Bonsoir Pierre. J'espère que ça t'as déjà fait ne serait-ce qu'un peu de bien de t'ouvrir à nous et de recevoir des réponses. Ici on peux tout dire, naturellement, spontanément, tout le monde sur ce forum sais ce que sont les souffrances d'un deuil, il y a beaucoup de solidarité et d'empathie entre les membres.
Ton deuil est encore très récent-quoiqu'en disent les personnes "bien-intentionnées", tout le monde ne comprends pas à quel point les étapes peuvent être longues et difficiles. Tu as vécu cette belle et longue histoire d'amour avec la femme de ta vie, vous vous êtes tans apporté...je comprends à quel point elle te manque, combien le manque omniprésent, l'absence sont durs à vivre au jour le jour
accomplir mécaniquement le moindre geste du quotidien, réapprendre très lentement à vivre, ou juste à exister, sans l'Autre, c'est un combat de tous les jours, une èpreuve qu'on ne souhaiterait à personne. J'ai été longtemps dans cet état d'esprit, exactement, et il m'en reste quelque chose bientôt trois ans après.
Mon compagnon (il s'appelait Pierre lui aussi
), est décèdé le 2 mai 2015, et je peux témoigner qu'il est toujours aussi présent dans mon cœur, dans mes pensées, d'une manière apaisée-enfin, la plupart du temps-ce qui ne m'empêche pas de garder un côté "écorchée vive", et je pense que ce sera toujours le cas. Je peux néanmoins penser à lui avec une nostalgie plus douce maintenant. Je sais ce que tu traverse, et qu'il faut du temps pour émerger du pire de la douleur.
Elle a eu une belle vie avec toi, vous avez eu vos enfants, témoignage vivant de votre amour, elle a connu un amour long et réciproque, celui dont rêvent beaucoup de personnes sans l'atteindre. Je sais que lorsque la souffrance culmine, on a du mal à trouver une consolation quelconque; un jour, on peux se dire ce genre de choses, et être reconnaissant de ce qu'on a vécu, pour soit, pour l'autre.
N'hésite pas à nous parler encore d'elle et de ce que tu ressens, si ça peux t'aider. Tu auras toujours des réponses