Auteur Sujet: Comment sera ma vieillesse? (Lu 7504 fois)

Josline · « **le:** 28 septembre 2014 à 09:24:41 »

Je ne sais pas pourquoi je pense à ça aujourd'hui. Est-ce parce que je n' ai pas le moral ou parce que j' ai l' exemple de ma mère sous les yeux tous les jours?
Vous n' y pensez peut-être pas trop car vous êtes plus jeunes que moi pour la plupart d' entre-vous.
Mon père est décédé en 2002 à 76 ans. Ma mère en avait 73, elle en a aujourd'hui 85.
Nous sommes 4 enfants dont je suis l' aînée. Ma deuxième soeur et moi-même habitons à un quart d' heure de voiture de chez elle. J' ai un frère qui vit à 50kms et ma dernière soeur habite sur la Côte d' Azur donc elle vit le problème différemment car elle ne vient qu' une fois par an.
Dès le décès de mon père, nous avons donné à ma mère des habitudes que je juge aujourd'hui très néfastes mais sur le moment, nous avons pensé bien faire. Je crois que depuis cette date, elle n' a jamais passé un dimanche seule. Ma soeur la prend chez elle tous les week-end. Quand elle ne peut pas, c' est moi qui le fais et quand nous ne pouvons ni l' une, ni l' autre, c' est ma fille qui s' y colle.
Autre exemple, elle nous appelle pour un oui ou un non : pour l' emmener à la poste, pour aller faire la moindre course alors qu' elle a un arrêt de bus à moins de 100m de chez elle. Je sais qu' elle a 85 ans mais il y a 12 ans, elle aurait pu le faire et en prendre l' habitude. Elle nous téléphone 3 ou 4 fois par jour pour nous dire ce qu' elle a reçu comme courrier, ce que lui a dit sa voisine etc... Et malgré tout ça, elle se sent mal, elle a toujours quelque chose qui ne va pas. Elle est sous anti-dépresseurs et anxiolitiques. La plupart du temps, elle pleure au téléphone, elle déprime alors que physiquement, elle est en meilleure santé que nous!
Tout ça pour me dire : Comment serai-je plus tard? Pour moi, il est hors de question de pourrir la vie de mes enfants et de dépendre d' eux comme ma mère dépend de nous. Pour l' instant, je peux conduire ce qui me donne une certaine indépendance mais je fais de la DMLA et rien ne garantit que dans l' avenir ma vue ne me jouera pas de mauvais tours.
Est-ce que je vais devoir passer les dernières années de ma vie comme celles de ma mère? Dans la tristesse de la solitude et dans la déprime? Toujours à me raccrocher à l' un ou à l' autre?
Je dois dire que ça me fait une peur affreuse. Une bien mauvaise façon de commencer mon dimanche!
Et vous, comment envisagez-vous les dernières années de votre vie?
Je vous embrasse.
jocelyne

Yentel · « **Réponse #1 le:** 28 septembre 2014 à 09:50:57 »

Coucou Josline...

Je suis convaincue que tu es de ces personnes qui savent tirer un enseignement de leurs expériences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises... Je suis pense que tu ne seras pas une "Mamy larmoyante" et que tu trouveras des ressources pour te débrouiller... :-)

Quant à la solitude... Qu'est-ce qu'elle me fait peur à moi aussi... Ce sera à nous de combler les espaces vides et à préparer notre futur... Administratif en règle, assurances, dernières volontés, aides extérieures... Pour soulager nos enfants de tous ces poids...

Nous vivons tous actuellement une terrible épreuve... Si nous survivons à ça, c'est que nous avons les "outils" nécessaires pour faire face à beaucoup d'autres difficultés... Si si si...

Je te souhaite une douce journée...

zabou · « **Réponse #2 le:** 28 septembre 2014 à 10:06:56 »

Jocelyne,

A chaque jour suffit sa peine, nous savons aujourd’hui que d'une minute à l"autre , tout peux s’arrêter !!!!

Je comprend tes craintes, sans doute bien fondées, e surtout que le moral est au plus bas .... quoi de plus normal dans notre cas !

Prend pour l'instant les choses comme elles viennent, pourquoi veut tu reproduire ?

Vos avez pris soin de votre maman, qui dans ce cocon se sent bien, elle pleure , bien sur, à qui d'autre que vous pourrait' elle se confier, elle se sent comprise , écoutée.

