dans :
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
tu trouveras
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/tentative-de-comprendre-pourquoi-le-sautres-nous-gardent-a-distance/
et revoir
ce lien aussi mis dans table des matières
http://www.cabinet-de-psychotherapie-psychocoaching.fr/blog/do/tag/processus-du-deuil/

Bonjour Danièle,
Oui on est seul(e)s, oui on s'isole ou on nous isole. ... Pour toi ça fait deux mois, pour moi ça faisait cinq mois hier, que j'ai perdu l'amour de ma vie.  Pour le moment le temps qui passe n'est pas un allié, bien au contraire, me concernant ; en revanche, avec le temps,  j'ai pu comprendre que si je souhaitais rompre cet isolement, c'était à moi de le faire, parce que ce ne sont pas "les autres" qui viendront vers moi. Comme certains l'ont déjà dit ici, la maladie, la mort font peur et ramènent chacun à être confronté à sa propre fin. Ce que tout le monde n'est pas capable de gérer.  Aujourd'hui ça m'est égal : il ne faut pas forcer les choses, ce qui doit être est et les relations passées doivent peut être définitivement faire partie du passé. Faire l'effort malgré cette grande souffrance, d'aller vers les autres a été salvateur pour moi et m'a permis de rencontrer d'autres personnes, loin de la toxicité des anciennes "amitiés". Ce n'est pas évident, je le sais : c'est un effort de chaque jour, chaque instant. J'ai eu la chance de faire de belles rencontres aussi sur ce forum. Pour moi, il est important de ne pas laisser passer les opportunités, même si bien entendu, on est quand même seuls dans ce cheminement qui reste personnel.
bien à toi
Noëlle

Merci pour vos réponses,
Je vois que je ne suis pas seule à ressentir cette "double peine" et ainsi ce constat m'aide à surpasser ma douleur.
 C'est vrai, il ne faut pas prendre ce silence  comme  quelque chose de  dirigé contre soi. C'est ainsi, il faut  au contraire l'accepter, il faut être dans le pardon .Bien sûr, c'est plus facile à dire qu'à faire mais ça aide à faire la part des choses. En profiter pour faire le tri, c'est peut-être l'occasion .
Ce qui est difficile c'est à certains moments ,lorsqu'on souffre tellement de l'absence de son conjoint, et que l'on se dit : "Bon sang, mais personne ne m'appelle ...tout le monde s'en fout de moi..."A cet instant, on voudrait que le téléphone sonne mais il reste désespérément silencieux ! Et on rumine et ça c'est mauvais.C 'est ce qui m'est arrivé le soir où j'ai écrit sur ce forum. C'était ma façon d'évacuer un peu ma souffrance....
Dans cette épreuve qui me frappe, j'ai compris que pour avancer ,il fallait dépasser la colère et être dans le pardon. C'est ,je crois, l'unique façon pour s'en sortir...Je me dis qu'il faut tirer un enseignement de tout ça et je m'intéresse depuis au développement personnel et ça m'aide beaucoup... Cela me fait rencontrer d'autres personnes et ainsi élargir mon cercle , petit à petit...
Voilà  mes amis où j'en suis .

Bonjour
je suis nouvelle ici sur ce forum, j'ai perdu mon mari le 11 mars dernier, nous avions une grande difference d'age mais il etait l'amour de ma vie, il etait atteint d'une démence et des deux derniers années est devenu mon enfant, lui qui me protegeait tant avant, les roles se sont inversées
il est décédé en trois mois dont cinq semaines de souffrances atroces à l'hopital ou je me suis rendue tous les jours, j'ai meme passé les deux dernières nuits auprès de lui et je l'ai vu partir, ma souffrance est immense, j'ai été bien entourée par ma famille, mes amis au tout debut, ma soeur a pris en charge les papiers, mais au bout de deux mois, les gens autour de moi se font plus rares, ils ont l'impression que l'on peut guerir d'un deuil en deux mois, la solitude que je ressens est le plus difficile à vivre pour moi, ma soeur vient diner une fois par semaine avec moi mais je ne sais pas vraiment si elle ne le fait pas par obligation ou par pitié
certains jours j'ai envie d'aller le rejoindre, une personne endeuillée fait peur aux autres, les gens ont peur de la mort, alors ils evitent de parler du sujet devant moi, j'ai vécu beaucoup de decès avant mon epoux mais cette fois çi je ne m'en remets pas, ma douleur est inqualifiable, elle me submerge, elle me mange de l'interieur, merci à ceux qui auront pris le temps de me lire
agnès

C'est vrai çà,  où sont les amis? Où est la famille? Aux abonnés absents pour la plupart...et les aides viennent de gens surprenants aussi!

Nous en demandons trop, sans doute... ou les échanges humains sont très pauvres, très cloisonnés.
je ne sais pas mais qu'est ce que c'est dur l'entourage qui est silencieux dans ces moments là !

il nous faut donc accepter notre douleur dans la solitude...

je viens de perdre mon compagnon après 12 ans de vie commune d'un cancer foudroyant en 6 semaine ; les amis ont disparus aussi : double deuils !! et sa famille aussi !! je n'existe plus...
j'ai envie de leurs dire que le mal profond dont je souffre n'est pas contagieux, et qu'ils peuvent prendre des nouvelles et venir me voir :
pour toi je te souhaite bon courage, même si ça ne veut rien dire ce mot, je l'ai tellement entendu :
j'ai eu ce texte ce matin et je l'ai trouvé très beau;
lis le avec attention, il m'a redonné espoir; un peu....
a bientôt: birgouv

Ne pleure pas si tu m'aimes :
Si tu savais le don de Dieu et ce que c'est que le Ciel !
Si tu pouvais d'ici, entendre le chant des Anges et me voir au milieu d'eux !
Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels, les sentiers où je marche !
Si, un instant, tu pouvais contempler, comme moi, la Beauté devant laquelle toutes les beautés pâlissent !

Quoi ! tu m'as vu, tu m'as aimé dans le pays des ombres, et tu ne pourrais ni me revoir, ni m'aimer encore dans le pays des immuables réalités ?

Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens comme elle a brisé ceux qui m'enchaînaient, et quand un jour que Dieu connait et qu'il a fixé, ton âme viendra dans le Ciel où l'a précédée la mienne, ce jour-là, tu reverras celui qui t'aimait et qui t'aime encore, tu en retrouveras les tendresses épurées.

A Dieu ne plaise qu'entrant dans une vie plus heureuse, infidèle aux souvenirs et aux joies de mon autre vie, je sois devenu moins aimant !
Tu me reverras donc, transfiguré, dans l'extase et le bonheur, non plus attendant la mort, mais avançant d'instant en instant, avec toi qui me tiendra la main, dans les sentiers nouveaux de la Lumière et de la Vie, buvant avec ivresse aux pieds de Dieu un breuvage dont on ne se lasse jamais et que tu viendras boire avec moi.

Essuie tes larmes et ne pleure plus, si tu m'aimes.