FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: marcel09 le 06 septembre 2012 à 15:17:49
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Bonjour à toutes et tous sur ce site,
Je suis néophite et c'est mon premier message.
J'ai perdu mon épouse Claudine le 04 Juin, agée de 61 ans. Elle souffrait d'un cancer du sein diagnostiqué en 1997,
avec récidive en 2003, abblation compléte le jour de la St Valentin. En 2005 nouvelle alerte avec métasthases osseuses.
Tous les traitements subis ont quelque peu retardé l'inéluctable. Mais en 2010 nouvelle alerte, avec cette fois des métasthases hépatiques. Depuis lors son état c'est lentement mais inexorablement dégradé, pour en janvier arriver à une première hospitalisation
entrainant une ponction d'ascite, et un nouveau protocole de chimio. Malgré tout son état nous a permis d'effectuer un ultime voyage en Corse au mois de Mai. C'était pour féter son anniversaire 61 ans, le 24. A notre retour il a fallu l'hospitaliser d'urgence.
Nouvelle ponction, 3 litre retirés. Retour maison pour croyons nous fêter les Mamans avec enfants et petits enfants. Nous en avons 4.
Mais 2 jours plus tard, nouvelle entrée à l'hopital, de nouvelles ponctions chaque jour et 3 litres de liquide retirés chaque fois,et cela
durant 3 jours. Nous étions le jeudi 30 mai. Le lundi 4 juin à 14 heures, elle rendait son dernier souffle.
Heureusement pour moi, j'ai pu l'assister jusqu'au dernier instant et pu lui dire tout l'amour que j'avais pour elle, le bonheur qu'elle m'avait apporté et qu'elle pouvait partir sereinement, que j'étais prêt à cet instant.
C'était le 4 Juin. Mais aujourd'hui en participant à ce forum pour la première fois, je pleure son absence. Claudine me manque terriblement, au jour le jour.
J'ai lu le livre du Dr Fauré, le plus rapidement possible, je ne sais pas pourquoi rapidement, mais je m'y retrouvais à chaque ligne.
Aujourd'hui, je viens de le reprendre afin d'approfondir et de commencer mon deuil aprés ces 3 premiers mois seul.
Depuis dimanche j'ai commencé un cahier ou je lui écris. Cela me fais du bien. J'ai l'impression qu'elle est encore présente. Nous échangions de temps à autre des courriers pour évoquer nos états d'ames, vis à vis de la maladie.
Je me sens seul. Deux couples d'amis me soutiennent, mais je ne peux demander plus que ce qu'ils peuvent m'apporter, c'est pour cette raison que je me suis inscrit au forum afin de participer, apporter mon humble contribution, et recevoir de l'aide de personnes ayant ou traversant un deuil similaire.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Je reste à l'écoute.
Marcel09
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Bonjour cher Marcel,
Malheureusement, je ne peux pas dire "Bienvenue" avec le sourire, mais bienvenue tout de même dans notre petite communauté, qui bouge, mais qui soutien toujours.
Nous serons présents pour te lire, pour comprendre qui était ta douce, ton amoureuse.
Je voudrais souligner que je suis extrêmement touchée par l'amour, l'attention et la compassion que tu as pour cette femme et qu'on sent rempli de noblesse et de douceur, à travers tes mots.
Bon courage et continue ta recherche de paix. Tout est si récent, ce travail de deuil est important, pour toi, et pour les tiens.
--- tu as vu les vidéos au sujet de travail de deuil? Ils sont vraiment bien, très soutenants.
Amicalement,
Caroline
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Bonjour Caroline3,
Merci pour ta réponse qui m'a touché. Les larmes ont coulées. Je me sens déjà un petit peu moins seul.
Pouvoir partager sa peine est important. Mais permettre de la soulager envers quelqu'un d'inconnu est aussi je crois trés important.
Nous avions fêté le 21 décembre 2011 nos 40 ans de mariage et cela à la Guadeloupe.
J'essayais d'organiser malgré nos difficultés financières des voyages pour "obliger" Claudine à aller de l'avant.
Je me retrouve donc aujourd'hui avec des dettes que je dois assumer.
Difficiles moments en plus de mon deuil.
Nous verrons de quoi demain sera fait.
En se qui concerne les vidéos, je ne suis pas encore allais les visiter. Petit à petit. J'ai tout mon temps maintenant.
Plus rien ne presse.
Encore merci pour ton soutien et tes conseils.
Amicalement,
Marcel
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Bonjour Marcel,
Comme Caroline le dit, c'est toujours difficile de souhaiter la "bienvenue" sur le forum. Chaque nouvelle tristesse, chaque nouvelle arrivée est une nouvelle preuve de la fragilité de ce qui nous entoure.
Tu as accompagné Claudine depuis bien des années, tout au long de sa maladie et c'est un magnifique acte d'amour. Je comprends ta douleur, le deuil était si récent, tu as encore comme nombre d'entre nous, un grand chemin à parcourir.
Outre les vidéos du site, il y a aussi une conférence du Dr FAURE qui est très bien faite pour quand tu te sentiras prêt.
http://inrees.com/Conferences/dimensions-du-deuil-Comment-vivre-le-deuil/
Nous restons tous à l'écoute. N'hésite pas à nous parler de Claudine, de la maladie, des bons souvenirs aussi, de votre rencontre, votre vie, de ta peine....
Je t'embrasse et t'envoie plein de force pour t'accompagner.
Claire
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Bonjour Claire,
Chaque réponse est pour moi synonyme de confidentialité. Je me sens en présence d'amis qui comprennent ce que je
ressens pour avoir éprouvé le même sentiment, la même peine, profonde, indéfinissable et tellement douloureuse.
Nous nous étions connu Claudine et moi au mois d'août 1969 en Espagne. Pourtant, nous avions fréquentés les mêmes colonnies de vacances au x mêmes dates et les mêmes années, et habitions la même ville. Le hasard fait parfois bien les choses.
Au combien je ne regrette pas le jour ou avec un copain nous avions décidés de partir nous reposer quelques jours avec mes parents aprés une Féria de Béziers bien épuisante. Et pourtant, ce ne fut pas le coup de foudre, en ce qui me concerne. mais il en a été différemment pour Claudine. Nous nous sommes revus lors de la fête de notre ville fin Août, et notre idylle a vu le jour. Elle aura durée pratiquement 43 ans et tout ce temps me semble si court maintenant qu'elle n'est plus là.
Merci pour ton soutien.
Je t'embrasse moi aussi.
Amicalement
Marcel
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Bonjour Véronique,
Tous ces messages d'affection me touchent énormément. Je ne pensais pas en si peu de temps correspondre avec autant de personnes. C'est la première fois en plus que je participe à un forum. Pas le temps? pas l'envie? surtout je pensais que ce n'était
que de la futilité.
Je me rends compte à l'heure actuelle de combien cela soulage. J'en ai mal à la tête. Lire tous les témoignages des uns et des autres, se dire que certains ont de la chance d'avoir autant progressé, me demander si j'y arriverai, et cette solitude dans notre maison, ne plus préparer le petit déjeuner, retarder au maximum l'heure de partir se coucher, ne plus réchauffer la place qu'elle occupait car elle avait toujours froid. Que vais je devenir? Combien de temps encore à souffrir?
