FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: pouille le 09 octobre 2013 à 04:26:38
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Il y a 6 semaines aujourd'hui que mon amour est passé dans une autre dimension. 6 semaines pénibles et j'en suis toujours à chercher un sens à tout cela. Nous avons vécu 35 ans ensemble et maintenant je me retrouve seule dans une maison beaucoup trop grande et surtout trop vide. Il y a eu tout ce monde au début et maintenant plus personne. Ils sont tous retournés à leur vie et moi qu'en reste t'il de ma vie? Ma vie elle était faite à deux et voilà que maintenant je dois continuer mon chemin seule. Il y a toute cette paperasse pour officialiser la fin alors que j'arrive à peine à réaliser qu'il ne reviendra plus jamais. Il y a toute une nouvelle routine à refaire. Il y a à vendre le véhicule, la maison, se débarrasser des vêtements, faire le ménage de l'atelier et du sous-sol, faire l'entretien de la voiture avant l'hiver, rentrer du bois pour chauffer le poêle et plein d'autre choses que mon homme faisait si bien. Le pire c'est qu'en ce moment le physique et le psychologique sont au neutre, une seule pensée occupe mon esprit constamment et c'est lui. Je sais qu'il est tôt dans mon deuil et que la douleur s'estompera avec le temps mais présentement l'avenir m'apparait sombre et j'ai peine à m'imaginer que sera ma vie future sans mon amour.
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Merci Marie pour cette réponse rapide et surtout mes excuses pour l'heure, j'habite au Québec et je n'ai pas réalisé que ce forum est européen. De toute façon je crois que peu importe où l'on est, la douleur est la même et n'a pas de frontière. Mon amour a perdu une bataille contre le cancer, les deux dernières années ont été faites de plusieurs deuils, que nous avons vécus à deux soit: l'arrêt du travail, l'arrêt de conduire, l'arrêt des activités sociales, l'arrêt de la sexualité, l'arrêt de sortir de la maison, l'arrêt de manger, l'arrêt de se lever, l'arrêt de parler et pour finir l'arrêt de respirer. Je croyais être préparée à son départ car celui-ci était annoncé mais je me trompais, je gardais toujours l'espoir d'une guérison miraculeuse. Le jour fatidique malgré une peine immense, j'étais sereine et soulagée de savoir mon homme enfin délivré de ses souffrances. J'ai dormi ce soir là mieux que les deux années précédentes, sans inquiétude et entourée de plein d'amour de ma famille. J'ai eu beaucoup de support de mes frères et sœurs et j'en ai encore mais il est normal qu'ils soient retournés dans leur quotidien. De mon coté, plus le temps passe et plus la blessure est profonde. L'absence, le vide immense et surtout le silence sont par moment insupportables, mais je sais que je ne suis pas la seule â vivre cela et c'est pourquoi j'ai écris sur ce forum. De parler avec des gens qui comprennent ce que l'on vit est un baume sur la plaie immense du deuil.
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Bonjour,
Cela va faire une éternité que je ne sais plus quoi dire sur ce forum, si ce n'est que redire ce que Marie a si bien exprimé.
Ne te précipite pas, fait les choses comme tu les ressens. Occupe toi des choses vraiment urgentes, en effet certaines démarches administratives doivent être accomplies rapidement. Laisse toi le temps de réfléchir à ce qui sera le mieux pour toi. Fait attention à ta santé. Bien souvent on s'oublie soi même dans cette dure épreuve.
Je te souhaite bon courage.
Cordialement
LYDIA
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Petit mot pour toi Pouille, pour te dire de tenir, toujours tenir !
Et oui, tu as "tenu" durant la maladie de ton amour, tu l'as accompagné, entouré, dorloté et tu t'es oubliée.
Il te faut maintenant faire les choses seule, toute seule, comme il te faut prendre les décisions de la vie qui continue.
Et pourtant, il te faut encore tenir pour tout, pour les paperasses, pour le quotidien à assumer, pour toi tout simplement !
Ton parcours ressemble tellement au mien, tellement à celui de beaucoup d'entre nous !
Marie a raison, il ne faut faire que les choses et paperasses urgentes.
Et comme le dit Lilas, il faut prendre soin de toi, t'obliger à manger, te lever, t'habiller lorsque tu n'en auras pas envie, te soigner surtout car tu verras, la fatigue va surgir lorsque tu l'attendras le moins. Il y a forcément un relâchement qui se fait quelques semaines plus tard.
Ton amour va te guider et te soutenir. L'amour vécu ne peut s'effacer et lui, persistera malgré tout.
Lance-toi des petits deals d'abord, un peu chaque jour, puis un peu plus long sur un mois, sur un trimestre.
Cela m'a aidé. Pourquoi pas pour toi ?
