FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Comus le 27 avril 2023 à 11:43:34
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3 mois dans 3jours.
Bien sûr, je ne m'y fais pas, comment le pourrais je ?
En survolant ce forum, je suis étonné de ne pas y trouver de témoignages sur ce qui commence à devenir la vieillesse,
j'ai 73 ans,
toute une partie de ma vie s'est en allée donc, voici 3 mois.
Ensemble depuis 1967, à qq mois prêts. Ce gouffre qui s'est ouvert en si peu de temps ss nos pas n'en finit pas s'ouvrir.
Et la perspective d'un avenir idéalisé ne me parle pas. Je ne pense pas ici à une éventuelle rencontre, le temps n'en est pas là.
Mais le simple rapport au temps, au temps qui a passé, si vite finalement , qui a déjà vu la fin de certaines étapes, qui a déjà broyé tant de souvenirs, tant de choses irréversibles, générant regrets et remords.
Et le temps qui reste...quid du temps qui reste, je ne fais pas d'illusion, Brel le disait ds une de ces chansons"on se retrouve seul", et c'est tellement vrai. J'ai donc le sentiment de tenter de combler ce gouffre à la petite cuillère.
Alors, peut être faut il envisager autrement cet avenir...mais pour le moment, je surnage et essaie de garder la tête hors de l'eau...
J'ai beaucoup de mal à accepter la finitude des choses, même si bien sûr je sais le caractère inéluctable de notre pauvre condition humaine.
Ces quelques lignes ne sont que le reflet d'une grande tristesse à l'approche de cette date des 3 mois, qu'on me pardonne.
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Bonjour Comus
tu as
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/des-flots-de-larmes/msg106609/#msg106609
et proche ton âge même si le vécu est différent
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/solitude-5999/msg109139/#msg109139
voir
https://youtu.be/_53i0gzT3WI
démarre à 25 mn ! et lis la discussion qu'ici nous avions eue
dérouler
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/lundi-emission-en-direct/msg128024/#msg128024
j'ai été veuve à 56 ans
les personnes dont j'ai côtoyé le veuvage et de plus de 70 ans présentaient les choses comme faire de leur mieux avec enfants et petits enfants pour perpétuer la mémoire et cultiver le lien d'amour malgré l'absence ...
prends soin de toi comme elle voudrait !
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Comus
La vieillesse parlons-en ,je suis ton aînée je traîne mes 76ans et additionnée d'un certain "handicap" bien que je déteste ce mot il faut dire les choses come elles sont , je t'invite à aller voir mon fil parti dans les bois je vis seule mais pas abandonnée, je suis autonome chez moi malgré tout , me déplace avec une canne, mais je ne peux pas sortir limiter en distance , rester debout par tranche de 10mn est un exploit , mais c'est ma vie, en plus d'être endeuillée
Non je ne demande pas pas qu'on s'apitoie sur mon sort
Et j'ai envie de dire que je m'en sors assez bien, lui qui était toujours à mes cotés , je sais qu'il veille sur moi, j'ai une aide ménagére 2 h par semaine, ce qui rassure mes enfants, et me permets de papoter, je me fais livrer mes courses même si je mets deux jours à tout ranger , qu'importe le temps n'a plus d'importance; je ne me prends plus la tête pour le coté matériel, ce qui n'est pas fais aujourd'hui , certains trouverais que c'est du laisser aller, pour moi c'est ma philosophie, et je peux encore avoir la fierté de dire je l'ai fait
J 'ai aussi la chance d'être accompagné par des amies, qui m'emmène au resto , et il y a aussi le téléphone pour d'autres qui sont plus loin
Je dis toujours je n'ai pas besoin de me battre contre les autres, j'ai bien assez de le faire contre moi-même pour les choses très terre à terre que l'on appelle la vie
Pour le reste je suis endeuillée depuis plus de quatre ans comme vous j'ai naviguée à vue avec les mêmes ressentis que vous , ne pas avoir envie de . . . ou au contraire vouloir partir le retrouver, et pourtant je suis toujours là avec non pas l'envie de faire une centenaire , mais juste de finir ma route en gardant la même autonomie qu'actuellement et souvent faire un jour après l'autre , je trouve que c'est une recette qui fonctionne bien , même si rien n'est facile
J'ai aussi la chance d'avoir quatre enfants qui sont présent aussi fréquemment qu'au début
Non malgré tout rien n'est facile, mon coeur est fragile , et les blues fréquents selon les aléas de la vie mais qu'importe demain est un autre jour
Et je dois dire que malgré tout la vie nous réserve parfois de belles surprises, il faut savoir les attraper quand elles se présentent
Prends soin de toi Comus
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Bonsoir Comus, Bonsoir Malome,
Je me permets d'intervenir sur cet échange en me disant que dans le malheur qui me touche, je ne suis peut-être celui pour qui la perte de sa moitié est la plus difficle à gérer.