Merci à toutes et tous.
Bien amicalement, je vous embrasse.
Marcel
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Bonjour Marcel, il y a 22 mois, mon mari avait 59 ans, cette terrible et implacable maladie nous l'a pris en 3 mois ! Nous avons 4 filles, 4 petits enfants, un cinquième est né en juillet cette année, nous lui parlerons de son papy car il ne l'aura pas connu, bien que je me dis et je crois que François, lui, le connait. Mon mari, se sachant condamné, m'avait demandé d'etre "forte" et de faire à ce que notre maison reste "le nid de nos enfants"! Combien de temps dure la souffrance ? je ne sais pas, la douleur est toujours présente mais différente, un jour on arrive à sourire, à rire, à "revivre" et non pas "survivre". L'absence, l'envie et le besoin de le voir, le toucher, d'entendre le son de sa voix, tout ça est toujours là ! Nous nous sommes connus j'avais 14 ans, lui 18. Une vie ensemble, 36 ans de mariage. Sur ce site je me rends compte que nous avons eu énormément de chance car il y a tellement de couples qui sont touchés alors qu'ils venaient seulement de commencer leur vie à deux. La douleur vient par vagues, elle me mettait à genoux, à supplier que François revienne ! absurde, comme son absence ! et tout doucement, on "accepte", on "comprend" que plus rien ne sera comme "avant" ! mais ça se fait tout doucement, douloureusement! Les souvenirs sont là, il y en a meme que j'avais oubliés et qui reviennent et qui permettent de revivre ces années à deux. Le chemin est long, très long pour retrouver un peu de calme et de repos. Le corps entier souffre de l'absence du corps de celui ou celle que l'on aime, mais on ne retourne plus en arrière, faut avancer, toujours avancer, pas moyen de faire autrement ! Vous trouverez toujours quelqu'un sur ce site, de jour comme de nuit pour vous "écouter" et personne n'est là pour vous juger, seulement d'autres personnes en souffrance et qui se trouvent à différents stades de ce pénible et inhumain travail de deuil. Je vous souhaite énormément de force ! vJe sais que mon mari veille sur nous, il n'est pas loin, de l'autre coté du chemin. Votre Claudine veille sur vous comme vous avez veillez sur elle. Prenez soin de vous.
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Merci Yohann,
En effet nos parcours sont similaires, mes nos espoirs à Claudine et moi ont été plus longs que les tiens. La rémission avait même été prononcée, d'ou notre espérance pour une vie heureuse au milieu de nos peteit enfants, avec des voyages en prime.
Les récidives successives nous ont faits d'autan plus mal, surtout à Claudine qui pensait en être sortie sans trop de dommages, puisque le premier cancer n'avait été traité que par radiothérapie.
Mais je dois dire que depuis janvier, nous savions l'un et l'autre que l'issue était proche. Nos recherches sur internet en fonction des résultats du scan passé nous avaient donné une espèrance de vie de l'ordre de 3 à 6 mois. Sujet totalement tabou auprés du cancérologue, nous disant bien sûr qu'il ne fallait se fier à toutes ces fadaises. Et pourtant la réalité a eu raison.
Nous avons parlé, sans à priori, avons suivi une spychanalyse ensemble, et avons parlé de sa mort.
J'ai su à notre retour de Corse qu'elle avait fini de lutter. Son coeur, son esprit ne voulaient pas aller plus loin, et c'est je pense pourquoi il y a eu cette soudaineté dans sa disparition.
Mais malgré avoir appréhendè cette issue, que c'est dur de survivre à l'être aimé, que les journées sont longue.
Je pensais avoir franchi un palier au mois d'août, et avait repris mon vélo pour repratiquer une activité, mais voilà presque 3 semaines que mon corps ou ma tête refuse de recommencer. Peut être demain?
Merci encore et à un prochain rendez vous.
Amicalement
Marcel
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Bonsoir,
je reviens sur le forum après 2 mois d'escapade en Vendée ou je ne pouvais pas vous lire.
Cela va faire 4 mois que mon mari est parti est je suis toujours à attendre qu'il revienne, en effet Marcel comme toi je trouve les journées bien longues et la nuit le sommeil ne vient pas. Tu as pu veiller sur ta femme comme moi je l'ai fait avec mon mari et cela doit être un réconfort dans notre douleur.
Comme Yohann et toi j'ai fait bcp de vélo et ce sont les seules instants ou je me sentais proche de mon mari quelque fois heureuse et quelque fois en pleure. L'exercice de ce sport en plein aire m'a été très salutaire.
Bon courage LILAS
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Contente d'avoir de tes nouvelles Lilas !
En souhaitant que ton séjour ait pu te permettre de te "ressourcer" un petit peu ...
Amicalement,
Karine
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Bonjour Lilas, bonjour à toutes et tous,
Je vous remercie de vos encouragements et de votre sympathie vis à vis de Claudine. En effet j'ai eu la chance et le bonheur de pouvoir l'accompagner jusqu'au bout de sa souffrance et de sa vie. Je dis bonheur, car elle m'a appris ce qu'était le courage de se battre face à la maladie, qu'elle qu'elle soit. Bien sur le cancer est terrible, mais il nous a permis de souder notre couple, de vivre la vie au jour présent, de profiter des bonnes choses qu'elle nous donne malgré toutes les contraintes du traitement, prises de sang hebdomadaires, visites chez le médecin, piqûres journalières pour traiter une trombose diagnostiquée en Août 2010, et j'en passe.
Vous êtes tous au courant de ces faits, puisque vous m'assistez en ce moment douloureux.
Ce matin comme je l'ai dis à Yohann, j'ai pris mon courage et j'ai enfourché mon vélo. Trois heures de pédalage, 1 kilo de souffrance en moins. C'est sûr je me sens actuellement pas trop mal, la fatigue étant présente. Mais demain qu'en sera t-il? Ce kilo perdu ne se transformera t-il pas en double?
J'ai quitté hier au soir épuisé par tous ces messages de réconfort. Je vous remercie encore tous.
Je vous parlerais de Claudine lors de mon prochain contact. C'est promis. Ce sera ma façon de la faire vivre à travers ces échanges, par vous et pour moi.
J'oubliais une chose, ce matin en partant je suis passé devant le cimetière et je suis allé lui parler, lui dire combien je l'aimais et l'aimerais à jamais.
Amicalement votre,
Marcel
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Bonsoir,
Marcel ne t'inquiète pas pour ton Kilo perdu, continue à pédaler ;D ;D ;D personnellement c'est en faisant du vélo ou de la natation (à chacun son sport) que je me sens le mieux.
Cordialement LILAS
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Je perds aussi les kilos, mais à force de moins manger.
Attention à toi, Marcel!
Caro
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Bonjour à vous tous,
Merci pour vos encouragements. En effet ce ne sont pas les kilos qui me préoccupent le plus, quoique j'en ai cumulé quelques uns.
