Bonjour cher Marcel,

Malheureusement, je ne peux pas dire "Bienvenue" avec le sourire, mais bienvenue tout de même dans notre petite communauté, qui bouge, mais qui soutien toujours.

Nous serons présents pour te lire, pour comprendre qui était ta douce, ton amoureuse.

Je voudrais souligner que je suis extrêmement touchée par l'amour, l'attention et la compassion que tu as pour cette femme et qu'on sent rempli de noblesse et de douceur, à travers tes mots.

Bon courage et continue ta recherche de paix. Tout est si récent, ce travail de deuil est important, pour toi, et pour les tiens.

--- tu as vu les vidéos au sujet de travail de deuil? Ils sont vraiment bien, très soutenants.

Amicalement,

Caroline

Bonjour Marcel,

Comme Caroline le dit, c'est toujours difficile de souhaiter la "bienvenue" sur le forum. Chaque nouvelle tristesse, chaque nouvelle arrivée est une nouvelle preuve de la fragilité de ce qui nous entoure.

Tu as accompagné Claudine depuis bien des années, tout au long de sa maladie et c'est un magnifique acte d'amour. Je comprends ta douleur, le deuil était si récent, tu as encore comme nombre d'entre nous, un grand chemin à parcourir.

Outre les vidéos du site, il y a aussi une conférence du Dr FAURE qui est très bien faite pour quand tu te sentiras prêt.
http://inrees.com/Conferences/dimensions-du-deuil-Comment-vivre-le-deuil/


Nous restons tous à l'écoute. N'hésite pas à nous parler de Claudine, de la maladie, des bons souvenirs aussi, de votre rencontre, votre vie, de ta peine....

Je t'embrasse et t'envoie plein de force pour t'accompagner.
Claire

Bonjour Véronique,

Tous ces messages d'affection me touchent énormément. Je ne pensais pas en si peu de temps correspondre avec autant de personnes. C'est la première fois en plus que je participe à un forum. Pas le temps? pas l'envie? surtout je pensais que ce n'était
que de la futilité.
Je me rends compte à l'heure actuelle de combien cela soulage. J'en ai mal à la tête. Lire tous les témoignages des uns et des autres, se dire que certains ont de la chance d'avoir autant progressé, me demander si j'y arriverai, et cette solitude dans notre maison, ne plus préparer le petit déjeuner, retarder au maximum l'heure de partir se coucher, ne plus réchauffer la place qu'elle occupait car elle avait toujours froid. Que vais je devenir? Combien de temps encore à souffrir?
Merci à toutes et tous.
Bien amicalement, je vous embrasse.
Marcel

Merci Yohann,

En effet nos parcours sont similaires, mes nos espoirs à Claudine et moi ont été plus longs que les tiens. La rémission avait même été prononcée, d'ou notre espérance pour une vie heureuse au milieu de nos peteit enfants, avec des voyages en prime.
Les récidives successives nous ont faits d'autan plus mal, surtout à Claudine qui pensait en être sortie sans trop de dommages, puisque le premier cancer n'avait été traité que par radiothérapie.
Mais je dois dire que depuis janvier, nous savions l'un et l'autre que l'issue était proche. Nos recherches sur internet en fonction des résultats du scan passé nous avaient donné une espèrance de vie de l'ordre de 3 à 6 mois. Sujet totalement tabou auprés du cancérologue, nous disant bien sûr qu'il ne fallait se fier à toutes ces fadaises. Et pourtant la réalité a eu raison.
Nous avons parlé, sans à priori, avons suivi une spychanalyse ensemble, et avons parlé de sa mort.
J'ai su à notre retour de Corse qu'elle avait fini de lutter. Son coeur, son esprit ne voulaient pas aller plus loin, et c'est je pense pourquoi il y a eu cette soudaineté dans sa disparition.
Mais malgré avoir appréhendè cette issue, que c'est dur de survivre à l'être aimé, que les journées sont longue.
Je pensais avoir franchi un palier au mois d'août, et avait repris mon vélo pour repratiquer une activité, mais voilà presque 3 semaines que mon corps ou ma tête refuse de recommencer. Peut être demain?
Merci encore et à un prochain rendez vous.
Amicalement
Marcel

Contente d'avoir de tes nouvelles Lilas !

En souhaitant que ton séjour ait pu te permettre de te "ressourcer" un petit peu ...

Amicalement,
Karine

Bonsoir,
Marcel ne t'inquiète pas pour ton Kilo perdu, continue à pédaler personnellement c'est en faisant du vélo ou de la natation (à chacun son sport) que je me sens le mieux.
Cordialement LILAS

Bonjour à vous tous,

Merci pour vos encouragements. En effet ce ne sont pas les kilos qui me préoccupent le plus, quoique j'en ai cumulé quelques uns.
Au contraire de Yohann, à chaque mauvaise nouvelle concernant l'état de santé de Claudine, invariablement je prenais 2 à 3 kilos.
Un problème de thyroïde, soignée depuis des années. Cela m'a fait un bien immense, mais hier au soir je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Il faut dire que dans l'aprés midi j'ai visionné les 3 premières scéances du programme vidéo. Je dois dire que je ne sais plus ou j'en suis. Pourtant, je n'ai pas le ressenti d'une colère quelconque, quoique une prise en compte lègére de la maladie initiale (les métastases osseuses) par le médecin traitant, et par le cancérologue, mais cela aurait il suffit à retarder l'évolution et la mort de Claudine. Une pointe d'amertume tout de même. Quant à la culpabilité, bien sûr il y a les petites prises de bec comme dans tous les couples, mais vite passées, la fatigue due aux tâches que je réalisais comme vous tous je pense, mais une petite gêne, car j'ai voulu imposer le repos absolu à Claudine. C'est à dire que je voulais tout faire moi même, quant à Claudine, repos. Repartir se coucher le matin aprés le petit déjeuner, ne pas faire la poussière....De temps à autre elle passait outre, et je voyais bien qu'elle était heureuse d'avoir participé. Mais aprés elle était tellement fatiguée qu'il lui fallait 3 ou 4 jours pour se remettre, et là évidemment mon dirigisme reprenait le pas, et elle m'écoutait.
Aujourd'hui je pense que j'aurai dû la laisser faire un peu plus. C'est elle à ce moment là senti inutile?  Oui, je crois que je tiens ma responsabilité. Mais comment m'en soulager? Quelques temps avant notre voyage en Corse, dans le rendez vous avec notre psy, et aprés avoir vu l'émission c'est dans l'air consacrée à la fin de vie, Claudine à fait cette confidence en ma présence: je la cite:" je n'ai plus peur de la mort. J'ai vu que Mr Mitterand a choisi le jour de celle ci. Il a décidé de lui même le moment. La seule chose que je demande, c'est de ne pas souffrir."
Je ne pense pas qu'elle ait souffert lors de ses dernières 24 heures,la morphine aidant, mais durant les trois derniers jours et notanment lors de ses ponctions ou plutôt avant les ponctions, là, je pense que malgrés sa résistance à la douleur elle avait mal. Cela se lisait sur son visage. Elle était irritable. Son bonheur aura été de voir ses petits enfants le dimanche aprés midi, mais le soir elle ne se souvenait les avoir vu. Pourtant elle les a appelé par leurs prénoms les uns aprés les autres.
Cela me fait du bien de parler, et vous remercie de m'écouter.
Bises et plus tard.
Marcel