Et tu verras, sur ce forum, il y a plein de mains qui vont se tendre vers toi. N'hésite pas à les attraper, elles t'aideront comme elles l'ont fait pour moi, à continuer à grimper cette montagne de vie qui s'est dressée sur notre route.
Le tsunami qui t'a renversée durant quelques années avec ton amour, ne te vaincra pas. Ton amour a besoin de toi pour perdurer dans ton souvenir !
Pour l'instant ne pense pas à l'avenir, pense au jour le jour.
Pour moi, le seul avenir et les défis que je me suis lancé dès les premières semaines, a été d'accepter toutes les invitations qui se présenteraient. Ainsi, je me suis retrouvée avec 6 mois programmés, un dimanche avec l'un, une soirée avec l'autre, un we à Vichy avec une amie, une semaine de vacances avec mon fiston, une excursion lors de vacances seule (excursions que nous faisions à deux et cela a été je crois la plus dure de mes décisions, faire cela toute seule), une semaine de vacances avec une autre amie, puis en septembre encore une semaine de vacances, et maintenant, je m'apprête à partir en cure pour soigner un mal de dos persistant depuis..... le début de la maladie de mon amour.
J'avoue que cela a été possible pour moi de poser des petits temps de repos auprès de mon employeur. J'ai apprécié et j'en ai profité car, reprendre le travail à plein temps dès le départ de mon amour a été très fatigant et j'avais bien besoin de ces temps tous les mois.
Ainsi, les premiers six mois sont passés. La douleur reste grande, le vide immense et les pleurs incontrôlables. Mais j'ai appris à prendre soin de moi.
Je te souhaite d'avoir l'énergie pour le faire pour toi et, de toute façon, on pourrait dire que nous n'avons pas le choix !
Il nous faut continuer, pour eux, pour nous !
A bientôt de te lire.
Je te serre dans mes bras malgré un océan qui nous sépare.
Que la journée te soit douce.
Catherine
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Bonjour Pouille, bjr a toutes et tous.
Au combien je sais, comme toutes et tous ici. Je comprends et ressens encore les mêmes choses que toi, comme toi j'ai du affronter le passage maladie, rémission, rechute, paraplégie, dernier souffle....
Il est parti vers cette autre monde ce 3 juillet, mois il aurait eu 41 ans après 4 ans de combat.
Que dire de plus que coeur, marie et lila. Pas grand chose tout est dit...
J'insiste sur le prends soin de toi, écoute ton corps, reposes toi surtout, le deuil épuise et nos forces sont déjà bien consommées par l'accompagnement de nos amours.
avance pas a pas, a ton rythme mais tiens bon tu vas y arriver.
De la ou il est, il continu de veiller sur toi et t'accompagne sur ce chemin si douloureux lui qui est apaisé maintenant.
Accroches toi, ne t'enferme pas, et reste entourer des gens que tu aime et qui t'aime. Pleure, cri, hurle si cela te soulage et tu verras peu a peu la lumière.
Je t'embrasse et te souhaite une journée la plus douce et reposante que possible.
Puce
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bonjour pouille. tout ce que tu ne peut pas faire aujourd'hui tu le feras demain.
prends soin de toi, c'est ce qui est le plus important.
c'est vrai qu'au début on est complètement perdu,plus de repère,mais petit a petit ça revient .
écoute marie elle est de très bon conseil et c'est une bonne personne et surtout n'hésite pas a venir sur le forum quand rien ne vas ,il y a toujours des personnes pour te répondre,moi ça m'a aider et ça m'aide encore pour avançer et tenir et toujours tenir comme le dit
si bien coeur.
je t'embrasse et te porte dans mon coeur .
nous sommes là tous avec toi pour t'aider
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Bon matin à vous toutes, chez-moi il est 8.00h et j'ai passé une bonne nuit. Je crois que d'écrire sur ce forum a été la meilleure idée que j'aie eu dernièrement. Ça me fait un bien immense de partager avec vous qui savez ce que je vis et je vous remercie sincèrement de prendre le temps de me lire et surtout de me répondre.
Au début du deuil, il y a plein de gens qui nous entourent et qui ont eux aussi ont envie de parler pour apprivoiser leur propre deuil mais maintenant que chacun a repris sa vie, j'ai parfois l'impression qu'ils aimeraient que je passe à autre chose, que je me trouve des activités, que je me change les idées et j'ai de la difficulté à leur faire comprendre que c'est impossible pour moi en ce moment de penser à autre chose qu'â la vie que j'ai eu avec mon Louis, qu'â tout les beaux moments que nous avons vécus ensemble, qu'â ces deux dernières années ou nous avons partager tant de sentiments. Louis était un ëtre doté d'une grande spiritualité et il a vécu son combat sans aucune colère, sans aucun sentiment négatif, sans aucun apitoiement et franchement il a démontré un courage exemplaire. Je sais qu'il est toujours près de moi et je le sens très bien et ce matin, j'ai envie de lui dire merci...