C'est nous , maintenant, qui avons bien du mal à supporter un autre fardeau que le notre, malgré toute la compassion et l'amour, il est parfois si difficile d'avoir la même écoute qu'avant, tant toute la souffrance, fait écho en nous.....

Essai de profiter de ce dimanche qui va être beau , sans trop te poser de questions, le manque la souffrance , c'est déjà bien suffisant....

Pour ma part , depuis le départ de mon mari, demain est devenu un autre jour, auquel , je ne pense plus, je me suis fait tant de soucis par le passé,j'ai eu si peur tout au long de sa maladie tout ça pour ça...............

Alors au diable ce futur, que peut être je n'atteindrais pas.

Que ce dimanche au fil des heures s’adoucisse malgré tout.

Je t'embrasse.

zabou

Yentel · « **Réponse #3 le:** 28 septembre 2014 à 10:15:36 »

Zabou,

Merci de nous rappeler de vivre dans "l'ici et maintenant"... Tu as raison, à chaque jour suffit sa peine...

Et pour aujourd'hui, alors, je nous souhaite à tous une journée douce et sereine...

lulu · « **Réponse #4 le:** 28 septembre 2014 à 11:30:41 »

Bonjour Josline, et à tous

Comme toi je ne veux pas "polluer" la vie de mes enfants, mais je ne le souhaitait pas plus avant le mois de mars. La vie me fait traverser une épreuve, leur aide m'est précieuse pour rester debout et il est vrai que dans les premiers mois je me suis beaucoup laissée porter par eux mais sans trop non plus. Ma fille qui habite à 10 km de la maison a pris l'habitude de venir diner 1 ou 2 fois par semaine souvent des soirs où elle va travailler car elle est infirmière de nuit. Mais pas d'obligation ni de jour, ni d'ailleurs d'obligation tout court. Jeudi dernier elle m'avait dit qu'elle reviendrait ce soir et finalement hier elle m'a téléphone pour me dire qu'elle avec quelque chose avec ses copines. Et d'ailleurs il y a aussi des fois où c'est moi qui lui dit que je ne peux pas car j'ai aussi la chance d'avoir des précieux couples d'amis. Mon fils c'est différent il habite à la maison, mais il n'est pas là tous les jours, à 23 ans il mène sa vie lui aussi. Mais je sais aussi que si vraiment j'en ai besoin, ils seront là.

La solitude me fait peur aussi, alors je "travaille" aujourd'hui à faire en sorte qu'elle ne me pollue pas, que ce ne soit pas un fardeau. Je me tourne vers de nouvelles occupations, je m'ouvre à certains collègues avec qui j'ai depuis quelques mois noué une nouvelle amitié. J'essaye de trouver un équilibre.

Je rejoins Yentel et Zabou pour te dire que si on survit à cette épreuve c'est que nous avons effectivement trouvé en nous les ressources qui nous permettent de continuer notre chemin, peut être avec des béquilles car on restera quelque part des handicapés de la vie, mais si on arrive à trouver un nouvel équilibre, à nous de l'entretenir, jour après jour...

Petit pas l'un après l'autre, un jour après l'autre, petit à petit j'apprend à profiter de l'instant présent, sans trop me poser de question, à éliminer ce qui me dérange. Aujourd'hui, quelques rayons de soleil éclairent le ciel, je viens de finir de repeindre un radiateur, je vais poursuivre un montage vidéo pour une amie : je vais en retirer un peu de chaleur qui va me réchauffer, la satisfaction du travail fait et le plaisir que je ferais à mon amie lorsque ce sera fini. Tout ça avec mon amour à côté de moi.

J'espère que tu vas mieux
et une douce journée à tous ceux du forum

qiguan · « **Réponse #5 le:** 28 septembre 2014 à 12:01:00 »