Au contraire de Yohann, à chaque mauvaise nouvelle concernant l'état de santé de Claudine, invariablement je prenais 2 à 3 kilos.
Un problème de thyroïde, soignée depuis des années. Cela m'a fait un bien immense, mais hier au soir je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Il faut dire que dans l'aprés midi j'ai visionné les 3 premières scéances du programme vidéo. Je dois dire que je ne sais plus ou j'en suis. Pourtant, je n'ai pas le ressenti d'une colère quelconque, quoique une prise en compte lègére de la maladie initiale (les métastases osseuses) par le médecin traitant, et par le cancérologue, mais cela aurait il suffit à retarder l'évolution et la mort de Claudine. Une pointe d'amertume tout de même. Quant à la culpabilité, bien sûr il y a les petites prises de bec comme dans tous les couples, mais vite passées, la fatigue due aux tâches que je réalisais comme vous tous je pense, mais une petite gêne, car j'ai voulu imposer le repos absolu à Claudine. C'est à dire que je voulais tout faire moi même, quant à Claudine, repos. Repartir se coucher le matin aprés le petit déjeuner, ne pas faire la poussière....De temps à autre elle passait outre, et je voyais bien qu'elle était heureuse d'avoir participé. Mais aprés elle était tellement fatiguée qu'il lui fallait 3 ou 4 jours pour se remettre, et là évidemment mon dirigisme reprenait le pas, et elle m'écoutait.
Aujourd'hui je pense que j'aurai dû la laisser faire un peu plus. C'est elle à ce moment là senti inutile? Oui, je crois que je tiens ma responsabilité. Mais comment m'en soulager? Quelques temps avant notre voyage en Corse, dans le rendez vous avec notre psy, et aprés avoir vu l'émission c'est dans l'air consacrée à la fin de vie, Claudine à fait cette confidence en ma présence: je la cite:" je n'ai plus peur de la mort. J'ai vu que Mr Mitterand a choisi le jour de celle ci. Il a décidé de lui même le moment. La seule chose que je demande, c'est de ne pas souffrir."
Je ne pense pas qu'elle ait souffert lors de ses dernières 24 heures,la morphine aidant, mais durant les trois derniers jours et notanment lors de ses ponctions ou plutôt avant les ponctions, là, je pense que malgrés sa résistance à la douleur elle avait mal. Cela se lisait sur son visage. Elle était irritable. Son bonheur aura été de voir ses petits enfants le dimanche aprés midi, mais le soir elle ne se souvenait les avoir vu. Pourtant elle les a appelé par leurs prénoms les uns aprés les autres.
Cela me fait du bien de parler, et vous remercie de m'écouter.
Bises et plus tard.
Marcel
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Cher Marcel,
Merci pour tes messages de soutien. Tu as accompagné Claudine et cela vous a permis de vous aimer et de prendre conscience de vos liens.
Ne culpabilise pas pour le ménage. Dans votre parcours, c'est un détail. Elle était fatiguée après oui, mais tellement contente d'exister, de participer !
et puis, pour les kilos, ce n'est pas grave, moi aussi j'en donne volontiers une quinzaine à qui veut ;) !!!
j'entends déjà Yohann me dire que "décidément une obsession" oui oui je le confirme ! mais je m'en occuperai plus tard !
gros bisous
Claire
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Bonjour à tous,
Ce matin ce n'est pas la grande forme. Cette nuit j'ai fais un cauchemar, horrible. J'en suis encore tout retourné, et j'ai du mal à faire face.
Nous étions Claudine et moi dans un pays étranger, Peut être le Mexique ou la Turquie, et nous étions je ne sais pourquoi dans un bureau où nous devions présenter nos pièces d'identité. Suite, ce qui semblait être un commissaire de police nous dit qu'ils allaient nous faire une prise de sang pour avoir notre ADN. Un docteur se présente donc dans cette pièce, de l'autre côté du bureau et me prend le bras. Pas de problèmes pour ce qui me concerne. Puis c'est au tour de Claudine, et là, telle une furie, elle se dégage et quitte la pièce et le poste et s'enfuit en criant et pleurant dans le rue, pleine de monde qui la regarde passer. Je me précipite et aprés bien des difficultés, parveint à la retouver et à la ramener vers le poste, mais de l'autre côté de la rue. Nous nous retrouvons ensuite dans le même bureau, avec les mêmes personnes, que je connaissais pas, et le médecin lui prend le bras pour cette prise de sang.
Mais, surprise et horreur, Claudine se recule, se met à hurler et soudain soulève son tee-shirt blanc, et montre à tout le monde stupéfait sa poitrine, du moins son sein reconstruit aprés son abblation. Ce sein est tout rouge bleuatre, tout boursoufflé, tout déformé. Elle hurle encore et se met à pleurer. Pour ma part, je ne vois que ce sein difforme, ses côtes amaigries et saillantes et son porte à cat qui apparait au dessus rond comme une rondelle, mais épais d'au moins un centimètre. Vision d'horreur, je me réveille en pleurs. Fin de cet épisode. Je me lève, il est 2h30. Je laisse passer un peu de temps puis je me recouche, mais le sommeil ne revient pas. Une heure aprés je me relève et vais prendre un lysanxia pour essayer de retrouver un peu de calme. Mais cette vision m'obcède. Claudine est-elle délivrée de son mal ou souffre t elle encore?
Je ne sais plus que penser. La mort ne délivre t elle pas de tous les maux? Si ce n'est pas le cas que faut il faire avant de partir?
Je sens que c'est une mauvaise journée qui s'annonce. Les souvenirs vont remonter à la surface. 1Aurai-je le courage de les affronter, ou vais-je fondre en larmes. Je suis encore tout seul aujourd'hui. Les jours sont longs. Moral=zéro.
Bise à tous
Marcel
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Bonjour Marcel,
Quel horrible rêve, en effet. Tu es habité par ta femme et c'est normal. Toutes ces difficultés vécues étaient beaucoup, trop pour un homme tout seul.
Pour commencer, j'ai une question toute simple: est-ce que durant la journée tu as des moments de paix relative? Même quelques minutes? Et si oui, que fais-tu lorsque tu expérimentes ces petits moments de douceur?
À +, je reviendrai durant la journée pour te lire.
Courage!
Caroline
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Bonjour Caroline,
Merci pour ton soutien.
J'arrive tout de même à occuper mon "temps libre". Claudine avait débuté l'année dernière un cours de peinture lors de notre précédent voyage en Corse, et aprés notre retour avait un peu laissé tombé.
Aprés quelques palabres nous avons décidé de nous y mettre ensemble. Elle m'a appris les rudiments de la technique acrylique.
Nous avons pu ainsi partager des aprés midi en commun autour de petites toiles. Elle en avait commencé une, et m'a demandé de la terminer car elle ne se sentait pas le courage d'aller au bout. Trop difficile m'a t elle dit. Je m'y suis collé et l'ai terminé.
Nous avons alors recherché des toiles sur internet et avons flashés sur quelques unes. Une notanment de Venise et de ses canaux.