A toi mon Louis je veux dire un grand MERCI d'avoir partagé ma vie pendant 35 ans, Merci d'avoir aimé tous les gens que j'aime, Merci pour tous les moments vécus ensemble, Merci pour tes sourires, Merci d'avoir été un exemple de courage, Merci pour tous les " Je t'aime" et particulièrement pour le dernier qui sera à jamais gravé dans ma mémoire, Merci pour tous les clins d'œil, Merci pour cette fin de vie sereine, Merci d'être près de moi en ce moment et Merci de m'attendre. Je t'aime, LoulouXXX
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Mon amour a perdu une bataille contre le cancer, les deux dernières années ont été faites de plusieurs deuils, que nous avons vécus à deux soit: l'arrêt du travail, l'arrêt de conduire, l'arrêt des activités sociales, l'arrêt de la sexualité, l'arrêt de sortir de la maison, l'arrêt de manger, l'arrêt de se lever, l'arrêt de parler et pour finir l'arrêt de respirer.
J'aurais pu l'écrire celle ci ... comme je te comprends ... nous avons vécu exactement la même chose mon ange et moi, c'est tellement dur, il est partit depuis 2 mois aujourd'hui et comme je te comprends .... je ne sais quoi te dire je suis dans un état si semblable au tiens, je t'embrasse très très fort.
Pizz
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Bonsoir mes amies virtuelles,
Comme c'est la nuit chez-vous, J'espère que vous avez toutes trouvé le sommeil. J'ai passé une bonne journée aujourd'hui et je crois que vous en êtes responsables. Ça m'a fait un bien immense de me confier un peu et je crois qu'effectivement il faut se laisser aller â son chagrin lorsqu'il se présente afin de continuer son chemin plus paisiblement. J'ai décidé de ne pas précipiter les choses et de me laisser guider par mon instinct. Je viens de parler avec ma mère qui a elle aussi connu la souffrance de perdre son mari alors qu'elle avait 50 ans et lorsque je lui demande comment elle a passé au travers, elle me répond toujours qu'elle ne s'en rappelle plus. Nous avons eu une discussion â ce sujet et elle a comparé la douleur du deuil â celle d'une grosse opération ou bien d'un accouchement, dans ces moments elle souffrait énormément mais aujourd'hui elle n'arrive plus â se rappeler le mal qu'elle a eu. Notre cerveau aurait la capacité d'identifier les douleurs insoutenables et de faire en sorte qu'on puisse les supporter, ça doit ëtre pour cela que j'ai l'impression que mon cerveau ne fonctionne pas normalement ces jours-ci. J'ai bien aimé cette belle conversation avec ma Maman de 81 ans, je la trouve vraiment allumée. En ce moment, j'essaie de penser â des repas que je pourrais me préparer. Je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais cuisiner pour une personne, je trouve cela très difficile et de manger seule â la table encore plus. Lorsque Louis était lâ, je préparais toujours les repas pour lui, en fonction de ses goüts et je trouve qu'il y a beaucoup d'amour dans l'action de cuisiner. Maintenant, je sais qu'il faut continuer pour moi et que c'est ce que vous allez me dire alors je vais m'exécuter mëme si l'intérët n'y est pas vraiment.
Merci d"ëtre lâ pour moi... Gros becs du Québec... XX...
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En ce moment, j'essaie de penser â des repas que je pourrais me préparer. Je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais cuisiner pour une personne, je trouve cela très difficile et de manger seule â la table encore plus. Lorsque Louis était lâ, je préparais toujours les repas pour lui, en fonction de ses goüts et je trouve qu'il y a beaucoup d'amour dans l'action de cuisiner.
bonjour à toi Pouille,
Bonjour à vous mes ami(e)s endeuillées.
Eh oui, continuer à se faire à manger, et manger, deux actes que notre corps réclame parce qu'il est vivant, deux actes qu'il nous faut continuer à assumer et qui nous paraissent au-delà de nos forces. A quoi bon, le goût n'y est pas et ce que l'on fait n'est pas bon non plus. Et pourtant !
C'est le premier de mes "deals" que je me suis posé il y a un peu plus de six mois, bientôt sept, après le départ de mon amour, tout comme le tien, Pouille, tout comme beaucoup d'amours d'entre nous, après 3 ans d'une lutte acharnée contre un cancer qui s'est triplé la dernière année.
L'accompagnement physique, psychique de notre amour nous a laissé sur le bord du rivage, épuisée, anéantie, anesthésiée de tout ce qui se passe autour de nous.
Il nous a fallu affronter, nous aussi, à notre manière, l'annonce de la maladie, l'annonce de la fin (dès le premier jour pour mon tendre époux), la maladie elle-même, les soins, les allers-retours à l'hôpital, et en plus, le quotidien, de plus en plus fort puisque le maître de maison devient de plus en plus indisponible, voire à laisser complètement la main mise. Lui-même le disait : voyez cela avec ma femme, moi je ne peux plus rien !
