Une personne qui me croiserait ne se douterait une seconde de ce qui m'est arrivé,
tellement je suis normal.
J'aime toujours discuter avec les gens, je vais travailler normalement, je pense que mon attitude n'a pas trop changé.
Les gens qui savent et qui me demande comment ça va doivent vraiment se demander si je suis affecté car j'ai toujours une réponse "bateau", du style "oui, oui, ça va mieux, t'inquiète pas, jarrive à gérer". Tout juste si je minimise pas ce qui m'est arrivé.
Mais voilà, perdre son ou sa bien aimé.e est si inconcevable et inimagineable que notre cerveau enfouit tout celà au plus profond de nous.
Pour ma part j'intériorise tout et y'a des moments ou tout remonte à la surface et quand ça arrive comme hier soir, c'est extrêmement brutal, un retour violent à la dure réalité : "Ma Sylvie est morte et je ne la reverrai plus jamais". Et là, je m'effondre littéralement, les émotions m'envahissent, mais je laisse faire car ça me reconnecte à ma Sylvie.
Et après, je me sens "mieux" (enfin légèrement)
Voilà,
je pense bien à vous, vous qui me lisez et qui répondait avec beaucoup de bienveillance, et même à ce qui ne répondent pas. Je fait partie de ces gens là, je lis les témoignages mais répond très peu, car je ne trouve pas les mots de réconfort, mais soyez assurés de ma plus profonde compassion pour ce que vous vivez.
Amicalement,
Franck