Bonjour à tous!
Je viens de lire "Sortir du deuil, surmonter son chagrin et réapprendre à vivre" de Anne Ancelin et Evelyne Bissone. Je l'ai acheté parce que je voulais vraiment sortir de mon chagrin, de mes regrets, de  mes pleurs. Je veux revivre, apprécier ce que j'ai au lieu de ne penser qu'à mon amour parti. Il m'a envoyé un texto pour la dernière fois à 23h le 21 décembre 2018.
J'écoute encore régulièrement son dernier message vocal. Il me fait autant de mal que de bien. Je ne sais pas mais je ne peux pas m'empêcher de l'écouter. C'est mon souvenir vivant de lui. Dans sa voix, il y a tout son amour pour moi, son adoration, sa vénération que je ne mérite d'ailleurs pas. J'étais sa princesse quand je ne suis qu'une femme ordinaire aux yeux des autres. Lui était l'amour de ma vie, beau, fort, tellement amoureux. On s'est adoré le peu de fois qu'on s'est rencontré après s'être enfin avoué notre amour passionné, après près d'un demi-siècle d'un amour secret, à des centaines puis des milliers de kilomètres et toutes ces années passées avec un /une autre. Comment ne pas avoir de regrets?
Mais je veux revivre, profiter de mes enfants, de mes petits-enfants qui m'aiment tant.
De ce livre que j'ai dévoré je veux retenir
"ne laissez pas les souvenirs du passé pourrir votre présent".
p 127, un signe car 27 est mon nombre de chance, présent tout au long de ma vie d'adulte.
J'en ai assez de pleurer, dans mon lit, enfermée dans ma chambre.
Je pars bientôt dans un pays lointain où j'ai vécu longtemps. J'espère sincèrement que ce cafard qui m'accable le jour et m'empêche de dormir la nuit va enfin se dissiper. Je n'ai pas vu passer Noël l'an dernier parce que mon amour était dans le coma et que j'étais sans nouvelles de lui. Je rappelle qu'il était marié à une autre. J'espère profiter cette année de mes Petits qui m'attendent là-bas et de ceux qui feront le voyage pour un beau Noël en famille.
Mes amis endeuillés, je vous souhaite d'avoir la volonté et le courage, d'être heureux avec ce qui vous reste, la famille, les amis, la nature, la musique, le sport....
Nous n'oublierons jamais ceux qui sont partis mais profitons de ceux qui sont encore là!
"Le pain d'hier est rassis, le pain de demain n'est pas encore cuit, mangeons le pain d'aujourd'hui".
Promettons-nous d'essayer car sans essayer, aucune chance d'y arriver.
Je vous embrasse tous très affectueusement.
PS: Pscar tu me fais toujours autant de peine. Une bise amicale de plus pour toi. Je te souhaite les beaux jours que tu mérites, comme nous tous.

Tu me rassures!
Bises.

Marguerite, c'est l'amour vécu avec eux, quelle que soit sa durée, l'intensité de l'amour, qui donne la force de continuer à vivre sans eux.
Passe de belles fêtes avec ceux qui te sont chers, ça aussi c'est une chance inouïe que tout le monde n'a pas.
Amitiés

Oui Marguerite, c'est beau et c'est tellement juste, tout cet amour qui n'a plus nulle part ou aller, que ça fait un peu de bien. Donnons au moins un peu de cet amour à ceux que nous aimons et qui nous aiment.
Affectueusement

Bonsoir Norbert!
Merci pour ton soutien. Tout le monde ne me comprend pas.
Un de mes fils avait rencontré mon chéri sans savoir que c'était lui. Tous mes enfants m'ont soutenue sauf une. Elle a trouvé la première occasion pour se fâcher en juillet, est partie de chez moi avec ses filles à 23h chez mon fils dont la maison de campagne est à 7km et je n'ai plus eu aucune nouvelle depuis.
Tous mes petits-enfants, quatorze, soeur, neveux, petits-neveux  sont au courant et me soutiennent. ( à part les 2 petites-filles en question).
Ma tante dont je suis très proche a connu mon chéri et l'a bien aimé. Son mari est décédé un mois après. A deux mois de 70 ans de mariage!!! Plutôt exceptionnel! On se soutient mutuellement. Elle ne fait que des compliments de mon bien-aimé et cela me fait vraiment plaisir.
Bien sûr que l'entente de toute une vie n'est jamais acquise. Quand on se voyait pas de soucis d'argent, de factures, de pannes ou d'enfants. Tout était parfait et évidemment, ce n'était pas la vraie vie, celle qu'on connaît quand on travaille et qu'on a des enfants. A 70 ans, nous sommes redevenus des adolescents. Et c'était bien.
J'ai conscience que ça a dû être très dur pour lui de ne pouvoir parler de moi à personne. Son frère habite près de chez moi, je le connais depuis toujours et je le vois presque chaque jour mais il ne lui avait rien dit. Quand je lui ai avoué notre relation, ce qui était impératif si je voulais avoir des nouvelles pendant son coma artificiel, il m'a répondu "je m'en doutais".
Bon courage pour les jours qui viennent et qui vont être durs. Je t'embrasse,
Marguerite.

Bonsoir mes compagnons endeuillés!
Je viens d'avoir une pensée qui me console un peu. Finalement, il vaut mieux que ce soit moi qui reste parce que, pour rien au monde, je n'aurais voulu que mon chéri souffre et vive ce que je souffre et vis depuis qu'il est parti.
Affectueuse pensée à tous!

Chers tous,
Évidemment, je me suis posée cette question là aussi : et si ça avait été moi ?
Que ferait-il s'il était à ma place aujourd'hui ?
Probablement, la même chose que moi, souffrir et vivre...
Il n'aurait sans doute pas écrit sur ce forum, c'était pas son truc.
Il aurait travaillé plus pour être moins là, seul, à la maison.
Mais, c'est moi, qui suis là ! j'avance à mon rythme...
Et des questions j'en aurai toujours, tout comme vous, mais je ne suis pas sûre qu'il y ait un grand intérêt à se les poser, il y a des questions qui resteront, quoi qu'il en soit sans réponse... Il est bon de l'accepter pour passer ce cap.
Une tendre pensée pour vous et vos amours.
Moi, j'envoie un petit coucou à mon chéri, bisous.