A côté de vous je dois vous paraître un gamin (j'ai 59ans). A la fois je me dis que notre belle histoire aurait pu durer un peu plus longtemps comme vous avez eu le bonheur de le faire avec vos moitiés respectives, je n'ai eu la chance de l'avoir à mes côtés que pendant 18 ans et en même temps, je me dis qu'avec un âge plus avancé, je ne sais pas comment je gèrerai cette perte.
Je travaille encore et pour l'insant je n'ai pas de soucis de santé, ce qui me permet de pouvoir encore faire de la moto, passion que nous partagions, mon épouse conduisait aussi.
Alors, je vous envoi toutes mes meilleures pensées pour vous apporter un peu de soutien à tous les 2.
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Phil
quelque soit l'âge ou nous sommes confronter à la perte de notre conjoint-e n'est pas une question de gestion ,de pourcentage , notre ressenti est dans le même désespoir du jamais plus , le nombre des années ne compte pas , pour ma part j'ai eu la chance de partager 50ans et un mois de vie commune , malgré tout nous en aurions encore accepter quelques unes de plus ( jamais content ) ce temps à passé si vite et en même temps nous avons remplit notre vie du mieux qu'on pouvait, en somme une vie normale
Chacun essaie de faire avec ce qui peut nous aider que cela soit du sport, de la moto, de la lecture, des assos, psy , ami(es) et tant d'autres pistes rien n'est à jeter,
E somme pour faire court et reprendre quelques mots que j'ai dit dans film documentaire : au début c'est respirer pour ne pas en crever--- puis survivre ----- et enfin vivre , cela se fait sur plusieurs mois et peut allé en années
prenez soin de vous
Amitiés
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Je ne sais s'il faut s’accrocher aux dates . Dans la vie d'avant, je n’étais un fana des célébrations, qu'elles quelles soient, hormis mes très proches.
Donc, 3 mois demain et je sens l'ombre du nuage se développer au dessus de moi, je sais qu'il va passer, j'aurai mal, ça va passer je sais, ce sera un moment un peu hors de tout...ça fait partie de ce que j'appelle les 1eres fois, les autres dates auront moins d'impact, pourquoi je ne sais pas, c'est comme ça.
Enfin je me dis ça.
Je crois qu'il y a comme une manière de se torturer l'esprit, balançant entre le calme de certaines journées plus paisibles et la culpabilité qui suit nécessairement. Parce que culpabiliser, c'est encore appréhender le sujet, encore être dans une proximité, dont je vois bien les limites malgré tout.
Enfin , c'est quand même la foire dans ma pauvre tête.
Bien sûr, j'occupe mon temps.
Bien sûr je vois qq amis, mais,
n'empêche, elle est partie.
Et ce vide laissé, avant tout, avant ma douleur, avant mes états d'âme, c'est qd même que c'est elle, elle qui est partie.
Mon pauvre amour.
Et pour l'instant je ne suis qu'une option dans ce futur qui se dessine maintenant.
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Et j'ai beau m'agiter, m'occuper et l'esprit et les mains,
toujours cette ombre au dessus qui invariablement me fait me demander:
mais à quoi ça sert
à quoi ça rime
Je sais bien ce qui se cache derrière ces interrogations, la peine, le regret et la désillusion,
triste tableau.
Là, je me prépare à partir, 2 ou 3 semaines, mais même cette perspective ne me met pas vraiment en joie; je vais le faire, mais sans entrain.
