Bonjour!
Je suis veuve depuis 4 ans. Je commençais à aller mieux quand j'ai rencontré par hasard mon premier amour. Je rêvais de lui depuis 48 ans. Un tsunami dans ma tête mais nous ne nous sommes révélés l'un à l'autre qu'un an plus tard. Il m'avait attendue 10 ans après mon mariage avec un autre . Comme il était marié, nous nous sommes vus en secret aussi souvent que possible. Très nombreux textos et coups de téléphone de 7h du matin à minuit. Cela a duré plusieurs mois d'amour passionnel, jusqu'au jour où il est tombé et ne s'est jamais relevé.
Un deuil comme un autre, penserez-vous. Et bien, non. On console une veuve, on l'entoure. L'héroïne d'une relation illégitime est seule. Pas de visite à l'hôpital : "vous n'êtes rien pour lui, on ne peut pas vous donner de nouvelles", m'a-t'on répondu au téléphone. J'étais l'amour de sa vie, le rayon de soleil de ses derniers jours, la retrouvaille inespérée mais "rien pour lui" aux yeux des professionnels de santé.
J'ai beaucoup pleuré, nuit et jour. Après plus de 2 mois, j'ai dû prendre un antidépresseur pour m'aider à continuer sans lui, sans son sourire merveilleux quand nous nous retrouvions, ses mots gentils, sa tendresse.
Dans ma tête, je suis veuve pour la deuxième fois mais dans mon quartier, je suis celle qui a détourné un homme marié.
S'il avait été heureux dans son ménage, je n'aurais pas pu le détourner. Il n'aurait pas fait chambre à part avec son épouse et nous n'aurions pas pu nous écrire jusqu'à minuit, tous les soirs.
Voilà ce que je voulais dire. Je ne suis certainement pas la seule. J'ai 71 ans et je l'aimerai, comme il m'a aimée, jusqu'à mon dernier jour.