À tous et toutes, compagnons de deuils, en cette semaine marquante, entre 2 jours de fêtes "chez les autres"
je vous envoi mes plus douces pensées,
je sais bien qu'on reste seul dans l'épreuve, dans le souvenir, dans la colère, mais nous sommes tous unis par ce lien universel: L'amour.
3ème Noël sans toi, Darling.
Et voilà, ca recommence. Je compte.
Après les nuits, les lunes et les saisons, me voilà qui compte les jours de fêtes.
Toutes celles où ta chaise n'est plus vide car restée contre le mur, en porte-manteaux de fortune.
Elle y restera désormais, une place dans un coin, derrière, personne n'y prête attention, elle est en trop, elle en deviendrait encombrante.
Alors, comme ce deuil qui porte ton nom, je le laisse dans l'ombre, moi seule le voit, recouvert pas les manteaux de ma peine.
Last Christmas, j give you my heart, chantait mon idole qui s'est éteint en ce jour de fêtes. Paix à son âme.
Flashback, il y a 10 ans, tu m'emmenais à son concert, à Toulon, le jour de mon anniversaire, si heureux de ton effet.
Une star en vrai, des étoiles pleins mes yeux, notre premier concert ensemble.
J'ai lâché ta main pour m'approcher le plus possible de la scène, pour me remplir des vibrations des basses, et le cœur emporté, j'ai croisé ton regard à travers la foule, et les étoiles y étaient bien plus brillantes.
Ces étoiles d'amour sont éternelles, et c'est toi qui les fait briller encore, mais le caisson de basses ne vibrent plus, ton cœur s'est arrêté, et le mien s'est suspendu.
Pas une journée ne se passe sans que ton nom traverse mon esprit. Le plus petit événement vécu me rappelle à toi.
J'ai oublié le son de ta voix car je ne l'entends plus.
Elle me ferait bien trop de mal si elle reprenait sa place dans ma mémoire, je garde juste les mots, en sous titres.
Sur les commentaires que tu aurais fait, ou les je t'aime que tu me disais.
Le film couleur dolby surround de notre vie est devenu un roman photo en noir et blanc.
Plus de son ni d'images, le rideau est tombé.
The End.
En redescendant de la montagne, notre petit bout m'a déclaré : moi j'ai plus de papa car il est mort, et moi je veux un papa, alors on va en acheter un ?
Il a vu tant de papas jouant et roulant dans la neige, des enfants avec leurs mamans et leurs papas en veux tu, en voilà.....
Je n'attends plus ton retour, et je me demande si c'est ça vivre? Une éternelle attente, comme ton repos.
Attendre la suite, attendre la fin.
Je l'ai connu la fin de toi, de nous. Alors en attendant, je compte.
Il y a longtemps que je n'ai pas pleuré de vrai larmes, pas celles devant un film ou un livre, mais celles qui déchire la poitrine et font suffoquer.
Je suis en train de guérir de la partie de toi qui me tuait.
Ou peut être est elle morte aussi, et n'en ayant plus de signes, je la considére guérit...
Je ne m'accroche qu'à tes derniers mots : Continue ta vie.
Je la laisse continuer pour moi, je ne fais que suivre, car je sais désormais qu'on ne contrôle rien, ni les larmes ni les rires, ni les souvenirs.