Sûrement utile sans qu'on s'en aperçoive, mais je suppose qu'il ne faut pas qu'elle prenne le dessus trop longtemps. Parfois j'ai l'impression de m'en être débarrassée et finalement elle revient. Heureusement elle s'affaiblit au fil des semaines, des mois et surtout grâce à mes échanges avec ma psy, ma sage femme et mon médecin. Il n'y a que ces personnes neutres qui ont eu un impact sur cette sale culpabilité.
Après un peu plus de 7 mois, la culpabilité est plutôt liée au fait que je me demande toujours comment je n'ai pas pu m'apercevoir de son mal être. Mais maintenant je sais que je ne suis pas responsable de son geste, même si je me dis aussi que je ne l'ai peut être pas assez rassuré, encouragé (j'avais pourtant l'impression de le faire, mais je ne mesurais pas son manque de confiance en lui). Par contre, ce qui devient très difficile à accepter c'est de ne pas avoir pris conscience de la chance que nous avions d'être ensemble et de nous aimer si fort. Je pensais le savoir mais en fait j'étais encore bien loin, car à aucun moment je me suis dit que ça pouvait basculer. Pour moi, ma vie était réussie, je n'attendais rien d'autre à part notre 3ème enfant. Ça m'étais arrivé plusieurs fois de dire à ma grande qu'elle avait de la chance d'avoir un papa et une maman qui s'aimaient car ce n'était pas le cas de tous les enfants. Mais malgré ça, je me rends compte aujourd'hui que nous n'avons pas assez profité de chaque instant de bonheur.