Merci ma chère Qiguan
Je ne pensais pas ècrire ça à nouveau un jour, moi qui ai retrouvé un si bel èquilibre, plus des 3/4 du temps, mais vraiment aujourd'hui ça vas mal. J'ai besoin d'en parler, j'arrive en coup de vent à la médiathèque, je n'ai même pas une demi-heure avant la fermeture, mais il faut que ça sorte; demain ce sera fermé, je ne peux pas attendre jusqu'à après-demain pour m'exprimer-je le ferai tout de même bien sûr, ce sera le 2 mai, date anniversaire de la mort de Pierre.
L'année dernière, ça s'est si bien passé, c'était une période trés paisible, emprunte de douceur, de spiritualité, sans tristesse, si ce n'est une douce nostalgie. Cette année, ça s'annonce mal.
Ca a commencé hier; une amie à moi est venue me voire, avec son nouveau compagnon. C'est cette même amie qui m'avait invitée plusieurs fois à dormir chez elle, après le dècès de Jean-Philippe. Depuis, elle ètait-provisoirement, espèrait-elle-séparée de son copain d'alors. Je l'ai à mon tour aidée dans ces moments difficiles, elle est même venu passer deux jours chez moi dernièrement, tant elle allait mal.
Je ne voudrais pas qu'il y ai de malentendu: je ne suis pas égoïste, je suis trés contente qu'elle ai retrouvé le bonheur, c'est ce que j'espèrais pour elle de tout coeur. C'est irrationnel, mais je n'ai pas pus m'empêcher de me sentir triste, en dépit de mon contentement de la voire de nouveau si épanouie
parce-que cette période est délicate pour moi, et parce-que son bonheur qui semble èclabousser l'univers m'a rappelé ce que j'ai perdu. J'ai essayé de me résonner, de retrouver mon bon état d'esprit, mais ça n'a pas été évident, d'autant plus qu'elle est-ça se comprend, le bonheur, surtout à ses tous débuts, ça fait ça-du coup moins attentive vis-à-vis de moi et de mes émotions. C'est naturel, j'ai connu ça aussi.
Ce n'est pas le pire. Le pire, ça a été aujourd'hui: elle est revenue avec son compagnon, et cette fois, quand j'ai tenté de glissé timidement: "Tu sais, après-demain ça vas faire 9 ans que Pierrot est mort" Elle a dit en riant: "Ah, non, ne me gâche pas le moral!" J'ai commencé à me sentir vraiment mal...les amoureux ne sont occuppés que d'eux-mêmes.
A un moment donné, j'ai été faire les courses-je les ai laissé dans l'appartement-et tout se mèlangeait dans ma tête, deuils et autres: Pierre: mort. Jean-Philippe: mort. Jean-Louis et Marie-France: morts. Gilles: à l'autre bout du pays. Mon père: pas en trés bonne santé, n'arrête pas de dire qu'il n'en a plus pour longtemps. Tout se mèlait, finissait par se confondre pour former comme une boule noire dans ma tête, dans ma gorge, dans mon coeur. Je me retenais de pleurer. Et, par-dessus tout le reste, cette date-aniversaire de la mort de Pierre émergeait régulièrement.
Quand je suis rentrée, ils avaient mis la musique à fond, ils venaient de prendre une douche, mon couvre-lit était défait. Ah d'accord, oui: voilà ce qu'ils ont fait pendant que j'ètais en ville
à un moment donné, elle a été à peine aimable.
Alors j'ai foncé à la médiathèque, court répit. Ce soir, dans mon lit avec un livre, devant mon emission prèfèrée, pour essayer d'adoucir tout ça, si je peux.
Je suis désolée d'apporter de si tristes nouvelles. Il y a trés, trés longtemps que je ne m'ètais pas sentie comme ça. Je sais qu'au moins, ICI, je serai entendue.
Affectueuses pensées à toi chère Qiguan, et aux autres membres, qui, pour beaucoup, vont bien plus mal que moi. Courage à tous et toutes
J'ai ècouté un peu de musique. Ca fait du bien