Laurent, souviens toi que tu as eu des moments où la douleur était moins violente, des moments où tu as pu envisager l'avenir, faire des projets : déménager, reprendre une activité professionnelle ....
Alors, tu en as fait l'expérience, Laurent, souviens toi : après ces moments de grande douleur, où tout espoir semble nous échapper, arrive une accalmie.
Aujourd'hui, tu es au profond de la vague, mais demain le ciel peut s'éclaircir.
Ainsi est fait notre cheminement : du pire, aux projets, en passant par le supportable.
Il faut tenir ; tenir car Judi qui t'aimait, a sans doute toujours souhaité pour toi le meilleur que la vie puisse offrir.
Tenir car cette vie qui nous est laissée, il faut l'honorer comme nos amours l'aurait honorée.
Oh je sais bien que nous aurons encore des orages, et des larmes ; des coups de poignard dans le coeur.
Mais je sais aussi, que nous parviendrons à franchir chaque obstacle jusqu'au jour du souvenir sans les larmes.
Vois-tu Laurent, à l'instant où je t'écris, de grosses gouttes salées tombent sur mon clavier, car ce dimanche de Pâques, et cet avril qui approche, ravivent ma peine.
Mais ma certitude demeure : ce mieux-être viendra. Sans faire de bruit, sans prévenir.
Sans obéir à une injonction, une prière ou une supplique.
Un matin, la peine sera comme émoussée. Et nous serons à nouveau capables d'accepter d'envisager un avenir de vie et de ciel bleu.
Avec notre amour adoré, à jamais au chaud dans notre coeur, pour nous accompagner.
Je t'en conjure, Laurent, il ne faut pas te murer dans le silence et la solitude. Tu sais bien que tu peux venir échanger avec nous ici.
Tiens bon, Laurent, tiens bon.
Nous pouvons aussi communiquer en message privé, si tu le souhaites.
Je t'embrasse, petit frère de douleur, qui seras demain petit frère de ciel bleu retrouvé.