La raison ne dit pas de ne pas pleurer
c'est le diktat sociétal qui peut dire ça
car la raison, sait qu'il y a des processus et que le fait de pleurer est au contraire utile !
D'ailleurs ne pas pouvoir pleurer est une problématique du deuil ...
article :
Pleurer pour apaiser les douleurs ?Les larmes pourraient bien contenir une protéine :
"l’opiorphine", un antidouleur et
antidépresseur naturel.
Isolé à partir de la salive humaine en 2010, l’Institut Pasteur poursuit ses recherches pour la détecter dans d’autres fluides comme les larmes.
Selon la chercheuse Catherine Rougeot, chef du laboratoire de pharmacologie des régulations neuroendocrines, "l'opiorphine serait aussi efficace que la morphine pour inhiber une douleur aiguë".
Signaler sa détresse et susciter l’empathieComme le soutient la psychologue Michèle Hosseini, "les pleurs sont un moyen de communication". Au début de la vie, un bébé pleure. "C’est un signal de détresse, la manifestation d’un mal être ou d’une angoisse. La mère donne un sens à ses pleurs et apporte la consolation nécessaire pour essayer de faire disparaître la souffrance", analyse-t-elle. "Les pleurs sont à la frontière du corporel et du psychique. Une fois que le langage permet la communication, le statut des pleurs est différent", souligne la psychologue.
Plus tard, les pleurs peuvent fonctionner comme un signal pour attirer l’attention des autres et susciter la sympathie ou faire baisser l’agressivité. "Pleurer est lié au désir de consolation. Il est si fortement ancré en nous, que l’on peut se demander si ce n’est pas une trace du lien mère-enfant". Les pleurs peuvent avoir un effet bénéfique si la personne souffrante attire "la compréhension d’un être bienveillant. Mais, pleurer face à une personne hostile peut enfoncer encore plus la personne sujette aux pleurs", ajoute Michèle Hosseini.
Pleurer varie en fonction de l’âge du sexe et de la culture. "Dans l’Angleterre du XIXème siècle, l’idéal du contrôle émotionnel en société fonctionnait à plein régime", souligne la psychologue. "Il y a aussi des endroits où il est bien vu de pleurer : les enterrements par exemple. Là, la manifestation de la tristesse en société permet de souder un groupe".
Pleurer pour faire baisser la tension émotionnelle
Pleurer est l’expression d’une émotion aussi naturelle qu’incontournable dans une vie. "Les larmes résultent d’un trop plein intérieur, comme quelque chose qui déborde de soi", entame Michèle Hosseini. "Elles peuvent apaiser la détresse et faire revenir le corps à l’équilibre, celui d’avant les pleurs. Sans pour autant que le conflit psychique soit résolu", précise la psychologue clinicienne. "La tension émotionnelle n’est pas que le résultat d’une émotion négative", elle peut aussi être une conséquence de la joie, comme lors d’un mariage ou de la réussite à un examen par exemple.
Pleurer pour accéder au lâcher prise et s’obliger à réfléchir
Pour atteindre "le lâcher-prise", les pleurs peuvent s’avérer être un passage nécessaire. "Tout ce que nous vivons laisse des traces en nous. Pour certains, elles sont encombrantes, pour d’autres pas du tout". Pleurer pour atteindre un certain lâcher-prise peut amener à rendre moins envahissante une certaine tristesse, à l’apprivoiser et à la ranger.
L’expérience des pleurs peut donc pousser à prendre du recul et à réfléchir, en essayant d’en comprendre les raisons. "La personne peut tenter de voir si des erreurs amenant à la tristesse sont évitables. Les pleurs peuvent engendrer une remise en question et s’avérer régénérants. Il s’agit ensuite de reprendre des forces pour repartir sur de nouvelles bases", glisse Michèle Hosseini, en constatant : "celui qui arrive à interroger ses émotions, vivra mieux sa tristesse".
voir aussi
https://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Emotions/Articles-et-Dossiers/Pourquoi-les-larmes-font-du-bien affectueusement