Je lui ai promis de la lui offrir. Cela n'a pas été possible de le faire de son vivant, mais je m'y suis mis et je l'ai terminée il y a 15 jours.
Chose promise, chose due. Je l'ai posée à côté de la sienne dans le salon. Elle doit être fière de moi, car je pense qu'elle est encore proche.
Je viens à l'instant de terminer l'esquisse d'un coucher de soleil, toujours à Venise. Nous nous étions promis d'y aller en voyage, mais...le temps ne nous en a pas laissé l'occasion. Dans une aute vie peut être?
Voila chère Caroline à quoi je passe mon temps, avec évidenment quelques menues taches ménagères, lessive manger, repassage, enfin le lot d'un homme bien seul. Le moral est gris aujourd'hui. Demain sera un autre jour.
Encore merci pour ton soutien.
Bises .
Marcel
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Bonjour Marcel,
Je me joins à tous ceux qui t'ont répondu pour partager un peu ma peine.
Le 19 mai dans la soirée est partie ma Kilou, d'une mort subite. J'ai r.v le 11 septembre avec le samu pour avoir leur rapport, le soir ou ou ils sont intervenus.
Comme toi je suis isolé et seul, personne avec qui partager ma détresse. Mes proches sont éloignés mais de toute façon pas moyen de communiquer émotionnellement avec eux.
Le 30 octobre elle va avoir 61 ans, moi j'ai 47 ans.
Tu as la chance de pouvoir accompagner ton épouse jusqu'au bout, de lui dire adieu. Moi je regretterai toute ma vie de ne pas lui dire cela, à quel point je l'aime. Je regrette de ne pas l'avoir pris dans mes bras ce soir là pour une dernière fois.
André
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Bonjour André,
Je viens de lire tes propos sur le décès de ta Kilou.
Je crois en effet dans mon malheur, que j'ai eu un bonheur extrème de pouvoir accompagner Claudine jusqu'au bout, et de pouvoir lui dire que je l'aimais et que j'étais prêt à son départ. Un triste bonheur, j'en conviens, mais tellement important, dire les mots d'amour en ces moments là, c'est trés important pour celui qui s'en va, mais aussi pour celui qui va rester tout seul. Des mots tendres, comme m'a suggéré l'infirmière qui était au chevet.
Courage, le forum apporte énormèment, je m'en rend compte à chaque connection. Toujours une gentillesse, un mot de réconfort, et je crois que grace à nous tous, l'affection de l'être aimé disparue se renforce pour enfin ne plus faire qu'un avec soi. Ce n'est peut être pas trés clair comme explication, mais pour ma part je sens Claudine de plus en plus proche dans mon coeur, au fond de moi même.
Ce matin au plus mal de moi, j'ai repris mon cahier et je lui ai écris. Que cela fait du bien.
Je te souhaite de bonnes choses et espère que le rapport du samu te permettras d'avancer dans tes démarches administratives, mais également de deuil.
Amicalement
Marcel
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Bonjour Véronique,
Je ne reviendrais pas sur mon cauchemar, mais je ne sais pas si l'interprétation par le livre des morts égyptien pourrait y avoir la solution. Nous sommes allée 6 fois en Egypte avec Claudine, et à chaque fois nous découvrions quelque chose de différent, un moment unique, une situation totalement incroyable. Nous faisions un circuit, puis nous passions une semaine seuls à l'hotel et visitions et découvrions la vraie vie des Egyptiens. Nous n'avons rencontré que des gens fabuleux, désireux de partager le peu qu'ils possédaient, et chaque moment était merveilleux. Notre souhait déjà aprés le premier voyage en 1997 était de passer notre retraite là bas. Notre amour pour ce pays était commun, et c'est pour cette raison que nous y sommes retournés autant de fois. Et nous n'avions pas tout vu, puisque notre projet était de partir faire le désert et ses oasies, le monastère Ste Catherine, la Mer rouge. Il nous en restait encore à venir. Le souhait de Claudine était de voir ses cendres dans le Nil. Je ne pourrais pas le réaliser. Un grand manque pour moi, mais j'ai mis dans la niche du colombarium, un de ses flacon avec du sable d'Assouan, ainsi qu'une petite boite en argent avec la croix de vie et un petit mot écrit le matin de la crémation, pour qu'elle puisse se souvenir de mon amour qui perdurera je l'espère aussi longtemps que l'ére de l'Egyptologie, à jamais.
Je ne sais plus pour qu'elle raison je raconte tout çà. Je n'y suis plus. Je suis en train de craquer. Je devais partir faire du vélo, mais je n'en ai plus trouvé la motivation ni l'envie. A la place j'ai commencé une nouvelle peinture. Au moins là je ne pense à rien, et la concentration doit se faire. Alors pour quelques heures, je ne pense plus à rien sinon à ce que je réalise.
Pour en revenir à ton message, j'espère seulement qu'effectivement Claudine ne souffre plus, mais surtout que son passage vers l'autre monde n'a pas été trop douloureux, et bein sûr elle est toujours présente à mes côtés.
Je l'aime tellement. Elle me manque de plus en plus.
Bises
Marcel
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Bonjour,
Pensez-vous que l’on puisse interpréter ses rêves ? Dans le dernier dont je me souvienne, Fabrice était revenu à mes côtés, il avait son tee-shirt rouge qu’il mettait si souvent, nous étions dans notre petit village du Limousin, chez un ami qui venait de faire des travaux, assis côte à côte sur une pierre. Je lui disais qu’il fallait descendre dans le petit jardin que j’ai planté, et où ses cendres sont enterrées, pour enlever l’urne et la jeter puisqu’il était revenu, que ce petit jardin n’avait plus lieu d’être. Je ne me souviens plus ce qu’il m’a répondu. Qu’en penser ? Qu’il me manque tellement que j’ai envie qu’il revienne et qu’il soit à mes côtés. C’est tellement absurde, en dehors de la réalité…..
Mes maux s’aggravent : la douleur à l’épaule insupportable, des courbatures partout toute la journée. ça ne m’était jamais arrivé avant. Il faut dire que je ne mange équilibré que quand il y a du monde avec moi, sinon c’est grignotage vite fait sur la table du salon, je suis incapable de m’attabler à « notre » table, seule.
Je viens de m’inscrire à un voyage en Thaïlande avec mes deux filles pour la période des fêtes de fin d’année. Pas vraiment l’envie, mais nous ne souhaitions ni les unes ni les autres passer les fêtes ici, dans un climat de bonheur, le premier Noël sans lui. Comme ça nous serons dans un pays où rien ne nous rappelle Noël. Nous essayerons de nous créer de nouveaux souvenirs, sans lui. J’essaye de rendre ce voyage « festif » en cachant à mes filles la destination. Je leur ai dit que je faisais « rendez-vous en terre inconnue ».
L’énergie me manque, il me manque tellement. J’ai arrêté d’écrire tous les jours, de lui parler, c’est trop difficile, les flots de larmes ne s’arrêtent plus. Même mes aquarelles restent dans leur boite. Je n’ai plus l’envie de peindre, et plus le temps non plus. Il y a tant de choses à faire dans une maison quand on est seule et qu’on travaille la journée. Mes soirées et mes week-ends ne suffisent plus pour gérer l’intérieur, l’extérieur, l’administratif, le linge, etc….
