Quelques mois après la mort de Jacques , je me suis surprise à ne plus l'attendre à ne plus me retourner au son d'un bruit familier, je n'avais plus ce petit sentiment cet infime sentiment d'espoir , juste un court instant..; ça m'attristait et puis
Je me suis dit : ca y est je vais mieux, on en parle moins et autour on en parle plus, ils sont rassurés...
Tout à volé en éclat avec violence, je ne voulais pas , je ne voulais pas pourtant c'est là que la séparation charnelle se fait pour devenir autre, mais tout se fait en tant voulu chacun à son rythme, il faut en parler, déranger les autres ne pas s'enfermer dans sa douleur, ceux qui ne veulent pas l'entendre, tant pis...
Ceux qui vous disent , qu'il faut se secouer et tourner la page, et bien ils ne savent pas et ne sont pas en mesure de comprendre..
C'est là, que la vie reprends un peu et qu'on apprend à changer la relation avec l'être aimé, qu'on est pressé de se souvenir le plus possible, qu'on a peur d'oublier, et que le temps s'arrête presque. On est en décalage.
Il faut être indulgent, et gentil avec soi-même, c'est un traumatisme terrible qui marque l'esprit et la chair, on devient quelqu'un d'autre, on met les choses à leur place , on devient fort.. C'est un périple vers la paix ... vers la douceur de vivre.
Une autre façon de voir la vie...
Je te souhaite un peu de sérénité, je sais a quel point c'est difficile mais je sais aussi que chaque douleur est unique et que celle - ci est tienne.
Je ne peux pas l'alléger , je peux juste te soutenir et t'envoyer de ma force..
Bien à toi,
Pascale