Bonjour
je rejoins l'idée (zabou l'exprime bien) que l'accompagnement de la maladie a tant fait voler en éclat le futur et montré la fragilité de la vie que le futur a pour moi un nouveau sens.
Je sais que vieillir est très difficile : on perd autour de soi de plus en plus de personnes, on doit en période retraite se construire une nouvelle vie, on fait face à plus d'ennuis de santé, de mobilité que plus jeune ...
Je vais te parler de ma mère : elle avait 52 ans (femme au foyer) quand mon père est décédé, elle s'est imposée chez nous pendant la fin de vie en hôpital de mon père et puis la suite sombrant en grave dépression plusieurs fois mais conduisant et s'activant aussi dans le studio que nous lui avions fait dans notre maison, conclusion elle avait besoin (je suis fille unique) d'être près de moi, de se sentir utile encore, elle a survécu grâce à ça ... elle est toujours chez moi devenue grande malvoyante en 2005 avec une énorme dépression à nouveau ... et la dernière là il y a quasi un an lors de la maladie de Jean ! Elle a après des soins en hospitalisation psycho gériatrique et soin de suites et rééducation pu rentrer et on a mis en place plein d'aides : pour les repas, la toilette, elle sort (en taxi ambulance) 1 fois en hospitalisation de jour en psycho gériatrie et avec les transports spéciaux pour personne a mobilité réduite à des activités dans une sorte de centre de loisirs pour 3 ième âge et du coup a retrouvé contre toute attente avec l'aide d'un petit anti dépresseur aussi, un équilibre et un allant jamais vu oui jamais vu, certes je sais que les psy la booste pour qu'elle ne soit pas un poids pour moi mais on voit qu'elle est bien comme jamais conclusion : bouger, être avec d'autres, voir du monde est la clef pour ces personnes âgées
et pour nous aussi !
Je ne sais pas ce que tu peux tirer de mon témoignage pour ta mère ... à toi de voir
mais pour toi il te montre qu'il faut avant que ça ne devienne par soins imposés sortir aller vers des groupes comme soi ...
Quant au futur lointain c'est bon signe que tu y penses ... c'est que tu arrive à te projeter ... nombreux nous sommes ici à ne pas pouvoir le faire à prendre les choses sur le court terme voire au jour le jour !
Certes c'est maintenant que tu prépares ton futur ... oui un énorme chantier
et la solitude tu sais elle existe même en étant entouré ce sentiment est en soi en fait si on ne se sent pas compris, pour se sentir compris faut se rapprocher de celles et ceux comme soi même ...
je t'embrasse

Christi13 · « **Réponse #6 le:** 28 septembre 2014 à 12:52:34 »

Bonjour à toutes Jocelyne, Zabou, Qiguan, Lulu et les autres...

Pour ma part, les enfants ont été très présents depuis le départ de leur maman, mais je le prends à la fois comme une aide qu'ils veulent m'apporter et aussi comme un besoin qu'ils ont de se rapprocher de moi, ce qui fait que nous nous soutenons mutuellement !
J'a i déjà pensé aussi à l'avenir et je me refuse à devenir un poids pour mes enfants, et celà m'aide aussi à avancer et m'oblige à m'occuper de moi, et les enfants le comprennent bien, ils me voient heureux et se sentent soulagé de me voir ainsi (C'est texto ce que mon fils Ludovic m'a dit lorsque je lui ai dit avoir rencontré quelqu'un, il m'a dit que leur peine était déjà si forte qu'il se sentait soulagé que je réussisse à surmonter la mienne pour avancer...)
Voilà, je ne sais si j'ai raison, mais je pense que les enfants se sentent obligés de soutenir leur maman ou leur papa dans la peine, et tout ce qu'on peut leur montrer comme signe de "survivance" les apaise et les soulage...

Gros bisous à toutes.

Christian

Josline · « **Réponse #7 le:** 28 septembre 2014 à 14:58:17 »

Vous avez tous raison chacun dans votre réflexion.
Ce qui me chagrine, c 'est que depuis le décès de mon père, nous avons fait tout ce que nous pouvions pour aider ma mère. Parfois, je me dis même que nous en avons trop fait, que nous l' avons trop assistée et que ça l' a rendue trop dépendante de nous. Malgré tout ce que nous avons pu faire, nous la voyons terminer sa vie dans la tristesse, la solitude et la déprime, elle a même maintenant tendance à l' agressivité si on la contrarie et je trouve ça navrant de terminer sa vie comme ça.
Moi, ma vie, j' avais rêvé que nous la terminions à deux en nous soutenant l' un l' autre, même si fatalement, je savais que l' un partirait avant l' autre, mais je ne pensais pas que ce serait si tôt. Maintenant, ça me fait peur de finir ma vie comme ma mère est en train de finir la sienne.
C' est vrai que jusqu' à maintenant je n' y pensais pas trop, je vivais au jour le jour, mais là, pas le moral et de plus hier, elle nous a remis ça : pleurs au téléphone, phrases du genre "Je me rends bien compte que je n' en ai plus pour longtemps" etc...
Je pense que le décès de mon mari a réactivé de mauvais souvenirs en elle. On essaie de l' aider mais elle refuse tout en bloc : un psy? Jamais de la vie. Une canne pour l' aider à se déplacer car elle a un peu de mal? Non, mais tu es folle ou quoi, moi? Une canne? et puis quoi encore.
Enfin, rien ne va mais elle refuse toute solution.
J' espère seulement que je ne deviendrai pas comme elle! Mais vous avez raison : A chaque jour suffit sa peine.
Bisous
Jocelyne