J’avais envie de me confier aujourd’hui. Pas trop le moral quand je sais que dans une heure, je serais seule dans la maison à parler avec le chat.
Nathalie
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Bonjour Nathalie,
Heureux de te compter parmis mes lectrices. Je n'ai malheureusement pas encore trouvé ton fil. Je suis nouveau sur le forum et pas encore appréhendé tous les acteurs de celui ci. Si nous y sommes c'est que nous avons un grand besoin d'aide et une profonde solitude à meubler (mot triste à employer pour nos situations, mais qu'importe). Je crois en effet qu'il faut occuper le temps qu'il nous est imparti, puisque du moins pour ma part à la retraite depuis 2ans et demi, et n'ayant plus Claudine à mes côtés, le temps libre est grand, mais aussi tellement inutile.
J'ai pris ce matin rendez vous chez mon médecin. Je souffre de mal de dos depuis quelques jours. Je pense qu'il doit s'agir de courbatures, pas assez stressé sans doute?
Quant à la nourriture, c'est vrai qu'il n'est pas facile de manger équilibré lorsqu'on est seul. L'envie de cuisiner n'est plus là. Ce midi, j'ai mangé du choux fleur cru avec mayonnaise, accompagné d'une tranche de saumon fumé citonné, un morceau de fromage et des fruits. Vite fait, mais à table tout de même. Il faut faire un petit effort.
Quant à ton voyage, c'est une bonne idée, Mais je pense que même en Thaîlande, ils fêtent Noêl. De toute façon, ce ne sera pas pareil qu'a la maison, et tu éviteras les corvées familiales. Pour ce qui est de la gestion du quotidien, fais ce que tu peux, laisse le reste pour demain ou aprés. Ce n'est pas le plus important. Il faut être en pleine forme pour toi et pour Fabrice.
L'interprétation des rêves , je ne sais. J'en parlerai à ma psy que je vais voir jeudi matin. Peut être pourra t elle décripter le message transmis par l'inconscient ou l'autre. La seule chose que je sais c'est que Claudine souffrait et qu'elle voulait montrer sa douleur.
Pour ce qui est de parler, je n'ai plus de chiens, tous morts. Nous en avions trois, mais depuis l'aggravation de la maladie, Claudine passait en priorité par rapport à de nouveaux compagnons à 4 pattes. Je réfléchis pour savoir si je ne vais pas aller au refuge pour voir s'il n'y en a pas un malheureux à adopter. Dans les prochaines semaines. Il ne faut rien brusquer. Etre bien soi mê
Amitiés
Marcelme avant toute chose.
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Bonjour Yohann,
Heureux de lire tes propos très réconfortants. Un peu de bonheur. Je viens de recevoir l'appel d'une amie chère à Claudine et à moi aussi bien entendu. Une 1/2 heure de conversation. La première de la journée. Que cela fait du bien d'écouter et d'être entendu!
Du coup je ne sais plus ce que je voulais ajouter au fil que j'avais avec Nathalie, puisque le tien est arrivé au moment ou j'envoyais la réponse. Peu importe. Cela fait toujours plaisir de te lire et j'apprécie particulièrement tes analyses pertinentes. Quelqu'un qui avance dans son chemin difficile et fait profiter aux amis en difficulté, de son vécu et de ses réflexions.
Je serais plus prolixe le prochain mesage.
Amitiés
Marcel
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Bonsoir Marcel,
Cela me fait plaisir de savoir que tu as pu avoir une conversation avec une amie. c'est important de pouvoir échanger en plus du forum. Je te sens plus léger ce soir.
Je te souhaite de faire de jolis rêves.
Claire
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Bonsoir Claire,
Tu vois depuis ton dernier message, le blues est passé par là. Plus de jus dans le moteur et une culpabilisation qui prend forme. J'arrive à y mettre le doigt dessus, mais je ne sais pas si celà va m'aider. Je ne peux revenir sur ce qui a été fait, ou plutôt pas fait.
Ces petits massages auraient certainement permis à Claudine d'aller plus loin. Je ne sais, mais cela commence sérieusement à me pourrir mes idées.
Je viens de parler avec ma fille, elle non plus n'est pas au top. Sa psy vient de la passer sous prozac, et je ne sais pas pour combien de temps. Encore un soucis de plus à avaler. Quant à mon fils, pour l'instant pas de nouvelles depuis la semaine dernière. Tout doit aller bien!
Encore un mauvais rêve la nuit dernière, mais il concernait mon beau père. Claudine était présente à mes côtés, mais lui avait le teint d'un mort, et de plus il venait récupérer les affaires de Claudine, alors qu'avec ma fille nous avons déjà fait le tri. Il ne me reste plus d'elle que ses deux robes du mariage de ses enfants et le blouson qu'elle avait lors de notre dernier voyage en Corse.
Plus rien d'elle, sinon tout de même ses parfuns et ses bijoux. Pas prêt de les offrir.
Tristesse, bonsoir.
Bises
Marcel
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Bonjour Nathalie
Oui pas facile la vie sans eux,
manger c'est dur, bien que je suis obligée de faire à manger à mon petit garçon mais il mange t^t et moi je gringnote, sans compter la place vide à table heureusement que je peux compter l'oeil bienveillant de mes parents chez qui nous nous rendons 1 jour sur deux pour manger convenablement.
après la mort de Marc j'ai adopté une famille de chats(3) et c'est une présence mais comme tu dis ils ne parlent pas et il n'y a personnes pour partager des discussions le soir.
Rêver, alors que je rêvais bcp avant le départ de mon mari , je ne rêve plus, je ne pense plus ,je continue ma vie comme anesthésiée.
dans 10 jours on fêtera notre anniversaire de mariage et cela me fait peur,
Les fêtes je ne préfère pas y penser mais c'est une bonne idée que tu as eu de te dépayser;
Je suis partie avec mon fils quelques jours mais dur les vacances sans lui (si on peut appeller cela des vacances)
Depuis le décès de mon mari je n'ai pas arrêter , ranger, trié mais depuis la rentrée scolaire je passe mes journées au lit plus envie de faire quelque chose ,mon corps à besoin de sommeil de repos , de tranquilité et je suis enfin seul , triste constat, alors que mon fils de 8 ans est tout pour moi mais depuis la mort de mon mari je n'ai pas eu de journée seule et je n'arrive pas à penser à lui dès que je me mets en situation de penser à lui à nous , plus rien comme si j'étais prise d'amnésie et donc en ne pensant pas, toujours pas de larmes.
Durant la maladie, mon mari avait commencé une sorte de journal où il parlait de sa vie, il se racontait à mon tour je continue là où il s'est arrêté afin de laisser une trace pour notre fils pour qu'il comprenne qui était son papa et notre couple.