C'est comme si c'était donner le change aux autres:" tiens, il s'en va, ça doit aller mieux"...
Pas vraiment en fait, la douleur s'estompe légèrement, mais s'étale davantage.
Je suis un paumé ces jours ci.
En fait je commence à réaliser la solitude et son poids, tout vivre seul, prendre les décisions seul,
et même les petits plaisirs, seul, n'ont pas la même saveur.
J'ai perdu le goût du partage.
Mauvaise passe sans doute, inscrite sur le chemin sans doute, mais usante.
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Comus
je me permets de rebondir sur le fait que tu pars deux ou trois semaines sans entrain et sans joie, ok mais tu fais l'effort de le faire, non pas pour que d'autres puissent penser ou que tu vas bien , ou tu vas t'éclater , non tu le fais pour toi , faire l'effort parce que cela va être utile pour ton parcours , c'est un de ces efforts qu'il nous faut produire pour nous remettre sur les rails du "aller mieux" mais pas de suite , cela représente une de ces étapes qui nous permettent de dire je l'ai fait , et dis toi que de là ou elle se trouve elle sera fière de toi
Courage à toi, prends soin de toi
Amitiés
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Bonjour,
Je ressens comme vous ce "à quoi ça sert". Au bout de 6 mois je ressens toujours et de plus en plus ce vide. Je comble le temps.
A mon âge, pratiquement 70 ans il m'est difficile d'effacer 48 ans de vie commune. Je comprends tout à fait votre ressenti malgré tout cela nous devons continuer la route même si les réponses ne nous parviennent pas.
Ce qui me tient c'est le forum et tous ces anciens qui nous disent que l'on va "évoluer" dans notre façon de vivre mais que cela va être long.
Prendre des décisions seuls quand on était à 2 depuis si longtemps semble hors de notre possible. C'est pour cela que je commence par de petites choses avant de voir plus loin. On part de loin il faut y aller tout doux, s'écouter et parfois s'obliger.
Mais que c'est dur et le sentier devant nous semble encore rempli de ronces. Je ne pense pas qu'un jour il y aura des roses mais peut-être simplement quelques herbes sauvages qui nous ferons moins mal.
Mille courage
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Bonjour Comus,
Comme beaucoup d'entre nous, en tous cas dans les premiers mois, les questions "pour quoi faire, pour qui, quel intérêt" et le corolaire nous faisons les choses mais sans aucune envie MAIS il faut effectivemment se forcer à bouger sinon on va se refermer sur notre chagrin.
Je suis en plein dans cette période, je viens de terminer mes premières vacances en solo, pendant lesquelles j'ai fait plusieurs sorties moto comme nous le faisions, seul ou avec des copains motards avec une certaine satisfaction sur le moment mais sans envie de le faire et avec toujours ma chérie dans un coin de ma tête.
Il nous faut affronter solitude et tenter de rester debout.
Comme l'a dit "poète" les messages des anciens de ce forum nous démontrent qu'avec le temps on arrive à fonctionner à peu près mais bien sûr, ce ne sera jamais plus comme avant...
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Bonjour à tous,
Vous êtes tous sur le bon chemin, et oui il faut apprendre à vivre seul, et donc à vivre pour soi.
C'est le plus difficile je trouve, car pendant un long moment, tout ce que nous faisons, même si c'est pour aller mieux, on le fait en pensant à l'autre, en se demandant ce qu'il ou elle aurait dit, aurait fait si il ou elle avait été là. Que pense-t-il (elle) de cette décision que l'on vient de prendre? On a tellement besoin de leur accord pour faire des choix. Même besoin d'eux pour savoir si on fait bien les choses tout seul...
Mais plus vous prendrez de décisions, et plus vous apprendrez à imaginer leur point de vu et moins vous vous rendrez compte que vous le faite seul.
Moi je l'entends me répondre dans ma tête, j'arrive même à avoir une conversation ! Est-ce mon imagination, mon cerveau qui imagine ses réponses? Ou est-ce vraiment lui que j'entends? Peu importe, ça m'aide énormément !
Vous les connaissiez par cœur, vous savez au fond de vous tout ce qu'ils-elles pensent!
