Bonsoir Franck,
Je suis contente d'avoir pu t'apporter un peu d'espoir.
J'ai la chance d'avoir un travail qui est aussi une passion et que j'avais dû arrêter suite au confinement et aux grandes vacances, soit pratiquement 6 mois d'inactivité.
Ne pas travailler pendant tous ces longs mois a été vraiment très difficile. Me retrouver seule dans notre maison avec mes souvenirs, sa présence et son absence, mon incrédulité, mon chat qui le cherchait, mon chagrin abyssal.
Recommencer à avoir des projets qui me tiennent à coeur, revoir mes collègues, mes élèves, rejouer, refaire des concerts, voilà ce qui je crois me permet de recommencer à vivre.
Et le sport aussi : pilate, yoga, natation, marche ou course à pied. Prendre soin de mon corps et me dépenser est devenu une nécessité depuis le décès de Thierry. Alterné bien sur avec des épisodes de profond abattement. (D'un autre coté, le non-travail m'a permis de pourvoir m'écouter. Les jours où ça n'allait pas, aucun remord, je restais sous la couette à regarder des séries ou à faire des petits jeu débiles sur mon téléphone ou assise par terre dans son bureau à pleurer toutes les larmes de mon corps et à me noyer dans ses affaires et à sentir sa dernière chemises qui avait encore son odeur. Pas de compte à rendre à personne)
Et la méditation. L'application "Petit Bambou" et ses méditations guidées m'apporte beaucoup d'apaisement aussi. Et un autre éclairage sur tout plein de chose.
Et surtout, je pense que je peux dire pour la première fois depuis 8 mois : "je vais bien".
Bien sur pas tout le temps, bien sur j'ai des coups de mou, mais il y a 15 jours, je ne pensais pas pouvoir répondre un jour sincèrement "ça va" quand on me demande comment je vais.
Ce matin je lui ai dit "Mon amour, aujourd'hui, ça va. T'inquiète pas, je vais bien." Et j'imagine son sourire et ses larmes de joie qui affleurent sous ses yeux si doux.
Douces pensée pour toi eu ton amoureuse