Dans notre malheur il me reste notre moteur, notre fils mais que c'est dur d'être à la fois le papa et la maman, pas un instant de répit
C'est dur de devoir tout gérer seule et là je n'ai pas encore repris le travail qu'est ce que cela va être après entre les garderies du soir, les courses le repas, les devoirs, la maison, le jardin bref tout ce que tu connais mais on verra, chaque jour suffit sa peine
Voilà je me demande ce que l'avenir nous réserve,même si je vis au jour le jour.
Là je vais faire des examens médicaux car je ne me sens pas très bien et cela me fait peur, depuis la maaldie de mon mari j'ai peur, j'ai peur car je suis la seule qui reste auprès de notre fils mais bon on verra
passez tous une douce nuit
catherine
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Bonjour Catherine,
Je me decide enfin à répondre à tes messages. Merci pour tes envoies. Je n'étais pas dans une phase trés favorable.
Aujourd'hui, cela va un peu mieux. J'ai vu ma psychologue ce matin et ai pu éclaircir quelques zones qui perturbaient mon analyse.
Je ne sais pas si elle a répondu totalement à mon attente, ou si je savais déjà ce qu'elle m'a dit. Mais j'avais besoin qu'une personne qualifiée me le dise et répéte.
Ma notion de culpabilité, est surement un refus de la mort de Claudine. Je viens de relire sur son portable, les SMS qu'elle a envoyé la semaine avant son hospitalisation à sa soeur. Textos trés courts, mais qui évoquent la souffrance dans laquelle Claudine était "installée". Quel vilain mot, comme si on choisissait de souffrir jusqu'à en mourrir.
Mais voilà, le mal était présent jusqu'au bout de ses doigts. Elle ne voulait pas voir sa soeur dans l'état ou elle se trouvait. Vouloir épargner les autres, telle était sa devise. Je souffre, mais vous je veux vous en préserver. Que tant d'Amour elle avait! J'ai eu ma part durant plus de 40 ans, mais il m'en manque tellement. Voilà les larmes remontent, et je ne vois plus trés clair.
Tout ça pour te dire merci et te souhaiter beaucoup de courage, comme à vous tous qui me soutenez . Je suis là aussi pour vous et essaie d'apporter ma modeste parole sur ce forum tellement utile.
Bises
Marcel
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Bonjour,
Je viens pour la première fois sur ce forum, sur un forum et je suis très stressée mais je lis depuis quelques temps les fils de discussion et me retrouve dans bien des sujets. J'ai perdu mon mari le 31 mai, suite à un cancer du poumon découvert en mars 2011. Après l'ablation du nodule, la chimio ne devait être qu'une formalité, puis métastases au foie et chimios et re.. Une année jour pour jour entre l'annonce du cancer et l'annonce qu'il n'y avait plus rien à faire. Et 15 jours plus tard c'était fini. J'ai lu et relu le livre du Dr fauré , j'écoute les vidéos et repasse tout en boucle sans cesse. 40 années d'amour et de vie commune! Après le déni, la fuite en avant, voir du monde, s'agiter, éviter de penser, couvrir toute la douleur, et voilà septembre et l'armure se fend. Mais résister, cacher sa douleur, oui oui ça va, rentrer chez soi et patatras on s'écroule. Et le soir , pas envie de se coucher, les heures passent, matins difficiles mais il faut recommencer, un jour après l'autre, pour qui, pour quoi ? Et le silence et la vie qui tourne autour de soi, comme avant, pour les autres, mais nous ? Je ne pense qu'à lui, je vis, mais que c'est difficile! C'est un peu confus, je suis en peine, pleine confusion, tellement de sentiments et d'états contradictoires. Alors je voudrais partager cela.
Dominique
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Bonjour Dominique,
Nous avons le même prénom, mais également une histoire pas très éloignée. (j'ai moi aussi perdu mon mari d'un cancer il y a 3 ans, après 35 ans de mariage...Et je l'adorais; c'était , et c'est toujours, l’homme de ma vie. Sur ce site, tu te sentiras moins seule : même si tu n'as pas toujours l'énergie d'écrire, souvent tu te reconnaîtras dans les mots des autres.. . Affronter la solitude, les heures qui s'écoulent, oui, c'est terriblement dur; et souvent se sentir étrangère aux autres et à soi même. Tu parles de 40 années de vie commune et d'amour : c'est ton bien le plus précieux même si le sentiment de manque en est d'autant plus douloureux...
Sois douce avec toi même; prends bien soin de toi. Amicalement. Dominique(Mado)
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Bonjour à vous tous,
Voilà quelque temps que je n'étais pas venu vous compter mes états d'âme. Aujourd'hui, une semaine de plus que Claudine m'a quitté, la 16ème. Je viens de faire brûler un baton d'encens et d'écouter les musiques qui l'ont accompagnée. Mon coeur est aussi noir que le temps de ce jour. Il pleut sur moi. Je n'arrive plus à avancer. J'ai l'impression de faire du sur place, d'avoir mis le frein à main. Ma tête tourne à l'envers. Plus d'une fois j'ai la sensation de vivre un rêve, que je vais me réveiller et que Claudine va apparaître, me sourire et m'embrasser. Pourtant, je sais bien qu'elle n'est plus là, mais j'espère encore.
La semaine dernière dans l'émission C dans l'air, à propos des médicaments dangereux et ceux à éliminer, un professeur a dit que "l'AVASTIN" était le pire médicament de chimio en cas de cancer du sein métastasé. C'est pourtant ce protocole qui a été appliqué à Claudine au mois de février, malgré ces antécédents, son scanner de 15 jours en arrière. Alors là, je me suis dit: "ILS L'ONT TUEE". Mais quoi faire maintenant? Coment prouver que ce traitement ne pouvait pas lui convenir? Je n'arrête pas de penser à tout ça, et cela me mine.
J'ai dit en commençant une semaine de plus de passée, je dirais maintenant une semaine de moins à vivre. Je l'écris, mais je le pense sincérement, aussi sincérement que j'ai dit à Claudine que je l'aimais et que j'étais prêt pour son grand départ. Ce 4 juin, je l'étais. Aujourd'hui, j'en suis nettement moins sûr.
Je n'étais pas revenu sur le forum, car je vous sentais tous, plus impatients les uns que les autres de participer à cette réunion durant laquelle vous allez pouvoir mettre un visage sur les malheurs des uns et des autres, et je me suis demandé, qu'est ce que cela va apporter de plus aux uns et aux autres?
Celà va t il permettre de mieux se connecter? Je ne sais que répondre. Peut être un peu jaloux de ne pouvoir y participer, de ne pouvoir vous rencontrer, d'échanger le vécu de chacun, son état psychique, ses errances, car je me sens terriblement seul en ce moment, et plein d'idées noires tournent dans mes pensées.
Merci d'un petit mot de réconfort.
Marcel
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Bonjour Marcel,
Vite, pour toi, un petit mot de réconfort, encore que réconfort ne soit pas le terme exact, de soutien plutôt, enfin simplement pour que tu saches que tu n’es pas seul dans le noir de ta vie.
Nous sommes nombreux à tenir des petites lampes frémissantes pour éclairer notre chemin, ton chemin, pour t‘accompagner et te tenir la main.
