FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Valmouth le 05 juillet 2019 à 19:26:19
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Bonjour à tous, 2 mois 1/2 après le décès de Laurent, mon amoureux depuis 10 ans le 25 juillet prochain, je déménage pour quitter la mer et aller à Caen. Je m attendais à ce que ce soit difficile mais pas à ce point. Partir c est comme mettre une nouvelle fin à notre histoire, à cette nouvelle vie que nous avions choisie il y a moins d un an. Sa fille était là aujourd’hui pour trier les papiers, prendre les dernières choses qu elle voulait récupérer. Nous n avons pas pleuré mais la tristesse était profonde. Et là depuis qu elle est repartie je pleure non stop comme j ai pleuré dans les jours suivant le décès de Laurent. Je revois nos 10 ans de vie commune, nos bonheurs, les moments forts... c est vraiment très dur !
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Oui, je te comprends.. c'est un peu comme si les fils de votre histoire se coupaient ,
de nouvelles ruptures, de nouveaux arrachements à vivre...
quitter le cocon de la vie rêvée à deux...
la fin de quelque chose...
c'est très dur à vivre...
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Peut-être est-ce tout simplement trop tôt.
J'ai du également partir très vite de notre appartement, ce n'était pas mon choix mais une obligation financière .
En tant que pacsée j'avais l'autorisation de rester un an . Je suis partie au bout de six mois;le temps de faire aussi de deuil du 'chez nous' .
Oui, très compliqué car non seulement il n'y a plus de 'tu',il n'y a plus de 'nous' et parfois il n'y a plus de 'chez nous'.
Si tu le peux et surtout le veux peut-être te faut il garder les clés encore quelques semaines et prendre le temps, ton temps pour dire au revoir aux lieux .
C'est très différent pour chacun de nous, certains ont besoin de rester d'autre de partir.
Dans mon cas cela a finalement été bénéfique alors que je voulais rester .
Et puis surtout on peut changer d'avis !
Hauts les coeurs!
Nath
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Karine est partie il y aura 2 ans dans 2 jours.
L’idée de vendre notre maison m’effleure mais j’ai tellement peur de le regretter. Elle aimait tellement notre nid.
Malgré cela , cette maison devient bien trop grande pour moi seul. Elle est bourrée de souvenirs et entretient mon chagrin chaque fois que je franchis sa porte.
Je vais me donner du temps, y réfléchir, peser le pour et le contre et ne prendre aucune décision hâtive.
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Ma Betty est partie il y a 3 ans , 9 mois et 16 jours .
Je ne puis me résoudre a vendre notre maison . Pas que nous y étions attachés, car nous avions le projet de quitter la région et aller s'installer dans le sud ouest .
Mais aujourd'hui , vendre , c'est la perdre encore .
J'ai toujours cette impression bizarre qu'elle est encore la . La déco est toujours la même .
Peut être un jour , mais pas maintenant .
"Ton amourenux depuis le 25 juillet" , cette date fait échos , c'est celle de notre mariage . Ce jour sera un jour triste , encore un .
Amitiés
Laurent
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Je te comprends Laurent.
Jai pris une décision radicale dans les mois qui ont suivi le départ de Karine.
Ma maman et la sienne sont venues vider les placard. Jai conservé les objets personnels et intimes.
Jai redisposé mes propres affaires un peu partout.
Puis quelques semaines plus tard, j'ai doucement changé mes meubles, notre lit, refait quelques peintures pour ne pas souffrir à chaque fois que je rentrais dans la maison.
Je me suis organisé un coin intime avec des cadres, des photos, des objets.
La douleur est toujours là bien sur. Mais mon environment est moins brutal.
Tout ce que je fais, je le fait parce que je SAIS que j'aurais son assentiment.
Chacun agit comme il ne peut. Comme chaque marin aurait sa propre technique ou expérience dans cet océan de chagrin.
Je connaissais Karine plus que je me connais moi-même. 30 ans de vie commune, débutée à 20 ans.
Elle aurait su que pour sauver ma vie et celle de nos enfants, il fallait que je passe tout ça. Maintes fois jai pensé (et je pense toujours) à en finir. Jechaffaude des plans, comment le faire , oú, quand..... mais a chaque fois, je pense quelle men aurait voulu. Et ça cest au-dessus de mes forces. Par respect pour sa mémoire et pour les gens qui m'aiment, je doit me "soigner ". Et ça passe par des changements d'habitude. Par une modification en profondeur de ma vie, de notre vie.
Voila la maniere dont je vis mon deuil dans notre maison.
Jespere que ça t'aidera et que ça ouvrira chez ceux qui menliront , le champ des possibles.
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j'ai aussi modifier des choses dans mon espace
ta piste de faire un coin et de modifier le reste est bonne à souligner pour explorer ou pas cette possibilité
affectueusement