Bonjour à tous,
Me voilà de retour après avoir passé 17 jours avec mes filles en Thaïlande. Pas de Noël, pas de Nouvel An, c’est juste ce que nous voulions, et c’est comme ça que ça s’est passé. Même pas une pensée le soir du réveillon, nous avions oublié que c’était Noël, tant nous avons été prises par nos visites.
Nouvel An a été un peu plus dur. Les gens du groupe avec qui nous étions ont voulu boire le Champagne malgré notre refus, et je me suis écroulée dans les bras de ma fille, sanglotant toutes les deux.
J’ai eu beaucoup de mal les deux premiers jours, me demandant sans cesse ce que je faisais là à des milliers de kilomètres de chez moi à tenter d’échapper à des souvenirs, à me dire que ce voyage, je n’aurais jamais dû le faire. Et puis, je me suis forcée à sourire pour mes filles, à rire de leurs bêtises, et je me suis aperçue que j’y prenais du plaisir, que j’avais envie de me préparer pour aller dîner le soir, de me maquiller un peu pour paraître plus jolie, de ne pas rester à l’écart du groupe même s’ils étaient en couple, et j’ai essayé de déculpabiliser, de prendre du bon temps, de prendre du plaisir à visiter tous ces temples magnifiques, à rencontrer les gens, à me faire masser, manucurer, à prendre plein de photos.
Donc je pense que j’ai eu raison de faire ce voyage avec les enfants. Toutes les visites de temples, avec ces gens si fervents, l’encens qui brule, la philosophie de Bouddha, les croyances de plusieurs vies, la rencontre avec les gens du Nord qui vivent si chichement, tout ça nous a fait beaucoup réfléchir toutes les trois, et nous a rendues un peu plus sereines.
J’ai retrouvé mes enfants souriantes, riantes, éclatant même de rire, s’envoyant des « vannes », dépensant à tout va dans des babioles, bref des jeunes filles normales, heureuses de vivre. Ce fut mon plus beau cadeau de Noël.
Le retour dans ma maison vide a été terrible, seule d’un coup après plus de 15 jours en famille et en groupe. Mais j’essaye de tenir le coup. Dès les premiers jours de ma première semaine de vacances, j’ai oublié dans un hôtel mes anti-dépresseurs. Je me suis dit que c’était un signe, et qu’il était temps que j’arrête tout. De toute façon, je n’avais pas le choix.
Et depuis, ça ne va ni mieux, ni plus mal. Aucune sensation de manque quelconque, donc j’ai peut-être fait le bon choix.
Il faut maintenant reprendre le rythme, recommencer cette vie solitaire et si triste. Heureusement, j’ai toutes les photos à trier, l’album à faire, comme « avant », sauf que maintenant nous ne serons que toutes les trois sur les photos.