J’ai toujours du mal à comprendre que des personnes responsables, du moins considérées comme assez responsables pour passer dans une émission de télévision très suivie, puissent parler ainsi sans peser le poids de leur propos auprès de milliers de gens. C’est assassin de déclarer qu’un médicament très utilisé est le pire des traitements. Quel intérêt, mon Dieu ? Les malades et leur famille qui sont soignés avec ce traitement vont irrémédiablement s’affoler. Ce genre de réflexion, qui en plus ne semble s’appuyer sur aucune statistique sérieuse doit être réservée au corps médical, exclusivement.
Tu ne dois pas t’arrêter à cela, Marcel. Ils ne l’ont pas tuée. Elle a été soignée avec le protocole qui semblait le plus approprié pour son type de cancer. Crois-moi, les hôpitaux ne peuvent pas jouer ainsi avec la vie des personnes en tirant à pile ou face le choix du protocole. Tu dois, pour la paix de ton cœur leur faire confiance et faire un trait sur ce personnage irresponsable qui a semé la zizanie dans ton esprit et dans celui de bien d’autres personnes sans doute.
Certes, il y a des erreurs médicales. Il y a des chauffards. Ils y a des pilotes d’avion inconséquents. Il y a des patrons tortionnaires, et une administration sans tolérance pour des petits chefs d’entreprise en difficultés et qui relâche cependant des individus dangereux…
Je comprends ton retrait du forum ces derniers jours. Il n’était plus le réceptacle de nos larmes, chagrin, questions et espoirs, mais un échange d’invitations à droite et à gauche. Nous avons peut-être un peu trop manifesté notre plaisir de cette rencontre du 17 novembre, mais pas oublié la raison qui la motivait.
Nous échangeons, depuis longtemps pour certains, sur ce site. Nous nous livrons et ressentons les mêmes choses ou pas. Chaque message apporte quelque chose à quelqu’un, fait rebondir la discussion, ouvre une éclaircie à l’horizon. Mettre un visage sur des pages et des pages de texte sera un plus. Se parler face à face, en direct. Echanger les « trucs » qui nous ont aidés. Rendre ce forum encore plus humain.
Pourquoi ne pas te joindre à nous ? Tu fais partie de notre équipe « d’éclopés de la vie », comme il est souvent dit ici. Une équipe d’éclopés biens plus riche et forte d’être ensemble. Dans quelle région te trouves-tu ? L’Ariège, je crois ? Il y a peut-être une place dans une voiture qui passerait pas loin ou ferait un petit détour ?
Quant à Claudine, je vais encore passer pour une maboule, mais je peux t’assurer qu’elle est vraiment heureuse là où elle est, elle baigne dans l’Amour et la paix, ne ressent aucune souffrance sinon celle de te voir malheureux sans pouvoir t’aider.
A te lire Marcel.
Marina
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Bonsoir Marina, Yohann,
Merci pour votre soutien. Malgrés eux, ces mots prononcés ce jour là, sont encore présents dans ma tête. De plus, comble de malchance, l'oncologue qui a prescrit ce traitement, est la même uisqu'il s'agit d'une femme, qui a soigné ma belle mère, décèdée en 2003 d'un cancer du pancréas, et ma mère décèdée elle aussi d'un lymphome gastrique. D'ou mes interrogations concernant le bien fondé de ce traitement après de tels propos.
Evidemment Claudine avait déjà subi une chimio par l'Avastin en 2007, et cela c'était pas trop mal passé, puisqu'elle a survécu jusqu'en juin. Mais tout de même, que d'interrogations? C'est vrai aussi que les métastases de Claudine c'étaient quasi génèralisées et que le traitement était difficile a cibler. Mais elle n'est plus là, et me manque terriblement. Journée noire... moral en berne et le corps qui flanche. Blocage complet du dos malgré la kiné. Un coup d'aspirateur hier et impossibilité de bouger aujourd'hui.
Pour ce qui est du rassemblement des "éclopés de la vie" comme tu nous nommes Marina, si effectivement quelqu'un passe pas trop loin de l'Ariège (Toulouse par exemple), je pourrais envisager de vous rejoindre et partager ce plaisir d'être à votre contact.
Avis lancé.
C'est vrai que je suis peu prolixe sur ce forum, mais c'est sans doute dû à mon éducation. Peu de contact avec les autres, pourtant je me suis soigné en faisant pas mal de sport, soit individuel (natation) ou d'équipe (rugby, basket), membre puis secrétaire génèral du
club de basket de Pamiers alors en nationale2, mais il n'empêche je suis un peu coincé. Veuillez m'en excuser.
Je voudrais participer davantage, mais.....cela viendras surement avec le temps.
Merci encore et à bientôt le bonheur de vous lire. Vous êtes tellement forts et courageux depuis votre début de deuil. C'est vrai que je n'en suis qu'au prémice. Avec le temps disait Léo Ferré....nous verrons ce qu'il adviendra.
Marcel
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Bonsoir Véronique,
C'est vrai que pendant mon absence de ce forum je ne suis pas resté totalement inactif, et comme tu le dis j'ai repris mes pinceaux.
La toile que j'ai essayé de représenter aurait surement plue à Claudine (coucher de soleil sur des gondoles à Venise). Je l'ai pratiquement terminée. Juste quelques retouches et bien sûr la signature.
Comme je viens de l'écrire à Marina et Yohann, je serais avec vous par la pensée en ce 17 novembre, si personne n'est suceptible de passer par Toulouse. Je peux en plus prendre ma voiture, mais seul cela m'est financièrement impossible. L'avis est donc lancé une nouvelle fois.
Merci à vous tous et à trés bientôt.
Marcel
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Pour ceux qui connaissent mon histoire, vous savez l'action que j'ai entreprise suite au décès de christophe.
Contrairement à toi Marina, je crains de ne plus avoir confiance en la profession médicale. Quand dernièrement, je suis allée à l'hôpital faire des examens cardiologiques et qu'on m'a dit que tout allait bien, je me suis permise de leur dire qu'on avait dit la même chose à mon mari la veille de son décès !
Je sais que qu'on ne guérit pas un cancer avec des dolipranes, que la chimiothérapie guérit mais voila, quand il y a des effets secondaires conséquents ou que le traitement n'est pas adapté, le protocole devrait être arrêté immédiatement et le patient surveillé de très près.
La semaine prochaine, je suis convoquée à l'expertise à Paris et je redoute ce moment. Aurais-je des réponses ?
Ouh !!!!! Ça m'a énervé ! Bon, je vais faire comme Yohann, je vais boire une tisane "nuit tranquille" ...
Bises
Karine
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Karine,
Je crois qu'en fait, j'ai pris le partie de faire confiance, en général.
C'est surement un tort et ce n'est pas grâce à des gens comme moi que les choses évoluent et les scandales éclatent, mais c'est si dur de remettre tout en question.
Alors, je fais confiance. Aux médecins, aux garagistes, aux pilotes d'avion, ...