Coccinelle12 · « **Réponse #8 le:** 28 septembre 2014 à 19:44:43 »

Bonjour à tous,
Je rejoins Zabou, il faut vivre l’instant présent car on ne sait pas si on sera là pour ce futur.

Mon amour s’ inquiétait toujours pour sa maman, moins de 78 ans….. et en pleine forme physiquement.

Il faut dire qu’elle avait toujours un souci, quelque chose qui n’allait pas, chaque jour était le dernier.
Je sais que je suis un poids, j'en ai marre, je souffre trop, tout ça va bientôt s'arrêter et j'en passe....
Maladie imaginaire ? On pouvait se poser la question.
Toujours est-il qu’il fallait toujours s’en occuper , courses, visites médecins, papiers administratifs, etc …
Elle avait tous les maux, les médecins ne trouvaient rien.
En a t-elle profité parce qu'il cédait justement à tous ses caprices ?

J’entends encore mon homme me dire dans une de nos dernières conversations certainement moins de 3 heures avant qu’il ne décède brutalement, ce serait tellement bien de se trouver un petit pied à terre dans un pays exotique, les pieds dans l’eau, mais je ne peux pas l’envisager dans l’ immédiat, sous entendu je ne peux pas m’éloigner, que deviendrait-elle ?.......
Je n'ose imaginer sa peine s'il avait eu à connaître l'épreuve de la maladie avant de s'en aller, car il aurait été très malheureux de savoir qu'il allait la laisser.

Donc, oui, ce futur ne nous sera peut-être pas donné à tous, faut-il alors lui consacrer le peu d' énergie que nous avons en ce moment ?

Douce soirée à tous

confiante · « **Réponse #9 le:** 28 septembre 2014 à 19:57:29 »

Vaste sujet que cela.
comment sera ma vieillesse ? j'espère que je serais moins "chiante" que ma mère, qui m'a ENCORE pris la tête ce matin en se plaignant, sur tout sur rien, comme d'hab et en jalousant ses voisins qui sont EUX encore à 2 !!!
on a trop été sages avec elle, passé ses caprices depuis trés longtemps, et là, on réagit !!
enfin, bref, si je suis "tatie Danielle", mes enfants auront vite fait de me remettre à ma place

franchement, déjà, je voudrais être "mamie" (il n'y aura pas de papy), gâter mes petits enfants, et surtout laisser vivre mes enfants.
quant à vieillir seule ou à 2, la question ne se pose maintenant pas du tout. il faut déjà apprendre à vivre seule, ce qui n'est pas facile mais on y arrivera.

FeeViviane · « **Réponse #10 le:** 29 septembre 2014 à 00:26:24 »

J'ai 50 ans et la question de Josline m'en a amenée une autre : "quand débute la vieillesse ?"

Quand on a des problèmes physiques ? quand on est en retraite ? quand on a un certain âge (mais lequel ?).

Cela m'a aussi amené à me demander jusqu'à quand je me projette. Pour l'instant, ma date la plus lointaine est la dernière semaine de décembre (signature de vente de la maison que j'occupe).
Pour l'instant, j'avance avec une méthode "au jour le jour". Je remplis mon agenda en m'arrangeant le plus possible pour être active (parce que je sais que c'est l'activité qui m'a toujours sauvé), pour ne pas passer un WE entier seule, sans voir "du monde", j'accepte d'être à nouveau dans une certaine "légèreté-futilité" : cinéma, rencontre avec des amis, visite d'expo, balades, ... tant que je me sens en sécurité (pas de moments avec un couple seul par exemple, ça va si c'est un couple avec enfants. Le fait d'envisager d'être avec un couple me renvoie à l'absence pour toujours de mon propre couple... trop dur pour l'instant).