Terrible sentiment d'inefficacité et d'échec pour un homme, un lion, qui menait sa vie d'une main ferme et décidée. Mais aussi, après réflexion, terrible aveu d'amour puisqu'il s'en remettait complètement à moi.
Oui, il nous faut continuer, continuer malgré tout et dans la continuité de notre amour.
J'ai entendu récemment ceci et je trouve que cela nous va complètement :
"Washington Irving disait : il y a du sacré dans les larmes. Ce ne sont pas des signes de faiblesse, mais de force. Ce sont les messagers de l'incommensurable chagrin et de l'indicible amour."
Je vous souhaite une douce journée.
Catherine
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Bonjour Catherine,
Lorsque j'ai lu ton commentaire, comme lorsque je lis vos histoires à toutes, je pourrais croire que je les ai écrits. C'est très étrange et rassurant de savoir qu'on n'est pas seule avec nos souffrances et notre vécu.
Tout comme toi, les deux dernières années ont été entièrement consacrées à mon homme. D'abord l'annonce brutale d'un cancer du poumon stade 3B sans aucune possibilité d'opération, ni de guérison avec soins palliatifs et espérance de vie entre 3 mois et 5 ans. Nous avons pris le 5 ans évidemment en se disant que d'ici là, il y aurait sûrement des avancées dans les traitements et qu'on en sortirait vainqueurs. Puis, c'est le début de la valse des chimiothérapies qui dans le cas de mon Louis n'ont pas été d'un grand secours et petit à petit on commence à faire des renoncements et nous qui voulons les appuyer de notre mieux on assume toutes ces nouvelles tâches dans notre vie en essayant de ne pas trop laisser paraître la fatigue, la tristesse et surtout la peur immense de le voir partir pour ne pas le décourager et faire en sorte qu'il continue sa bataille. Plus le temps avance et plus le combat est difficile, le cancer s'acharne jusqu'à voir ployer son adversaire dans d'atroces souffrances et comme si ce n'était pas suffisant, il continue de le rouer de coups jusqu'au jour fatal où celui-ci abandonne la partie. Nous, nous assistons à ce combat impuissante, mais nous déployons toutes nos énergies physiques et mentales pour tenter de faire reculer le dragon. Peine perdue, aujourd'hui on se retrouve seule, sans notre grand amour, fatiguée physiquement et mentalement et on doit refaire ce chemin qu'on avait tracé à deux afin de poursuivre notre route seule.
Moi, j'ai la chance de croire que notre chemin ne s'arrête pas au jour de notre mort et je suis convaincue que mon Louis continue sa route parallèlement à la mienne dans une autre dimension et surtout que nos chemins se croiseront à nouveau dans un futur que je ne connais pas, lorsque j'irai le rejoindre. En attendant, je fais des efforts incroyables pour continuer au jour le jour mon chemin de vie.
Bonne journée!
Louise
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Bjr louis, bjr coeur,
Pour ma part le deal que j'ai choisi est de me battre tout comme il l'a fait durant les 4 années de maladie, il ne voulais pas nous laisser " bredouille" comme il le disais, alors je me bats chaque jour pour lui, pour nos fils.
Pour faire honneur a sa mémoire, honneur a son courage, honneur de son amour partage durant toutes ses années.
Me battre pour continuer a vivre malgré cette douleur indescriptible.
Oui c'est dur, très dur, il y a des hauts et des bats mais je reste convaincu que les hauts finiront par rester avec nous.
Il faut tenir bon, nous y arriverons.
Prends soin de toi, le parcours maladie et accompagnement t'on déjà épuisé.
Je t'embrasse
Puce
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Bon là, j'étais toute prête à partir au travail (je ne travaille que l'après-midi en ce moment) et juste comme j'allais quitter la maison, une vague de tristesse m'a envahit et les larmes sont venues encore. Je me vois donc dans l'obligation d'appeler pour avertir de mon retard et de recommencer mon maquillage. Non mais, c'est dérangeant ces crises de larmes à tout moment. Moi, elle viennent souvent au départ de la maison, car depuis 35 ans à chaque fois que je quittais, la voix de Louis résonnait pour me dire: ¨Bonne journée, sois prudente et surtout je t'aime¨, et à chaque fois que je quitte maintenant, sa voix fait écho dans ma tête et provoque toujours ce chagrin infini. C'est tous ces petits gestes simples qui me manquent le plus, la routine de notre vie à deux.
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Eh oui, les larmes arrivent aux moments où on s'y attend le moins.
En ce moment, moi, c'est tous les jours.
Le matin et le soir, en écoutant la radio dans la voiture. Il y a toujours une chanson qui fait écho à ma douleur.
