Bonjour à tous,
Mon ami est mort la nuit du 16 au 17 janvier, d'un "accident" de voiture. Il avait 28 ans et nous étions ensemble depuis presque 9 ans. Je mets accident entre guillemets car il s'agit plutôt à mes yeux d'un coup du sort, de la fatalité. Cet accident n'aurait jamais du arriver, ou plutôt les circonstances se sont regroupées pour qu'il arrive. Une chaîne inexistante pour interdire l'accès à un chemin, le brouillard, la lune à peine montante, l'absence de signalisation et d'éclairage en plein village... Bref, une quantité d'éléments qui me font dire qu'il devait mourir, que son passage sur terre était terminé.
Et voilà un peu plus d'un mois que je reste toute seule. J'ai quitté notre appartement pour revenir vivre chez mes parents, sensée préparer un concours que je ne peux travailler qu'une heure par jour pour le 09 mars...
Nous avions prévu de faire notre vie ensemble, d'avoir des enfants, et de continuer à être heureux... Cela ne fait qu'un mois vous me direz, c'est si récent, mes sentiments sont brouillés. Et oui, car je ne peux toujours pas y croire, malgré l'évidence, je passe mes journées simplement comme s'il était parti, mais pas mort, et quand je vois la réalité telle qu'elle est, je m'effondre en pleurs, en panique face à l'immensité de ma douleur. J'ai lu plusieurs choses sur le deuil, cela me terrifie, ça me renvoie à la réalité de sa mort.
Mais je me pose alors une question dont je ne trouve la réponse nulle part. Combien de temps cela prend-il de simplement admettre la mort de l'autre ? Je n'ai pas l'impression de l'avoir admise encore, je ne peux pas le croire, c'est si dur... Comment cela se passe-t-il?
Je regarde encore et encore les quelques photos, j'écoute les enregistrements que j'ai, pour le sentir avec moi. J'ai l'impression si souvent que je n'arrriverais jamais à vivre sans lui, car quel sens peut bien avoir ma vie désormais? Nous n'avions pas eu le temps de faire des enfants, embourbés dans nos études, alors que nous en parlions de plus en plus souvent. Je n'ai plus rien, à quelle raison de vivre peut-on se rattacher quand son âme-soeur est partie?
Mon message est sûrement flou et brouillon et je m'en excuse...