Le fait d'avoir cotoyé plusieurs fois la mort : mes grands parents, mon parrain lorsque j'avais 11 ans, ma meilleure amie lorsque nous avions 30 ans, mon beau-père, mon père, une de mes nièces de 6 ans puis Philippe m'ont conduit depuis plusieurs années à mesurer la fragilité de la vie. L'éternité n'est pas de ce monde et notre temps est compté. J'ignore s'il me reste 1 jour ou 50 ans ... je vis donc essentiellement au présent (un présent de quelques mois) avec des "projections" uniquement pour ce qui concerne mes enfants.

Si la Vie m'accorde une vieillesse... j'aviserai. Ma mort ne me fait pas peur mais la maladie oui, terriblement. J'espère plus que tout ne pas être dépendante, peser sur mes enfants involontairement (Alzheimer par exemple), ni aller en maison de retraite. Hm, en gros, j'aimerais mourir en bonne santé, de préférence soudainement (et pas tout de suite, que mes enfants soient totalement indépendants avant).

Sacrée question ...

JeanLuc · « **Réponse #11 le:** 29 septembre 2014 à 16:47:27 »

Je vais avoir 65 ans ...

Auparavant, lorsque je pensais à ma future retraite, j'y voyais une période bénie, pleine de projets, durant laquelle Chantal et moi aurions pu profiter ensemble d'une liberté retrouvée après toutes ces années de travail....

La vie en a décidé autrement ... Injuste, cruel, mais ne dit on pas que le destin est capable du meilleur comme du pire.

Alors, j'ai l'impression que ma vie est entre parenthèses depuis le 18 avril dernier ... Je me contente de survivre en attendant ... Mais en attendant quoi ?

Je ne pense pas à "plus tard" ... Je vis au jour le jour, un jour après l'autre en me disant que chaque heure qui passe me rapproche de la lumière qu'elle a laissé allumée pour me guider ...

Pour l'instant, je suis en excellente santé, mais qu'en sera t'il demain ?

Je ne crains ni la maladie ni la mort et comme disait "ma" Chantal : "Le jour où j'aurai peur de la mort, j'irai à sa rencontre !"

Mais j'ai une peur atroce de son absence, du vide qu'elle m'a laissé, du manque qui me tord les tripes tous les jours, après plus de 5 mois...

Mes 3 enfants sont adultes, mariés et indépendants ... Je peux donc sans regrets me considérer totalement libre de mon destin ... Le jour où, malade, je commencerai à être dépendant, j'exercerai mon "libre arbitre" comme je l'entend et en temps voulu, pendant que je disposerai encore de la pleine conscience de mes actes ... Et ce n'est pas un souhait, c'est une revendication non négociable.

J'ai trop d'amour et de respect pour ma famille que pour leur imposer l'épreuve de mon éventuelle déchéance.

Et puis, durant toute ma vie, j'ai toujours veillé à me réserver une "porte de sortie" ... Ce n'est pas maintenant que je vais changer !

phil33 · « **Réponse #12 le:** 01 octobre 2014 à 23:45:22 »

Bonsoir ,
Dans cette terrible épreuve qui nous touche , doit on se contenter d'un avenir maussade et terne , doit on voir notre futur sans l'autre , noir et triste , bien-sûr en ce moment nous sommes incapable de nous projeter , mais dans x temps pourquoi pas , dans ce forum , des "anciens " nous prouvent le contraire , je suis comme vous , je suis incapable de voir les lendemains qui chantent , le partage éventuel avec "un/une autre "de nouveaux projets , en somme notre vie qui a été celle depuis la disparition de notre compagnion/ compagne de route .
De profondes transformations s'opèrent en nous , petit à petit nous refaisons surface , les paliers seront longs , mais salutaires , nous replongerons de temps en temps , nous en sortirons changés avec toujours dans un coin de notre cerveau , la douce musique de notre vie d'avant .
Je dit peut être ça parce que je suis encore en activité , dans un boulot plaisant , avec des jeunes plein d'allant , qui me donne l'envie de positiver , pas toujours évident a faire , avec une dure réalité le soir , ou il n'y a plus le partage avec mon épouse , ou la maison semble bien vide .
A méditer ....... et à explorer
La bise

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