je vais me répéter pour user mes difficultés en écrivant :

ces journées où je navigue entre les souvenirs de l'an passé, les moments de la fin de vie, les souvenirs heureux, la lutte actuelle de survie, avec le basilic pas loin, la certitude que oui je vais passer les caps, oui ma vie va continuer autrement ... sont fatigantes
car c'est comme un kaléidoscope où l'image se transforme ou change quasi d'un coup mais en gardant un élément de l'image précédente !
et toujours ce sentiment de constater que sur chaque chose : souvenirs des jours de fin de vie, des dates, souvenirs plus lointains de luttes victorieuses et heureux aussi, ... il y a en réunit en condensé tout qui passe, toutes les étapes :
- choc encore comme un ricochet qui n'en fini pas !
- déni
- colère
marchandage si ...
- tristesse désespérance
- résignation
- acceptation
reconstruction[/li]
[/list]
Je traite toujours chaque image négative comme depuis le début, en faisant émergé le positif qu'il y avait aussi dans la situation
je grossis chaque souvenir positif (même si ça me tire des larmes)
je m'oblige à me lister des pleins là où le manque comme un gouffre aspirant m'attire !
Je subi de me cacher derrière le masque ... n’ayant comme espace direct que chez les psys où je puisse exprimer mon véritable état !
Je déteste ce carcan qui me fait perdre mon authenticité !
http://forumdeuil.comemo.org/traverser-le-deuil/le-monde-moderne-face-au-deuil/ oui le monde moderne fait de curieuse chose/la mort au deuil ! ...
J'ai reçu une lettre de ma belle sœur, …
rappel : depuis le 26 octobre jour où avec mon beau frère ils sont passés 1h en revenant du cimetière : pas de nouvelles, j’avais mis un mail le 24/12
puis un avec photo de ma petite fille plus le jouet qu’ils lui avaient envoyé le 25/12
et sans aucune nouvelle, ni « vœux » j’avais pris de leurs nouvelles en Février par 1 de leurs fils (qui lui m’avait écrit un beau mail à nouvel an.) donc réponse un gros mois après ...
dans le texte pas de main tendue, rien pour moi
l'évocation de ce que je nomme leur "fuite" permanente dans la vie culturelle et sociale
... et une référence que j'ai trouvé "surréaliste", décalée, comme quoi ils étaient sous le choc du 7 janvier (j'ai dû décoder jour de l'attentat à Charly hebdo) ... alors qu'après le décès de mon Époux je n'ai pas eu de leurs nouvelles x temps ...
Spontanément j’ai eu de la colère en lisant la lettre
même si je peux relativiser et être au plus profond de moi dans la connaissance des autres
et parvenir à la reconnaissance de moi pour moi
c'est éprouvant !
Ils ne veulent, ne peuvent pas me tendre de main ...
Le lien établit intérieurement avec mon défunt mari m'aide énormément mais comme des coups d'aiguilles en même temps ce lien me montre le : "plus jamais comme avant" quoi que je fasse !
J'ai su en 13 ans de combats savourer avec lui notre vie, j'ai eu beaucoup de sagesse pour apprécier autant les instants "quelconques" que les intenses cela a constitué, je le sais, un énorme trésor, mais là je suis à souffrir aussi.
L'attente du bébé (qui doit arriver à la date anniversaire du décès), ma volonté d'être pour elle, ma petite fille (aînée) , ma fille dans la vie est certainement une aide mais en même temps ma souffrance est là.
Le trésor du passé, les trésors présents dont celui de ma fille, petite fille, les trésors futurs (la future petite fille) sont bien là, je les apprécient mais je ne sais pas, ne peux pas les apprécier comme avant et ça c'est pour toujours !
mais je ne l'accepte pas encore même si je me résigne !
Les distractions ne font qu'occuper le temps elles ne me comblent pas il faut accepter ce manque qui sera toujours là !
La douleur ne m'empêche pas autant de vivre l'instant présent : c'est une étape !
mais ...