Mais je comprends bien ton choix et je pense même que cela te motive pour te lever chaque jour. Cependant, je me dis qu'une fois le combat achevé, le verdict rendu, le poids du silence qui retombe est surement difficile : J'ai gagné le procès mais trop tard pour le sauver. Ou : J'ai perdu le procés, le monde est décidément très moche. Alors j'opte pour la confiance. Manque de courage sans doute. Surement. Il y a si peu de choses auxquelles se raccrocher pour avancer.
Nous attendons ton retour de ces expertises avec impatience.
:-*
Marina
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bonsoir Karine,
je rejoint marina sur le sujet des procédures.
Je suis moi aussi passée par là,, les procès , les tribunaux.
Une condamnation exemplaire pour cette dame de 65 ans qui a laissé mon mari ce beau matin du 8 juin 2009 , comme un animal blessé, seul sur l autoroute...
J y ai mis toute ma rage et ma colère, toute ma peine aussi. Proces gagné...en apparence.
La gentille dame sans histoire a pris 6 mois fermes , une condamnation exceptionnelle, c est meme passé dans le parisien
Seulement il y a un hic: cette dame est agée et très malade, elle est passée dans le bureau du juge d application des peines qui a transformée sa peine de prison ferme.....Total on n est pas plus avancés.
Un appel plus tard la decision est confirmée, mais à quoi ça a servi????
Moi non plus je n ai plus confiance, en premier lieu dans cette justice qui dit que quand on est vieux et malade on a le droit de tuer en toute impunité...
mais à quoi bon se battre contre le système,contre des moulins...Au final je ressent d avantage de colère d avoir été mal entendue.C est comme si on m avait dit : vous avez raison mais tout le monde s en fout
La condamnation ça fait juste beau dans le journal, ça rassure le commun des mortels quand il lit ça...Mais au final ça n est qu une vaste mascarade, et j en ai eu la preuve pour la seconde fois;
La première c etait il y a 10 ans, mais c est une autre histoire.
Karine, je te souhaite d avoir à faire à une justice plus...juste, et surtout de ne pas epuiser toutes tes forces dans ce combat au risque de vivre une amère deception.
En tout cas je t accompagne en pensées et de toutes mes forces.
Malgré tout, il faut continuer à se faire entendre, peut etre qu un jour les choses changeront.
biz
tiobob
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Bien sur Marina, Tiobob, vous avez raison, se battre contre des moulins à vent est épuisant et reste vain ... Et Tiobob, ton histoire est pire que la mienne, tu avais un coupable en main ...
Mais je n'irais pas jusqu'au procès, la haine que j'avais les premiers mois s'est essoufflée. Je veux simplement aujourd'hui que les circonstances du décès soient examinées sérieusement parce que toutes les questions que j'ai pu poser aux intéressés sont restées sans réponses ou plutôt : "bah, on ne comprend pas ce qui s'est passé, c'est la première fois que ça nous arrive, etc ..."
Oui, bien sur, je vous tiendrais au courant des résultats de l'expertise.
Je vous embrasse, merci pour votre présence
Karine
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Karine,
ne jouons pas à qui a la pire des histoires, je crois que ce serait vain.
Chacun ici livre le pire de son histoire, et chacun se doit aussi d etre attentif aux autres.
Peut etre est ce pire de ne pas avoir de coupable designé, parce que ça reste "la faute à personne"?
Je ne sais pas.
Je sais que nous souffrons et que nous nous battons, ensembles, pour nous sortir de cette souffrance.
J ai trop entendu autour de moi cette phrase "pour moi c est pire".
Pas de cela entre nous, ce serait de l irrespect envers la douleur des autres.
Je suis sensible à chacune de vos histoires, et à la tienne en particulier.
Fais ce que tu dois Karine, mais ne te perd pas en chemin. Tu es une belle personne et tu as beaucoup à offrir aux gens qui t entourent.
ça vaut mieux que s epuiser dans la haine et la colere
je t embrasse fort
tiobob
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Merci Tiobob, tes messages et ton attention me touchent ...
Effectivement, je me dis souvent qu'il y a pire que moi, quand je vais par exemple dans la rubrique "perte d'un enfant", je relativise mon histoire ...
Je t'embrasse
Karine
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Bonjour, Marina, Tiobob, Karine, Yohann
et vous tous compagnons d'infortune.
Suite à mon fil sur le sujet du traitement qu'a subi Claudine et à vos réactions sur les paroles douloureuses prononcées, je me suis peut être mal expliqué. Je n'ai aucunement l'intention de me battre contre l'oncologue qui a prescrit le traitement. Ce serait dépenser beaucoup trop d'énergie pour comme vous le diters se battre contre des moulins. Je ne suis pas Don Quichotte, seulement un être malheureux d'avoir perdu sa Dulcinée, et dont les révélations faites par un scientifique ont fait douter du bien fondé et de la nature du traitement.
Tu vois Marina, je suis ou peut être maintenant, quelqu'un qui faisait confiance aux diagnostics et à la procédure pour soigner au mieux. Comme l'a dit Yohann, je crois que les docteurs et autres ne sont guère plus avancés que nous sur les évolutions possibles des différents cancers et autres maladies. Nous servons, et en l'occcurence nos compagnes et compagnons ont servis de cobayes. Il faut que la médecine avance, mais le prix à payer est trés cher pour nous autres, et il n'y a pas de peine plus forte pour les uns que pour les autres, du moment que c'est l'être Chéri qui nous quitte, avec ou sans souffrance, suivant le type de décès (maladie, accident, suicide....) Celui qui reste est le plus malheureux! Pas si sûr! Car celui qui part ne l'a pas demandé et ne pourra pas aller plus loin.Personne ne demande a être malade, souffrir sur son lieu de travail pour en arriver au pire, être victime d'un chauffard,...
Celui qui reste, peut ou le pourra t il, avancer un peu plus loin dans la vie, mais que lui restera t il que ses souvenirs qui ressurgissent et qui, bien qu'agréables, n'en sont pas pour autant douloureux, car ils nous ramènent à ceux que nous n'auront jamais avec notre Amour perdu.
Je vous embrasse à tous et à plus tard.
Marcel
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bonjour à tous,
Je reprends mon fil, car aucune idée ne me vient à l'esprit pour un nouveau titre.
Voilà 4 mois jours pour jours que Claudine est décèdée. Mais aujourd'hui jeudi, 17 semaines qu'on a refermé son cercueil, 17 semaines que je suis privé de sa vue, du désir de la toucher, de l'embrasser. Si vous saviez, mais que je suis bête, vous y étes passé avant moi, combien ce simple contact, ma main sur les siennes, ma bouche sur ses lèvres, sur son front, combien tout ça ma manque.
Le moral pas trop mal ces jours derniers est en train de lacher un peu.
La fatigue cumulée en serait elle la cause. Et puis ce mal de dos. Comme me l'a dit le kiné, il doit y avoir encore quelques bûches de coincées. Le moral aussi.
Je vais me passer le CD du recueillement au funérarium. Je vais sûrement déverser quelques larmes et aprés ça ira certainement un petit peu mieux.
Je vous quitte pour l'instant.
Chaleureusement à tous.
Marcel