On pense tellement à eux en permanence, qu'avec le temps ils-elles font partis de vous, sans vous en rendre compte, on apprends à vivre avec eux autrement.
Force et courage
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On pense tellement à eux en permanence, qu'avec le temps ils-elles font partis de vous, sans vous en rendre compte, on apprends à vivre avec eux autrement.
exactement ça
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Comus,
Il n'y a pas d'âge mais peut-être des personnes plus senior gardent leur tristesse en elle et l'exprime moins, surtout en ligne.
J'ai pu voir quand mon papa est décédé à 89 ans le désespoir sans nom de ma maman qui ne voulait plus s'alimenter.
Le processus de deuil est le même qu'on soit jeune, senior ou plus âgé.
Je me pose une question récurrente depuis le décès : comment mener la part de vie qui me reste ? Avec quelle philosophie ? Ce qui est une spécificité à partir de 65 ans environ.
Amicalement.
Sophie
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comment mener la part de vie qui me reste ?
Très bonne question et surtout dans quel but...
Nous sommes nombreux à en être là
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Bonsoir,
Oui pas loin de 70 ans je me pose aussi la question quel sens donner à ces quelques années qui me restent. Je me console en me disant que je suis autonome mais je n'arrive pas à trouver un sens, un but. J'avance, pour aller où ? je laisse passer les jours en me disant que peut-être un jour, l'un d'entre eux me donnera une réponse. En attendant j'occupe les minutes et les secondes.
Bonne soirée à tous
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Bien sûr que le chagrin, la peine sont les mêmes , jeune ou vieux.
Il n'empêche, faisant partie de la seconde catégorie (73) , l’appréhension du temps n'est pas comparable.
Ni dans sa durée, qu'on s'est limitée, ni dans son intensité.
Et je ne veux pas évidemment en tirer gloire, mais se relever est plus difficile, demandera plus d'énergie(qu'il faut absolument trouver) elle sera au service de jours plus simples.
Plus simple serait déjà une victoire sur la tristesse et une ouverture sur un horizon différent.
J'avais parler une fois de l'infernale gestion du silence, elle est certainement plus accentuée quand les enfants, le travail, certains amis sont éloignés.
On est plus dans le tourbillon de la vie, tout simplement.
Il n'y a aucune ingratitude à cela.
C'est ainsi.
Mais c'est aussi ce qui doit nous pousser a toujours redresser la tête hors de l'eau.
C'est une question de dignité, de respect, pour Elle , pour Lui.
Bonne journée à tous.
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Vous pouvez aussi vous dire que vous avez eu la chance de vivre et de fonder votre famille avec cette personne tant aimée!
Pour ma part, nous n'étions qu'au début, il avait 50 ans et moi 40, avec un bébé de 4 mois… Je n'aurai pu rien vivre de la vie de famille avec lui.. Et même s'il me reste du temps, un enfant, un travail, et quelqu'un d'autre à mes côtés pour continuer, rien ne m'empêche de craindre de revivre cela à nouveau en vieillissant !
Vous ne l'avez pas vécu dans votre jeunesse, moi j'ai 1 chance sur 2 pour ne pas partir la première et devoir revivre ça à nouveau !
En temps normal on n'y pense pas… Mais moi si, forcément !
Ce n'est pas très positif ce que je vous dit, mais c'est juste pour que vous pensiez à la chance que vous avez eu d'avoir pu vivre à leur côté et d'avoir plein de souvenirs à garder!
Force et courage
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Vous ne l'avez pas vécu dans votre jeunesse, moi j'ai 1 chance sur 2 pour ne pas partir la première et devoir revivre ça à nouveau !
Exactement ! C'est ce dont à quoi je pense aussi depuis le début, et particulièrement quand les gens me disent que je pourrai "refaire" ma vie ... J'ai 63 ans alors peut être que d'autres l'ont fait à cet âge, mais moi c'est sûr que non, parce qu'entre autres raisons, j'ai trop peur de revivre ça,
Je crois qu'on a tous un parcours différent, des âges différents, c'est sûr qu'on se pose plus de questions sur l'avenir et la gestion du temps qui nous reste quand on est soixantenaire, quand on ne travaille plus, quand on n'a pas d'enfants à élever, la perspective de l'avenir n'est plus la même, tout ou presque tout est déja derrière nous.
