Juste après que les infirmières du SAMU m'ont annoncé la mort de Jean-Philippe, je me suis sentie en état de choc, mais en même temps-même si cette nouvelle èpreuve était aussi terrible qu'inattendue-j'ai sus d'instinct comment réagir, et agir, pour ne pas m'effondrer complètement. Comme je crois l'avoir déjà dis, je sais que mon cerveau s'est "protègé" pour pouvoir tenir le coup, en mode-survie peut-on dire.
Les personnes du SAMU ont été adorables avec moi. Elles m'ont bien dit que même si je les avais appelées plus tôt, voire même quelques semaines avant, ça n'aurait rien changé, et que je ne devais pas culpabiliser. Heureusement qu'elles me l'ont dit, ç'aurait été pire encore dans le cas contraire!
En plus, j'avais eu un gros conflit, quelques jours avant, avec quelqu'un que je considèrais comme mon meilleur ami et qui habitait juste à côté, et j'avais laissé mon carnet d'adresse et un album-photo chez lui, et je savais qu'il ne m'ouvrirait sous aucun pretexte. J'ai dû demander à ces ambulancières du SAMU de venir sonner elles-mêmes en bas de son immeuble, pour qu'il soit bien obligé d'ouvrir et de me rendre mes affaires. Il l'a fait, mais, même alors qu'il savait que mon compagnon venait de mourir-et qu'il savait trés bien, de surcrois, que c'était la deuxième fois que je vivais un tel drame-il n'a manifesté aucune compassion, aucune empathie, et a même finit par me dire les pires horreurs avant que je parte, sans le moindre egars pour le choc que je venais de subir...sans même attendre que le corps de Jean-Philippe soit refroidi (c'est le moins qu'on puisse dire: il était dècèdé depuis peut-être 20 minutes!) J'y reviendrai. Il y a vraiment des gens qui ont une pierre à la place du coeur.