fois ici (pour moi) à la peur d'aller mieux, de retrouver des émotions heureuses et là est le noeud !
relire aussi Dr Fauré page 86 etc ... du livre vivre le deuil au jour le jour
et p 100 101
et 102 ! tout y est
je sens pour moi, que je suis dans le processus de réparation à ma façon/culpabilité (certes idiote) de ne pas avoir pu lui éviter souffrances et décès alors que depuis 2001 je l'aidais avec succès ...
réparation en lui parlant intérieurement, en lui disant je voudrai t'aider encore, t'accompagner encore et en lisant du coup plus de livres sur l'au delà alors que j'en ai lu des dizaines depuis 25 ans ... et que mes croyances là dessus sont stables ! Je lui répète ce que je lui avait dit de mes croyances cela fait un nouvel accompagnement et m'apaise ... chacun sa voie !
Dr Fauré : "Il n'y a plus rien à l'extérieur et à l'intérieur tout reste à reconstruire ... et c'est là que le vécu dépressif du deuil s'installe, plusieurs mois après le décès." p 107
"Un second niveau renvoie au processus même du deuil : le vécu dépressif en est une étape, non seulement normale et prévisible, mais aussi hautement souhaitable" "le vécu dépressif est la marque d'un processus de deuil en bonne voie de résolution" p 108
"plus on va mal, plus cela signifie qu'on avance sainement son travail de deuil : cela paraît absurde et paradoxal mais c'est pourtant ce qui se passe"
alors il faut l'accepter
s'organiser à minima avec !
p 111 "plus rien ne fait plaisir"
p 113 voir pour évolution par vagues
que je ressens  ..
revoir aussi p 125 ... pour s'apaiser/l'intensité
p 126 par rapport au retour du déni etc ...
p 128 "on est en pleine déstructuration à des niveaux de son être alors qu'à d'autres on se trouve déjà en voie de restructuration"
"mais le deuil ne sera jamais terminé une bonne fois pour toutes. Il est désormais impossible que tout redevienne comme avant"
p 129 la culpabilité du survivant j'y suis en plein !
que la page 130 me parle !
et voir les alertes de la page 131
oui Jocelyne ta vie n'est plus dans la même normalité ... je sais ! je me le dis
on n'est plus pour toujours dans le même monde qu'avant ... on le croise, y passe, autrement nos mondes s'interpénètrent (heureusement on ne s'enferme pas que dans le notre, la Vie , les soucis matériels et autres nous oblige à en sortir : ta mère, ta fille en font partie.
courage à nous