Edtih PIAF, par exemple, dont c'est l'anniversaire de son décès, et qui a si bien chanté l'amour.
"Non, je ne regrette rien..."
'Il me prend dans ses bras....."
"emportés par la foule...."
Et puis, tous ces petits moments de la journée où nous étions deux et où je suis seule avec le souvenir de notre dualité.
Il y a ce chemin que j'emprunte maintenant seule et que j'empruntais il y a 7 mois pour le rejoindre à l'hôpital, lui faire une séance de "cathythérapie". Petit mot à nous deux, devenu petit mot de tendresse entre mon fiston et moi, pour dire que je me glissai dans son petit lit d'hôpital pour me blottir contre lui et faire une sieste bien méritée dans ses bras. Quelquefois c'est moi qui m'endormais et lui veillait sur mon sommeil, quelquefois, c'était l'inverse. Mais toujours l'amour était présent entre nous et nous réchauffait le coeur.
Maintenant, mon coeur est froid et réduit en poussière dans sa boîte, loin de moi puisque je l'ai inhumé à Paris, dans un caveau de ma famille.
Et mon coeur qui bat dans ma poitrine est serré de douleur et les larmes débordent de mes paupières et roulent sur mes joues....
Je reprends le texte que j'ai mis un peu en dessous et que je trouve très beau. Le relire me fait du bien.
"il y a du sacré dans les larmes. Ce ne sont pas des signes de faiblesse, mais de force. Ce sont les messagers de l'incommensurable chagrin et de l'indicible amour."
Et là, j'ai encore une fois une chaleur qui se pose sur mon épaule gauche, et le flot de mes larmes se calme. Je me sens mieux.
Mon psy me dit ce soir qu'il ne faut pas que je culpabilise, qu'il ne faut pas que je refuse ce débordement.
Mais j'ai si mal !
Quand je suis ainsi, je voudrais me perdre au fond de mon lit et ne plus ouvrir les yeux sur un monde qui a perdu beaucoup de ses couleurs.
Heureusement, il y a un jeune chat qui a fait son entrée dans la maison (ma vieille chatte ayant décidé de ne plus lutter elle aussi et de rejoindre son maître en juillet dernier). Lui, est tellement demandeur de caresses et rend tout en ronron que, oui, il me fait de la ronronthérapie à son tour !
Et avec tout cela, il faut que je prépare ma valise pour partir en cure, essayer de voir d'autres horizons et de me soigner, soigner mon dos mis à rude épreuve depuis 3 ans et 7 mois ! Valise que je fais, défais et refais depuis hier ! Il va pourtant falloir que je la ferme une fois pour toute d'ici demain soir !!!
Je pars, ce week-end, d'abord auprès de mes beaux-parents puis en cure à Eugénie les Bains.
La première partie du voyage n'est pas facile non plus à aborder......
Il y a tant de souvenirs sur la route puis chez eux !
Mais je resterai "branchée" avec vous grâce au wifi, pour une fois vive le modernisme !
Que la nuit vous apporte un peu de douceur.
Que la nuit calme ma douleur....
Je vous serre tendrement dans mes bras.
Catherine
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Bonjour Pouille,
Je reviens vers toi sur mon post d'hier pour m'excuser auprès de toi tout d'abord et auprès de tous, en effet j'ai écris Louis au lieu de Louise ´ton post au dessus du mień :-\. Faute de frappe.
J'espère n'avoir heurte ou blesser personne, encore mille excuses.
Je vous souhaite une belle journée a tous.
Ps pour Marie1003 ;)
Puce
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Bonjour Puce,
Non seulement ça ne m'a pas blessé, mais ça m'a fait rire. Je me doutais bien d'une erreur de frappe, mais j'ai aussi pensé un bref instant que tu disais bonjour à mon chum. Que veux-tu, Louis et moi on était même complémentaire dans nos prénoms.
Bonne journée!
Louise
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Chère Pouille,
Ouf, me voila rassurée.
Merci pur ta compréhension et tolérance dans ce moment si difficile et compliquer.
Je t'embrasse
Puce
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Aujourd'hui, c'est franchement une belle journée. Il fait si beau, j'en ai profité ce matin pour laver mon auto et ce n'était pas un luxe. Mon frère Claude est avec moi pour toute la semaine alors cet après-midi nous partons faire une ballade dans les cimetières. D'abord nous irons nous recueillir auprès de mon Louis et par la suite nous nous rendrons à la Baie où est enterré mon père. Ça fait du bien d'avoir de la compagnie, je n'ai pas pleuré une seule fois depuis l'arrivée de Claude, vendredi soir. On parle beaucoup de Louis qui était son grand ami et c'est très réconfortant. Cette semaine, on s'occupe d'hiverner la maison, car, malgré le temps doux, la neige ne tardera pas, il est rare de ne pas avoir de bordée avant la fin octobre. Nous continuerons aussi la paperasse afin que ça finisse enfin.
