Bea,
Nous sommes tous différent, avançons à notre rythme, avec nos convictions, muni, ou démuni, c'est selon, par les changements qui s’opèrent en nous.
Tu ne veux pas accepter , crois moi je ne l'accepte pas non plus, je le dis souvent mais c'est vrai, j'ai juste réussi à faire avec, parfois facile, d'autres dure ,très dure, des images qui reviennent en boucles, de la musique qui immanquablement me fait pleurer, des endroits dans la maison , ou je le vois toujours et puis sans doute cette envie très forte que cette douleur intense me quitte....
J'ai compris depuis quelques mois déjà, que pourtant , elle ne me quittera jamais, elle est là, comme lui, pour toujours, prête à ressurgir , dans les moments où je ne l'attend pas, et reste toutes les dates , événements familiaux, qui me broie le cœur, où il prend toute la place, encore plus présent....
Tu ne l’oublieras jamais, je crois que , aujourd'hui, une partie de toi , le sais , l'autre maintien , en place ,la douleur , la peine, la manque intense, des fois que.... peut être en mémoire de lui, peut être pour te punir, d’être encore en vie , alors que lui ne l'est plus.....
Je ne sais pas, pas de critique, nos réactions, nous sont propres, intimes....
Parfois difficile de comprendre, complètement pourquoi.
Écrire pour soi seule , nos sentiments, comme ils viennent, nous tiennent, se relire de temps à autre, peut aider, à nous comprendre, à comprendre pourquoi, on ne veut pas lâcher, le fils tenu qui nous maintient, crois t’ont à l'autre.
Pour moi, " le souvenir est la présence invisible", je la vois , je la sent, je sais qu'il sera toujours à mes cotés et moi au sien, que les vœux que nous avons prononcés, le resteront, jusqu’à ce que, je le rejoigne dans cette tombe ou j'ai de suite prévu ma place.
En attendant, je suis en vie, et j'ai décidé de le rester, que je n'ai pas le droit de gâcher ce bien précieux, qui lui à été enlevé, lui qui voulait tant rester.
Avec des hauts , des bas, plus de calme c'est vrai, mais encore que de tempêtes !!!
Mais je sais aussi, que ce sera ainsi , tout le temps, qui me reste, alors je tente de savourer au mieux, les plaisirs simples de la vie, les sourires, les bras tendus de mes petits enfants, les mots de soutien , d'amour de mon fils , prononcés avec pudeur, le soleil, une bonne marche dans la campagne, un petit tour sur un marché, un petit café sur une terrasse ensoleillée, ma petite chienne que j'adore, compagne, au combien fidèle et témoin silencieuse mais
compréhensive, de tous mes moments de souffrance, de larmes, la personne qui aujourd'hui m'accompagne, aussi bien dans la joie , que la tourmente.
Rien de bien extravagant, une vie , somme toute ordinaire, avec celle que je suis devenue, et qui sait , que la mort, frappe sans distinction, n'importe où , n'importe quand.....
Prend soin de toi, liste le positif, le négatif, tu es là, vivante, essaie, de renvoyer cette douleur au second plan, de toute façon, elle est là tapie, quelques part au fond de nous, en sommeil , et ressurgit.....
Affectueusement.
zabou