Bonjour Nadelle, Bonjour Gégé,
Hé bien voilà, hier une accalmie, aujourd'hui le creux de la vague, je suis heureuse d'avoir pu t'envoyer un post hier Nadelle, les jours se suivent et ne se ressemblent pas...
Gégé, je viens de lire ton post et je suis très touchée par le fait que tu apprécies la chance d'avoir partagé la vie de ton amour.
Ma raison me dit que tu es dans le vrai bien sûr. Nous tous qui avions une relation fusionnelle, savons ce que c'est que d'aimer et d'être aimé. Cette chance, beaucoup de gens, proches et moins proches m'ont fait remarqué qu'elle était rare et précieuse et que tout le monde ne connaissait pas ce bonheur.
Seulement voilà, quoi qu'en dise ma raison, mon coeur, mon âme, mon corps ne peuvent accepter cette façon de voir les choses.
De la chance d'avoir parcouru tant de chemin, la main dans la main pour au bout du compte se retrouver amputé, dans un état de souffrance proche de la folie parfois ?
De la chance d'avoir tout partagé et d'être maintenant si seul, de n'entendre que le silence en réponse à nos cris de détresse ?
De la chance d'en arriver à penser que tout se paie un jour ? Qu'un quota d'amour, de bonheur nous a été attribué et que lorsqu'il touche à son terme, il nous faut souffrir encore et encore ?
Au nom de quoi ?
Je ne peux continuer plus avant, les sanglots m'étouffent, mais très souvent, je souhaiterais ne pas avoir connu "cette chance". Je me dis qu'aujourd'hui, presque 7 mois après, je ne me tiendrais pas constamment en équilibre au bord du gouffre, à penser que peut être, un jour, la souffrance sera moindre.
On ne peut souffrir de ce que l'on a pas connu.
Désolée ce matin de vous faire partager des émotions si "noires". Je pensais en avoir fini avec ce sentiment de colère, de révolte, d'incompréhension, et voilà que toutes ses émotions remontent à nouveau à la surface.
Alors comment faire Nadelle ? Accepter de se laisser porter parfois par des sentiments et leur contraire, et faire le "dos rond" en attendant que la crise se calme. C'est ce que je vais faire aujourd'hui.
Prenons soin de nous
Cathy