Bonne journée à vous.
Louise
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La journée d'aujourd'hui a été beaucoup plus difficile que celle d'hier et ce soir le sommeil tarde à s'installer. Ces émotions en dents de scie qui nous prennent par surprise et qu'on ne peut refouler sont harassantes et de plus mon dos se met de la partie et me fait souffrir. Vivement, que le sommeil me gagne afin d'atténuer un peu la souffrance et la tristesse.
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Bsr Louise, bsr a tous
Il y a des jours meilleurs et d'autre moins bons, profites des moments d'accalmi pour te ressourcer, sortir, restes entoure et reposes toi.
Les heures qui se compte pour ma part en mois de manque de sommeil ne se recuperent malheuresement jamais en totalite. Il faut rester forte et courageuse malgre cette douleur tjrs presente.
Quand je vais moins bien, ou tres mal, "conseil de ma psy" je repense aux bons moments vecus avec mon amour et honnetement cela m'apaise, me soulage et je commence a sentir parfois comme un leger sourir se profiler.
Tu vas y arriver, jour apres jour, pas a pas. Nous sortirons toutes et tous vainqueur de ce combat qu'est le deuil.
Je reste conviancu qu'il veille sur toi et t'accompagne afin de t'aider sur ce chemin.
Courage, tiens bon et surtout prends soin de toi.
Je t'embrasse et vous souhaite une douce nuit.
Puce
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Bonjour Pouille,
Moi, il y a 8 semaines que mon amour a rejoint les anges et crois-moi, je comprend que trop bien où tu en es aujourd'hui. Je suis au même stade que toi mais je sais aussi qu'il faut qu'on se relève de cette chute atroce, il le faut, pour eux, pour nous. Pour qu'ils puissent s'élever au plus haut. Mais avant qu'on relève déjà un petit doigt, il nous faudra encore pas mal de temps et de souffrance. Je pense fort à toi, te partage un peu de force et de courage et aussi beaucoup d'amour que mon chéri m'a laissé pour t'aider dans ton combat et t'embrasses fort fort. MARIE
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Bonsoir mes amies,
Il est minuit et j'arrive à peine d'un souper au restaurant avec ma famille. Que c'est difficile ces sorties sans mon homme, dire que ça me plaisait tellement autrefois. Sitôt arrivée au restaurant, sitôt j'en serais repartie, mais je me dois de faire des efforts pour réintégrer le monde des vivants. Toute une soirée à faire semblant d'aller bien malgré tout, alors que ma tête et mon cœur n'arrivent pas à jouer la comédie et que je dois retenir à plusieurs reprises les larmes qui ne demandent qu'à exploser. Et le retour à la maison, la noirceur, le vide, le silence qui bercent mes angoisses et qui laisse libre cours à ma tristesse. La fin de semaine s'annonce très pénible, je commence à comprendre qu'en ayant perdu l'amour de ma vie, je me suis perdue aussi et le travail que j'aurai à faire dans le futur sera d'essayer de me retrouver. Ma vie se conjuguait au NOUS et maintenant elle devra continuer au JE, il n'y aura plus de NOTRE mais seulement des MA et des MON. Ayoye! ça fait mal de réaliser que cette solitude est définitive et mëme si je l'écris, si je me le dis, je n'arrive pas à l'assimiler encore et je suis convaincu qu'à mon réveil demain matin, je devrai me répéter encore, comme à tous les matins depuis le 27 août 2013, que ce n'est pas un mauvais rêve tout ça et que Louis ne reviendra pas.
Excusez-moi mais ce soir j'ai trop mal.....
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Bjr Louise,
Ce que tu ressens est normal, neanmoins le ''nous, notre'' existera toujours, cette union sera toujours dans ton coeur, tout ce que tu feras tu le feras tjrs en sa compagnie au plus profond de toi. Ta vie ne s'arrete pas a Je ou moi, sois confiante.
Tu as eu raison d'aller au restaurant avec ta famille, meme si tu n'y étais pas completement, il faut que tu sois patiente et douce avec toi, ne t'enferme pas c'est tres important.
Le WE passé c'etait l'anniversaire de mon filleul, feté en famille, moment difficile aussi pour moi, je les regardaient tous en me disant mais qu'est ce que je fais là ?????? Je ne suis resté que 2h pour finalement le regretter pour mon filleul..... Etrange sentiment.
Reposes toi, c'est necessaire, chaque jour est une étape, un pas vers l'avant meme si parfois il y a un retour en arriere. Sois forte tu vas y arriver, et je suis convaincu qu'il continuera a te guider, a t'aider pour avancer.
Je t'embrsse et te souhaite que le WE te soit le plus doux et reconfortant possible.