Vous pouvez aussi vous dire que vous avez eu la chance de vivre et de fonder votre famille avec cette personne tant aimée!
C'est certain, pour moi c'est une chance d'avoir vécu 27 ans avec lui, d'avoir construit mille choses avec lui, les souvenirs fourmillent, pourtant ce n'est jamais assez, j'en aurais voulu d'autres, alors je comprends pour toi Alice.
Pour finir, je pense que si on se retrouve toutes et tous ici c'est que le lien émotionnel qui nous liait à eux était très fort, tout simplement.
Pensées amicales
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Alice
Comme je comprends ton ressenti Alice , et tu as raison
Pour mon compte j'estime avoir reçu mon cota de bonheur durant 50 ans , bien sur que j'en aurai voulu encore et encore ,
mais il faut savoir aussi être conscient de ce que l'on à reçu, il nous reste à continuer notre chemin du mieux que l'on peut
la vie est précieuse , et demain est un autre jour
Prends soin de ceux qui te sont chers
Amitiés
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L'intitulé de cette chronique n'a jamais si bien porté son nom.
Demain, 1an.
Je revois tout, je revis tout, à l'heure près.
C'est comme une couverture qui parfois me découvre mais qui reprend tte sa place de temps en temps. Bien sûr ce n'est plus la même intensité de douleur, bien sûr ce n'est plus le même terrassement, quand je plonge, je remonte beaucoup plus vite, mais,
au quotidien les périodes de lassitude, d'ennui succèdent à des périodes plus lumineuses (faussement ?), le goût des choses n'est pas revenu, je fais avec, ou plutôt je fais sans.
Je vaque à des occupassions, je contrains mon esprit à des effort de contournement de la douleur, mais reste la question: à quoi ça sert?
Je vois tout, je revis tout, sans me plonger ds toutes mes notes (ça me fait trop mal encore) je sais, en ces moments délicats, la mesure hallucinante de ce qu'Elle a vécu, et comment j'ai dû compenser pour continuer à vivre qd même.
Comment ces 5 mois de faux espoirs ont laminé nos vies, comment je l'ai accompagné ( chez nous) jusqu'au dernier souffle, comment n'étant pas dans la pièce au moment ultime, je garde en moi l'éternel regret de "n'avoir pas été là", comment nous l'avons découverte apaisée.
Toutes ces images tournent en boucles .
mais,
au fil du temps...
"bien que mon esprit fût loin d'être apaisé, il a en qq sorte été lissé par l'apprentissage de la douleur, et il ne s'effraie plus autant de prise au désespoir qu'avant"
On me disait voici un an tu verras avec le temps....
oui, ces bonnes âmes en sont resté là.
Mais le travail de d'explications, d'implication, de la parole dite et redite, de l'écriture, exercice que je m'applique à poursuivre depuis 1 an et demi, le support incomparable d'une psychothérapie suivie depuis un an, m'ont aidé, tellement aidé.
ça n'enlève pas le vide, ça ne retire rien à l'absence,
et souvent j'en crève de ce manque, mais quelque part je sens bien que les choses se sont allégées.
J'ai toujours pensé que la révolution annuelle était primordiale, je n'ai pas commémoré chaque instant, mais je les ai subi dans ce qu'ils avaient de plus moche ou trivial.
Là au bout de cette année, c'est comme un chemin au bout duquel je suis arrivé, et je ne vivrais plus les jours comme ces mois écoulés, je ne pourrais pas.
Il en va d'une certaine forme de survie, il en va du respect que je dois aux autres, mes enfants en particulier.
Et peut-être, tout doucement, retourner vers les autres justement.
Mais que cette route est difficile.
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Bonjour Comus,
Je viens de lire ton message, cela me donne du courage de lire que pour toi, il y a du mieux, même si tu te poses encore beaucoup de questions, et que le manque, l'absence sont toujours là, que rien n'est facile.
"Mais que cette route est difficile"? Je ne peux qu'être d'accord avec toi.
Merci pour ton témoignage.
Amitiés.
Thierry.