Il y a 2 mois aujourd'hui, qu'à ta demande l'ambulance est venue te chercher pour t'emmener à l'hôpital et que tu as quitté notre maison pour la dernière fois. Je te revois, complètement angoissé à l'idée de ne plus jamais revenir et je m'entends encore te rassurer et te dire qu'on allait te remettre sur pieds et que tu rentrerais dans quelques jours. Mais on savait, on savait tous les deux que cette fois c'était le grand départ. Lorsque l'ambulance est partie, t'emmenant loin de notre nid, on m'a arraché le cœur, j'aurais hurlé de douleur, mais je devais vous suivre et garder mon sang froid pour conduire le véhicule et me rendre à ton chevet. Cette journée là, qui aura été la pire journée de toute ma vie, je l'ai passée à l'urgence avec toi, à retenir mes larmes, mais lorsque je suis revenue à la maison pour me changer, j'ai fait la pire crise qu'on puisse imaginer. Les cris, les larmes, la colère, l'angoisse, l'anxiété, la prière tous ces sentiments ont déferlés dans la maison et notre pauvre Pilou qui ne savait pas ce qui se passait hurlait comme un loup. Cette crise a quand même été salutaire puisqu'elle m'a permis de retourner auprès de toi et de t'accompagner plus sereinement pour les 5 jours à suivre qui au final t'emporterais loin de moi à jamais. J'ignore ou j'ai puisé la force pour t'accompagner pendant ces deux ans, sans doute l'espoir m'a aidé et le besoin de te garder à mes cotés m'a motivé. Aujourd'hui, tu n'es plus, l'espoir a disparu et j'ignore toujours où je trouverai la force pour surmonter le dur chemin de mon deuil.