Puce
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C'est samedi soir et mon cœur broie du noir. Aujourd'hui la solitude a été pesante et ce vide immense au creux de mon estomac incessant. Les larmes sont venues souvent et encore en ce moment. J'essaie de trouver des activités à faire pour me changer les idées, j'en commence plein mais je n'en continue aucune. J'essaie de lire, de peindre, de dessiner, d'écrire, d'écouter la télé, de faire un peu de ménage, de cuisiner mais je n'ai aucune concentration et je finis toujours par me payer une bonne crise de larmes et de déprime. Ce n'est pas moi ça, vous ne me croirez pas, mais j'avais coutume d'être une bonne vivante, je ne m'ennuyais jamais et surtout je ne m'apitoyais jamais sur mon sort. Je n'ai jamais entendu Louis se plaindre pendant tout son combat et franchement, j'aurais eu de la difficulté â accepter des lamentations. Je me dis que s'il me voit en ce moment, il ne doit pas me reconnaïtre non plus. Je m'inquiète aussi de tous ces changements et j'ai très peur de ne plus jamais retrouver ma vraie personnalité. J'ai toujours dit: : On traversera la rivière lorsqu'on arrivera â la rivière, mais en ce moment c'est un océan que j'ai devant moi et je m'épuise â ramer pour le traverser.
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Il y a 2 mois aujourd'hui, qu'à ta demande l'ambulance est venue te chercher pour t'emmener à l'hôpital et que tu as quitté notre maison pour la dernière fois. Je te revois, complètement angoissé à l'idée de ne plus jamais revenir et je m'entends encore te rassurer et te dire qu'on allait te remettre sur pieds et que tu rentrerais dans quelques jours. Mais on savait, on savait tous les deux que cette fois c'était le grand départ. Lorsque l'ambulance est partie, t'emmenant loin de notre nid, on m'a arraché le cœur, j'aurais hurlé de douleur, mais je devais vous suivre et garder mon sang froid pour conduire le véhicule et me rendre à ton chevet. Cette journée là, qui aura été la pire journée de toute ma vie, je l'ai passée à l'urgence avec toi, à retenir mes larmes, mais lorsque je suis revenue à la maison pour me changer, j'ai fait la pire crise qu'on puisse imaginer. Les cris, les larmes, la colère, l'angoisse, l'anxiété, la prière tous ces sentiments ont déferlés dans la maison et notre pauvre Pilou qui ne savait pas ce qui se passait hurlait comme un loup. Cette crise a quand même été salutaire puisqu'elle m'a permis de retourner auprès de toi et de t'accompagner plus sereinement pour les 5 jours à suivre qui au final t'emporterais loin de moi à jamais. J'ignore ou j'ai puisé la force pour t'accompagner pendant ces deux ans, sans doute l'espoir m'a aidé et le besoin de te garder à mes cotés m'a motivé. Aujourd'hui, tu n'es plus, l'espoir a disparu et j'ignore toujours où je trouverai la force pour surmonter le dur chemin de mon deuil.
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Louis et moi on a toujours apprécié l'arrivée de la première neige, on était comme des enfants, devant ces beaux flocons qui tombaient du ciel, tout en dentelle. Ça nous rendait fébriles et remplissait nos cœurs de joie. Pas cette année, ce matin a mon réveil j'ai aperçu les petits flocons tout en sucre par ma fenêtre et j'ai refermé les yeux. Je ne voulais pas voir ça, pas déjà, pas maintenant, mon cœur n'est pas à la fête et cette gelée et cette neige que je dois balayer ne viennent qu'ajouter froidure à mon être. L'hiver ne sera pas blanc cette année, c'est plutôt un hiver noir qui surgit devant moi, car pour moi tout est mort en même temps que toi.
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Deux mois aujourd'hui que tu m'as quitté, ça m'a parut une éternité, alors que mon calvaire vient à peine de commencer. Où est-tu? Te promènes-tu dans de magnifiques jardins entourés de cette lumière éclatante dont on parle tant, ou dors-tu paisiblement du repos éternel? Es-tu tout près de moi pendant que j'écris ces lignes, c'est ce que je crois ressentir, mais est-ce le fruit de mon imagination? Oh Louis, que cette douleur est douloureuse, la mal ne me quitte jamais. J'espère seulement que tu ne parviens pas à ressentir cette douleur qui m'habite, car comment pourrais-tu être heureux? Si on vient sur terre pour gagner son ciel, saches que le mien se gagne un peu plus chaque jour, mais en vivant l'enfer.
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Bjr Louise,
Je veux juste te dire qui oui TON Louis est avec toi dans chaque etape, dans chaque pas. Il sera tjrs avec toi seul toi peut le ressentir car c'est en toi qu'il est.
Accroches toi, tu vas y arriver.
