Bonjour à vous
Vous qui me permettez de m'exprimer et moi très bavarde habituellement je n'en trouve pas le courage mais je vais essayer,
Mais avant j'ai 52 ans et mon p'ttit lou avait 64 ans. Il était à la retraite depuis 3 ans et n'avait jamais été malade de sa vie, Nous partagions notre vie depuis 28 ans et nous avons eu un enfant. Et surtout c'était l'amour de ma vie.
Nous avons traversé tellement d'épreuves dans notre vie qu'à chaque fois on se disait que ça ne pouvait pas être pire, et à chaque fois sa nous unissait encore plus ( parce que croyez moi beaucoup de couples se seraient séparés après avoir vécu ce que nous avons vécu). Je dis toujours qu'il n'est pas possible de cumuler autant de malchance en une seul vie, la preuve que si.
Mais celle ci, elle aura eu raison de nous et nous aura séparé, me laissant seul pour y faire face,
Vais je y arriver, impossible de répondre, parce que je ne sais pas.
Depuis qu'il est parti rien ne va, je fais tout par obligation car le cœur n'y ait plus, tout est devenu un effort permanent.
Je vais travailler parce qu'il le faut, toutes les tâches qui m'incombent devienne des corvées que j'assume parce que je n'ai pas le choix. Tout n'est qu'efforts
La seul chose dans laquelle je brille en ce moment c'est le mensonge ( j'en suis pas fière) mais j'avoue que c'est juste pour que l'on me fiche la paix, Quand les gens croient que tout va bien ils se sentent pas obligés de vous donner des conseils, de vous faire des reproches, de faire semblant de comprendre et surtout de venir vous voir ou de vous inviter alors qu'ils en ont aucune envie. Je ne veux pas que les gens se sentent obligés de quoique se soit.
Je ne me reconnais plus mais c'est pour la bonne cause,
Puis il m'arrive de me regarder dans la glace et de me dire :
Mais tu t'es vu ma pauvre fille, tu as pris dix ans de plus, tu es toute maigre, tu prends même plus soins de toi et pour comble tu deviens la reine de menteuse - Ta pas honte -
Il n'aimerait pas du tout ce que tu deviens, alors bouge toi et arrête de trouver des excuse pour tout et n'importe quoi, mais je n'y arrive pas c'est bête non.
Enfin je pense que si je suis comme ça aujourd'hui, c'est que les sept mois qu'aura duré sa maladie ont été très dure.
On est tous égaux face à la mort mais pour la souffrance c'est autre chose,
ce que nous avons vécu est impensable, toute cette maladresse, cette incompréhension, cette souffrance quelle soit physique ou morale, cette impuissance, et cette foutue culpabilité.
J'ai du vivre par de fois l'annonce de la mort de mom p'tit lou, la première tout au début quand on nous a annoncé qu'il avait des lésions au cervelet, inopérable et qu'il n'y avait plus rien à faire,
Ensuite on nous à redonné espoir, après avoir diagnostiqué le cancer primitif et un traitement (rayon chimio).
Quatre mois plus tard on nous disait que tout allait dans le bon sens, que le protocole fonctionnait et que la guérison était sur la bonne voie. Quel bonheur se fut d'entendre ça, Mais le bonheur fut de courte duré, car à peine deux mois après, on nous annonçait à nouveau que c'était finit, que mon p'tit lou allait tombé dans le coma et qu'ensuite sa irai très vite.
Imaginez ce que j'ai pu ressentir, on vous dit qu'il va mourir, puis que non, et puis que oui, c'est le choc,
Mais cette fois ils disaient vrai, mon p'tit lou c'est éteint deux jours après dans d'énormes souffrances,
Et encore je vous dis pas tout, il s'est passé tellement de choses impassable pendant c'est sept mois que je suis pas sur que vous me croiriez,
Puis il y eu aussi ce que cette foutue maladie nous à privé, la présence de mom p'tit lou bien sur, le manque qu'elle a laissé,
Parce qu'elle lui aura prit aussi l'usage de ses jambes, de ses bras, de ses mains, mais comme ça ne suffisait pas l'usage de la parole et il était devenu presque aveugle.
Il est parti, sans même pouvoir me prendre une dernière fois dans ses bras, sans pouvoir me dire une dernière fois je t'aime, sans même voir que j'avais été là jusqu'au bout.
J'aurai tellement aimé me blottir dans ses bras une dernière fois, mais on ne m'en a pas laissé la possibilité et ça, sa me ronge de l'intérieur, vous ne vous imaginez pas quel point
J'ai toujours ce manque aujourd'hui plus que jamais,
Voilà il nous a quitté le 21 avril, à sept heures du matin, a cause de métastases qui c'étaient formées autour des méninges et que personne n'avait vu, On me dira que mon mari n'a pas eu de chance, qu'ils ne comprennent pas ce qui c'est passé, qu'il a tout cumulé pendant sa maladie, que sa n'arrive que très rarement et on finit par votre mari était un cas d'école, comme si cela allait me réconforter,
Il nous a quitté la vieille de l'anniversaire de notre fils qui en guise de cadeau d'anniversaire à du choisir le cercueil de son père.
Je rêve toujours qu'il va revenir, qu'il va me prendre dans ses bras et me dire je t'aime mon cœur, soit forte tu vas t'en sortir, je suis là prêt de toi. Mais c'est qu'un rêve,
Voilà je parle je parle, enfin j'écris plutôt, moi qui vous disait que j' avais pas le courage de m'exprimer, alors je m'excuse pour la longueur de ce récit. Surtout que j'écris dans tout les sens, mais si vous avez été jusqu'au bout je vous en remercie et je sais que vous comprendrez.
Je vous embrasse tendrement.