Contente de lire que tu as déjà du soutien et de l'aide. Même si cela n'est pas suffisant pour régler les problèmes financiers, moralement, sentir cette bienveillance autour de toi est important.
Cela vient de démontrer que tu n'es pas seule.
Nous connaissons bien cette fichue période des fêtes de Noël...
Pour les enfants, bien sûr, maintenir les choses.
Mais tu as bien le droit de signifier que cette année, ce premier Noël sans ton aimé sera particulier.
Le chagrin sera là, pour chacun de vous, mais la vie aussi.
Le souvenir est doux-amer : il nous arrache larmes et sourires....
Il faut accueillir les larmes, et accepter les sourires.
Je sais bien que dire sa tristesse à ses enfants semble impossible ; nous avons si peur d'alourdir leur peine, ou de les inquiéter. Nous voulons être le parent survivant fort, costaud, capable d'affronter cette tourmente sans fléchir.
Mais je crois que nos enfants, qui sont eux aussi dans la peine, souvent sans oser le dire ni le montrer, ont besoin de percevoir la nôtre. Et nous n'osons pas en parler, ni eux, ni nous... Ce silence posé sur nos émotions comme une chape de plomb, pourrait venir compliquer , voire empêcher la traversée de ce deuil. "Deuil".... bon, je l'écris, mais je ne sais toujours pas trop bien comment définir cette affaire-là...
Au fond, après avoir partagé tant de joies, de rires et de jolis moments, avec nos enfants et nos proches, nous communions dans le manque et l'absence. Ensemble. Cela nous rapproche. Partager la souffrance renforce les liens.
Et dire notre chagrin vient autoriser nos enfants à mettre des mots sur le leur. Ils en ont besoin, eux aussi.
Ce qui nous fait mal et que nous cachons peut s'enkyster et nous revenir violemment en boomerang à un moment inattendu.
Reviens nous donner de tes nouvelles, Pucinette. Tu liras en effet que tu n'es pas seule.