Je t'embrasse
Puce
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Ça fera 3 mois demain, déjà 3 mois, rien que 3 mois...Il me semble qu'il y a une éternité depuis son départ, je m'ennuie tant et en même temps la crainte de l'oubli m'habite. Je regarde des photos pour ne pas oublier son beau visage, j'écoute des vidéos pour ne pas oublier sa belle voix mais le manque, l'ennui, le vide s'agrandit jour après jour. Sa présence, ses Je t'aime, ses calins, ses baisers et toute notre routine quotidienne sont disparus à jamais et je ne peux pas encore me faire à cette idée. Toute m'a vie est bousculée, j'essaie de rester dans l'action mais j'agis comme une automate, mon corps fonctionne toujours mais ma tête voyage sans cesse dans cette autre dimension où je crois pouvoir le rejoindre par l'esprit. C'est franchement très dur de continuer et de rester forte pour avancer seule mais l'espoir de jours meilleurs à venir me guide sur ce chemin semé de doute et de crainte.
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bonjour Louise , bonjour à tous ;
je n'interviens plus souvent ; pour moi cela fera bientôt 3 ans que Jean-Marie est parti ...
nos chemins se sont séparés et je continue à vivre ;
à survivre dans un premier temps, et puis on réapprend chaque jour les gestes du quotidien parce que la Vie est là..
un jour j'ai pensé 'oui ma vie peut encore être belle' et je l'ai vite écrit pour pouvoir le relire les jours où la vague de douleur vient tout emporter à nouveau..
non, on n'oublie pas; Jean-Marie est présent à chaque instant de ma vie d'aujourd'hui; tout ce que nous avons vécu a fait de moi celle que je suis aujourd'hui; et parfois nous sourions avec les enfants parce qu'ils ont l'impression d'entendre leur père dans certaines de mes réactions !
je veux juste partager quelques lignes d'un petit livre qui m'a beaucoup touchée:
"M'accrocher au "pour toujours ce qui a été a été". Ne pas me laisser emporter dans la folie du jamais plus qui cogne dans ma tête martèle mes jours colore mes gestes, et souvent me brise. Garder au cœur de mes mains la certitude du "pour toujours ce qui a été demeure en moi. J'en suis la gardienne."
de Nicole Fabre 'Il est mort celui que j'aime'
je vous souhaite à tous et toutes le journée la plus douce possible.
que la force de l'amour partagé vous accompagne à chaque instant..
marie-claire
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Bonsoir Pouille,
Moi aussi je suis nouvelle endeuillée. J'ai perdu mon amour le 17 octobre dernier, mort subite cardiaque, il est descendu faire une course et est tombé à quelques pas seulement de notre porte. Je suis très choquée, ma vie a basculé comme ça, sans prévenir, sans signe, sans raison... Depuis je me sens si mal, j'ai mal au cœur, mal aux oreilles, mal à l'estomac. Je me sens toute déglinguée, je fais des choses, j'avance comme je peux. J'ai trouvé ici une amie, très douce, très compréhensive, elle me réconforte de son mieux. C'est précieux pour moi. Je lis des posts et je redoute ce jour où les autres en auront marre d'entendre mon chagrin. Je sens déjà aujourd'hui, alors qu'il n'y a pas deux mois que certains veulent passer à autre chose, que si je persiste trop à vouloir parler de lui, je passerai pour une personne sans caractère qui s'apitoie sur son sort. C'est injuste, c'est cruel, mais mon instinct reconnait vite ce sentiment.
Je souffre tant, même si je ne le montre pas toujours, on me dit forte, je ne me sens pas forte, je n'ai pas le choix, c'est tout. Je vis depuis à peine 4 mois dans un nouvel appartement, endroit que nous avions choisis pour y être heureux. Et j'y suis maintenant seule. Et maintenant je m'y sens mal parce que je l'imagine partout. La paperasse, les démarches, je ne les avais jamais accomplies de ma vie, il s'occupait de tout. Mais cela ne me fait pas peur, je règle les choses dès qu'elles se présentent, je "m'en débarrasse" au plus vite afin d'avoir l'esprit libre pour ne penser qu'à lui. Ce qui me fait peur, c'est sa place vide, son lit vide, sa clé qui ne tourne plus dans la serrure. Sa gaité, sa bonne humeur, ses bavardages dont je me plaignais parfois et qui me manque tant aujourd'hui. Je lis beaucoup qu'il faut environ 1 an pour arriver à prendre un peu de distance avec cette incommensurable douleur qui me remplit. Et je pense devenir folle si je dois encore vivre 10 mois avec ce poids. Et qui me garantit que ce sera vraiment 1 an ? Et comment faire jour après jour, minute après minute, seconde après seconde. Déjà après presque 2 mois, j'ai l'impression que ma douleur s'intensifie, et j'ai déjà peur d'ennuyer les autres en ressassant... Je te souhaite du courage, même si je t'avoue qu'en ce moment je n'en ai pas beaucoup.
Amicalement à toi
Desesperance